Séraphin de Sarov

 

Prokhore Isidorovitch Mochnine  surnommé « Séraphin de Sarov » ou « Seraphim de Sarov » est né à Koursk le 19 juillet 1754 (ou 1759) et il est mort au monastère de Sarov le 2 janvier 1833 en Russie.

 

 

Prokhore était le fils d'Isidore Mochnine, un briquetier entrepreneur en bâtiment de Koursk, à 500 km au sud de Moscou. Il a été élevé dévotement par sa mère, son père étant mort en 1760.


A 10 ans, il tomba gravement malade, et il eu une vision de la Mère de Dieu, lui promettant de le guérir.

Cette promesse fut rapidement tenue : une procession entière fut contrainte de passer dans la cour de sa maison, pour se protéger d’une pluie soudaine, et il fut guérit le jour même.



Procession à Marie qui s’arrête dans la cour de Saint Séraphin, et le guérit miraculeusement.

 

À dix-neuf ans, avec la bénédiction de sa mère, il entra comme novice au monastère de Sarov, à 350 km à l'est de Moscou.

Avec joie et bonne humeur, il s'acquittait de toutes les tâches les plus fatigantes pour le service des frères, jeûnait pour vaincre les élans de la chair, et gardait jour et nuit son intelligence fixée dans le souvenir de Dieu par la prière de Jésus.

 

Au bout de quelque temps il tomba très gravement malade et, malgré la douleur, il refusait l'aide des médecins, demandant uniquement le seul remède qui convient à ceux qui ont tout abandonné pour Dieu : la Sainte Communion.

Quand on lui apporta le Saint Viatique, la Toute-Sainte Mère de Dieu lui apparut au sein d'une intense lumière, en compagnie des Saints Apôtres Pierre et Jean le Théologien, et elle leur dit, en montrant le jeune novice: « Celui-ci est de notre race ! » Peu de temps après il guérit complètement et fit construire une infirmerie sur l'emplacement de cette apparition.

 

Huit ans plus tard, il reçut la tonsure et avec son habit de moine, un nouveau nom : Seraphim, (Séraphin en français), ce qui signifie « flamboyant » en hébreu.

 

Ordonné diacre puis prêtre, il passait les nuits entières en prière avant de célébrer la Divine Liturgie; et, progressant sans cesse dans les saintes vertus, le Seigneur lui accordait en retour de nombreuses visions, extases et consolations spirituelles. 

 

Après la mort de son père spirituel, il obtint en 1790 de l'autorité de son monastère la permission de se retirer en ermite dans la forêt profonde. A 7 kilomètres du monastère, il se construisit une petite cabane en bois entourée d'un jardinet, sur une colline qu'il nomma la « Sainte Montagne » (Athos).

Partageant sa vie entre son ermitage et le monastère de Sarov (seulement le dimanche et les jours de fêtes), il suivait une ascèse rigoureuse, faite de jeûne, de solitude, d'humilité et de prière avec, comme objectif permanent, de se « rapprocher du Christ ».

Il lisait le Nouveau Testament en entier chaque semaine.

Un jour d'hiver de 1830, en pleine forêt, son disciple Nicolas Motovilov le vit soudain rayonner et se transfigurer.

 

Dans son immense désir de tout rapporter à Jésus, il donna aux environs de son ermitage des noms de lieux bibliques. À « Nazareth », il chantait les hymnes akathistes à la Vierge, récitait les offices de sexte et none au « Golgotha », lisait l'évangile de la Transfiguration au « mont Thabor », et entonnait à « Bethléem » le Gloria.

 

Il se nourrissait d'abord du pain fourni par le monastère, puis des seuls produits de son jardin ; mais il se privait bien souvent de sa pitance pour la distribuer aux animaux qui aimaient venir près de sa cabane, en particulier à un ours énorme, devenu aussi docile qu'un chat.

 

En voyant ce mode de vie si agréable à Dieu et si proche de celui des êtres incorporels, l'ennemi séculaire du genre humain, le diable, excité de jalousie, déclencha contre l'ascète du Christ ses attaques accoutumées : pensées d'orgueil, vacarmes, apparitions effrayantes etc ; mais le vaillant guerrier repoussait tous ses assauts par la prière et le signe de la Croix.

Comme la guerre des pensées se faisait plus pressante, le Saint décida d'entreprendre un combat digne des hauts faits des stylites de jadis : il passa mille jours et mille nuits, debout ou à genoux sur un rocher, en répétant sans cesse la prière du Publicain : « 0 Dieu, sois propice au pêcheur que je suis ! »

(Lc 18:13).


C'est ainsi qu'il fut définitivement délivré du combat des pensées.

Comme lui-même le faisait remarquer à un novice qui l'en louait, en comparaison de Syméon l'Ancien, c'était peu de temps.

 

Un événement, qui faillit lui coûter la vie, illustre bien le caractère du « misérable Séraphin », ainsi qu'il se désignait lui-même.

En septembre 1804, il est agressé dans son ermitage par trois brigands venus d'un village voisin et qui veulent le voler, lui qui ne possède rien !

N'ayant rien trouvé, ils le battent et le laissent pour mort, avec une fracture du crâne et plusieurs côtes cassées. Malgré son état lamentable, il réussit à se traîner jusqu'au monastère où, après cinq mois de souffrances, il fut miraculeusement guéri par une apparition de la Mère de Dieu, en tout point semblable à celle advenue lorsqu'il était novice. Il resta cependant voûté jusqu'à la fin de ses jours et ne se déplaçait plus que péniblement, appuyé sur un bâton.

 

Plus tard, les brigands sont retrouvés. Le père Séraphin, qui entre temps a été ramené au monastère, s'oppose formellement à ce qu'ils soient châtiés : il leur a pardonné.

 

Après cet incident, le monastère ne le laissera plus retourner à son ermitage, et c'est dans le monastère de Sarov que Séraphin vivra par la suite.

Il vivait là reclus dans le silence sa cellule, augmentant ses austérités, lisant et commentant pour lui-même chaque semaine tout le Nouveau Testament, priant sans cesse, le cœur en veille, et n'ayant que les Anges et les Saints comme seuls témoins de ses fréquentes extases et ravissements de l'intelligence dans les demeures célestes.


 

Même si, comme tout moine et tout ermite, il recevait parfois quelques visites, ce n'est qu'à partir de 1822, alors qu'il était déjà âgé de soixante-trois ans, que sa renommée se répand.

Il est alors continuellement assailli de visiteurs : fermière du voisinage, militaire, moine, pèlerin, prince, prêtre, femme du monde, haut dignitaire de l'Eglise, commerçant ; ils venaient tous, par centaines, et se pressaient autour de lui, pour le questionner, pour l'entendre, pour le voir.

Et que voient-ils ? Un petit vieux «  tout blanc, tout ratatiné, tout sec, aux yeux bleus » et au sourire « incompréhensiblement radieux ».

Un petit vieux qui reçoit chaque visiteur par ces mots : « Bonjour, ma joie », et encore « Christ est ressuscité ! »

Et grâce à sa sagesse, sa « clairvoyance », il accueille certaines personnes par ces mots : « je sais, je sais », les faisant passer devant tout le monde, leur prodiguant conseils et consolation avant même qu'ils aient dit qui ils étaient ou pourquoi ils venaient. Il apportait encouragement et apaisement à tous ces visiteurs, parfois un peu trop pressants.

Sa douceur surnaturelle convertissait les cœurs les plus durs, son humilité abaissait les plus fiers et leur faisait verser des larmes comme des enfants. Pour les aristocrates comme pour les hommes du peuple, la cellule du « pauvre Séraphin » était semblable à l'antichambre du ciel.

Une conversation avec lui, ou une simple bénédiction, devenait un véritable entretien avec Dieu, qui pouvait changer radicalement l'orientation de leur vie.


 

 

Grâce à son don de clairvoyance, il perçait les secrets des cœurs et les révélait aux pénitents qui n'osaient pas les avouer, il répondait à des lettres sans avoir besoin de les ouvrir, et savait donner à chacun le conseil, la consolation, l'encouragement ou la réprimande qui convenait.

Complètement abandonné à la volonté de Dieu, il leur disait, sans examen, la première parole que Dieu lui révélait, et tombait toujours juste. 

Cependant, son empathie – on disait alors : « don de préconnaissance » – et ses conseils ne sont pas les seules raisons de la popularité du père Séraphin : beaucoup de malades venaient le voir et obtiennent par ses prières des guérisons, dont les plus spectaculaires sont celles de Mikhaïl Mantourov, et de Nikolaï Motovilov.

Et il aura avec Motovilov un long entretien qui, consigné par écrit, est considéré comme l'un des sommets de la spiritualité orthodoxe.

 

 

Malgré les tracasseries que lui inflige parfois sa hiérarchie – avait-on déjà vu un moine aussi « indiscipliné » ? –, il put, grâce à Mantourov, fonder une communauté monastique de femmes à Diveïevo, à quelques kilomètres du monastère de Sarov.

Un jour, quelque temps avant la fin de son séjour terrestre, Séraphin fit venir une moniale de Divéyevo et lui annonça, en la couvrant de son manteau : « Nous allons avoir la visite de la Mère de Dieu ».

Le moment venu, il la releva et on entendit un bruit semblable à celui d'un vent violent dans la forêt, puis des hymnes de l'église; la porte s'ouvrit d'elle-même, et la cellule fut soudain inondée de lumière et d'un parfum très suave.


 

Le Saint tomba à genoux, et la Mère de Dieu apparut, précédée par deux Anges, Saint Jean Baptiste et Saint Jean le Théologien, et suivie de douze Saintes Vierges Martyres. La moniale tomba à terre, croyant perdre la vie, alors que le père Seraphim se tenait debout et s'entretenait tendrement avec la Reine du ciel, comme un ami.

Elle lui promit de toujours prendre soin des sœurs de Divéyevo, et en disparaissant la Toute Sainte lui dit : « Mon bien aimé, bientôt tu seras avec nous ! » Quand ils se retrouvèrent seuls, le Staretz confessa à la moniale que c'était la douzième apparition divine que le Seigneur lui accordait.

 

Parvenu à l'âge de soixante-dix ans, souffrant cruellement des suites de ses blessures, mais sans rien relâcher de son activité, Saint Séraphin parlait de plus en plus souvent de sa mort prochaine, avec joie et le visage rayonnant.

 

Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1833, quoique l'on fût dans le « temps de Noël », on l'entendit chanter les hymnes de Pâques, notamment le tropaire de la Résurrection.

Ce seront ses dernières paroles. Il est trouvé au petit matin dans sa cellule, agenouillé comme en prière devant une icône de la Théotokos, mort.

Il avait 78 ans.

 

Par la suite, l'homme de Dieu continua de visiter et de secourir ses enfants spirituels par de nombreuses apparitions et guérisons, et la dévotion du peuple ne cessa de grandir, malgré les oppositions.

 

Le 19 juillet 1903, soixante-dix ans après sa mort, prenant acte de la vénération dont le starets Séraphin était l'objet, « persuadé de l'authenticité des miracles attribués aux prières du starets Séraphin, et rendant grâce à Dieu glorifié dans ses saints », le Saint-Synode (église russe) procéda à sa canonisation.

Ses précieuses Reliques, alors portées en procession au-dessus de la foule, accomplirent de nombreux miracles.

 

En 1926, les bolchéviks les confisquèrent en vue de les exposer dans la cathédrale Notre Dame  de Kazan devenue un musée de l'athéisme.

Mais elles furent perdues et ont supposa qu'elles n'étaient jamais arrivées à destination.

En 1991, un employé du musée les redécouvrit alors qu'il mettait de l'ordre dans les combles du musée. Elles étaient dans un sac bleu sans étiquette qui contenait outre les reliques du Saint, des lambeaux de vêtements et la croix que lui avait offert sa mère.

 

 

En présence du tsar Nicolas II (sa femme a enfin pu donner naissance à un fils très attendu, après une visite à Séraphin de Sarov), d'un clergé nombreux et d'une foule immense eut lieu l'office de canonisation, au cours duquel on chanta ce tropaire composé en l'honneur du nouveau saint :

 

« Tu as aimé le Christ dès ta jeunesse
Et tu fus enflammé du désir de le servir, Lui seul.
Tu as vécu dans la solitude
T'adonnant au travail et à la prière incessante.
Par ta tendresse et ta douceur, tu as acquis l'amour du Christ
Et tu as été l'élu de la Mère de Dieu.
Par tes prières, conduis-nous au Salut, bienheureux père Séraphin.

Durant la nuit qui suit, la foule est toujours là, occupée à prier puis, contrairement à l'usage, on entonne les hymnes de Pâques. »

 

Saint Séraphin (ou Seraphim) de Sarov un saint orthodoxe. Il compte parmi les saints les plus populaires de cette Église, qui le fête 2 janvier, ainsi que le 19 juillet.

On le trouve représenté souvent sur un rocher sur lequel il prie, les bras levés, mais parfois aussi représenté avec les trois brigands qui l’agressent, ou en train de nourrir un ours.


 

Plusieurs paroisses de l'émigration russe se sont placées sous le patronage de saint Séraphin.

Ainsi en existe-t-il en France, une à Paris et une autre à Chelle (77)

 

Le riche propriétaire Motovilov, qui avait été guéri miraculeusement par l'homme de Dieu et était devenu son ardent disciple, lui demanda un jour :

« Quel est le but de la vie chrétienne ? »


Le père Séraphin lui répondit :

« C'est l'acquisition du Saint-Esprit, que l'on obtient par les œuvres saintes recommandées par l'Eglise, et surtout par la prière ».

 

Comme son interlocuteur le pressait de questions pour savoir plus précisément qu'est ce que la Grâce du Saint-Esprit, le Staretz le prit soudain dans ses bras, le regarda fixement —son visage était devenu plus brillant que le soleil en plein midi—, et il lui dit avec autorité :

« Regardez-moi, Ami de Dieu, ne craignez pas. J'ai demandé au Seigneur de tout mon cœur de vous rendre digne de voir de vos yeux corporels la descente du Saint-Esprit. Et voilà ! Vous êtes devenu, comme moi, tout lumineux. Vous avez été aussi rempli de la grâce du Saint-Esprit, sinon il vous serait impossible de me voir ainsi dans cette lumière. Que ressentez-vous ? »


Motovilov répondit :

« Un calme, une paix indicible. Mon cœur est rempli d'une joie inexprimable ».

« Et encore ? »

«Une chaleur et un parfum, tels que je n'en ai jamais ressentis».

«Ce parfum est la bonne odeur du Saint-Esprit, répondit le Saint, et cette chaleur n'est pas extérieure, puisque nous sommes en plein hiver et que toute la forêt autour de nous est couverte de neige, mais elle est en nous, conformément à la parole du Seigneur qui a dit: Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous (Luc 17:21) ».

 

Cet extraordinaire entretien dura encore longtemps et, à la fin, Saint Séraphin demanda à son disciple de le rédiger par écrit et de le transmettre au monde entier. Le manuscrit de Motovilov ne fut retrouvé que bien plus tard, en 1903, à la veille de la canonisation du Saint.

Il a connu depuis une diffusion considérable.

 

C'est le message ultime de lumière et d'espérance que le Prophète de Sarov laissait à la Russie et à l'Eglise tout entière, en vue des épreuves de ces temps qui sont les derniers


 

Prophéties :

 

 

Saint Séraphin avait prédit autant pour des individus que pour tout le pays, comme entre autre la fermeture de son monastère, mais aussi sa renaissance.

 

Outre de nombreuses paroles « personnelles » qu'il prodigua à ses innombrables visiteurs, on rapporte – mais il s'agit d'« ouï-dires » – qu'il annonça des temps de trouble survenant après une grande joie : « En plein été, on chantera Pâques », mais « cette joie sera de courte durée », « la vie sera courte, alors, les anges auront à peine le temps de ramasser les âmes… ».

 

On a identifié ces paroles, après coup, avec la Révolution russe survenue quelques années après la canonisation de saint Séraphin, suivie du coup d'État bolchévik, puis de la grande terreur et du stalinisme.

 

« Il y aura un Roi qui me rendra gloire (le Tsar Nicolas II), après quoi il y aura une grande agitation en Russie, beaucoup de sang va couler à cause d’une révolte contre le Tsar et l’autocratie, mais la volonté de Dieu est de glorifier ce Roi.

Avant la naissance de l’Antéchrist, il y aura une grande, terrible et longue révolution guerrière en Russie, qui dépasse toute imagination humaine, la tuerie sera terrible.

De nombreuses personnes restées fidèles à leur pays mourront, les monastères et les biens de l’église seront pillés, les églises du Seigneur seront profanées, les richesses de bonnes personnes seront détruites et pillées, des rivières de sang russe seront déversées.

Mais le Seigneur aura pitié de la Russie, et la ramènera à travers la souffrance vers une grande gloire… »

 

Le Tsar-martyr Nicolas Alexandrovitch, aurait en effet dit : "Si pour le salut ou la Russie une victime est nécessaire, je serai cette victime sacrificielle."

 

La comtesse Natalia Vladimirovna Ursova raconte : «Je connaissais la prophétie de saint Seraphim sur la chute et la résurrection de la Russie, je la connaissais personnellement... une fois il m'a écrit une lettre. J’y ai lu ces mots, et je l'ai conservé comme la prunelle de mes yeux. 

La lettre, jaunie avec l'âge, dont l'encre s’est sévèrement fanée, avait été écrite de la main même de saint Séraphin de Sarov à Motovilov. Dans la lettre il y avait une prophétie concernant les horreurs et les malheurs qui guettaient la Russie, et je me souviens seulement de ce qui a été dit à ce propos à la fois sur le pardon et le salut de la Russie. ... » 

           

Après sa mort, saint Séraphin est également apparu dans une vision prophétique de saint Jean de Cronstadt en ce qui concerne les persécutions que les chrétiens allaient à subir en Russie.

 

« Lorsque la terre russe sera divisée, avec un côté clairement rebelle et un autre clairement sympathisant pour l’Empereur et l’intégrité de la Russie, il y aura alors un zèle pour Dieu. A cette période, le Seigneur portera pour la cause de l’Empereur, de la patrie et de notre sainte Eglise.

(…)

Mais ce sang sera le dernier versé, il sera lavé, parce qu’alors le Seigneur bénira son peuple, et le monde sera exalté par le son de la corne ointe de David, son serviteur, ce sera un homme selon son cœur, un pieux empereur (…) »

 

Cette prophétie était tellement audacieuse, qu’elle fut un temps censurée par l’Eglise. Voici un extrait des conversations de Saint Séraphin à Motovilov :

« Le Seigneur Dieu a ordonné que moi, misérable Séraphin, je doive vivre bien au-delà des cents années qui viennent.

Mais après tout ce temps, les évêques russes se seront déshonorés, de telle sorte que leur méchanceté surpassera celle des évêques grecs de l’époque de Théodose le Jeune, de sorte que même le plus important principe de la foi chrétienne : la résurrection du Christ et la résurrection universelle, l’on ne voudra plus y croire.

 

Par conséquent, il plaira au Seigneur Dieu de me prendre, moi l’humble Séraphin, de cette vie éphémère jusqu’à un moment déterminé, puis de me ressusciter, et ma résurrection sera comme la résurrection des 7 jeunes dans la grotte de Ochlon à l’époque de Théodose de Jeune. »

Motovilov raconte : « Après m’avoir révélé ce grand et terrible mystère, il m'a informé que, après sa résurrection, il irait de Sarov à Diveyevo qu’il y commencera la prédication de la repentance à travers le monde. Pour cette prédication, et surtout à cause du miracle de sa résurrection, une grande foule de personnes se réunira à partir de toutes les extrémités de la terre ; Diveyevo deviendra une Laura ...

