Saint Thomas D'Aquin

 

Thomas d'Aquin est né en 1227 en Italie et il est mort en 1274 en France.

 

Sa famille faisait partie de l’aristocratie napolitaine, son père était le comte Landulphe d’Aquino et sa mère une comtesse normande.

 

 

Il fut élevé à l’abbaye bénédictine du Mont Cassin.

 

 

A 19 ans, Thomas choisit d’entrer chez les frères prêcheurs.

 

 

Ce n'était guère du goût de sa mère, alors veuve, qui le fit enlever et enfermer.

 

L'ordre dominicain était un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n'avait pas bonne presse dans l'aristocratie.

 

 

Au bout d'un an, Thomas qui n’avait pas changé d’avis put enfin suivre sa vocation.


 

On l'envoya à Paris pour y suivre les cours à l’Université et accumuler les diplômes.

 

Il eut comme professeur Saint Albert le Grand.

 

Pour ce dernier, il faut faire confiance à la raison et à l'intelligence de l'homme pour chercher Dieu.

 

Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote, dont il écrira un livre « De l’âme ».

 

A 34 ans, devenu professeur en Italie, il s’attela à un gigantesque travail pour la mettre en œuvre.

 

Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabora une pensée originale, qu'il exposa dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la "Somme Théologique".

 

Thomas revint en France en 1268, comme professeur.

 

Il dut aussi soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés.

 

Il écrivit de nombreux ouvrages.


 

Il voyageait à la demande des Papes.

 

Mais c'est l'étude qui avait toute sa faveur : à la possession de "Paris la grande ville", il disait préférer le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l'évangile de saint Matthieu.

 

Thomas fut envoyé à Naples pour former de jeunes frères dominicains à la théologie.

 

Le 6 décembre 1273, après avoir eu une expérience spirituelle bouleversante pendant la messe, il cessa d’écrire, parce que, disait-il :

"en comparaison de ce qu'il avait compris du mystère de Dieu, tout ce qu'il avait écrit lui paraissait comme de la paille."

 

Sa santé déclina alors de manière rapide.

Quasiment aphasique, il se rendit néanmoins au concile de Lyon où il aurait été convoqué au grand concile de 1274, par le pape Grégoire X.

 

Il mourut en chemin, vers Lyon, le 7 mars 1274, âgé approximativement de 50 ans, dans un monastère cirstercien.

 

Il y reposera jusqu'à la translation de sa dépouille mortelle en 1369 à Toulouse, aux Jacobins, où il repose toujours aujourd'hui.

 

 

On dit qu'il commentait le Cantique des Cantiques aux moines qui l'accompagnaient, sur son lit de mort.

 

En recevant sa dernière communion, il dit :

 

« Je vous reçois, ô salut de mon âme.

C'est par amour de Vous que j'ai étudié, veillé des nuits entières et que je me suis épuisé ; c'est Vous que j'ai prêché et enseigné.

Jamais je n'ai dit un mot contre Vous.

Je ne m'attache pas non plus obstinément à mon propre sens ; mais si jamais je me suis mal exprimé sur ce sacrement, je me soumets au jugement de la sainte Église romaine dans l'obéissance de laquelle je meurs. »

 

La plupart des témoignages concordaient à le présenter comme un homme grand et fort.

Son apparence devait être harmonieuse car, lorsqu'il passait dans la campagne, le bon peuple abandonnait ses travaux et se précipitait à sa rencontre :

« admirant sa stature imposante et la beauté de ses traits ».

 

Ses étudiants le présentèrent comme un homme soucieux de ne froisser personne par de mauvaises paroles, et très assidu au travail, se levant très tôt, bien avant les premiers offices, pour commencer à travailler.

Sa piété se tournait surtout vers la célébration du sacrifice de la messe et vers l'image du Christ crucifié.

 

Le Bienheureux Thomas d'Aquin a dit :

 

« De tout temps dans l'Église, il a été donné à des âmes privilégiées, dont le rôle, certes, n'était pas d'enseigner une nouvelle doctrine, mais de stimuler les croyants à accomplir de bonnes œuvres. »

 

L’œuvre de Saint Thomas d’Aquin a d’abord été condamnée par quelques ecclésiastiques, puis, en 1323, il a été canonisé par Jean XXII.

 

Néanmoins, ses idées continuent de faire débat.

 

 

Quelques phrases de Saint Thomas d’Aquin :

 

« Le bonheur est la fin dernière de l'homme et est au sommet des biens ; plus une chose est proche de cette fin, plus élevé est son rang parmi les biens humains. »

 

« La grâce ne fait pas disparaître la nature mais l'achève. »

 

« Il est dans la nature d'une privation de contrarier la volonté.

 

Cependant, chaque homme n'apprécie pas toujours dans sa volonté les biens selon la vérité :

 

il se fait qu'une chose puisse priver d'un grand bien sans contrarier la volonté pour autant qu'il ait moins raison de peine. (…)

Ainsi beaucoup jugent les peines corporelles supérieures aux peines spirituelles : leur jugement sur la hiérarchie des biens est alors faussé. »

 

« La vérité est l'accord entre l'intelligence et les choses. »

 

« L’amour a rapport au bien en général, qu'il soit possédé ou non.

