« Et si l’on vous dit : ‘’Consultez les évocateurs d’esprit et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent’’, dites : Un peuple n’ira-t-il pas vers son Dieu ?

 

Pour les vivants, s’adressera-t-il aux morts ? »

 

(Esaïe 8.19)

 

 

Les dangers du spiritisme

 

Le spiritisme apparaît au XIXe siècle, avec l'engouement des Etats Unis pour les sœurs Fox

En France c'est Allan Kardec qui invente le mot "spiritisme" de l'anglais "spirit" : esprit.

 

Fondé en 1992, le "Conseil International Spirite" siégeant au Brésil regroupait plus de 10 000 associations spirites et recensait plus de 20 millions de pratiquants (réguliers et amateurs).

 

Ce succès est surtout dû au nombre croissant de phénomènes paranormaux auxquelles les personnes confrontées cherchent des explications.

 

 

"Les os des pieds et de mains enserrez,

Par bruit maison longtemps inhabitée,

Seront par songes concavant déterrez,

Maison salubre et sans bruit habitée"

 

(Concaver, du latin concavare : creuser

Nostradamus traitant du phénomène de hantise

Quatrain 41; Centuries VII)

 


 

Un peu d'histoire...

 

Le phénomène spirite s’il peut être vu comme une nouveauté, n’a rien inventé.

Dans les sociétés primitives et antiques, communiquer avec les morts était chose banale et même parfois nécessaire.  

Souvent il fallait apaiser les esprits.

 

 

Depuis les prêtres des temples grecs et romains jusqu'aux druides gaulois dans leurs enceintes de pierres, tous étaient consultés par le peuple et les puissants pour convoquer les esprits.

 

 

Vercingétorix, avant sa rébellion contre Rome, consulta les druidesses de l’île de Sein pour communiquer avec les âmes des héros morts. Selon la légende, les défunts lui auraient prédit la défaite de son armée et sa propre mort.

 

 

Les prêtres Égyptiens pratiquaient la nécromancie, capables de faire surgir et obéir les morts. Ils avaient aussi le pouvoir de les neutraliser dans des cérémonies (sortes d’exorcismes). Le peuple redoublait d’effort pour satisfaire les morts, combler leurs sépultures d’offrandes, afin de ne pas être tourmentés par eux.

 

Autour de chaque ville de l’empire romain, on créait des mundus : trous dans le sol, symboliquement débouchés les jours de fêtes pour permettre aux âmes d’accéder au monde de vivants et y profiter de la nourriture et de la chaleur humaine. Si le rituel était mal effectué, les âmes, furieuses, se déversaient sur les hommes pour manifester leur mécontentement.

 

En Islande, l’Edda, récit du XII et XIIIe siècle, témoigne d’une communication continuelle entre vivants et morts. La "Völuspa" (littéralement les prophéties de la voyante) relate l'histoire d'une voyante venue de l’au-delà qui circulait librement entre notre univers et celui des morts. Elle transmettait les prophéties que les défunts lui communiquaient.

 

Odin venu consulter la Volva (voyante)

 

L’empereur Constantin, devenu chrétien, publia un décret en 318 pour interdire « la communication avec les âmes des défunts ».


En effet la Bible est sans équivoque à ce sujet :


« Qu’on ne trouve parmi vous personne qui offre son fils ou sa fille en sacrifice, ni personne qui s’adonne à la magie ou à la divination, qui observe les présages ou se livre à la sorcellerie, qui jette des sorts ou qui interroge les esprits des morts. »  

(Deutéronome 18 : 10-11).


L'empereur Constantin

(icône grecque orthodoxe)


Il est donc impossible d’entrer en contact avec de bons esprits (les anges mentionnés dans la Bible restés fidèles au Tout-Puissant) par le moyen des méthodes que Dieu a prohibé.

Car les anges fidèles à Dieu font Sa volonté en tout point.

 

La "communication avec les âmes des défunts" fut alors contrainte de se passer du cadre public, mais ne cessa pas.


 

La naissance du spiritisme

 

Communiquer avec les morts n’est pas nouveau, pourtant la culture chrétienne, par ces interdits, avait fait oublier le procédé au grand public.

 

Ce sont les sœurs Fox qui vont remettre la discipline au goût du jour, alors que leurs parents décident de s’installer dans une ferme réputée hantée à Hydesville (New York) aujourd’hui lieu de pèlerinage des curieux et passionnés de spiritisme.

 

Les sœurs Fox

 

Trois mois après l’installation, la famille Fox entend des bruits suspects : des coups ("raps" en langage spirite). Les coups deviennent de plus en plus violents, au point de faire vibrer les murs. En l’absence du père, la mère et deux de ses filles (de 15 et  12 ans) décident de dormir dans la même chambre car elles n’avaient pas fermé l’œil de la nuit précédente.

Excédées, les filles tapent dans leurs mains, et constatent qu’on leur répond. La mère demande « Compte jusqu’à 20 » et l’esprit s’exécute en donnant 20 coups.

Puis elle demande si c’est un être humain, pour seule réponse elles n’entendent que le silence. Elle requestionne « si c’est un esprit, deux coups », et elles entendent deux coups. La mère demande combien elle a d’enfants, et entend 7 coups. Elle rétorque « non 6 » et entend de nouveau 7 coups. La mère se rappelle de sa fausse couche. Et l’interrogatoire continu avec succès avec des coups, faute de mieux, qui sont donnés sur une table.

La table spirite était née.

 

La nouvelle se répand vite et la famille Fox reçoit des centaines de curieux. L’un d’entre eux propose un alphabet (c’est l'ancêtre du Ouija). Le visiteur récite, et quand l’esprit frappe, il note la lettre.

un ouija classique

(les autres ouijas, peut importe leur design ont les mêmes fonctionnalités :  ouija "Charlie Challenge", ou encore les "ouijas" vendus comme jouets pour enfants...)

 

L’esprit s’identifie : Charles Haynes, un colporteur veuf, père de 5 enfants assassiné dans la maison et enterré dans la cave. L’esprit provoque grâce à son histoire un mouvement d’empathie. L’Amérique s’enflamme pour le phénomène.

 

La famille Fox pour avoir voulu continuer ses communications se fait exclure de l’église méthodiste dont elle faisait partie. La famille déménage deux fois, et l’esprit les suit. Les deux sœurs Fox commencent des représentations payantes de séances spirites d’abord en autodidacte puis avec le cirque Barnum. Elles sillonnent les Etat Unis. D’autres esprits viennent s’ajouter à Haynes. Pendant les représentations, les coups portés sur la table la fait bondir violemment, et même tournoyer dans les airs.

  

A la fin de leur vie, les sœurs Fox déclaraient publiquement que leur oeuvre et leur croyance n'était que mensonge.

Plus de 40 ans de rapport avec les esprits les avaient rendus psychologiquement instables

mais l’engouement spirite était déjà né :

les médiums américains venaient se produire en Europe dès les années 1850.

 

 

Allan Kardec


 

Instituteur Lyonnais, Hippolyte Rivail, connu sous le pseudonyme d’Allan Kardec, s’intéressait à l’hypnose et au magnétisme. Par curiosité, il assiste à quelques réunions médiumniques, puis au premier congrès spirite de 1852 aux Etats Unis.

En 1853, Hippolyte Rivail rend visite à une medium. Il écrit "Là pour la première fois je fut témoin du phénomène des tables tournantes, sautantes et courantes, dans des conditions telles que le doute n'était pas possible. J'entrevis sous ces futilités apparentes quelque chose de sérieux."


En 1856, chez lui, il entend des coups frappés à la cloison. Il questionne une table et la réponse ne se fait pas attendre :

"C'est moi, ton Esprit familier, qui ai frappé. Pour toi, je m’appellerai Vérité."


Un autre esprit du nom de Zéphir lui explique lors d'une séance : "Nous vivions ensemble dans les Gaules. Nous étions amis. Tu étais druide et tu te nommais Allan Kardec" 

Hippolyte opte définitivement pour ce nom qu’il trouve plus riche de spiritualité.

 

L’écriture de son livre « Le livre des esprits », a été entièrement dicté par l'esprit qui s'est nommé lui-même "Vérité".


Ce livre est une sorte de Bible du spiritisme qui en contient la doctrine, puis il écrit « le livre des médiums », pour développer les moyens de communication et « l'évangile selon le spiritisme » car Kardec se déclare chrétien ! Il pense avoir été choisit par Dieu pour faire Sa volonté.

Il prétend avoir contacté Pascal, saint Augustin…

 

Bien loin de l’enseignement du Christ il affirme qu’il faut se réincarner plusieurs fois avant d’atteindre la perfection. Sa vision de la réincarnation est toute personnelle : loin de la doctrine asiatique où l’on paye le prix de nos mauvaises actions par un mauvais karma (et une mauvaise réincarnation, en animal voire en démon dans le pire des cas), Kardec affirme que chaque vie nous fait évoluer vers le haut, irrévocablement peut importe ce qu’on a fait :

« L’âme ne rétrograde pas, elle progresse sans cesse » (le livre des esprits)

Selon Allan Kardec il n’y a donc pas d’enfer, ni de purgatoire, car les âmes n’ont à expier aucun péché. Ce sont les souffrances de la vie qui sont purificatrices. Satan n’existe pas, ni les démons, c’est tout juste s’il accorde l’existence de mauvais esprits (mais ils sont incompris) : ce ne sont pas des êtres voués pour le mal « ce sont des arriérés encore imparfaits, mais auquel Dieu réserve l’avenir »

 

Malgré l'engouement spirite Allan Kardec a fini sa vie en proie aux calomnies, disputes et difficultés en 1869.

Tombe d'Allan Kardec 

 

La dangereuse séduction des esprits

 

En France (et dans toutes les grandes villes européennes), les aristocrates et bourgeois s’amusaient à faire bouger les tables jusque dans la cour de Napoléon III.

 

Un piège même pour les esprits les plus brillants du siècle comme :

 

Victor Hugo (voir écriture automatique)

 

Alexandre Dumas (qui a écrit "Monte Christo", "les trois Mousquetaires") revendiquait ses croyances spirites, et y avait initié son fils. Ensemble, ils faisaient tourner les tables en présence de Georges Sand, Théophile Gauthier, Lamartine…

 

Sir Arthur Conan Doyle a aussi beaucoup contribué à propager le spiritisme.

 

Après ce grand succès, le spiritisme est retombé soudainement en France dans un total oubli. Il revient aujourd’hui progressivement en France avec deux associations spirites, et deux magazines consacrés au sujet.

 

 

Technique de communication

 

Certains spirites recommandent une prière à Dieu pour éviter aux mauvais esprits de venir à la table. Ce qui est probablement peu utile lorsqu'on s'apprête à transgresser ses commandements.

Les participants se recueillent respectueusement en silence en se tenant la main, sans trop de lumière.

Le médium préside la séance, c’est « l’instrument » nous dit Kardec sur lequel joue l’esprit.

Les médiums prêtent aux esprits leurs corps, leurs yeux, leur voix… Ils peuvent ensuite parler en langue étrangère, donnent des informations qui leur sont inconnues, émettent des opinions contraires aux leurs...

 

Femmes tentant de communiquer avec les esprits

 

Des démons qui se font passer pour des morts :

 

Pour Allan Kardec, les démons n’existent pas, ni Satan, inutile donc d’avoir peur avant de commencer une séance spirite.

 

Les esprits qu’Allan convoquent n’ont jamais le même avis (ils sont dissonants contrairement aux anges de Dieu).

Certains esprits évitent de se prononcer sur les pratiques religieuses « ils se contentent de dire que Dieu existe » nous dit-il. D’autres esprits valorisent une religion en particuliers, souvent pour flatter celle que le spirite pratique. D’autres sont dans une forme d'imposture trop visible : «ils parlent beaucoup et leurs conseils sont ridicules. Ils sont plus ou moins ignorants »

              

Allan Kardec écrit « il ne faut pas croire aveuglément tout ce que disent les esprits. », car il a effectivement constaté que les esprits mentent et se trompent. 

 

Allan Kardec n’est jamais sûr de savoir qui s’adresse à lui.

