Berthe Petit

 

Françoise Marie Magdalene Ghislaine Berthe Petit est née le 25 janvier 1870 et elle est morte le 26 mars 1943 en Belgique.

 

Son père était avocat et subvenait confortablement à sa famille qui était pieuse. Berthe était une enfant précoce et douée. A quatre ans, elle a eut sa première vision de la Vierge Marie.

Durant son enfance, elle se rappellait d’une vision de l’Enfant Jésus qui venait vers elle en disant « Vous devrez toujours souffrir, mais Je serai avec vous ».

 

Le jour de sa première communion, elle exprima son désir de devenir une Sœur de la Charité. Elle dit à une religieuse qui était son professeur « Je dois beaucoup souffrir, je dois être comme Jésus ». La religieuse lui demanda « Qui vous a dit cela ? ». Elle répondit « Le petite hostie qui est Jésus ».

Sa vie sera effectivement un martyre.

 

A 14 ans (en 1884), elle tomba gravement malade de la fièvre typhoïde, et elle restera en mauvaise santé toute sa vie.

 

A 15 ans, tous les dimanches à la messe, elle priait pour un prêtre qui disait une messe. Elle avait très envie de soutenir les prêtres dans leur service.

 

Elle avait 17 ans, lorsque sa famille perd toutes ses économies. Elle voulait renter dans un Couvent mais elle est obligée de reporter ses projets pour plus tard pour travailler et aider sa famille.

 

En entendant sa confession, le 8 Septembre 1888, le Père Godefroid lui dit qu'elle allait devenir un «conjoint crucifié» du Christ, et une âme victime pour beaucoup de pécheurs. Il lui conseilla aussi de rester chez elle pour aider ses parents.

 

En 1893, à la messe de minuit de Noël, Berthe fit un vœu en offrant sa vie et sa santé à Dieu, elle avait 22 ans.

En échange, elle souhaita le don d’une âme qui soit appelée à la prêtrise.

 

Immédiatement, elle reçoit une expérience mystique et pense que Jésus a accepté son vœu.

Il lui confirme qu’elle éprouverait de grandes souffrances, et qu’elle saurait un jour reconnaître le prêtre qui serait le fruit de ses prières.

Ce prêtre est Louis Decorsant, qu’elle ne rencontra qu’en 1908.

Berthe Petit et le prêtre Louis Decorsant
Berthe Petit et le prêtre Louis Decorsant

 

Louis Decorsant n’avait alors que 22 ans, il était jeune, ambitieux et étudiait le droit. Il avait une fiancée et ils étaient heureux ensemble.

Il rêvait de devenir un célèbre avocat, et suivait des cours pour trouver un emploi de notaire. Un jour, alors qu’il priait devant une statue de Notre Dame des Douleurs, il se rendit compte que sa vocation était d’être prêtre.

C’était soudain, mais son esprit persista et il n’hésita pas. En 1893, il rentra dans les ordres.

 

Berthe avait prévu un pèlerinage à Lourdes, la Sainte Vierge lui apprit qu’elle aller rencontrer le prêtre qui avait reçut sa vocation grâce à ses prières.

En 1908, dans le train qui l’amène à Lourdes, Decorsant s’assoit dans leur compartiment et discute avec Berthe et un ami.

Berthe et le Père Louis se revoient encore à Lourdes, il l’invite à assister à une messe. Ils logent dans la même pension.

Berthe décide alors de lui dire la vérité. Decorsant, convaincu que Berthe est une âme victime, devient prêtre dans une paroisse de Belgique où il soutiendra Berthe.

Portrait de Berthe Petit

 

Après être devenue Tertiaire Franciscain, elle prit le nom religieux de « Marie-Madeleine de la Croix » et entra au Couvent des Bernardines. Elle fut apôtre de la dévotion au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie.

Berthe souffrait de nombreuses maladies. Si bien que les médecins avaient abandonné tout espoir pour elle, mais elle récupéra mystérieusement sa santé.

Elle portait les stigmates, elle vit souvent Jésus couvert de sang.

 

Dans les vues du Sauveur, sa vocation apostolique était de glorifier et faire glorifier le Cœur de sa Mère, elle accepta d’être victime et d’avoir son calvaire. Plantée dans sa chair et dans son âme, la croix y restera jusqu’à sa mort.

 

Elle reçut sept fois le sacrement de l’extrême onction.

 

Jusqu’à son dernier souffle, elle resta fidèle à la lecture journalière du bréviaire du Tiers Ordre Franciscain, et jusqu’au bout, la Sainte Communion demeurera son unique moment de répit dans la souffrance.

 

C’était une excellente cuisinière, mais dés ses 38 ans, sa seule nourriture était la Sainte Communion. Tandis qu’elle vivait au Couvent, une religieuse était chargée de voir si elle ne mangeait vraiment rien. Celle-ci confirma, et ajouta que si Berthe buvait occasionnellement une tasse de café le matin, elle le rejetait aussitôt.

 

A Noël, à la messe de minuit en 1909, Berthe reçut une compréhension plus profonde de sa vocation, sous la forme d'une vision des cœurs de Jésus et de Marie étroitement unis ensemble, transpercés par une épée, et surmontés d’une colombe.

 

Jésus lui dit : «Apprends à aimer les âmes. Le Cœur de Ma Mère est percée de la douleur qui transperce Mon Cœur ».

 

Ce message fut été repris et amplifié les 7 et 8 Février 1910, Berthe fut invitée à « vivre dans le Cœur de Marie », comme elle a vécu dans celle du Christ, et de faire connaître l'amour du Cœur de Marie.

 

En 1910, lors d'un pèlerinage au sanctuaire de Sainte Anne en Alsace, Berthe a rapporté une révélation qui l'a amenée à comprendre clairement que sa tâche spécifique était d'obtenir "la consécration du monde au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie".

 

Plus tard, sur le même parcours, elle assiste à la messe du prêtre Louis Decorsant à Rome, où le Seigneur lui confie :

«Ce que Je désire découle de ce que J'ai fait sur le Calvaire. En donnant confiant Jean à Ma Mère, J'ai confié le monde entier à son Cœur Douloureux et Immaculé ».

Notre Seigneur lui ordonna alors de faire le dessin de la vision des Deux Cœurs.

Le 8 Septembre 1911, Berthe a rapporté une rencontre exceptionnellement prolongée avec Jésus-Christ, dans laquelle le Seigneur a expliqué que l'état de Marie comme «l'Immaculée» est un pur don de la grâce de Dieu, le titre de «Douloureux» doit être justement appliqué au Cœur de Marie, et précéder du sens «Immaculée», en raison de son acceptation volontaire de son rôle douloureux à accepter la souffrance de son Fils.

Le Seigneur a également demandé que les prêtres fassent un acte de dévotion à Cœur Douloureux et Immaculé de Marie à la fin de chaque messe.

 

La Vierge lui dit aussi « Je me suis nommée l’Immaculée Conception.

Pour toi, Je me nomme la Mère au Cœur Douloureux. Ce titre que veut mon fils m’est cher entre tous, et c’est par lui qu’Il accordera et répandra partout des grâces de miséricorde et de salut.

C’est par sa volonté inébranlable que mon Fils veut voir les âmes recourir à mon Cœur Douloureux.

J’attends ce mouvement des âmes, le cœur débordant de tendresse, ne demandant qu’à redire au Cœur de mon Fils ce qui sera confié à mon Cœur et à obtenir, pour tous, des grâces de salut. »

 

Berthe voit souvent la Vierge apparaître en pleurs.

Les messages Berthe apparaissent dans le livre « Le Cœur Douloureux et Immaculé de Marie ». La plupart des messages traitent les douleurs de la Vierge Marie, préviennent du jugement divin et concernent les larmes que la Vierge Marie jette sur un monde en besoin de prière et de repentir.

 

Jésus dit a Berthe que le recours à sa Mère et à son Cœur Douloureux et Immaculé est offert pour le monde, et c’est aussi la dernière aide qu’Il donne avant la fin des temps.

 

Jésus dit aussi « L’Eglise a reconnu en ma Mère ce que Je fis moi-même : Sa Conception Immaculée.

Il faut maintenant et Je veux que soit compris et reconnu le droit qu’a Ma Mère à un titre de justice, titre que lui ont valu son identification à toutes Mes douleurs, ses souffrances, ses sacrifices, son immolation au Calvaire, acceptés dans une pleine correspondance à Ma Grâce et supportés pour le salut de l’humanité.

C’est dans cette corédemption que Ma Mère fut surtout grande et c’est pourquoi Je demande que l’Invocation telle que Je l’ai dictée, soit approuvée et répandue dans tout l’Eglise, à l’égale de celle adressée à Mon Cœur et qu’elle soit récitée par chacun de mes prêtres après le sacrifice de la messe. »

 

En 1912, Berthe participe au Congrès eucharistique dans Vienn, présidée par l'empereur d'Autriche Hongrie.

Le 12 Septembre, immédiatement après la communion, elle reçoit une prophétie que l'héritier de l'empereur serait tué. L'archiduc Franz Ferdinand se fera assassiner le 28 Juin 1914.

 

Le directeur spirituel de Berthe est le Cardinal Mercier et Archevêque de Malines, c’est une figure marquante de son époque.

Le 7 mars 1916, en pleine guerre mondiale il s’adresse à ses diocésains en ces termes « Nous nous consacrerons le vendredi Saint au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie. Nous nous plaisons à honorer la Conception Immaculée de la Sainte Vierge (…) n’oublions pas que ce titre de Marie s’est acquis par ses douleurs à notre reconnaissance. Transpercé du glaive du martyre intérieur, le Cœur de Marie associa volontairement, pour la rédemption de nos âmes, sa compassion à l’Immolation de la Divine Victime du Calvaire. »

 

Après de début de la Première Guerre Mondiale, Berthe se rend en Suisse le 18 Juillet 1914, mais incapable de retourner en Belgique, elle reste patiemment en Suisse pour le restant de la guerre.

Là elle a une vision d’une multitude incalculable de toutes les races, de toutes les couleurs, de leurs maladies et de leurs souffrances.

Ils prient les bras au ciel.

Certains sont guéris physiquement et d’autres sont touchés par la grâce et tombent à genoux. Il lui semble que c’est « la régénération du monde entier ».

 

Lors d’une prière, en réponse à ce qu’elle priait, elle se sent violemment précipitée dans les escaliers en pierres, par une force invisible.

Elle entend un sifflement dans ses oreilles « Je vais vous battre jusqu’au bout, obséder les esprits, durcir leurs cœurs, nourrir les passions ! ».

 

Le prêtre Decorsant fait passer un message, par le Cardinal Mercier, à l’élection du Pape, en mai 1915. C’est une lettre aux évêques du monde avec une recommandation de demander l'intercession du "Cœur Douloureux et Immaculé de Marie" ("ed immacolato la di de Cuore Maria »).

Le Cardinal Bourne de Westminster prend alors un intérêt particulier dans les révélations de Berthe et conduit quatre actes de consécration au Cœur Douloureux et Immaculé de Marie en Angleterre entre 1917 et 1919.

La Belgique aussi répondit à cet appel.

A la fin de la guerre, Notre Seigneur dit à Berthe que c’est « une paix totalement indigne de ce nom ».

En 1919, Berthe peut rentrer en Belgique ; dans la même année, elle reçoit une prophétie sur les conflits futurs avec des pays de plus en plus divisés.

En 1927, Berthe déménage à Uccle lorsqu’elle voit que sa résidence d'avant-guerre ne peut définitivement pas être restaurée.

 

Entre 1919 et 1942, Berthe a rapporté diverses prophéties sur les nations tentées par l'orgueil et la puissance, l'Italie et l'Allemagne ont été mentionnés par leur nom.

Le 24 Janvier 1940, elle parle de la Belgique envahie avec une rapidité surprenante, ce qui arrive le 10 mai de la même année.

 

Le Seigneur parle de la Belgique « Les conflits internes sont plus accentués que jamais dans votre pays. Il est attisé par les mauvaises graines semées par l'envahisseur, il est alimenté par l'égoïsme, l'orgueil et la jalousie, les germes maléfiques qui ne peuvent que générer la ruine morale.

Je continue d’avoir pitié d’un pays qui a défendu son honneur au prix des plus grands sacrifices, et pour un fidèle souverain à son devoir.

Pour sauver ce pays, J'ai voulu, et continue à souhaiter, qu'il devrait être solennellement consacré au Cœur de Ma Mère .... »

La dévotion au Sacré Cœur de Jésus remonte au XVIIe siècle avec Saint Jean Eudes qui en fit la propagation, en l'unissant au Sacré Cœur de Jésus

En 1943, Berthe est devenue de plus en plus fragile, et a reçu le sacrement de l'extrême onction, le dimanche 21 Mars. 

Elle est morte à environ 18 heures le vendredi 26 Mars, et pendant trois jours les pèlerins ont afflué à son lit de mort pour prier près de son corps.

Elle a été enterrée au cimetière de Louvignies.

 

 

Prophéties

 

En Juillet 1919, huit mois après l'armistice, Notre Seigneur a parlé de la façon suivante à Berthe:

 

« Le temps prouvera que la paix établie sans moi et sans lui qui parle en mon nom (en référence au Pape) n'a pas la stabilité.

 

La nation (Allemagne), qui est considérée comme vaincue, mais dont les forces ne sont que momentanément diminuées, restera une menace pour votre pays et même pour la France.

 

Confusion et terreur seront progressivement répandues dans tous les pays.

Parce que cette paix n'est pas de moi, les guerres seront ravivées : la guerre civile et la guerre raciale.

 

(…) L'humanité avance vers un fléau terrible qui va diviser les nations de plus en plus. Il permettra de réduire les systèmes humains à néant.

Il brisera l'orgueil des pouvoirs en place. Il montrera que rien ne subsiste sans moi et que Je reste le seul maître de la destinée des nations.

 

Le peuple de proie, qui veut la revanche prompte, prépare un mécanisme de destruction, qui sera bientôt au point où il le veut.

Alors il fondra brusquement et avec son organisation habituelle sur ceux qu'il veut abattre.»

 

Berthe demande si les visions qu’elle a se rapportent à la fin du monde.

 

Le Vierge lui répondit :

« Les évènements approchent comme un nuage qui grandit et s’étend démesurément en couvrant le monde sans qu’on s’en aperçoive.

Les nations périront dans le feu et le sang, comme si elles étaient atteintes par des éclairs venus du ciel.

 

Oh ! Terrible perspective !

 

Mon Cœur de Mère se déchirerait s’il ne savait pas jusqu’à quel point la Divine Justice doit s’imposer pour le salut des âmes et la purification des peuples.

 

Vois la blessure de mon Cœur semblable à celle de mon fils et le torrent de grâces prêt à en jaillir. Ne te laisse donc rebuter par aucune peine, aucune déception, aucune souffrance.

Tu as la compréhension des douleurs qu’endura mon Cœur, des souffrances de tout mon être, pour le salut du monde »

 

Le 17 juin 1911, la Sainte Vierge lui dit :

"Vois la blessure de Coeur, semblable à celle de mon Fils, et le torrent de grâces prêt à en jaillir."

(...)

Elle lui montra une foule de gens de couleurs, d'infirmes, de malades...

Tous priaient les bras levés au ciel.

Les guérissaient, les autres, convertis subitement, tombaient à genoux.

C'était comme une régénération du monde." 

 

Le 25 avril 1942, Notre Seigneur dit à Berthe :

"C'est par l'acceptation du Calvaire que ma Mère a participé à toutes mes douleurs. 

La dévotion à son Coeur unis au mien donnera la paix, la vraie paix, tant demandée et encore si peu méritée."

 

"Toutes les nations s'acheminent vers un cataclysme effroyable.

 

Moi seul Je puis apaiser les haines, les discordes, et faire régner la Paix.

Je le ferai quand ma volonté pour le Coeur de ma Mère sera accomplie.

Il en sera ainsi quand sonnera l'heure désespérée que tout prépare.

 

Alors, aux supplications qui monteront vers le Coeur Douloureux et Immaculé de ma Mère, Je manifesterai ma puissance, par une intervention miraculeuse qui s'imposera à tous."

 

Le Seigneur lui dit en une autre occasion :

« Ce n’est pas la fin du monde, mais l’avènement du Royaume du Divin Cœur de Jésus et de Mon Cœur Immaculé.

 

Après le cataclysme, tout sera renouvelé.»

 

 

Sources

 

« Berthe Petit, Apôtre du Cœur Douloureux et Immaculé de Marie », RP. Colin, Edition Nouvelles éditions latines, 2010.

« Une collection de mes prières préférées », GP. Geoghegan, 2006

« L’art de l’Amour Divin, ou Berthe Petit », I. Duffer,Edition Lulu.com, 2003

« Voix, des visions et apparitions, Michael Freze, Edition OVS, 1993

« La Bible du Cœur de Jésus », Edouard Glotin, Presses de la Renaissance, 2006

« Berthe Petit et la Dévotion au Cœur Douloureux de Marie », Emile Canova, Editions de l’œuvre de diffusion Mariale

« Cœur Sacré des femmes : de 1870 à 1960. Contribution à l’histoire du Sacré Cœur », Jacques Benoist, Edition de l’atelier du patrimoine, 2000

 

« Berthe Petit, Tertiaire Franciscaine (1870-1943), Et La Dévotion Au Cœur Douloureux Et Immaculé De Marie », Duffner RPI, Broché, 1949

 

"Le monde de demain vu par les prophète d'aujourd'hui", Albert Marty, Nouvelles Editions Latines, 1962

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