Saint Jean

 

Jean, fils de Zébédée apparaît dans les premiers de la liste des douze apôtres, avec son frère Jacques dit le Majeur.

 

C'étaient des pêcheurs du lac de Tibériade

(appelé « mer de Galilée » ou « lac de Génésareth »), qui abandonnèrent leurs filets pour suivre Jésus.

Marc précise dans son évangile que Jacques et Jean sont surnommé par Jésus les "Boanerges", c'est-à-dire « fils du tonnerre ».


 

Dans l'évangile selon Jean, la tradition le reconnait comme le disciple non nommé mais désigné par l'expression le « Disciple que Jésus aimait ».

 

Pierre, Jacques et Jean, fils de Zébédée, accompagnèrent Jésus sur la montagne lors de l'épisode de la transfiguration, lorsque Jésus prend sur lui tous les péchés des hommes pour leur rédemption.

 

Jean, fils de Zébédée, faisait également partie des disciples qui accompagnèrent Jésus lors de la guérison de la mère de Simon-Pierre et de la guérison de la fille de Jaïre le chef de la synagogue.

 

Jacques et Jean demandèrent à être assis à côté de Jésus quand Il serait « dans sa Gloire ».

Pierre, Jacques, Jean et André interrogèrent Jésus sur le mont des Oliviers.

Jésus leur fit part de ses angoisses.

 

À la fin du IIe siècle, Irénée de Lyon, qui avait fréquenté Polycarpe, évêque de Smyrne, écrit :

« Après les autres disciples, Jean, le disciple du Seigneur qui reposa sur sa poitrine, donna lui aussi sa version de l’évangile comme il séjournait à Ephèse »


Saint Jean par El Greco

 

Jean serait allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il aurait montré beaucoup d'ardeur à organiser la jeune Eglise de Palestine.

Puis, fuyant les persécutions des Romains, il aurait quitté la Palestine, et se serait réfugié à Éphèse où il aurait fait des miracles et baptisé de nombreuses personnes.

 

Clément d'Alexandrie précise que Jean, fut ensuite exilé dans l'île de Patmos ; en 94, suite aux persécutions qui avaient repris contre les chrétiens, il y aurait écrit "l'Apocalypse", texte d'une grande richesse spirituelle, présentant de nombreuses analogies de vocabulaire et de thématique avec son évangile.

 

 

De là, il rayonna dans la région, invité par les communautés chrétiennes locales, « tantôt pour y établir des évêques, tantôt pour y organiser des Églises complètes, tantôt pour choisir comme clerc un de ceux qui étaient désignés par l'Esprit».

 

Après la mort de Domitien en l'an 96, l'empereur Nerva permit à Jean de revenir à Éphèse.

 

Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge d'environ quatre-vingt-dix ans.

Il serait enterré à Selçuk, près d'Ephèse, où il existait une basilique Saint Jean aujourd'hui en ruine.


Saint Jean l'apôtre et son aigle symbolique

par Le Dominiquin

 

De nombreuses représentations de la Cène le montrent au côté de Jésus, écoutant attentivement les paroles du Seigneur, les yeux quelquefois fermés pour mieux écouter.

 

En effet dans l'évangile que l'on attribue à Jean, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la Cène, chapitres 14 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint ou Paraclet par le Père.

 

Plusieurs représentations de Jean le montrent tenant à la main un calice d'où émerge la tête d'un serpent, en référence au thème johannique du serpent.

Mais il peut s'agir aussi de la légende de la coupe de poison d'Aristodème.

 

Son symbole en tant qu'évangéliste dans la tradition du Tétramorphe est l'aigle, d'où le surnom « l'aigle de Patmos ».

 

 

On attribue à l'apôtre Jean de nombreux miracles.

 

Pour prouver à Aristodène et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le culte des idoles, Jean, sommé de boire une coupe de poison, en avala le contenu d'un trait et n'en fut absolument pas incommodé, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulèrent foudroyés en quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par le saint).

Saint Jean de Patmos par Han Memling

 

Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne.

Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces, puis les pierres se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer.

 

À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.

 

À Éphèse également, Jean fut arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort.

 

Jean se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.

 

Un autre jour, à Ephèse, entouré d'une foule de disciples et d'habitants, il bénit la dépouille d'une femme particulièrement pieuse, nommée Drusiana, et celle-ci ressuscita.

 

Pendant son voyage d'exil vers Patmos, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie.

 

À son arrivée dans l'île de Patmos, il y avait un mage maléfique, nommé Kynopse, servi par de nombreux serviteurs démoniaques.

Les prêtres du temple d'Apollon demandèrent à ce dernier de les débarrasser de Jean, qui commençait à faire des conversions.

 

Jean, par la seule puissance de sa prière adressée à Jésus-Christ, réussit à chasser les serviteurs démoniaques du mage, démontrant que le pouvoir de ce dernier n'était qu'illusion, et à sa prière, la mer engloutit le mage et l'emporta.

 

En arrivant dans l'île, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable de l'île, atteint d'un «esprit impur», ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.

 

Au moment de sa mort, il se fit creuser une fosse et y descendit en priant Dieu.

Dès qu'il eut fini sa prière, il fut entouré d'une lumière si vive que personne ne pouvait la regarder.

Une fois la lumière disparue, on trouva la fosse remplie de manne divine.

 

Une autre version de sa mort veut qu'il se soit fait enterrer encore vivant et recouvert de terre par ses serviteurs, mais, lorsque ses disciples arrivèrent et voulurent le déterrer, il avait disparu.

 

Tous pensèrent que son corps avait été ressuscité et était monté au ciel, selon la parole de Jésus-Christ répondant à Pierre qui le questionnait sur Jean :

« Si Je veux qu'il demeure jusqu'à ce que Je vienne, que t'importe ? »

 

 

Dans la tradition chrétienne, l'Evangile de Jean est généralement attribué à l'apôtre Jean, ainsi que trois épîtres, et l'Apocalypse, dont l'auteur se présente comme Jean de Patmos : c'est le "corpus johannique".

 

L'apôtre Jean est fêté par l'Eglise catholique le 27 décembre et par l'Eglise orthodoxe le 26 septembre et le 8 mai.

 

 

Prophéties Bibliques

 


À Patmos, île montagneuse, luxuriante à l'époque, Jean reçoit une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu de blanc, le glaive de la « Parole » dans la bouche.

 

Jean s'agenouille et il est béni par l'apparition qui lui dit :

« Écris donc ce que tu as vu, le présent, et ce qui doit arriver plus tard ».

 

Puis il lui aurait révélé en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des temps :

l'accroissement de l'iniquité, la venue de l'Antéchrist, son combat contre les fidèles et sa lutte ultime qui le jettera finalement pour toujours en Enfer avec le diable et ses anges maléfiques.

 

Il contempla aussi les bouleversements du Monde, la consommation de toute chose sous le feu divin, puis le triomphe du Fils de l'homme, la résurrection de tous au jugement dernier, et enfin la descente sur terre de la Jérusalem céleste, cité sainte et éternelle, où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes, où il achèvera son Apocalypse.

 

« Moi, Jean, j'ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d'une voix forte il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer :

 

« Ne dévastez pas la terre, ni la mer, ni les arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »

 

Et j'entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau :

ils étaient cent quarante-quatre mille, douze mille de chacune des douze tribus d'Israël.

Après cela, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues.

 

Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main.

 

Et ils proclamaient d'une voix forte :

« Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau ! »

 

Tous les anges qui se tenaient en cercle autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le Trône, la face contre terre, pour adorer Dieu.

 

Et ils disaient :

« Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »

L'un des Anciens prit alors la parole et me dit :

« Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d'où viennent-ils ? »

 

Je lui répondis : « C'est toi qui le sais, mon Seigneur. »

 

Il reprit :

« Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau. »

 

Chapitre XX de l’Apocalypse de Saint Jean :

 

« Et j’ai vu un ange descendre du ciel avec la clé de l’abîme et une grande chaîne dans la main et il a saisi le dragon, le serpent originel, qui est le diable et Satan et il l’a lié pour mille ans.

 

Et il l’a lancé dans l’abîme qu’il a fermé et scellé sur lui, pour qu’il n’égare plus les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés.

 

Après cela, il doit être délié pour un peu de

temps »

 

 

 

 

Sources :

 

Les 3 évangiles synoptiques : évangile de Marc, évangile de Matthieuet évangile de Luc, et le livre des Actes des Apôtres.

« Notes sur l’apocalypse de Saint Jean », édition de psyché, 1947, disponible sur livres-mystiques.com

 

« Le Martyre de Jean l'apôtre », Marie Emile Boismard, Paris, éd Gabalda, coll. Cahiers de la Revue biblique, n° 35, 1996.

« Lecture de l’Évangile selon Jean », Xavier Léon Dufour, Paris, Seuil

« Le Milieu johannique, étude sur l’origine de l’évangile de Jean », Oscar Cullmann, Neuchâtel-Paris, Delachaux et Niestlé, 1976

 

« Recherches sur saint Jean », François Le Quéré, F.-X. de Guibert, 1994.

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