 

Après avoir communiqué avec Saint Pierre lors d’une réunion spirite, il déclare :

« Rien ne prouve que ce soit précisément l’apôtre du même nom, ce peut être lui, comme ce peut être un Esprit d’un même ordre, ou envoyé par lui. »

Car un message peut être délivré par un esprit envoyé par un autre esprit. Le messager prend alors le nom du commanditaire. Toutes les suppositions sont ouvertes...

 

Allan Kardec écrit dans « Qu’est-ce que le spiritisme ? » une description des esprits qu'il côtoie dans ses séances:

 « Ils nous entourent sans cesse, exercent sur les hommes et à leur insu une grande influence ; ils jouent un rôle très actif dans le monde moral et jusqu’à un certain point sur le monde physique. »

 

Allan Kardec, bien que privilégiant l’écriture automatique, tente d’ôter toute peur naturelle concernant les phénomènes de hantise : attouchements, apparitions, déplacements d’objets et de meubles, téléphone qui sonne, lampes qui s’allument… Tout cela n’est qu’une tentative de communication. Il prétend que les esprits sont comme les hommes, il y en a de toutes sortes (bons, mauvais, ennuyeux, drôles, stupides, intelligents…)

 

le "livre des médiums" d'Allan Kardec, entièrement dicté par "l'esprit de Vérité"

 

Allan Kardec pense que ce sont des esprits frivoles qui jouent avec les hommes pendants les séances de spiritisme. Les esprits supérieurs ne viennent qu’aux séances sérieuses (comme les siennes) où on pose des questions sérieuses pour y transmettre des messages de sagesse.

Lorsque les esprits supérieurs se manifestent les autres se taisent. Aucun esprit n’est « essentiellement mauvais » nous dit Allan Kardec (même les esprits frappeurs) il y en a juste de moins évolués, qui font parti de la même évolution, mais qui s’élèvent moins vite.

 

Dans "Exorcisme et psychiatrie" Don Amorth consacre un long passage sur les défunts, et la façon dont les démons se font passer pour des morts. Appuyé par de nombreux témoignages, il atteste que régulièrement leur ruse consiste à se faire passer pour des défunts, ainsi les démons ont plus d'assurance de ne pas être combattu et de pouvoir influencer sans encombre la personne concernée.

Ils savent tout des défunts pour lesquels ils se font passer, ils peuvent imiter leur voix, leur comportement : le mensonge est art totalement acquis par les esprits démoniaques.

Lors d'un exorcisme, l'illusion cède place à la vérité, aux blasphèmes et aux sentiments de haine de l'esprit démoniaque...

 

 

L'expérience "Philip"

 

En 1973, de prestigieux chercheurs canadiens décident d’inventer de toute pièce un personnage et d’utiliser des méthodes spirites pour le convoquer.

Ils créent « Philip », un aristocrate anglais du XIIe siècle, joueur très endetté qui dilapidé toute la fortune de son épouse. Celle-ci est une bigote à l’esprit étroit, que Philip trompe avec une bohémienne. Ils lui déterminent un physique, des manies, etc

 

Un esprit répondant à l'appel du fantôme fictif de Philip se manifeste un soir de 1974 par des coups vigoureux sur la table. Philip revient pendant quelques mois et répond correctement aux questions, surtout celles concernant son passé fictif : preuve que les esprits peuvent lire dans nos pensées comme dans un livre ouvert, mais ne connaissent pas la vérité.

 

L'expérience prouve que sans le medium (appelé aussi catalyseur), l'esprit n'a que très peu de forces et peine à se manifester.

"Si quelques membres étaient absents, son esprit faiblissait, allant jusqu’à disparaître si le qorum n’était pas atteint. Bientôt au fil des séances, il s’enhardit, et se mit à déplacer la table un peu partout et de manière fantaisiste et désordonnée. »

 

 

Les dangers du spiritisme selon les spirites :

 

La littérature spirite différencie trois états de dangers pour le médium :

L’obsession simple : le médium est empêché par un esprit frivole de communiquer avec d’autres esprits

La fascination : présence d’un esprit obsédant, mauvais

La possession (ou subjugation) : Le médium perd tout contrôle de lui-même : physiquement et psychologiquement. Dans ce cas ce peut être une simple crise psychotique. L’exorcisme, qui est une grande arme contre les esprits démoniaque, est prohibé par les spirites : il faut avoir recours à un maître qualifié qui va éduquer l’esprit envahissant. Il va le rendre meilleur, lui faire entendre raison... (ou lui apprendre à mieux se dissimuler s'il veut rester là où il est ?)

 

Médium en transe à la société spirite

 

"Le démon est capable, quasi parfaitement, d’imiter - de reproduire - d’innombrables éléments ou formes naturelles jusque dans certaines expériences particulières de spiritisme.

Il est vrai qu’une véritable séance de spiritisme ou de nécromancie n’est pas formellement une expérience qui relève du satanisme ou des pratiques sataniques.

Le channeling non plus, ni l’occultisme ou encore des pratiques telles que des expériences avérées de médiumnité ou de chamanisme. Mais en réalité, une emprise démoniaque est souvent à l’origine, de façon plus ou moins sous-jacente derrière chacune de ces pratiques".

 

 

(B. Domergue, "Culture jeune et ésotérisme, vers une dérive antichristique de la culture des jeunes ?" éd. EB, 2005, p. 112).

 

Si la Parole de Dieu et l’Église mettent si sévèrement en garde les chrétiens contre toute curiosité dans ce domaine, c’est uniquement pour les préserver de l’aliénation qui suit immanquablement la participation à ce genre de séance. La destinée de l’homme est de devenir temple de l’Esprit Saint (1 Co 3,16) et non pas repaire des démons se faisant passer pour des "esprits de défunts". 

 

"L’Adversaire est habile à appâter notre curiosité et quand il jette le masque...c’est trop tard" 

(G. Morand, op.cit., p. 17)

 

 

Brésil : eldorado des spirites

 

Le spiritisme prospère au Brésil avec plus de 6 millions de fidèles, auxquels on peut ajouter 20 à 30 millions de sympathisants.

La population brésilienne, familière au candomblé (vaudou brésilien), s’est rapidement emparée du phénomène spirite.

Le « Livre des esprits » d’Allan Kardec est devenu un best seller au Brésil.

 

Beaucoup de brésiliens (politiques, médecins, universitaires…) consultent ouvertement les médiums spirites.

Il existe d'importantes associations spirites de médecins, de journalistes et de juristes.

 

Les centres spirites brésiliens abritent des dispensaires, des crèches et écoles gratuites, des maisons de retraite… On y distribue la soupe populaire, des médicaments, du soutien moral...

L’un des plus fameux est le Caminho da Redençao (chemin de la Rédemption), il s’étend sur plusieurs dizaines d’hectares à proximité d’un quartier populaire et son centre de désintoxication y est réputé.

Site officiel du Caminho da Redençao

 

Les pavillons y portent des noms de spirites et d’esprits célèbres.

Un hôpital spirite y propose de soigner avec l’aide des esprits, de la prière, du yoga et de l’homéopathie (il y a une liste d’attente).

On y trouve de tout : de la documentation, des cours de spiritisme, jusqu’au pavillon dédié aux séances de spiritisme.

 

Au brésil on trouve aussi des hôpitaux psychiatriques où les médecins organisent des séances pour travailler sur l’esprit obsédant du malade : afin de faire évoluer l’esprit et le convaincre de partir.

 

Les favelas brésiliennes sont sillonnées de bibliothèques ambulantes spirites, les spirites brésiliens sont des vedettes locales, les livres spirites sont régulièrement au Top des ventes et les magazines spirites prospèrent.

 

Rio de Janeiro possède son "Institut Culturel Spirite", qui accueille les chercheurs et scientifiques du monde entier pour y faire des recherches sur le paranormal.

 

 

 Quelques prophéties par spiritisme

 

Jane Roberts

Benjamin Solari Parravinci

Sir Arthur Conan Doyle


 

Extrait du livre de René Guénon, "L'erreur spirite".

 

« Dunglas Home lui-même en rapporte un remarquable exemple, qui s’est passé à Genève, et il raconte l’entretien qu’il eut, le 5 octobre 1876, avec une pauvre femme dont le mari était devenu fou à la suite de ces événements :

 

« C’est en 1853, dit-elle, qu’une nouvelle assez singulière vint nous distraire de nos occupations ordinaires.

Il s’agissait de quelques jeunes filles qui, chez un ami commun, avaient développé la faculté étrange de médiums écrivains.

 

Le père aussi, disait-on, avait le don de se mettre en rapport avec les esprits, par le moyen d’une table… J’allai à une séance, et, comme tout ce qui s’y faisait me parut de bon aloi, j’engageai mon mari à y venir avec moi…

Donc, nous allâmes chez le médium, qui nous dit que l’esprit de Dieu parlait par sa table…

 

La table finit pas nous donner à entendre que nous devions sans plus tarder installer chez nous le médium et sa famille, et partager avec eux la fortune qu’il avait plu à Dieu de nous donner.

 

Les communications faites par la table étaient censées venir directement de Notre Sauveur Jésus-Christ.

Je dis à mon mari : « Donnons-leur plutôt une somme d’argent ; leurs goûts et les nôtres sont différents, et je ne saurais vivre heureuse avec eux. »

Mon mari alors me reprit, disant : « La vie de Celui que nous adorons fut une vie d’abnégation, et nous devons chercher à l’imiter en toutes choses. Surmonte tes préjugés, et ce sacrifice prouvera au Maître la bonne volonté que tu as à le servir. »

 

Je consentis, et une famille de sept personnes s’ajouta à notre maison. Aussitôt commença pour nous une vie de dépenses et de prodigalités. On jetait l’argent par les fenêtres.

La table nous commanda expressément d’acheter une autre voiture, quatre autres chevaux, ensuite un bateau à vapeur.

Nous avions neuf domestiques. Des peintres vinrent décorer la maison du haut en bas. On changea plusieurs fois l’ameublement pour un mobilier chaque fois plus somptueux. Cela dans le but de recevoir le plus dignement possible Celui qui venait nous voir, et d’attirer l’attention des gens du dehors.

Tout ce qu’on nous demandait, nous le faisions.

 

C’était coûteux, nous tenions table ouverte. Peu à peu, des personnes convaincues arrivèrent en grand nombre, jeunes gens des deux sexes pour la plupart, auxquels la table prescrivait le mariage, qui se faisait alors à nos frais, et si le couple venait à avoir des enfants, on nous les confiait pour les élever.

Nous avons eu jusqu’à onze enfants à la maison.

 

Le médium à son tour se maria, et les membres de sa famille s’accrurent, si bien que nous ne tardâmes pas à compter trente personnes à table. Cela dura trois ou quatre ans.

 

Nous étions déjà presque à bout de ressources. Alors la table nous dit d’aller à Paris, et que le Seigneur aurait soin de nous.

Nous partîmes.

Sitôt arrivé dans la grande capitale, mon mari reçut l’ordre de spéculer à la Bourse. Il y perdit le peu qui nous restait. C’était la misère cette fois, la misère noire, mais nous avions toujours la foi. Nous vivions je ne sais comment.

Bien des jours, je me suis vue sans nourriture, sinon une croûte et un verre d’eau.

J’oubliais de vous dire qu’à Genève nous avions été enjoints d’administrer le saint sacrement aux fidèles.

Or il y avait parfois jusqu’à quatre cents communiants et communiantes. Un moine d’Argovie quitta son couvent, ou il était supérieur, et abjura le catholicisme pour se joindre à nous.

Ainsi, nous n’étions pas seuls dans notre aveuglement.

 

Enfin, nous pûmes quitter Paris et revenir à Genève. C’est alors que nous réalisâmes toute l’étendue de notre malheur.

Ceux avec qui nous avions partagé notre fortune furent les premiers à nous tourner le dos. »

 

 

 

Sources :

« L'Europe des médiums et des initiés: 1850-1950 », Jean Prieur, Edition Lanore, 1990

Wikipédia : spiritisme

 

 

« Le spiritisme » Djénane Kareh Tager, édition Plon, 2006

« L'Erreur spirite », René Guénon,  Broché, 1 novembre 1971

 

Témoignage :

"Les expériences paranormales" François Mathijsen, Collection Que penser de ? Edition Fidélité (Namur) 2014

 

 

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