Et en prêchant la repentance dans Diveyevo, le frère Séraphin permettra d’y découvrir quatre reliques, et après les avoir découvertes, il se couchera au milieu d'elles comme une cinquième relique. 

Et puis, bientôt, la fin de tout viendra. »

(Tiré de « The Orthodox Word », La Parole orthodoxe n°50, 1973)

 

 

« Moi, misérable Seraphim, sait par le Seigneur, que la terre russe sera dans une grande détresse. La foi orthodoxe sera piétinée, les évêques de l’église de Dieu et leur spiritualité chasseront la pureté de l’orthodoxie, et la volonté de Dieu les en punira durement.

Moi, misérable Seraphim, j’ai prié pendant trois jours et trois nuits le royaume de Dieu pour leur pardon. Mais le Seigneur répondit : «  N’aie pas pitié d’eux, parce qu’ils enseignent les enseignements des hommes, dans leur bouche ils disent n’adorer que Moi, mais dans leur cœur, ils sont loin de Moi. »

Tout désir de modifier les règles et les enseignements de l’Eglise Sainte est une hérésie… un blasphème contre le Saint Esprit, qui ne doit pas être éternellement pardonné. C’est de cette manière que les évêques et le clergé russe seront frappés par la colère de Dieu… »

 

« Le Seigneur sera en colère, mais jusqu’à la fin, la terre russe ne s’effondrera pas totalement, car il reste encore une piété chrétienne majoritairement orthodoxe (…)

Nous avons la foi orthodoxe, même si l’Eglise ne peut pas n’avoir aucun défaut. Mais pour l’amour de la vertu, la Russie sera toujours invincible et glorieuse face à l’ennemi (la Russie a toujours vaincu ses assaillants), car elle possède la foi et la piété, contre lesquelles les portes de l’enfer ne prévaudront pas. »

 

« Ceux que l’on appelle aujourd’hui les "décembristes", les "réformateurs", ou qui sont désignés en d’autres termes, ou appartiennent à un "parti pour une meilleure vie", sont véritablement antichrétiens, et en se développant, vont conduire à la destruction du Christianisme et d’une partie de l’orthodoxie dans le pays.

L’intronisation de l’Antéchrist s’achèvera dans tous les pays, à l’exception de la Russie, qui fusionnera avec d’autres pays slaves pour faire un immense océan, ce qui rendra craintifs les autres peuples de la terre.

Et cela est vrai comme deux et deux font quatre. »

 

 

 

La période de l’Antéchrist :

 

« Les Slaves sont aimés de Dieu, car jusqu’à la fin ils auront préservés la vraie foi dans le Seigneur Jésus Christ. Pendant la période de l’Antéchrist, ils le rejetteront totalement, et ne le reconnaîtront pas comme le Messie, et pour cela ils seront jugés dignes de grandes bénédictions par Dieu tout puissant. »

 

Une autre fois, saint Séraphin parla à Motovilov de l'état spirituel des derniers chrétiens qui resteront fidèles à Dieu avant la fin du monde :

 

«Et dans ces jours de grande douleur, dont il est dit que personne ne serait sauvé à moins que, pour la cause des élus, ces jours soient abrégés ; dans ces jours le reste des fidèles feront l'expérience en eux-mêmes de ce qui a été vécu une fois par le Seigneur Lui-même quand, suspendu sur la croix, étant Dieu parfait et homme parfait, lui-même se sentait tellement abandonné par Dieu qu'il lui cria: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » 

Les derniers chrétiens connaîtront également en eux-mêmes un abandon similaire de la grâce de Dieu pour l’humanité, mais seulement pour un temps très court, après lequel le Seigneur ne tardera pas immédiatement à apparaître dans toute sa gloire, et tous les saints anges avec lui. 

Et puis sera réalisée dans toute sa plénitude tout ce qui a été pré ordonné pour tous les âges dans la sagesse de toute éternité (Sainte Trinité) »

(La Parole orthodoxe, 1973, no. 50)

 

« Avant la fin des temps, la Russie fusionnera avec d’autres terres et d’autres tribus slaves, (…).

Le Seigneur notre Dieu a parlé par la bouche de tous les Saints :

« La poupe de tout le royaume Russe et Slave est invincible, Gog et Magog s’avanceront puis tous les peuples trembleront. »

Et tout cela, de même que deux et deux font quatre, et de même qu’il est sûr que Dieu est saint, il a été anciennement prédit à ce sujet sur les terribles dominations sur la terre.

Constantinople et Jérusalem seront habités par les pouvoirs combinés de la Russie et les autres. À la division de la Turquie presque tous iront à la Russie, et la Russie avec les forces réunies de nombreux autres États aura Vienne, et environ 7 millions de natifs de Vienne resteront sous la maison des Habsbourg, et ils construiront le territoire de l'empire autrichien. 

Il sera donné à la France, pour son amour pour la Mère de Dieu, la sainte Vierge, jusqu'à 17 millions de Français avec sa capitale dans la ville de Reims, tandis que Paris sera complètement détruite ...

(Ce qui laisse supposer que la population française sera extrêmement réduite par rapport aux 66,3 millions actuels).

 

Lorsque l'Empire russe comptera 170 millions sous sa domination, nous devons nous attendre à l'apparition de l'Antéchrist.

L'Antéchrist naîtra en Russie entre Pétersbourg et à Moscou, dans cette grande ville qui sera formée après l'union de toutes les tribus slaves avec la Russie. Ce sera la deuxième capitale du royaume de Russie et elle sera appelé «Moscou-Petrograd», ou «la ville de la fin», ce nom sera donné par le Seigneur Dieu, le Saint-Esprit, qui prévoit tout de loin. »

 

« Satan était le premier révolutionnaire, et pour cela il est tombé du ciel. Entre l’enseignement de ses disciples et l’enseignement du Seigneur Jésus Christ, il n’y a rien de commun, mais un fossé énorme.

Le Seigneur appelle l’humanité vers le ciel où la justice habite, à travers l’accomplissement de ses commandements. L’esprit des ténèbres promet la construction du paradis sur la terre. »

 

« Jésus Christ, vrai Dieu fait homme,  fils de Dieu le Père par la descente du Saint Esprit, est né en Israël, tandis que le véritable antéchrist homme-dieu, naîtra au milieu des slaves et des russes.

 

Il sera le fils d'une vierge adultère de la tribu de Dan et le fils du diable par le transfert artificiel de sa semence mâle, avec laquelle l'esprit des ténèbres cohabitera dans son ventre. 

Mais parmi les russes qui vivront à la naissance de l'Antéchrist, de même que Siméon le Dieu-récepteur a béni l'Enfant Jésus et a annoncé sa nativité au monde, un russe va maudire l'antéchrist à sa naissance et annoncera au monde qu’il est le vrai Antéchrist. "

 

« Je pense … que lorsque le huitième millénaire passera… je pense que c’est là que ça va se passer ! … Tout va passer et arriver à sa fin. Et les monastères seront détruits, mais à Diveyevo, le sacrifice sans effusion de sang (l’Eucharistie) sera célébré jusqu’au jour même de la venue du Christ. »

 

 

 

 

Sources :

 

 « Seraphim de Sarov, sa vie », Irina Gorainoff, Abbaye de Bellefontaine - Desclée de Brouwer, 1973 (rééd. 1987),

(Qui comprend « Entretien avec Motovilov » (1831) et « Instructions spirituelles »)

 

« Saint Séraphim of Sarov, an Icon of Orthodox Spirituality », Paul Evdokimov, The Ecumenical Review.

“St. Seraphim of Sarov”, Valentine Zander, SPCK, 1975

 

« The Orthodox Word », La Parole orthodoxe n°50

 

“The Book of The End - An Interpretation of the Apocalypse of St. John the Theologian” (Le livre de la fin, Une interprétation de l'Apocalypse de Saint Jean le Théologien), Vladimir Moss, 2005

 

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