Sœur Marianne de Blois

 

Marianne est née en 1749 et elle est morte le 15 août 1804.

La vie de Sœur Marianne est peu connue. On sait qu'elle était devenue tourière au couvent des Ursulines de Blois juste avant la révolution.

 

En 1804, quelques années avant de mourir, elle confia oralement ses prophéties à Mlle de Leyrette, une jeune novice qui venait d’entrer au couvent et qui devint plus tard la Mère Providence.

 

Celle-ci ne les a jamais rédigées par écrits et on n’en possède que des versions écrites de mémoire à la suite de conversations avec elle.

En 1804, Sœur Marianne avait prédit la chute du roi et le règne de Napoléon assez clairement :

 

« La famille des Bourbons reviendra en France alors qu’elle semblera oubliée parce qu’un usurpateur (Napoléon I er) fera retentir son nom partout.

 

Sa décadence arrivera alors qu’il se croira plus affermi.

 

Malheureusement, il reparaîtra avant un an d’exil et règnera ; il ne restera au plus que trois mois (Les Cent jours de Napoléon I er).

 

La France sera affligée par l’assassinat d’un Prince qui paraîtra l’unique de nos rois (Assassinat du Duc de Berry).

 

Mais il revivra dans un fils inattendu (Le Comte de Chambord). »

 

 

Elle avait aussi prédit l’avenir de la communauté en disant qu’après bien des tribulations, les mères ne voudraient confier l’éducation de leurs filles qu’à des religieuses :

 

« Avant les grands désastres, on fera une construction.

 

La principale bâtisse sera faite, mais on ne fera pas tout ce qu’on avait projeté.

Il y aura des signes auxquels vous vous y reconnaîtrez.

 

Ces signes regardent la communauté.

 

Un d'eux est l'élection d'une supérieure qui, devant avoir lieu, ne se fera pas.

 

Après la victoire rapportée dans le grand combat, le couvent connaîtra une prospérité inouïe :

« Ce sera à qui parmi les mères voudra lui donner ses filles ! »

 

Cette prospérité durera- t- elle longtemps ? demanda Mlle de Leyrette.

 

– Ah ! Dame, vous n’en verrez pas la fin, ni celles qui sont avec vous non plus.

Quelle union et quelle charité dans la communauté ! On disait qu’il y en avait …

 

Oui, mais c’est maintenant qu’il y en a. »

 

Sœur Marianne est morte à 55 ans chez les Ursulines auxquelles elle avait confié son existence.

 


Prophéties

 

La Sœur Marianne a parlé d’un orage qui dépasserait les proportions connues, mais la Mère Providence a ajouté quelquefois qu’elle ne pouvait pas dire avec certitude si ce sera dans l’ordre physique ou dans l’ordre moral.

 

Cet orage ressemblera à un petit jugement dernier.

Cette grande calamité sera accompagnée d’un exode gigantesque.

Tous les hommes partiront, on les fera partir par bandes petit à petit ; il ne restera que les vieillards.

 

Les séminaristes auraient pu partir, mais il ne leur arrivera rien, car ils seront sortis quand les malheurs arriveront.

 

Ils ne rentreront pas même au temps fixé ; pourtant ils auraient pu rentrer (elle répète cela plusieurs fois).

 

Comme la sortie des séminaristes est dans la première quinzaine de juillet, les grands malheurs commenceront donc après cette époque.


Ces pauvres carmélites ; leur fête
(15 octobre).

Mais vous, ferez- vous la vôtre (21 octobre, fête de Sainte Ursule)

 

La mort d'un grand personnage sera cachée pendant trois jours (dans les derniers temps, la Mère Providence disait 11 jours).

 

Les grands malheurs arriveront avant les vendanges.

Que ces troubles seront effrayants !

Pourtant, ils ne s’étendront pas dans toute la France, mais seulement dans quelques grandes villes où il y aura des massacres et surtout dans la capitale, Paris, où ils seront grands.


I
l n’y aura rien à Blois. Les prêtres, les religieux et les religieuses auront grand peur.

 

L'évêque s'absentera dans un château.

 

Nos messieurs iront le voir le matin et reviendront le soir.

 

Quelques prêtres se cacheront ; les églises seront fermées, mais si peu de temps qu'à peine si l'on s'en apercevra : ce sera au plus l'espace de vingt - quatre heures.