C'est donc l'amour qui est par nature l'acte premier de la volonté ou de l'appétit. »

 

« Le bien particulier tend au bien commun comme à sa fin (…) de là, le bien de la communauté est plus divin que celui de l'individu. »

 

« Choisis d'entrer dans la mer  par les petits ruisseaux. »

 

« En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement. »

 

« Nous valons ce que valent nos joies. »

 

 

Il écrit sur les hommes vertueux et saints qui ne sont pas chrétiens :

« Un homme peut par la vertu du Saint Esprit recevoir les fruits du baptême non seulement par le baptême de l'eau, mais encore dans le baptême de sang (le martyre), pourvu que son cœur soit incliné par l'Esprit Saint à croire et à aimer Dieu et à se repentir de ses péchés.

 

En dehors de l'absolution sacramentelle, en dehors du martyre sanglant, il y a pour les âmes droites situées en dehors de l’Église un autre baptême, le baptême de l'Esprit Saint, le baptême de la charité qui s'appelle aussi le baptême de désir et que l'on pourrait appeler encore baptême de sincérité ».

 

 

Prophétie

 

 

Saint Thomas d’Aquin a fait une étude philosophique sur les prophéties.

 

On peut y lire son commentaire sur les prophéties de Job, des psaumes, Saint Mathieu, Saint Jean, Saint Paul.

 

On sait aussi qu’il possédait plusieurs textes prophétiques dans ses livres de recherches.

 

Ce texte sur les prophéties est dite de St Thomas d’Aquin :

 

« Lors naîtra, au milieu des lis, le plus beau des princes, dont le renom sera grand parmi les rois, tant à cause de la rare beauté de son corps qu'à cause de la perfection de son esprit.

 

L'univers entier lui obéira, quand le chêne altier sera tombé et aura écrasé de sa chute le sanglier au poil hérissé.

 

Les années s’écouleront dans le bonheur.

 

De l’occident au levant, du levant au nord, et du nord au midi, et de toutes parts, il terrassera et foulera aux pieds ses ennemis.

 

Malheur à toi Ligurie, et à toi, Flandres ensanglantée !

 

Le schisme sera renversé, quand le chêne de sa chute écrasera le sanglier sauvage.

 

Pleure hélas !

Malheureuse Babylone, que de tristes jours t’attendent.

 

Comme la moisson mûre, tu seras fauchée à cause de tes iniquités.

 

Les rois s’avanceront des quatre coins du monde ; ils rassembleront les Saints de Dieu pour qu’ils ne soient pas compris dans le jugement, et qu’ils choisissent l’Ange du Testament qui doit convertir au Seigneur les cœurs pervertis et dissidents.

 

La flèche de l’Italie, s’élançant vers le levant, ira creuser ses sillons pour y planter la vraie vigne du Sauveur.

 

Alors que fleurira le Prince du nouveau nom à qui tous les peuples se soumettront.

 

Et à qui la couronne orientale sera donnée en garde.

 

L’Ange du Testament s’appellera Grégoire XVII ou le Pape Angélique.

 

Sous son règne, les hérétiques et les schismatiques retourneront en foule au bercail de l’Eglise Romaine.

 

Avec ce grand Pasteur surgira le grand Roi qui obtiendra le royaume de la cité nouvelle, et bientôt il appesantira sa main sur les infidèles en Afrique et ensuite en Europe.

 

Dieu se choisira un homme selon son cœur et le chargera de paître le troupeau de son peuple.

 

Et cet homme enseignera à toutes les nations le divin vouloir de son Seigneur qu'il aimera de tout son cœur.

 

Il fera fleurir la foi et sera aimé de tous, parce que ses actes exciteront l'admiration.

 

Tous les hommes ne formeront plus qu'un seul troupeau sous un seul pasteur.

 

Les siècles finiront, la primitive unité sera rétablie, tous les membres dépendront du même chef et toutes les bergeries particulières feront partie de l'unique bercail du Christ... »

 

 

 

Sources :

 

« Explication des 4 évangiles par Saint Thomas d’Aquin », Abbé Perrone, 1868, et d’autres textes de Saint Thomas d’Aquin disponibles sur livres-mystiques.com

 

« L’Histoire de saint Thomas d'Aquin » (Vie écrite en vue du procès de canonisation de Thomas). Ce livre propose la traduction française du dernier état du texte (1323), Guillaume de Tocco, Paris : les Éditions du Cerf, 2005

 

« Somme théologique : la prophétie », Thomas d’Aquin, Edition du Cerf, 2005

 

« Initiation à saint Thomas d'Aquin. Sa personne et son œuvre, Initiation 1. » (Pensée antique et médiévale, Vestigia 13), Jean Pierre Torrell, Paris-Fribourg, Les Éditions du Cerf - Éditions Universitaires, 1993, 2e éd. 2002

 

« Saint Thomas d'Aquin, maître spirituel. Initiation 2 » (Pensée antique et médiévale, Vestigia 19), Jean Pierre Torrell, Éditions universitaires, Fribourg, Éditions du Cerf, Paris, 1996, 2e éd. 2002

 

« Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, Introduction », René Antoine Gauthier, Éditions universitaires, Paris, 1993. Introduction historique à la lecture de la Somme contre les Gentils

 

 

« Livre des prophéties », Michel Lequenne, édition Jérôme Millon, 1992

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