Adson de Montier en Der

 

 

Hemeric Adson (dit Adson de Montier en Der) est né en 920 en France et il est mort en 992 à Jérusalem.

D'ascendance noble, et originaire de Saint Claude dans le Jura, il fit ses études à l'abbaye de Luxueil en 960.

 

Il a écrit « Vie et Miracles de Saint Halbert », qui était le troisième Abbé de Luxueil mort en 665.

On trouve ce traité dans les recueils de « Vies des Saints ».

 

Plus tard, il est devenu écolâtre, c'est-à-dire qu’il enseignait à l’école épiscopale à l’abbaye de Saint Evre de Toul. De cette abbaye, il parti comme instructeur du clergé à Montier en Der en Haute Marne.

 

En 968, il a été consacré Abbé de Montier-en-Der à la mort du précédent Abbé. Il rouvrit d'ailleurs le monastère de Montier en Der après sa destruction par les Vikings.

 

Il était alors l'un des écrivains européens les plus illustres du Xe siècle.

 

Il écrivit l’épître « Libellus de ortu et tempore antechrist » ou « Traité de l’antéchrist » rédigé en 954, qui adresse à Gerberge, la veuve de Louis IV d’Outremer, ‘’Roi de la Francia Occidentale’’.

Celle- ci lui avait demandé des éclaircissements sur le sujet.

 

Cet écrit prophétique, sous divers remaniements, aura un immense succès au cours des siècles à venir, et bientôt les noms très prestigieux de Saint Augustin, Alcuin, ou Raban Maur lui furent associés. Ce traité se trouve aussi dans les œuvres d’Alcuin et de Raban Maur.

 

Adson est un théologien, un moraliste, un historien, un liturgiste, un hagiographe et un poète.

 

Il a déjà de son vivant la réputation d’érudit, ses écrits se composent d'hymnes, de biographies de saints, dont celle de Saint Mansuy, évêque de Toul (485-509).

De plus, il a rédigé la « Vie de Clothilde », dont il célèbre le rôle en faveur de la paix, ainsi que celle de Saint Valdert et surtout la vie du fondateur de l'abbaye, Saint Berchaire.

Il a aussi composé une analyse du second livre des dialogues du Pape Grégoire 1er.

 

Adson a notamment écrit une biographie sur l'Antéchrist intitulée « De nativitate et obitu Antichristi ». Il est, d'ailleurs, souvent cité par les médiévistes, notamment Ignaz Von Döllinger, concernant l'Antéchrist.

 

Adson était aussi l'ami de Gerbet, futur pape Sylverstre II, ainsi que d'Abbon de Fleury.

 

Adson entreprit la conversion d’Hilduin, Comte d’Arcis sur Aube, un brigand notoire. Un pèlerinage à Jérusalem était une des conditions données pour la pénitence d’Hilduin.

Adson s’offrit de l’accompagner.

 

Il est mort pendant le voyage, lors de ce pèlerinage à Jérusalem en 992.

On pense qu’il a été enterré sur une Île de la mer Égée.


Ville de Jérusalem au Moyen Age

 

 

Prophéties

 

Dans son épître, il attribue le rôle d’empereur des derniers jours à un « Rex Francorum ». Traduction de la Patrologie latine de Migne, tome 40, colonne 1133 : Traité d’Adson , paragraphe 6  « De Antichristo » : 

 

 

« Quelques uns de nos maîtres disent qu’un Roi Franc possédera tout l’Empire Romain. Il sera le plus grand et le dernier de tous les Rois.

 

Après avoir heureusement gouverné son royaume, son empire se terminera, et ce monarque viendra à Jérusalem, et il déposera son sceptre et sa couronne sur le Mont des Oliviers, et immédiatement après, l’Antéchrist arrivera. »

 

Dans le « Traité sur l’antéchrist », Asdon établit que l’Antéchrist naîtra de la tribu de Dan, à la manière des autres hommes, dans Babylone. Il sera élevé à Betzaïda et à Corrozaïm.

Il établira son temple à Jérusalem.

 

Il régnera et persécutera pendant trois ans et demi, et ensuite il sera mis à mort au Mont des Oliviers. Adson réfute ceux qui à l’époque prétendent qu’il naîtra d’une vierge ainsi que ceux qui le font sortir de l’union d’un Évêque et d’une religieuse.

 

 


Sources

 

« Catalogue de la bibliothèque de l’Abbé Adson de Montier en Der, 992 », H. Omont, 1881

 

« Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique, Tome 1 » Louis Mayeul Chaudon, Mame Frère, 1810

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