Louis Édouard Cestac

 

 

Louis Edouard Cestac est né à Bayonne le 6 janvier 1801 et il est mort le 27 mars 1868 dans le refuge qu’il avait crée.

 

Son père était chirurgien de la ville et des prisons.

 

A 3 ans, Edouard a été terrassé par une maladie devant laquelle les médecins s'avouaient incompétents. Sa mère, Madame Cestac l'emmèna devant la statue de la Vierge du Boucau au sanctuaire de Saint Bernard dans l'ancien couvent des Cisterciens.

Il fut miraculeusement guéri.

 

Édouard fréquenta la pension de l'abbé Dargagnarats. Il y développait sa piété et fit part à son père de sa décision : "je veux être prêtre". 

Il entra au Petit Séminaire : les mathématiques et les sciences l'attiraient et occupaient ses loisirs. Les jours de pluie, il jouait du violon.

En 1820, il fut choisi pour terminer ses études au Séminaire St Sulpice, à Paris.

 

Malheureusement, il ne pu supporter la vie et le climat de Paris et rentra à Bayonne malade, pour la Noël 1821.

 

En 1822, il fut envoyé au Petit Séminaire de Larressore fondé à Bayonne en 1733, pendant neuf ans.

 

Économe car élevé dans une maison sans ressources, il fut tour à tour : professeur de musique, professeur de mathématiques, enfin professeur de philosophie dans le séminaire.

 

Édouard Cestac fut ordonné diacre dans l'église St Pierre d'Orthez le 26 juin 1825.

Puis il fut nommé prêtre le 17 décembre de la même année dans la chapelle du Grand Séminaire de Bayonne.

 

Et enfin il devint vicaire de la cathédrale de Bayonne, le 31 Août 1831. 


Édouard fut logé dans sa propre famille, rue Mayou qui allait devenir très vite la maison des pauvres qui s'échelonnaient dans l'escalier.

L'abbé leur donna ce qu'il avait, veillant à ne décourager personne. Il avait vite compris la nécessité de trouver une solution au problème de la misère et de la dégradation qu'elle entraîne.

 

Édouard Cestac fut particulièrement sensible à la détresse des fillettes qu'il rencontrait, vêtues de haillons, un panier sous le bras.

Pour elles, il va créer un foyer le 11 juin 1836, dans une cuisine en terre battue et une chambre que lui offrit Monsieur Dubrocq, ancien maire de Bayonne, au quartier des Arènes.

 

Des jeunes filles venaient seconder l'abbé dans son projet d'éducation et partager les difficultés de l'œuvre. La propre sœur de l'abbé Cestac, Élise, va se joindre à l'équipe.

 

Elle sera la vraie mère des orphelines, toujours prête à aimer, à donner, à se donner.

 

Un autre problème obsédait l'abbé Cestac : ces jeunes filles sans expérience, venues de la campagne pour échapper à leur condition misérable et qui sombraient dans la prostitution et le crime.

 

"Devant ce cadavre d'une prostituée de 20 ans, au milieu des cris et des sanglots de ses compagnes épouvantées, écrit-il, je promis au Seigneur de travailler tous les jours de ma vie à préserver les jeunes innocentes et à retirer celles qui s'étaient perdues". 

Après avoir acheminé les jeunes filles qui venaient lui confier leur désarroi vers les Refuges de Toulouse, Bordeaux et Montauban, l'abbé se trouva contraint de chercher une autre solution : toutes les portes se fermaient, les recrues étant assez nombreuses dans ces lieux.

 

L'heure de la décision sonna lorsque, un soir, il vit arriver deux jeunes filles qui lui demandaient de les accueillir. Décision audacieuse et qui va provoquer un "tollé dans la ville : il offrit à ces "Repenties" un logement dans le grenier de la maison des orphelines, grenier où l'on accédait par une trappe.

 

L’abbé Cestac fut inspiré d’un nouveau plan de rééducation dans la chapelle d'Hasparren : l'œuvre sera établie, non pas en ville, mais à la campagne, en plein air.

 

Au milieu des critiques, il gardait cette assurance que la Vierge avait mise tout au fond de son cœur : "Moi, Je les garderai".

 

L'abbé Cestac acheta à Anglet la maison Châteauneuf, le 24 novembre 1838. Il l'appella Notre-Dame du Refuge.

L'ancien professeur de philosophie de Larressore se chargeait se faire le jardin pour que la nourriture ne manque pas. Les énergies se mobilisaient pour la réussite du projet.



En 1841, on demanda à l’Abbé Cestac quelques-unes de ses auxiliaires pour le service du Lycée de Toulouse. Monseigneur Lacroix l'encouragea à répondre à l'appel et lui proposa de créer une Congrégation religieuse.

 

L’Abbé Cestac créa la congrégation des « Servantes de Marie » le 6 janvier 1842. Elles étaient quatorze à sa création.

 

L'abbé Cestac devient propriétaire d'une cabane et d'un lopin de terre par testament d'Arnaud Larrieu, décédé le 27 août.

C'est là que les « Servantes de Marie » vivaient dans le silence et la solitude, à la manière des Trappistes, elles que le monde jugeait indigne retrouvaient la dignité et la grâce du ciel.

 

L'abbé Cestac lança les religieuses dans l'enseignement au moment où intervint la loi Falloux, en 1850. Il devint maître et formateur dès que la Congrégation a obtenu la reconnaissance légale par Décret de Napoléon, en date du 14 décembre 1852.

 

Et les Servantes de Marie essaimèrent au Béarn, au Pays Basque, les Landes, la Haute Garonne, vers l'Ain, la Charente, le Nord, le Pas-de-Calais, l'Île de Ré, l'Espagne,... 

