Prophétie d’Orval

 

 

En 1793, Monseigneur de Chamont, Evêque de Saint Claude, et plusieurs autres personnes de distinctions, prirent connaissance de cette prophétie dans l’Abbaye d’Orval même.

 

En 1839, Monsieur de Manouville rapportera qu’il a entendu lire cette prophétie en 1793.

 

L’abbaye d’Orval fait partie de l’ordre de Cîteaux, elle est située dans les Ardennes.

Le texte complet de cette prophétie concerne tous les évènements antérieurs à cette époque, puis remonte jusqu’au temps de la persécution de l’Antéchrist.

 

Quelques jours après cette découverte, l’abbaye d’Orval fut brûlée par l’armée révolutionnaire française.

Les moines et religieux de Saint Bernard durent se réfugier auprès du Maréchal de Bender.

 

Ils emmenèrent les textes prophétiques avec eux, et là, en firent des copies.

Le fragment concernant Bonaparte et son invasion de l’Egypte fut communiqué à un grand nombre de personnes et d’ecclésiastes.

 

Ce texte était connu bien avant la révolution comme « la prédiction d’Orval ». Le texte, par son style, remonte au XVIe siècle.

Cette prophétie se base sur les mois lunaires.

 

Elle a été rendue populaire dans toute l’Europe en 1792 et elle a plusieurs fois prouvée sa véracité.

 

Il est intéressant de se rappeler que le roi Louis XVI avait projeté de se réfugier à l’abbaye d’Orval pour échapper à la révolution.

Mais il fut arrêté à Varennes, et ne pu jamais s’y rendre.

 

 

Prophéties

 


Le titre original est « Prévisions certaines révélées par Dieu à un solitaire, pour la consolation des enfants de Dieu ».

 

Napoléon

« En ce temps-là, un jeune homme venu d’outremer dans le pays du Celte Gaulois se manifestera par des conseils de force mais les grands qu’il ombragera l’enverront guerroyer dans les pays de la captivité.

 

La victoire ramènera au pays premier.

 

Les fils de Brutus moult stupides seront à son approche car il les dominera et nom empereur.

 

Moult (beaucoup) hauts et puissant roys (roi) seront en crainte vraye (vrai) et son aigle enlèvera moult sceptres et couronnes.

 

Piétons et cavaliers portant aigles et sang autant que moucherons dans les airs, courront avec lui dans toute l’Europe, qui sera moult esbahie (ébahie) et moult sanglante.

 

Il sera tant fort que Dieu sera cru guerroyer d’avec luy : l’Eglise de Dieu, moult désolée se consolera tant peu en voyant ouvrir les temples à ces brebis égarées et Dieu sera béni. »

 

« Mais c’est fait, les lunes sont passées ; le vieillard de Sion (Pape) maltraité criera à Dieu, et voilà que le puissant sera aveuglé par péchés et par crimes.

 

Il quittera la grande ville avec armée si belle que oncques ne fut jamais si belle, mais oncques guerroyeur ne tiendra bon par la force du Temps.

 

La tierce part, et encore la tierce part de son armée périra bon par la force du Temps.

 

La tierce part, et encore la tierce part de son armée périra par le froid du Seigneur Puissant (Campagne de Russie) »

 

« Alors deux lustres seront passés depuis le siècle de désolation ; et voilà que les veuves et les orphelins crieront à Dieu, et voilà que les hauts abaissés reprendront force ; ils s’uniront pour abattre l’homme tant redouté. » (Union et victoire des rois étrangers)

 

« Voici venir avec maint guerroyer le vieux sang des siècles qui reprendra place et lieu en la grande ville » (Louis XVIII, Bourbon)

 

« Alors, l’homme tant redouté s’en ira tout abaissé prés le pays d’outremer d’où il était advenu » (Abdication et captivité de Napoléon à l’île d’Elbe)

 

« Dieu est grand.

La lune onzième n’aura pas encore reluy et le fouet sanguinolent du Seigneur reviendra dans la grande ville » (Fuite des Bourbons et retour de Napoléon)


« Dieu seul est grand !

Il aime son peuple et a le sang en haine.

 

La cinquième lune reluyra sur maint guerroyeurs d’Orient.

 

La Gaule sera couverte d’hommes et de machines de guerre.

C’est fait de l’homme de mer ! Voici venir encor le grand sang de la Cap ».

(Chute de Napoléon et retour de Louis XVIII)

 

« Dieu veut la paix. Que son saint Nom soit bény.

 

Or paix grande sera dans le pays Celte Gaulois ; la fleur blanche sera en honneur moult grand.

Les maisons de Dieu ouyront moult saint cantiques. »

 

« Mais les fils de Brutus (républicains) voient avec ire la fleur blanche et obtiennent règlement puissant dont Dieu est encore moult fasché à cause des siens ; et pour ce que le Saint Jour est encore moult profané.

 

Ce pourtant Dieu veut éprouver le retour à Luy par dix huit fois douze lunes. »

 

« Dieu seul est grand !

Il purge son peuple par maintes tribulations ; mais toujours les mauvais auront fin (révolutions et guerre).

 

Sus (contre), donc alors, une grande conspiration contre la fleur blanche chemine dans l’ombre par mainte compagnie maudite, et le pauvre vieux sang de la Cap (Charles X) quitte la grande ville et moult grandissent les fils de Brutus.

 

Oyez comme les servants de Dieu crient fort à Dieu et que Dieu est sourd par le bruit de ses flèches qu’Il retrempe en son ire pour les mettre au sein des mauvais.

 

 

« Malheur au Celte gaulois ! Le coq effacera la fleur blanche.

 

Un Grand s’appellera roi du peuple (président).

 

Grande commotion se fera sentir chez les gens, parce que la couronne aura été posée par mains d’ouvriers qui auront guerroyé dans la grande ville. »

 

« Dieu seul est grand ! Le règne des mauvais sera vi croître.

Mais qu’ils se hâtent, voilà que les pensées du Celte Gaulois se heurtent et que grande division est dans l’entendement (le peuple français est divisé).

 

Le Roy du peuple est en abord vû moulte foible et pourtant contre ira les mauvais… (le président est faible mais pourtant se battra contre les mauvais) mais il n’était pas bien assis et voilà que Dieu le jette bas.

 

Hurlez fils de Brutus, appelez sur vous les bêtes qui vont vous dévorer. »

 

« Dieu grand ! Quel bruit d’armes… Il n’y a pas encore un nombre plein de lunes et voile venir maints guerroyers (plusieurs guerres)

C’est fait ! »

 

« La montagne de Dieu désolée a crié à Dieu.

Les fils de Judas ont crié à Dieu de la terre étrangère et Dieu n’est plus sourd ».

 

Le grand châtiment divin

« Quel feu va avec ses flèches ! Dix fois six lunes et pas encore six fois dix lunes ; on nourrit sa colère.

 

Malheur à toi grande ville ! Voici les Roys armés par le Seigneur, mais déjà le feu t’a égalé à la terre.

(Le feu divin nous fera retrouver la terre, nous ne nous sentiront plus supérieurs à la nature)


Pourtant les justes ne périront point. Dieu les a écoutés.

 

La place du crime est purgée par le feu, le grand ruisseau tout rouge a éconduit toutes rouges ses eaux à la mer. »

 

Le grand Monarque

« La Gaule vue comme délabrée va se rejoindre. Dieu aime la paix.

 

Venez, jeune prince : quittez l’Ile de la captivité. Voyez, joignez le Lion et la fleur blanche. Venez !...

 

Ce qui est prévu, Dieu le veut ; le vieux sang des siècles terminera encore de longues divisions.

 

Lors un seul pasteur sera vu dans la Celte Gaule.

 

L’homme puissant par Dieu s’assoira bien ; moult sages règlements appelleront la paix.

 

Dieu sera cru et avec lui, tant sera prudent et sage le rejeton de la Cap. »

 

« Grâce au Père de la miséricorde, la sainte Sion (Rome) rechante en ses temples un seul Dieu grand.

 

Moultes brebis égarées s’en viendront à boire au ruisseau vif : trois princes et rois mettront bas le manteau de l’erreur et voient clair en la foi de Dieu.

 

En ce temps-là un grand peuple de la mer reprendra vraye croyance en deux tierces part.

 

Dieu est encore béni pendant quatorze fois six lunes et six fois treize lunes.

 

Dieu est saoûl d’avoir baillé miséricorde, et ce, pourtant il veut pour ses bons prolonger la paix, encore pendant six fois douze lunes. »

 

Antéchrist

« Dieu seul est grand. Les biens sont faits. Les Saints vont souffrir.

 

L’homme de mal (antéchrist) arrive de deux sangs, prend croissance ; la fleur blanche s’obscurcit pendant dix fois six lunes et six fois vingt lunes, puis disparaît pour ne plus reparaître.

 

Moult de mal est guéri de biens en ces temps là : moult grandes villes détruites par le feu.

 

Israël viendra à Dieu Christ tout de bon ; sectes maudites et sectes fidèles seront deux parts bien marquées.

 

Mais c’est fait : lors Dieu sera cru et la tierce part de la Gaule et encore la tierce part demi n’a plus de croyance, comme aussi tout de même les autres gens.

 

Et voilà six lunes et quatre fois cinq lunes que tout se sépare et le siècle de fin a commencé.

 

Après un nombre non fait de ces lunes, Dieu combat par ses deux justes, et l’homme de mal (Antéchrist) a le dessus. »

 

« Mais c’est fait ! Le Haut Dieu met un mur de feu qui obscurcit mon entendement, et je ne vois plus…

 

Que Dieu soit bény à tout jamais !

Que Dieu soit bény à tout jamais !

 

Amen. »



 

 

Source

 

 

« La Prophétie d'Orval d'après les copies prises sur le texte original dans l'Abbaye d'Orval et à Luxembourg, Deuxième édition augmentée de Prophéties sur le Pape Saint et le Grand Monarque », Édition J. Allenspach (Lausanne), 1871

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties