Marie Agnès Steiner

 

Marie Agnès Claire Steiner est née en Autriche dans le Tyrol en 1813, et elle est morte en 1862 à Nocera en Italie.

 

Enfant prédestinée, dès l'âge de trois ans, elle possédait déjà une grande raison. Orpheline de père et mal aimée par sa mère, Marie Agnès avait une santé fragile.

 

Dès l'âge de 4 à 5 ans, elle prédisait les choses qui devaient arriver et qui arrivaient en effet dans la suite ; quand on lui demandait comment elle les connaissait, elle ne savait que répondre.

 

Elle dit ainsi que Pie IX quitterait Rome pour aller à Gaëte, que le choléra allait éclater en Italie, le tremblement de terre aurait lieu en Ombrie, la guerre franco-lombardo-italienne, les provinces pontificales seraient prises au Saint Siège, les religieux seraient chassés de leur couvent en Europe.

 

Tout cela, Marie Agnès l'avait prévu, quelquefois d'une façon claire, très précise.

 

A huit ans, elle avait des apparitions fréquentes de Notre-Seigneur qui l'instruisait et la dirigeait.

 

Dés sa jeunesse, elle fut en butte avec le diable : «Une nuit en particulier, le démon se présenta devant moi sous une forme si horrible que je faillis mourir.

Une autre fois, tandis que j’allais voir un malade, il m’accompagna une grande partie du chemin, à ma grande terreur, puis disparut avec beaucoup de fracas.

Une fois, furieux contre moi, il me jeta du haut de l’escalier, je restais tellement endolorie que je dus garder le lit. »

 

Son confesseur et historien, le Père De Reus, mineur observantin l'avait forcé à mettre par écrit toute sa vie surnaturelle.

On rapporte qu’elle avait alors le don de lire dans les consciences.

 

A dix ans, elle eut une vision dans laquelle elle vit s'ouvrir devant elle toute l'Italie, et dans l'Italie, elle aperçut un certain nombre de jeunes filles que Dieu semblait aimer d'une affection de prédilection et qui se trouvaient comme perdues, sans guide aucun pour les conduire.

 

A cette vue, Marie Agnès se sentit prise d'une grande compassion, elle pria pour elles et résolut dans son cœur de se faire religieuse en Italie, afin de pouvoir réunir ces créatures égarées, les aider et les amener à se consacrer au Seigneur.

 

Cette vision prophétique lui dévoila toute sa vie future et la mission qu'elle devait remplir plus tard.

 

A l'âge de treize ans, elle fut fiancée spirituellement au Seigneur, pendant une extase qui dura trois heures.

 

Le 26 novembre 1838, elle entrait au monastère des Bavaroises d'Assise qui lui avait souvent été montré en vision ; pendant sa probation, elle reçut l'Enfant Jésus dans ses bras.

 

Le 6 juin 1841, Marie Agnès fut admise à la profession et prit le voile sous le nom de sœur Térèse Steiner.

Elle entra au couvent des pauvres âmes d’Assises.

 

« A Assises, toutes les nuits, les démons venaient à moi sous des formes visibles et affreuses.

Ils me molestaient tellement que j’étais obligée de quitter ma cellule, de courir le monastère et d’essayer même d’en sortir. (…) Ils me firent tomber du haut de plusieurs escaliers. »

 

Les jours qui précédèrent son arrivée au monastère, on avait entendu des bruits extraordinaires qui avaient glacés d’effroi les religieuses.

 

Elle écrit « Après ma profession, je me trouvais pendant quelque temps, très heureuse. (…)

Les douleurs les plus aiguës que j’éprouvais alors et qui maintenant se renouvellent souvent, consistaient à voir, à connaître et à ressentir en moi combien souffrait mon Epoux, sans pouvoir le soulager… »

 

Elle voyait la façon dont Notre Seigneur avait été traité et la rage de ses bourreaux.

Son confesseur écrit « Cette vue lui procurait une agonie mortelle… Revenue à elle-même, elle sentait son corps tout endolori, tout souffrant, sans aucune force aucune, au point que durant quelques temps, elle était obligée de rester immobile. »


"La flagellation de Notre Seigneur Jésus Christ"

(1880) William A. Bouguereau

 

La vie de la servante de Dieu s'écoula au milieu des prodiges et des souffrances de toutes sortes. Elle méditait sans cesse sur la passion de Jésus Christ ; unie très intimement à l'Époux céleste, elle reçut des connaissances très étendues sur les événements présents et futurs ; elle eut la double mission d'établir une réforme dans l'Ordre de Sainte Claire, et, ensuite de travailler au bien de l'Église et au salut des âmes, par le renouvellement de l'esprit intérieur ; dans ce dessein, elle devait offrit à la justice divine une expiation pour les péchés et pour les crimes du monde.


Ce fut dans l'année 1849, que la Mère Steiner fut invitée à venir à Pérouse par l'archevêque-évêque Monseigneur Pecci, devenu Sa Sainteté le Pape Léon XIII, qui, après avoir examiné sérieusement sa doctrine et ses révélations, fut plein d'estime pour la servante de Dieu, et la chargea d'établir la réforme dans un monastère de Clarisses de cette ville, ce qui se réalisa le 12 janvier 1850.

 

Elle fonda alors les tertiaires cloîtrées de Saint François, à Nocéra pour lesquelles elles œuvreront jusqu’à sa mort.

Pie IX, dont on aurait pu faire d'avance l'histoire à l'aide des révélations de la Mère Steiner, lui accordait la plus grande confiance, et ne l'appelait que «la sainte, vraiment sainte ».

 

A partir de 1857, elle annonça souvent les fléaux dont le monde serait frappé avant le triomphe de l’Église. Victime d'expiation, elle fut condamnée aux maladies les plus cruelles.

 

Elle prédit à plusieurs reprises le jour de sa mort qui arriva le 29 août 1862, à Nocera. Un parfum céleste remplit à ce moment sa cellule et persista longtemps.

 

Il a même persisté jusqu'à ce jour à son tombeau, sur son crucifix, ses vêtements et autres objets à son service.

 

Elle avait eu pendant sa vie, la grâce de guérir les malades ; après sa mort, de nombreuses guérisons miraculeuses eurent lieu par son intercession ; elles sont relatées dans le récit de sa vie.

Stigmatisée, son corps a été découvert incorruptible. En 1909, sa cause en béatification a été introduite.

 

 

 

Prophéties

 

En 1849, Marie Agnès voit une foule démons sortir de l’enfer et venir sur terre pour ruiner la foi.

 

Le 24 octobre 1852, elle écrivait :

« J’entends souvent les plaintes du Seigneur. Il me dit :

 

"Ce ne sont pas les lumières qui manquent, mais on refuse d’accomplir ma volonté.

 

Vois l’Italie et les autres royaumes. Vois comme on s’attache à me ravir mon honneur…

 

Combien J’ai de persécuteurs parmi ceux qui devraient être mes candélabres ! Ô Rome Je pleure sur toi comme Je pleurais sur Jérusalem. »

 

 

Marie Agnès raconte :

« La Sainte Vierge me dit un jour : "Mon Fils doit châtier le monde pour la grande ingratitude et les péchés des hommes, ainsi que pour le peu de foi de tant de chrétiens qui devraient être de vrais enfants de la sainte Église".


En voyant le monde et le cœur de ses habitants, j’ai eu l’impression que j’en mourrais…

Je vois le Seigneur qui frappe le monde et le punit d’une manière terrible.

 

Les religieux devront quitter leurs monastères et les religieuses leurs couvents, surtout en Italie.

 

La Sainte Église sera persécutée, et Rome sera privée de son Pasteur. »


« Le soir du 26 janvier 1854, pendant ma méditation, écrit la Mère Steiner, la très Sainte Vierge me dit :

 

« Ma fille, intercède pour obtenir l'éloignement des fléaux qui menacent le monde : il faut qu'on prenne les moyens ; et ceux qui voudront les prendre seront assurés de ma protection, il y aura encore une autre tempête, puis viendra la tranquillité ; alors tous ou presque, tous seront renouvelés, si on met la main à l’œuvre.

 

Vois combien d’hommes auront disparu de la terre."

 

Mais je ne sais comment ils seront détruits. »



Une fois, la Sainte Vierge me dit :

« Que les châtiments viendraient si les hommes ne se corrigeaient pas et s'ils n'imploraient pas miséricorde..»

 

 

En 1843, Marie Agnès voit la Vierge qui lui dit :

 

« Les châtiment viendront, si les hommes ne se corrigent pas et s’ils n’implorent pas miséricorde. »

 

Alors je m’écriais « Mais il y a beaucoup de justes ! »

 

La Sainte Vierge me montra et je vis qu'ils étaient peu nombreux.

Plusieurs, à la vérité, étaient en état de grâce et sans avoir commis de péché grave ; mais leurs prières n'étaient pas agréables parce qu'ils avaient le cœur divisé en deux ou plusieurs parties.

 

Je demandai quels sont les châtiments qui viendront.

 

Elle me répondit : « Plusieurs, mais le plus grand courroux de Dieux, c’est de ne pas sauver tant de chrétiens qui ont abusés des grâces et d’inspirations innombrables qui leur avaient été données.

 

Il y a ensuite trois sortes de châtiments : les morts subites, la perte de la foi, et la persécution de la Sainte Eglise, avec des troubles dans les villages et les cités.»

 

En 1884, Jésus lui dit : « Je ne puis retenir ma main, prête à châtier un peuple qui redouble d’iniquités ; Je veux que les chrétiens me confessent non seulement de bouche, mais encore par leurs œuvres, et qu’ils ne me persécutent pas plus que les infidèles qui n’ont pas les lumières de l’Evangile. »

 

En 1852, Jésus lui dit : « Mais ils s’instruiront par les châtiments, et ma main sera aussi sur le clergé. »

 

Une autre fois, la Mère Steiner ajouta : « Je ne me souviens pas d'avoir vu les hommes apporter des remèdes aux maux spirituels du monde.

Ces remèdes ne viendront que du Ciel. »

 

Une autre fois comme elle pleurait à chaudes larmes et paraissait déchirée par une très grande douleur, elle dit :

«Oh ! J'ai vu le Divin Maître, qui, la verge en main, allait frappant le monde et le châtiant d'une manière épouvantable, afin que le petit nombre d’hommes et de femmes qui y resteront encore, soient vraiment droits de cœur et qu’ils vivent en bons chrétiens d’une manière vraiment honnête et pleinement chrétienne… »

 

Le 26 janvier 1854, Marie Agnès voit la Vierge :

« Il est des choses qui déplaisent et auxquelles on ne veut pas croire (…).

Il y aura encore une autre tempête, et puis viendra la tranquillité.

Alors tous ou presque tous seront renouvelés, si on met la main à l’œuvre. »

 

 

En 1861, le Seigneur lui fit voir, qu'après le grand fléau, le monde serait renouvelé, et Marie Agnès Steiner communiqua le résumé de cette vision à Monseigneur Madrigali, camérier de Pie IX, qui a déposé en ces termes :

 

«Un jour, la Mère Steiner me dit, à moitié triste et à moitié joyeuse :

 

"Le Seigneur m'a promis de voir le monde renouvelé. Oh ! Qu’il était beau ! Bien peu ! Bien peu resteront du monde ancien.

Ce petit nombre apparaissait plein de ferveur et appliqué à louer le Seigneur, à le remercier, à le bénir.

 

Ils étaient comme les fidèles de la primitive Église..."



« Le Seigneur m’a donné de contempler combien le monde sera beau, une fois le châtiment passé.

 

Quelle splendeur ! De l’ancien monde, il ne reste que peu, très peu d’hommes.

Mais ceux-ci m’ont paru pleins de zèle et animés d’un seul désir : louer, adorer et remercier Dieu.

 

Ils ne pensaient ni aux choses d’ici-bas, ni aux intérêts terrestres ; toutes les aspirations allaient à leur sanctification personnelle.

 

Bref, ils étaient comme les chrétiens des premiers temps de l’Église.

En voyant un monde aussi beau, je fus grandement consolée et prise d’un saint transport.

 

L’idée me prit de vouloir demeurer en vie, dans des temps si heureux. »

 

Le Seigneur lui dit encore que le triomphe de l'Église était assuré, que la résurrection de l'Italie viendrait certainement, et que le rétablissement des choses se ferait d'une manière très prompte et comme en un clin d’œil, mais après de grands châtiments.

 

« Prie-Moi par Mon Cœur », disait notre Seigneur à la Mère Steiner, afin que mon Père use de miséricorde... Possède mon cœur, et Il ne te refusera rien. »

 

 

  

Sources :

 

« La servante de dieu, Marie-Agnès-Claire Steiner du coté de Jésus » : abrégé de sa vie, Francesco da Reus, Paris, librairie catholique internationale, 1883

 

« La stigmatisation : 1894 », Antoine Imbert-Gourbeyre, édition Jérôme Millon, 1996

 

« Le Grand Coup, avec sa date probable, c'est-à-dire le grand châtiment du monde et le triomphe universel de l'Eglise, probablement le 19-20 septembre 1896 », par un prêtre du diocèse de Moulins, imprimerie de P. Vexenat (Vichy), 1894

 

« Dernier mot des prophéties : nombreux et précieux textes inédits : révélations sur les temps présents et l'avenir prochain, parmi lesquelles le secret complet & authentique de Maximin », Adrien Peladan, Édition chez l'auteur (Nîmes), 1881

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