Dom Calliste



Dom Calliste était un religieux bénédictin de l’abbaye de Cluny, en Bourgogne, qui a vécut au 18e siècle.

 

On dit de lui qu’il était d’une grande foi et d’une grande simplicité. Il est l’auteur d’une prophétie, d’un style très particulier, mais qui mérite d’être scrutée tant elle est dense.

 

Nous sommes sous le règne de Louis XV. Cette prophétie nous est connue par une lettre de Dom Madrigas, lui aussi moine de Cluny, adressée le 3 décembre 1751, au prieur de l’abbaye de Moutier-Saint-Jean, en Auxois.

 

 

 

Prophétie

 

Trois jours avant la mort du Père Calliste, cette prophétie fut annoncée, au milieu du plus profond silence, à la fin de la messe, dans l'étonnement et la consternation de tous les assistants :

« Ce n’est qu’en tremblant encore que je prends la plume pour vous donner connaissance d’un événement qui a consterné notre maison.

Nous étions à l’exercice du matin, la sainte Messe finissait. Au milieu du plus profond silence, une voix s’élève tout à coup de nos rangs ; c’était celle d’un de nos pères, homme simple mais d’une grande foi :

 

« Malheur à nous !... Malheur à nous !... »

En disant ces mots, il tombe face contre terre, comme pour apaiser Dieu qu’il voit irrité.

L’étonnement et la frayeur nous saisissent. Sa figure nous paraît rayonnante, son regard étincelant. Il parlait avec peine, mais distinctement et lentement : ce qui nous a permis de retenir et de mettre par écrit la révélation ci-jointe, sans intervertir l’ordre dans lequel il a prédit ces terribles évènements :

« La vengeance de Dieu approche, le temps presse, pénitence, pénitence, ô pécheurs !

L'iniquité a inondé la terre, elle n'est qu'iniquité. Quels saints prierons-nous ?

La vengeance céleste atteindra tous les rangs.

Nous avons abusé du sacrifice, le sacrifice cessera.

Nous nous sommes attachés à la terre, la terre nous sera enlevée, et nous serons enlevés à la terre.

Les arrêts des méchants s'exécuteront. La mort ravagera prêtres et laïcs.

Les hauteurs seront abattues : trois fleurs de lys de la couronne royale tomberont dans le sang, une quatrième dans la boue, une cinquième s'éclipsera.

Les méchants se dévoreront entre eux : du sang, du sang, on en boira.

Une épée flamboyante s'élèvera de la mer et, rouge de sang, s'y replongera.

Deux fois les débris d'un grand naufrage seront rapportés par les flots du Nord.

Les miséricordes de Dieu seront méconnues, on croira pouvoir se passer de Son secours, et Il le retirera ; Il abandonnera peuples et rois. Les dépositaires du pouvoir seront dispersés.

Église de Dieu, tu gémiras ; ministres du Seigneur, vous pleurerez sur de nouvelles profanations.

Du sang, du sang, du sang, on en boira, on en boira...

La terre coupable sera purifiée par le fer, et dévorera celui qui s'est assis dans l'iniquité.

Une fleur de lys rayonnante sort d'un nuage.

Gloire à Dieu ! La foi renaît ; un homme, instrument de Dieu, en a rallumé le flambeau.

Heureux ceux qui auront survécu ! Gloire à Dieu. »

A peine eut-il achevé de parler, mon Révérend Père, qu’il apparu accablé de lassitude. La fièvre le prit, et il est mort hier, après trente heures de maladie, pendant lesquelles nous n’avons pu obtenir aucune parole. »

 

 

Source:

 

 

« Voix prophétiques ou signes, apparitions et prédictions modernes » Volume 2,Jean-Jules-Marie Curicque, Editeur Victor Palmé, 1872

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