 

Vous serez vous- même (les religieuses) sur le point de partir, mais la première qui mettra le pied sur le seuil de la porte, vous dira : « Rentrons ! », et vous rentrerez.

 

On dira que vous êtes sorties mais ce ne sera pas vrai.

 

Quant aux prêtres et aux religieuses de Blois, ils en seront quittes pour la peur.


Tant qu’on priera, il n’arrivera rien, mais il viendra un moment où l’on cessera de faire des prières publiques ; on dira :

« les choses vont rester comme cela ».

 

C’est alors qu’auront lieu les évènements.

Néanmoins, les prières particulières ne cesseront pas.

 

Avant ce temps, on viendra dans les églises, et l'on fera dire des messes pour les hommes qui seront au combat.

Il faudra bien prier car les méchants voudront tout détruire.

 

Avant le grand combat, ils seront les maîtres en France ; ils feront tout le mal qu’ils pourront, non tout ce qu’ils voudront parce qu’ils n’en auront pas le temps.

Ce grand combat sera entre les bons et les méchants ; il sera épouvantable.

Les bons étant moins nombreux seront un moment sur le point d’être anéantis, mais ô puissance de Dieu !

 

Les bons catholiques seront sur le point d'être anéanti, mais par la puissance de Dieu, une forme de course du ciel va les sauver.

 

Il y aura une terrible nuit au cours de laquelle personne ne sera capable de dormir.

 

Mais cela ne durera pas longtemps parce que non ! On ne pourrait les supporter.

 

Tous les méchants périront, mais aussi beaucoup de bons catholiques.


Ces événements extraordinaires seront tels que les plus incrédules seront forcés de dire :

« le doigt de Dieu est là ».

 

Les derniers hommes qui partiront cependant n'iront pas loin ; leur absence ne sera tout au plus que de trois jours de marche.

 

Ils apprendront en chemin que tout est fini et ils reviendront.

 

Ce temps sera court ; s’il était long personne n’y tiendrait ; ce sera pourtant les femmes qui prépareront les vendanges, et les hommes viendront les faire parce que tout sera fini.

 

Pendant ce temps, on ne saura les nouvelles au vrai que par quelques lettres particulières.

 

À la fin, trois courriers viendront.

 

Le premier annoncera que tout est perdu.

 

Le second, qui arrivera pendant la nuit, ne rencontrera dans son chemin qu'un seul homme appuyé sur sa porte.

 

« Vous avez grand chaud, mon ami, lui dira celui- là ; descendez prendre un verre de vin. »

 

« Je suis trop pressé, » répondra le courrier. Il lui annoncera qu'un autre doit bientôt venir annoncer une bonne nouvelle, puis il continuera sa route vers le Berry.

 

Vous serez en oraison (vers six heures du matin) quand vous entendrez dire que deux courriers sont passés ; alors il en arrivera un troisième, feu et eau, qui devra être à Tours à sept heures et qui apportera la bonne nouvelle.

 

Vous chanterez un Te Deum, oh ! Mais ce sera un Te Deum comme on n'en aura jamais chanté.

 

Pendant quelque temps, on ne saura plus à qui l’on appartiendra ; mais ce ne sera pas celui qu’on croira qui régnera ; ce sera le Sauveur accordé à la France et sur lequel on ne comptait pas.

Le prince ne sera pas là, on ira le chercher.

 

Cependant le calme renaîtra, et, depuis le moment où le prince remontera sur le trône, la France jouira d'une paix parfaite et sera plus florissante que jamais pendant vingt ans.

 

Le triomphe de la religion sera tel que l’on n’a jamais rien vu de semblable.

 

Toutes les injustices seront réparées : les lois civiles seront mises en harmonie avec celles de Dieu et de l’Eglise.

 

L’instruction donnée aux enfants sera éminemment chrétienne.

 

Les corporations d’ouvriers seront rétablies. »

 

 

Sources :

 

« La Prophétie de Blois avec des Eclaircissements », Pierre François Richaudeau, Soeur Marianne, 1870

 

« Les ursulines de Blois ou deux cent trente ans d'un monastère, Volumes 1 à 2 », F. Richaudeau (abbé.) 1859

 

« La Vraie prophétie de Blois, d'après des documents authentiques récemment publiés », M. l'abbé Pierre François Richaudeau, (aumônier des Ursulines de Blois), Édition imprimerie de Gras (Montpellier), 1871

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