Moine Hermann de Lehnin



Cette prophétie fut composée dans le couvent cistercien de Lehnin dans la Marche du Brandebourg, fondé par Othon d’Anhalt en 1180.

 

Elle est l’œuvre du Frère Hermann, qui a vécu en réputation de grande sainteté vers l’an 1270.

 

C’est une prophétie rimée de cent vers, datée du XIIIe siècle.

 

Cette prophétie a été populaire au Bas-Rhin, car sa véracité a été prouvée.

Guillaume Ier, alors prince de Prusse, connaissait cette prophétie, et se demandait s’il serait « le fils aux jours prospères », et ce que seraient ces « coups de fortunes », « qu’il n’aurait jamais osé espérer ».

Cela correspondait en fait au règne de Guillaume III.

 

La prophétie du moine Hermann s’est réalisée point par point.

 

Elle suit pas à pas les générations de la royauté allemande jusqu’à la onzième génération.


« Vers 47 - Mais en ce temps-là, une femme introduira dans le pays une peste déplorable.
Vers 48 – La femme infectée du venin d’un reptile d’origine nouvelle.
Vers 49 – Elle en perpétuera le virus dans sa descendance jusqu’à la onzième génération »

 

Il semble évident que les trois vers ci-dessus prophétisaient le rôle d’Elisabeth de Danemark, femme de Joachim de Hohenzollern, qui fut une fervente disciple de Luther.

Elisabeth de Danemark infiltra dans son pays le protestantisme

 

Son mari, catholique comme tous ses prédécesseurs, eut beau protester, chasser son épouse et faire promettre à ses enfants, auprès de son lit de mort, qu’eux et leurs descendants s’attacheraient inébranlablement à la foi catholique, le mal était fait et le Brandebourg passait à la réforme.

 

Vers 81 à 85 « Bientôt le jeune prince guerrier frémit, tandis que la noble princesse gémit au moment de devenir mère.

Qui pourrait cependant porter remède aux profondes plaies de l’état ? Il aime à déployer son étendard mais quel douloureux destin il lui faudra subir !

Quand soufflera ici le vent d’Auster, c’est au cloître qu’il confiera sa vie. »

 

Cette prophétie décrit les événements suivants :

Fréderic II, Prince conquérant, luttait contre Marie Thérèse d’Autriche, enceinte.

Pendant la dernière guerre de Silésie contre les hussards autrichiens (Auster), il se trouve obligé de se cacher sous le froc d’un moine, dans l’abbaye de Camentz.

Frère Hermann prédit donc que le protestantisme se perpétuerait jusqu’à la 11ème génération et après :

 

« Enfin le sceptre est celui qui sera le dernier de sa race »

« Lors, un seul pasteur sera vu dans la Celte Gaule»

« L’homme puissant par Dieu s’assoira bien »

« Moults sages règlements appelleront la paix »

 

Il annonça cela et rien que cela. Dieu ne lui avait pas révélé qu‘à la 12ème génération, le protestantisme céderait la place à la religion au catholique.

 

Les prophéties du moine Hermann ont été publiées en 1850, sous le titre de « Das busch der wahr und Weissagungen », à Ratisbonne chez Manz.


 

Prophéties



« Vers 93 – Enfin le sceptre est aux mains de celui qui est le dernier de sa race.

 

Vers 94 – Israël ose un crime terrible qui mérite la mort.

 

Vers 95 – Et le Pasteur récupère son troupeau, ainsi que l’Allemagne son roi.

 

Vers 96 – La Marche (dynastie allemande) remise de ses longs malheurs.


Vers 97 – Étreint ses enfants dans ses bras, au dépit des étrangers.


Vers 98 – Les antiques bâtiments de Lehnin et de Chorin s’élèvent de nouveau.


Vers 99 - Le clergé resplendit des honneurs qu’on lui rend selon l’ancien usage.


Vers 100 - Et le loup ne dresser plus d’embûches au noble troupeau. »

 

 

Sources :

 

« La Prophétie d'Orval d'après les copies prises sur le texte original dans l'Abbaye d'Orval et à Luxembourg... Deuxième édition augmentée de Prophéties sur le Pape Saint et le Grand Monarque », ÉditionJ. Allenspach (Lausanne),1871

« Gazette du valais », n°137, 16 novembre1870

 

« Aujourd'hui et demain ? Suite et complément de l'ouvrage "Demain ?" d'après les concordances frappantes de 120 prophéties anciennes et modernes » Baron de Novaye, Edition P. Lethielleux,1914

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties