Bogd Khan, surnommé le "Bouddha vivant"

Prophétie Mongol

La prophétie suivante est tirée du livre Ferdinand Ossendowski "Des Bêtes, des Hommes et des Dieux" de 1921. 

Ce livre a été traduit en 20 langues et publié à 77 reprises.

Ossendowski s'est battu en tant qu'officier du tsar lors de la Première Guerre mondiale. 

Après le déclenchement de la révolution bolchevique, il fut arrêté et s'est enfuit dans sa ville natale de Krasnoïarsk (en Sibérie).

Il survécu dans la nuit et le brouillard des bois, où il a vécu péniblement et misérablement sous un faux nom, en se nourrissant de la chasse et de baies. 

La description qu’il fait de cette vie est aventureuse. 

Ossendowski est un homme cultivé, un observateur attentif et un conteur doué. 

Comme les révolutionnaires assassinaient envahissaient également la Sibérie, Ossendowski décida de quitter la Russie et d’atteindre l'Inde par la Mongolie et le Tibet, mais il échoua car les cols de montagne du Tibet étaient déjà entre les mains des communistes. 

Puis il se tourna vers la Chine. Là, toujours dans l'est de la Mongolie, il rejoignit les troupes blanches de défense du général von Ungern Sternberg contre les bolcheviks.

Avec Sternberg, il entretint une étroite amitié. 

Sternberg avait rencontré Bogd Khan : le "Bouddha vivant". Les Chinois le détenaient en Mongolie, et Sternberg le libéra par un tour de force.

Celui-ci appréciait grandement son libérateur. 

Ossendowski, en tant qu’ami de Sternberg, rencontra Bogd Khan et bénéficia bientôt de sa confiance au point de vivre un temps dans sa cour composée des grands lamas. 

Extrait du livre :

« Quand la caravane eut traversé les steppes de l'Asie centrale aux alentours de Tzagan-Luk, le guide mongol s'exclama tout à coup :

"Halte ! Arrêtez-vous !"

Et tout de suite il s'est jeté de son chameau sur le sol en marmonnant le mantra bouddhiste classique “OM MANI PADME HUM”.

Quelque chose d'incroyable arriva à ce moment-là.

L'air vibrait doucement et portait avec lui comme une chanson d'amour et de paix qui arrivait droit au cœur.

La terre et le ciel semblaient retenir leur souffle. 

Même les animaux le percevaient : les oiseaux cessaient leur vol et se posaient, les chameaux immobilisaient leurs oreilles, les chevaux restaient immobiles et attentifs, les chiens arrêtaient d'aboyer et les yaks s'étaient jetés au sol.

Tous les porteurs mongols s'étaient agenouillés et priaient avec ferveur tandis que l'on ressentait cette paix absolue : jusqu'au vent incessant de la région, qui cessait de souffler.

C'était un état des choses prodigieux, un calme et une paix inhabituels, surtout pour les occidentaux. »

Quand l'extase collective a cessé, les Mongols ont expliqué à Ossendowski ce qui arrivait.

Ils s'étaient approchés du Mystère des Mystères, du royaume souterrain du "Roi du Monde", au moment précis où celui-ci était en méditation.

Ossendowski n'a guère obtenu plus d'information de ces hommes.

Ces Mongols savaient que les lamas gardaient jalousement le secret du Roi du Monde, et punissaient avec sévérité ceux qui divulguaient de telles choses.

Dans les dernières pages de l'ouvrage écrit par Ossendowski, il raconte que lui a dit  l’Hutuktu (l’abbé) du monastère de Narabantschi.

Rituel chamane en Mongolie

Prophétie :

Le récit de cette prophétie a été fait en 1890 :

"Quand le Roi du monde (figure mythique et mystique) a comparu devant le bénéficiaire du lama-Dieu dans notre monastère, il y a trente ans, Il a fait la prédiction suivante :

" Les hommes s'oublieront chaque jour un peu plus de leurs âmes pour s'occuper seulement de leurs corps.

La plus grande corruption règnera sur terre.

Les hommes deviendront semblables à des animaux féroces, assoiffés du sang de leurs frères.

Le Croissant de Lune disparaîtra et ses adeptes sombreront dans la mendicité et dans la guerre perpétuelle.

Ses vainqueurs seront frappés par le Soleil, mais ils ne se lèveront pas deux fois ; il leur arrivera la pire des disgrâces et ils finiront sous les insultes aux yeux des autres peuples.

Les couronnes des rois, grands ou petits, tomberont. Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit...

Il y aura une guerre terrible entre tous les peuples. Les océans rougiront...

La terre et le fond des mers se couvriront de squelettes, les royaumes se scinderont, des nations entières seront décimées...

La faim, la maladie, des crimes méconnus des lois...comme le monde n'en aura encore jamais vus.

Alors viendront les ennemis de Dieu et de l'Esprit Divin qui résident dans l'homme.

Ceux qui prendront la main de l'autre périront aussi.

Les oubliés, les persécutés, se soulèveront et attireront l'attention du monde entier.

Il y aura de la neige et des tempêtes, les montagnes pelées se couvriront de forêts. La terre tremblera...

Des millions d'hommes échangeront les chaînes de l'esclavage et des humiliations contre celles de la faim, des maladies et de la mort.

Les anciens chemins se rempliront de multitudes qui iront d'un endroit à un autre.

Les plus grandes, les plus belles villes périront par le feu...une, deux, trois...

Le père luttera contre le fils, le frère contre le frère, la mère contre la fille. Le vice, le crime, la destruction des corps et des âmes, règneront sans frein...

Les familles se disperseront...

La fidélité et l'amour disparaîtront...

De dix mille hommes, un seul survivra ... fou, nu, affamé et sans force, qui ne saura pas se construire une maison ni se procurer de la nourriture...

Il hurlera comme un loup enragé, dévorera des cadavres, mordra sa propre chair et défiera Dieu, plein de colère...

La terre se dépeuplera. Dieu l'abandonnera.

Seules la nuit et la mort répandront sur elle leurs fruits.

Alors surgira un peuple jusqu'à lors inconnu, qui arrachera avec une forte poigne les mauvaises herbes de la folie et du vice, et conduira à la bataille contre le mal ceux qui seront restés fidèles à l'esprit de l'homme.

Ils instaureront une vie nouvelle sur la terre purifiée par la mort des nations."

Indication temporelles : 

" Dans cinquante ans (1940 : seconde guerre mondiale) il n'y aura plus que trois grands royaumes qui vivront heureux pendant soixante et onze ans (jusqu'en 2011).

Après viendront dix-huit ans de guerres et de cataclysmes (jusqu'en 2029)...

Puis, les peuples de l'Agharti (démons) sortiront de leurs cavernes souterraines et apparaîtront sur la surface de la terre." »

Sources :

« Eine tibetanische Prophezeiung von 1890 » (une prophétie tibétaine de 1890), Bernhard Bouvier, article du Magazine 2000, numéro spécial n°15, n°186, 2003

« Bêtes, Hommes et Dieux. A travers la Mongolie interdite. 1920-1921 », traduit de l’anglais par Robert Renard, Librairie Plon, 1924 (réédité par les éditions Phébus, Paris, 1995