En 1860, la Congrégation est devenue autonome, avec une Supérieure Générale et un Conseil. En 1862 a été signé le Décret qui remit à la Congrégation tous les biens acquis au nom du Père Cestac, lorsque l'Institut n'avait pas d'existence légale.

 

Les Servantes de Marie continuèrent à répondre à la "clameur des pauvres" en France, en Espagne, en Amérique Latine, en Afrique, en Inde.

 

Lorsque l'impératrice Eugénie est venue prier à la chapelle de paille de Saint Bernard, à Anglet pour demander un fils, le Père Cestac assura publiquement que sa prière serait exaucée.

Le Père Cestac et une Bernardine

accueillent le couple impérial

 

Le 27 mars 1868, Edouard Cestac meurt : "Ma vie s'est passée au milieu des pauvres et des petits ; je les aime et je sens tout ce qu'on leur doit d'intérêt et d'amour".

 

Le sépulcre de Louis-Edouard Cestac se trouve à Notre-Dame du Refuge à Anglet. 

Il a été déclaré Vénérable par l’Eglise.

 

Quelques phrases d’Edouard Cestac :


« La semence qui germe du jour au lendemain n'a qu'une durée de quelques jours ; celle qui semble dormir des années dans la terre produit des arbres qui traversent des siècles. » le 29 septembre 1856

 

« (L'enfant) est comme une plante précieuse qui doit un jour porter de grands fruits, mais qu'il faut développer par une culture sage, intelligente et suivie. » le 10 février 1867

 

Aux sœurs institutrices: « Dans vos classes, chacune de ces chères petites, assises sur vos bancs, renferme tout un avenir et quelquefois un grand avenir. » le 10 février 1867

 

« Vous avez dans le ciel une mère qui vous aime. Y pensez-vous ? L'aimez-vous ? »

 

« Un père, une mère, des frères, des sœurs, l'ensemble d'une parenté qui vous environne, exercent une influence secrète mais puissante, qui touche au fond de l'existence morale... » le 20 avril 1847

 

« De tous les liens qui retiennent les jeunes personnes dans le devoir, les plus forts, les plus puissants, sont ceux de la famille. » le 20 avril 1847



Prophéties



Le 13 janvier 1864, le Père Louis-Edouard Cestac fut subitement frappé comme d’un rayon de clarté divine. 

Il vit les démons répandus sur la terre, y causant des ravages inexprimables.

En même temps, il eut une vision de la Très Sainte Vierge.

 

Cette bonne Mère lui dit qu’en effet les démons étaient déchaînés dans le monde et que l’heure était venue de la prier comme Reine des Anges et de Lui demander d’envoyer les Légions Saintes pour combattre et terrasser les puissances de l’enfer. 

– Ma Mère, dit le prêtre, vous qui êtes si bonne, ne pourriez-vous pas les envoyer sans que l’on vous le demande ? 
– Non, répondit la Très Sainte Vierge, la prière est une condition posée par Dieu même pour l’obtention des grâces. 
– Eh bien ma Mère, reprit le prêtre, voudriez-vous m’enseigner vous-même comme il faut vous prier ?

 

Et il reçut de la Très Sainte Vierge la prière : "Auguste Reine " 

Louis Edouard Cestac raconte « Mon premier devoir fut de présenter cette prière à Monseigneur La croix, évêque de Bayonne, qui daigna l’approuver. Ce devoir accompli, j’en fis tirer 500.000 exemplaires, j’eus soin de les envoyer partout. (…)
Nous ne devons pas oublier de dire que lors de la première impression, les presses se brisèrent par deux fois. »

 


Voici la prière :

« Auguste Reine des cieux, souveraine maîtresse des Anges, 
Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu 
le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, 
Nous vous le demandons humblement, 
Envoyez vos légions célestes pour que, 
sous vos ordres, et par votre puissance, 
Elles poursuivent les démons, les combattent partout, 
Répriment leur audace, et les refoulent dans l'abîme. 
Qui est comme Dieu ?  (*)
O bonne et tendre mère, 
Vous serez toujours notre Amour et notre espérance. 
O Divine Mère, 
Envoyez les Saints Anges pour nous défendre, 
Et repoussez loin de nous le cruel ennemi. 
Saints Anges et Archanges, 
Défendez nous, gardez nous. » 

Imprimatur – Cambrai, le 26 février 1912 – A. Massart, vicaire général. 

(* "MI-CA-EL" : "Qui est comme Dieu ?"

C'est ainsi que répondit le grand archange Michel à Lucifer qui disait : "Je serais semblable à Dieu". (Isaïe 14:14)

D'où le nom de Michel qui lui est resté.)

 


En Juillet 1908, le Pape Saint Pie X avait donné 300 jours d’indulgence pour celui qui récite cette prière une fois par jour.

 

Dans les cas difficiles, on dit de la réciter neuf fois de suite, en neuvaine pour les neuf cœurs des Anges.


On dit aussi que cette prière est un très puissant exorcisme.

 

 

 

Sources :

 

« Louis Edouard Cestac, biographie », Yves Chiron, éditions Artège, 2012.

 

« Vie du serviteur de Marie, Louis-Edouard Cestac: fondateur de Notre-Dame du refuge », Pierre Edouard Puyol, Mame, 1892

 

« Le vénérable Louis-Edouard Cestac, fondateur de Notre-Dame-du-Refuge à Anglet (Diocèse de Bayonne) et de la Congrégation des Servantes de Marie: son vie, son oeuvre d'après ses écrits et son procès de béatification », Bordarrampé, Imprimerie Catholique, 1936

 

« Vie et vertus du vénérable Louis-Edouard Cestac: fondateur de la congrégation des Servantes de Marie et de Notre-Dame-Du-Refuge », Chanoine P. Bordarrampé, P. Lescher-Moutoué, 1937

 

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties