Fatima au Portugal

 

La Sainte Vierge est apparut sept fois à Fatima, au Portugal à 3 petits enfants : Jacinthe, François et Lucie.

 

En 1917, Fatima comptait 2500 habitants répartis sur une quarantaine de hameaux, perdus dans les replis d'un plateau, rattaché au massif montagneux appelé Serra de Aire. Son nom était ignoré de tous, même des Portugais.

 

Les habitants sont des paysans rudes et laborieux, constamment occupés aux travaux des champs, sur un sol ingrat. Les maisons sont petites, sans étages, couvertes de tuiles, les paysans y sont pieux.

 

Lucie est née le 28 Mars 1907 et fut baptisé le 30. Ses parents, Antonio et Maria dos Santos, vivent de la terre et ont six enfants.

 

Olimpia Marto, mère de François et de Jacinthe, était la sœur d’Antonio dos Santos.

Mariée pour la première fois en 1888, elle eut deux fils. Elle devint veuve après sept ans de mariage, et elle épousa en 1897 en secondes noces Manuel Pedro Marto.

 

La famille compta alors sept autres enfants dont François (né le 11 juin 1908, et baptisé le 20) et Jacinthe (née le 10 mars 1910, et baptisée le 19).

Très catholiques, ils vivaient eux aussi très modestement de leur travail dans les champs et étaient très respectés de tous car c'était un couple extrêmement uni, humble, loyal et vertueux.

 

Jacinthe a sept ans, un caractère doux et tendre. Son frère François, deux ans de plus qu'elle, avait le même caractère que son père : humble et doux.

 

Alors âgée de 8 ans, la mère de Lucie lui confia la garde du troupeau.

Comme tous les enfants, elle avait des petits camarades de son âge avec qui jouer, et elle s'était choisit pour amie 3 autres fillettes : Teresa Matias, sa sœur Maria Rosa et Maria Justino.

 

En 1915, eut lieu la première apparition :Teresa, Maria Rosa et Maria Justino avaient monté leurs troupeaux jusqu'à la cime d’une colline plantée d'arbres.

 

Vers midi, elles mangèrent puis ensuite récitèrent le chapelet, comme il était coutume de le faire dans les campagnes portugaises de l'époque.

 

A peine ayant commencé leur récitation, les enfants virent comme suspendue en l'air au-dessus des arbres, une figure semblable à une statue de neige, que les rayons du soleil rendaient un peu transparentes.

 

Tout en continuant le chapelet, les petites filles fixèrent les yeux sur cette figure, qui disparu dès qu'elles l'eurent terminé.

La nouvelle de cette première apparition se répandit au village, car Maria Rosa et Maria Justino la racontèrent aussitôt, mais personne n'y fit attention.

 

On ne les croyait pas, les petites filles furent très réprimandées par leurs parents et même battues. Tout le village se moquait des fillettes.
L’apparition se reproduira deux autres fois aux mêmes petits enfants.

 

Lucie, Jacinthe et François avec un rosaire

 

Un an plus tard, au printemps 1916, Lucie, François et Jacinthe gardent leur troupeau.

 

Un vent assez fort secoua les arbres. Levant les yeux, les enfants virent au dessus des oliviers un jeune homme d'environ 15 ans, vêtu d'un blanc pur, que le soleil rendait transparent comme s'il était en cristal.

 

En arrivant près des trois enfants, l'Ange dit :

« Ne craignez pas ! Je suis l'Ange de la Paix. Priez pour moi ! ».

Puis s'agenouillant à terre, il courba le front jusqu'au sol.

 

Les enfants firent de même, et répétèrent les paroles qu'ils entendirent :

« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime.

Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. »

Il répéta trois fois cette prière puis il se releva en disant « Priez ainsi. Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications », puis il disparut.


Au début du siècle, la dévotion aux Saints Anges était très vivante au Portugal, et ce culte était loin d'être inconnu aux trois pastoureaux.

Chaque matin et soir ils adressaient une prière à leur Ange Gardien :

« A la louange de notre Ange Gardien, qui nous garde nuit et jour, qu'Il soit toujours en notre compagnie. »

 

François a été le seul à ne pas entendre les paroles de l'Ange, et il en sera de même pour toutes les apparitions ; cependant, il eut lui aussi le privilège de voir les présences divines.

 

Lors de la seconde apparition, les trois enfants revenaient avec le troupeau au milieu de la matinée, et étaient en train de jouer, lorsqu'ils virent le même ange qui leur dit :

« Que faites-vous ? Priez, priez beaucoup ! Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez sans cesse au Très-Haut des prières et des sacrifices ».

 

Lucie demanda comment devaient-ils faire pour se sacrifier ; et l'ange lui répondit :

« De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs.
De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie. Je suis son Ange Gardien, l'Ange du Portugal.
Surtout, acceptez et supportez avec soumission les souffrances que le Seigneur vous enverra. »

 

Après l'Apparition, François demanda à sa cousine :

« Que t'as dit l'ange ? »
Étonnée, Lucie lui demanda s'il avait entendu le dialogue, mais le petit garçon lui dit « Non, j'ai vu qu'il te parlait et j'ai entendu ce que tu lui as répondu, mais je ne sais pas ce qu'il t'a dit ».

 

À l'automne 1916, les enfants faisaient paître leurs troupeaux.

Après le repas, ils se mirent à prier là où précisément l'Ange leur était apparu la première fois.

 

Alors qu'ils récitaient la prière apprise par l'Ange, le visage contre terre, une lumière apparut au dessus d'eux. Se relevant, les enfants virent de nouveau l'Ange qui cette fois tenait dans sa main gauche un calice, sur lequel était suspendu une Hostie de laquelle tombaient quelques gouttes de Sang dans ce calice.


Laissant le Calice et l'Hostie suspendus en l'air, l'Ange se prosterna près des enfants et répéta 3 fois cette prière :

 

« Très Sainte Trinité,
Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ
présent dans tous les tabernacles du monde,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
par lesquels il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur
et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.»

 

Puis, se relevant, Il prit de nouveau le calice et l'Hostie dans ses mains, donna la sainte Communion à Lucie, et donna le Sang du calice à Jacinthe et à François, en disant « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu »
Il se prosterna une dernière fois avec les enfants et répéta à nouveau trois fois la prière de la Sainte Trinité.

 

Les 3 petits voyants gardèrent le plus absolu silence sur les Apparitions de l'Ange « À cause de l'expérience pénible après l'Apparition de 1915 » dira Lucie.
Elle confia également avoir la conviction qu'elle avait réellement reçu ce jour-là le Corps, l'Âme et la Divinité de Jésus-Christ comme lorsqu'elle communiait à l'église par le moyen d'une hostie.

 

Dans leurs conversations intimes, les enfants se demandaient pourquoi Lucie avait reçu l'Hostie alors que François et Jacinthe le contenu du calice.

Lucie expliquait à ses cousins que les deux communions étaient équivalentes, mais lorsque Notre-Dame, à sa seconde visite, leur eut annoncé leur avenir, ils comprirent que la différence dans la « matière » de leur communion symbolisait la différence de leurs destinées : Lucie devant rester longtemps sur cette terre, avait besoin du Pain de vie ; eux, appelés à la quitter bientôt, devaient se préoccuper particulièrement d'offrir le sacrifice de leur vie.

 

Le dimanche 13 mai 1917, les enfants s'étaient rendus à l'église pour entendre la première messe, celle qu'on appelle dans le pays, la « Messe des âmes », parce qu'on y prie spécialement pour les défunts.

La messe finie, les enfants revinrent à la maison, prirent le sac qui contenait leur repas, et allèrent mener en pâture les brebis.

Lucie choisit elle-même l'endroit, un terrain appartenant à ses parents à la Cova da Iria qui signifie, la tombe de Iria, en souvenir de Sainte Iria (Irène) qui a préféré mourir que de perdre sa pureté.

 

Après le repas, ils dirent ensuite les Grâces et récitèrent le chapelet puis se mirent à construire, pour s'amuser, un petit mur autour d'un buisson, quand soudain ils virent comme un éclair.

Ils lèvent les yeux vers le ciel, mais il n'y a le moindre indice de pluie. Le soleil est splendide, l'atmosphère chaude et calme.

Cependant, ils décidèrent de rentrer à la maison.

 

Les petits descendirent donc la pente, poussant les brebis en direction de la route. Arrivés à la moitié de la pente, environ à la hauteur d'un grand chêne-vert qui se trouvait là, ils virent un autre éclair puis une Dame toute vêtue de blanc, et qui répandait la lumière autour d'Elle.

 

Surpris par cette Apparition, les enfants s'arrêtèrent à environ 1m50 de distance d'Elle. Alors la Dame dit :

- N'ayez pas peur, Je ne vous ferai pas de mal.
- D'où venez-vous ?, demanda Lucie.
- Je suis du Ciel, répondit Notre-Dame.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, Je vous dirai qui Je suis et ce que Je veux. Après Je reviendrai encore ici une septième fois.
- Et moi, est-ce que J'irai au Ciel aussi ?, dit l'enfant.
- Oui, tu iras.
- Et Jacinthe ?
- Aussi.
- Et François ?
- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.


Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu : Maria, 16 ans, fille de José das Neves, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :
- Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?
- Oui, elle y est.
- Et Amélia ?
- Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde.
(Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.)
- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?
- Oui, nous voulons.
- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

 

Pendant qu'Elle prononçait ces paroles, Notre-Dame ouvrit les mains et, comme par un reflet qui émanait d'Elles, une lumière intense s'en dégagea. Lucie dit plus tard que :

« Cette lumière intense pénétra notre cœur jusqu'au plus profond de notre âme.

Elle nous faisait nous voir nous-mêmes en Dieu, qui était la lumière, plus clairement que nous nous voyons dans le meilleur des miroirs ».

 

Les enfants se mirent à genoux en récitant intérieurement cette prière :

« Ô, Très Sainte Trinité, je Vous adore.
Mon Dieu, mon Dieu,
je Vous aime dans le Très Saint-Sacrement. »

 

Avant de partir, Notre-Dame ajouta :
- Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.
- Quand arrivera la fin de la guerre ?
- Je ne peux le dire encore, tant que Je ne t'ai pas dit aussi ce que Je veux.

Après ces paroles, Elle s'éleva doucement, en direction du levant, jusqu'à disparaître dans le Ciel. La lumière qui l'environnait semblait lui ouvrir un chemin.

Jacinthe, oubliant sa promesse de ne rien dire à personne, en parla aussitôt à ses parents. Ces derniers interrogèrent le petit François qui confirma tout ce qu'avait raconté sa sœur. Cette révélation arriva aux oreilles de Maria, sœur de Lucie.

 

Questionnée, la petite voyante, dut tout raconter pour ne pas mentir, et la nouvelle se sut dans tout le bourg.

Ses parents ne croiront pas à ce qui se raconte, et Lucie se fera donc très sérieusement gronder ; ce qui explique que, plus tard, Jacinthe ne dira plus rien sur ce qu'elle verra.

 

L'information vint jusqu'aux oreilles du Curé Dom Manœl Marquès Ferreira qui les interrogea.

Les petits enfants, impressionnés par l'attitude et le ton sévère du curé, ne gagnèrent pas sa confiance.

Jacinthe observa même un mutisme total.

 

Le Curé fit un compte rendu à ses supérieurs :

« Il faut se tenir résolument à l’écart de ça ».


Les enfants donnèrent les dates des futures Apparitions de Notre-Dame. Le 13 juin, des dizaines de personnes étaient rassemblées à la Cova da Iria, près du chêne-vert. Les personnes réunies récitèrent le chapelet, quand un éclair s'approcha d'eux.

 

Notre-Dame, sur le chêne-vert apparut alors.

- Que veut Votre Grâce ?, dit Lucie.
- Je veux que vous veniez le 13 du mois prochain ; que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, Je vous dirai ce que Je veux.

 

Lucie demanda la guérison d'un malade, ce en quoi Notre-Dame répondit :
- S'il se convertit, il sera guéri durant l'année.
- Je voudrais vous demander de nous emmener au Ciel, dit la petite fille.
- Oui, Jacinthe et François Je les emmènerai bientôt, mais toi, tu resteras ici pendant un certain temps. Jésus veut se servir de toi afin de me faire connaître et aimer.

Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, Je promets le salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner Son trône.
Avec tristesse, la petite Lucie dit :
- Je vais rester toute seule ici ?
- Non, ma fille. Tu souffres beaucoup ? Ne te décourage pas. Je ne t'abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu.

 

Puis la Vierge ouvrit les mains, faisant apparaître le reflet d'une lumière immense.

En Elle, les enfants se virent comme submergés en Dieu. Jacinthe et François paraissaient être dans la partie de cette lumière qui s'élevait vers le ciel, et Lucie dans celle qui se répandait sur la terre.
Devant la paume de la main droite de Notre-Dame se trouvait un Cœur entouré d'épines qui semblaient s'y enfoncer : c'était le Cœur Immaculé de Marie, outragé par les péchés de l'humanité, qui demandait réparation.

La Vierge repartit.

 

Les branches du chêne-vert qui s'étaient inclinées lorsque Notre-Dame apparue, se relevèrent et se tournent vers l'Est comme si elles étaient attirées par un fort vent. Tout le monde vit ces branches bouger et le souffle qui attirait les branches

Quelques personnes en entendu le son des réponses de la Vierge.
Après le départ de Notre-Dame, tout le monde récita les Litanies et chacun rentra plein d'allégresse et de ferveur à la maison, racontant ce qui s'était passé à la Cova da Iria.

Photo de l'époque de la foule réunie à Fatima


Le 13 juillet 1917, quatre mille à cinq mille personnes s'étaient déplacées. Tous récitaient le chapelet ; puis lorsqu'il fut terminé, Lucie regarda vers le Levant et dit :« Notre-Dame arrive ! »


La lumière du jour diminua, comme au moment d'une éclipse ; la température, qui était très chaude, diminua ; la teinte de la lumière se modifia, devenant jaune d'or.

Il se forma alors, autour des trois petits voyants, une nuée blanchâtre très agréable à voir.

Quelques instants plus tard, la petite Jacinthe, voyant que sa cousine regardait la Notre-Dame sans oser lui parler, dit :

« Parle-lui donc ! Tu vois bien qu'Elle est déjà là ! ». Lucie se décida donc :

- Que veut de moi Votre Grâce ?
- Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient ; que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'Elle seule pourra vous secourir.
- Je voudrais Vous demander de nous dire qui Vous êtes, et de faire un miracle afin que tout le monde croie que Votre Grâce nous apparaît.
- Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, Je vous dirai qui Je suis, ce que Je veux, et Je ferai un miracle que tous pourront voir pour croire.

Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

"Ô Jésus,
c'est par amour pour Vous,
pour la conversion des pécheurs,
et en réparation pour les péchés commis
contre le Cœur Immaculé de Marie".

 

Disant ces paroles, Elle ouvrit les mains. Le reflet de la lumière qui s'en dégageait parut pénétrer la terre. Les enfants virent alors comme un "océan de feu", où étaient plongés les démons et les âmes des damnés, telles "des braises transparentes ayant forme humaine" flottant dans cet épouvantable incendie "avec des cris et des gémissement de désespoir".


Les démons se distinguaient des âmes des damnés par des formes horribles et répugnantes d'animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés.

 

Effrayés, et comme pour demander secours, les enfants levèrent les yeux vers Notre-Dame qui dit : 

 

« Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs.

Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion de mon Cœur Immaculé.

 

Si l'on fait ce que Je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix.

 

La guerre va finir (première guerre mondiale), mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI commencera une pire encore (seconde guerre mondiale).

 

Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'Il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Eglise et le Saint-Père.

 

Pour empêcher cela, Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois.

 

Si l'on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l'on aura la paix ; sinon, elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Eglise.

 

Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties.

 

À la fin mon Cœur Immaculé triomphera.

 

Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira, et il sera donné au monde un certain temps de paix.

 

Au Portugal, se conservera toujours le dogme de la foi.

Cela, ne le dites à personne, sauf à François ».

 

(En 1946, le Père Luis Gonzaga da Fonseca lui demanda que veut dire ‘’Dogme de la foi’’ et Lucie lui répondit ‘’Foi véritable ’’)

 

Notre-Dame ajouta « Quand vous réciterez le chapelet, dites après chaque Mystères :

"Ô mon Jésus,
Pardonnez-nous,
Sauvez-nous du feu de l'enfer,
Attirez au Ciel toutes les âmes,
surtout celles qui en ont le plus besoin." »

 

Après un instant de silence, Notre-Dame s'éleva en direction du Levant. On entendit à cet instant comme un grand coup de tonnerre, avec un fort vent.

Lucie dit « Elle s'en va !... Elle s'en va ! ».

Puis Elle disparut.

 

Les trois petits bergers voyants de Fatima étaient analphabètes, ils ne savaient pas ce qu'étaient la "Russie". Plus tard Lucia expliqua qu'ils pensaient que c'était le nom d'une femme pécheresse pour qui ils leur fallait se sacrifier.


Durant tout ce mois, les trois enfants ne cessèrent de penser à la vision de l'enfer ; surtout la petite Jacinthe, dont le caractère s'en trouva même changé.

Toutes les pénitences et mortifications lui semblaient être insuffisantes pour arriver à préserver quelques âmes de l'enfer.

« Il nous faut faire beaucoup de sacrifices, disait-elle, et prier beaucoup pour les pécheurs, afin que personne n'aille plus dans cette prison de feu, où l'on souffre tant ! »

 

Non loin se trouvait Artur de Oliveira Santos, très anticlérical.

Il était administrateur du canton dont dépendait la ville de Fatima.

 

Très jeune, il s'intéressa à la politique et avait créé un petit journal local, avant de prendre en main l'affaire familiale, héritée de son père.

 

Membre d'une Loge maçonnique, il cumulait trois mandats (administrateur du canton, Président de la Chambre municipale, et Substitut du Juge cantonal) et était, à ce titre, la personnalité la plus redoutée du canton.


Suite à l'enthousiasme de la foule et à l'annonce du grand secret promis par Notre-Dame, la presse et le pouvoir politique, dont Oliveira Santos était le représentant dans le canton, ne pouvaient rester indifférents à cette affaire. Comme tout franc maçon, il cherche à détruire l’influence de la religion catholique.

 

« Que faisons-nous, car cet homme opère beaucoup de miracles? Si nous le laissons faire, tous croiront en lui » (Jean XI-47,48).

 

Le 10 août, Manuel Marto et Antonio dos Santos reçurent l'ordre de se présenter le lendemain à midi, avec leurs enfants, devant Arthur Santos dans une ville située à 15 kilomètres de Fatima.

Le seul moyen pour y aller était la marche à pied ou à dos d'âne.

 

Aussi, le père de François et Jacinthe décida d'y aller seul pour ne pas imposer une si longue marche aux enfants, alors que le père de Lucie emmena sa fille sur une bourrique dont elle tomba trois fois.

L'administrateur ne savait pas qu'il y avait trois voyants mais un seul.

 

Il demanda pour « le petit », mais apprenant qu'il s'agissait en fait de trois enfants, il se fâcha et réprimanda Monsieur Marto.

Il interrogea Lucie afin de lui faire dire le secret et lui promettre de ne jamais plus retourner à la Cova da Iria, mais la fillette resta muette.

 

L'administrateur menaça alors Lucie, en lui disant qu'il lui ferait avouer le secret, même s'il fallait la tuer pour cela.

 

La franc-maçonnerie avait donné des ordres pour liquider au plus vite l'affaire de Fatima.

Aussi, le 13 août vers 9h00, arrivèrent plusieurs hommes chez la famille Marto et, parmi eux, l’administrateur qui prétendit être là pour pouvoir, lui aussi, voir le miracle.

 

Il demanda nerveusement pour les enfants afin, disait-il, de les emmener en voiture à cheval sur le lieu des apparitions.

Sur ces faits, les petits arrivèrent des champs, mais n'arriva pas à ses fins.

Alors, il rusa de nouveau et proposa d'aller chez le curé en compagnie des parents, afin d'interroger les enfants.

 

Ils arrivèrent à l'église et à la demande de l'administrateur, l'abbé Ferreira posa des tas de questions aux voyants. À la fin de cette rencontre, l'administrateur obligea les petits à monter dans la voiture. François se mit en avant, et les deux fillettes à l'arrière.

Le cheval pris la direction de la Cova da Iria mais, en arrivant sur la route, il changea brusquement de direction.

 

Arthur de Oliveira arriva chez lui avec les trois enfants et les enferma dans une chambre en leur disant qu'ils n'en ressortiront qu'après avoir révélé le secret.

 

Sa femme les traita avec bonté et les laissa jouer avec ses propres enfants, se montrant bonne jusqu'au bout avec les innocents petits prisonniers de son terrible mari.

De fatigants interrogatoires commencèrent dès le lendemain à son bureau, mais sans résultat.

 

C'est alors qu'on les mit dans la prison publique, afin de les obliger à dire publiquement que tout cela n'était que mensonges !

 

Mais face au mutisme des enfants et au début de révolte de la foule qui ne comprenait pas pourquoi les petits voyants étaient en prison, les autorités décidèrent de les libérer.

 

Le 15 août donc, l'administrateur jugeant la partie définitivement perdue, mettait les enfants dans sa voiture à cheval, et les déposait de nouveau sur le perron de l'habitation du Curé de Fatima.

Artur de Oliveira ne donnera jamais le moindre signe de repentir.

 

Le 13 août, il y avait dix-huit mille personnes sur le lieu de l’apparition lorsque les enfants étaient détenus. Un tonnerre se fit entendre, puis le reflet d'une lumièreapparut, et aussitôt la foule vit un petit nuage qui plana quelques instants au-dessus du chêne-vert, puis il s'éleva vers le ciel et disparut.

Alors apparut un arc en ciel à hauteur d'homme, colorisant toute la nature de belles couleurs.

 

Lorsqu'ils eurent retrouvé leur liberté, les trois enfants allèrent sur le lieu des apparitions.

Ils récitèrent le chapelet en action de grâces devant l'arbuste dont les pèlerins avaient arraché toutes les feuilles du sommet et coupé des branches qu'ils emportaient comme reliques.

 

La mère de Lucie se faisait du souci.

Sans l'avoir voulu, elle était devenue la dépositaire des offrandes que les pèlerins avaient laissé sur une petite table ornée de fleurs, qu'elle avait placé devant le chêne.


En ce 13 août, où beaucoup de gens laissèrent des offrandes, la pauvre femme ne savait que faire de cet argent.

Elle voulut alors le confier à une personne sûre, mais ni les parents de Jacinthe et François, ni le curé de la paroisse de Fatima ne l'acceptèrent.

 

Ce dernier lui conseilla cependant de garder cet argent chez elle.

Un jour, quatre hommes se présentèrent et lui demandèrent l'argent pour construire une chapelle, prétendaient-ils. Maria dos Santos, très méfiante, refusa.

 

C'est alors qu'elle prit la résolution de se débarrasser de cette lourde charge ; mais comment faire ?

Elle eut l'idée de dire à sa fille Lucie d'interroger Notre-Dame pour savoir ce qu'Elle voulait que l'on fasse de l'argent. Lucie promis de lui demander cela lors d'une prochaine apparition de Notre-Dame.

 

Le dimanche 19 août, Lucie, François et son frère Jean, partirent pour faire paître leurs troupeaux.

 

Sur le chemin, Lucie commença à remarquer des changements dans l'atmosphère qui précédaient les apparitions : un rafraîchissement subit de la température et une diminution de la lumière solaire, avant l'éclair caractéristique.

 

Soupçonnant que Notre-Dame allait apparaître, Jean alla chercher en hâte sa sœur Jacinthe.

 

Effectivement, Notre-Dame apparut dans un reflet de lumière, mais attendit la petite Jacinthe avant de se montrer au dessus du chêne-vert.

 

Alors Notre-Dame dit :

 

« Je veux que vous continuiez d'aller à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours.

 

Le dernier mois, Je ferai le miracle afin que tous croient. S'ils ne vous avaient pas emprisonnés en ville, le miracle aurait été plus connu.

Saint Joseph viendra avec l'Enfant-Jésus pour donner la paix au monde. Notre Seigneur viendra bénir le peuple.

Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre Dame des Douleurs. »

 

Lucie demanda quoi faire de tout l'argent, Elle répondit :

 

« Je veux que l'on fasse deux brancards de procession. Tu porteras l'un avec Jacinthe et deux autres petites filles habillées de blanc.

L'autre, François le portera avec trois autres garçons comme lui, vêtus d'une aube blanche.

Ce sera pour la fête de Notre-Dame du Rosaire.
Ce qui restera sera pour aider à construire une chapelle que l'on fera faire. »


Lucie demanda « Je voudrais vous demander la guérison de quelques malades »
« Oui, J'en guérirai certains dans l'année ; puis, prenant un air triste, Elle ajouta :« Priez, priez beaucoup et faîtes des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d'âme vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »


Alors, Elle s'éleva en direction du levant.

François et Jacinthe cueillirent un rameau du chêne-vert sur lequel la Vierge Marie venait de poser les pieds.

Ils rentraient au hameau lorsqu'ils rencontrèrent Maria Rosa sur le pas de sa porte, avec d'autres personnes.

 

Tout émue, Jacinthe dit aussitôt à sa tante qu'ils ont vu encore une fois Notre-Dame, mais la mère de Lucie les traita de menteurs.

 

La petite insista en lui montrant le rameau de chêne-vert qu'elle tenait à la main « Voyez, ma Tante ! Notre-Dame avait un pied sur cette petite branche et un autre sur celle-ci. »

 

Jacinthe lui remit le rameau, et Maria Rosa le porta à son nez.

 

Elle s'étonnait de ce parfum délicat, inconnu dans la région. Tous voulurent sentir aussi le rameau, et tous trouvèrent l'odeur très agréable.

 

Jacinthe le repris pour le montrer à son père, le soir, dès son retour des champs.
Au moment où elle arriva, un parfum extraordinaire embauma la pièce.

Son père avançait la main vers le rameau en demandant ce que c’était à sa fille.

Il le sentit, mais le parfum avait disparu.

 

Au vu de ces preuves, les parents commencèrent à croire leurs enfants. Beaucoup de gens les croyaient.

Les autres pouvaient être plus cruels en cherchant à les humilier. Lucie fut même battue.

 

Le clergé restait hostile voire indifférent.

 

Deux ans après cette apparition, une femme du voisinage, Maria Carreira, voyant la passivité du clergé devant le désir exprimé par Notre-Dame, prit sur elle de faire bâtir la petite chapelle.

Elle y consacra sa vie, en même temps que son fils qui avait vu la seconde apparition.

 

Le 13 septembre 1917, entre 25 000 et 30 000 personnes étaient rassemblées, dont des prêtres et des séminaristes. La plupart des gens récitaient leur chapelet.

 

Un témoin oculaire a écrit : « C'était un pèlerinage vraiment digne de ce nom, dont la vue seule faisait pleurer d'émotion.

Jamais il ne m'avait été donné de voir, durant toute ma vie, une telle manifestation de foi...

Sur le lieu des Apparitions, les hommes se découvraient. Presque tout le monde se mettait à genoux, et priait avec ferveur... »


A midi, heure solaire, certaines personnes virent quelque chose dans ce ciel bleu sans nuage : un globe lumineux, se déplaçant du Levant vers le couchant, et glissant lentement dans l'espace ; puis il disparut quelques secondes.

 

De nouveau, il réapparut et cette fois il se dirigea vers le chêne-vert. La lumière du jour diminua à cet instant.

 

Notre-Dame dit « Continuez à dire le chapelet afin d'obtenir la fin de la guerre.

En octobre, Notre Seigneur viendra, ainsi que Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ; Il bénira le monde. »

 

Pour la conversion des pécheurs, les enfants s'étaient mis une corde autour des reins, qu'ils portaient jour et nuit, ce qui les faisaient souffrir, Notre-Dame leur dit « Dieu est satisfait de vos sacrifices, mais Il ne veut pas que vous dormiez avec la corde. Portez-la seulement pendant le jour. »

 

A une demande de guérison pour une petite fille sourde et muette, Notre-Dame répondit « D'ici un an, elle se trouvera mieux. »


Puis, à d'autres demandes Elle dit « Je guérirai les uns, mais les autres non, parce que Notre Seigneur ne se fie pas à eux. »

 

Notre-Dame demanda ensuite des brancards de procession afin de les porter pour la fête de Notre-Dame du Rosaire.

 

Lucie lui proposa d'accepter deux lettres et un petit flacon d'eau de senteur qui lui avaient été donnés par un homme d'une paroisse voisine, mais Notre-Dame répondit :
« Cela ne convient pas pour le Ciel. En octobre, je ferai le miracle, pour que tous croient »
Alors Elle commença à s'élever et disparut comme les fois précédentes.

 

Le chanoine Manuel Nunes Formigao suivit de près les événements et qui se trouvait sur le lieu de l'Apparition ce 13 septembre.

Grâce à sa prudence et à sa délicatesse, accompagnée d'un réel souci d'information rigoureuse, il sut gagner la confiance des voyants et de leurs parents.

 

Sa première impression ne fut pas très encourageante. Il était resté sur la route, à 200 mètres de distance, et avait seulement remarqué, à un moment donné, une diminution de la lumière du soleil, qu'il avait attribuée à une cause purement accidentelle.

 

Pour cette raison, il gardait une certaine réserve, toutefois bienveillante, étant donné l'excellente impression que lui avaient causée les enfants.

 

Le 27 septembre, il revint à Fatima pour interroger les petits bergers, afin d'être à même de fonder un jugement objectif sur les événements.


La simplicité des réponses des enfants avait convaincu le Chanoine Formigão de leur sincérité et il avait hâte de voir arriver le 13 octobre, qui devait définitivement établir le caractère surnaturel des apparitions.


Ce 13 octobre 1917, malgré la pluie, la foule était au nombre de 50 000 à 60 000 personnes. Parmi cette masse, des incroyants étaient eux aussi là, prêt à intervenir dans le cas où il ne se passerait pas le miracle annoncé par Notre-Dame, les mois précédents.

 

Les enfants ne se troublaient pas du tout d’une si imposante foule.

Pour réciter le chapelet la foule ferma les parapluies, bien qu'il pleuvait assez à cet instant, et, dans la boue, les fidèles s'agenouillèrent.

 

Il était déjà 13h30 et certains incroyants commençaient à exciter les gens à cause que le miracle était annoncé pour midi.

Pourtant, la Sainte Vierge était à l'heure ! En effet, le gouvernement de l'époque, en pleine première guerre mondiale, avait imposé au pays une heure légale qui avançait de 90 minutes sur l'heure solaire ; mais le Ciel n'a que faire de l'heure des hommes !... à l'heure du soleil il était bien midi et, regardant du côté du Levant, la petite Lucie vit la lumière qui précède chaque Apparition ; et, en effet, Notre-Dame apparut du dessus du chêne-vert.

 

S'adressant à Lucie, Elle lui dit :

« Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur.

Je suis Notre-Dame du Rosaire.

 

Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux. »


Là encore, de nombreuses demandes de guérison étaient demandé à Notre-Dame.

 

« Les uns guérirons, les autres non, car il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon de leurs péchés. »

 

Prenant un air plus triste « Il faut cesser d'offenser davantage Dieu Notre Seigneur, car Il est déjà trop offensé ».

 

Pendant qu'Elle s'entretenait avec la petite voyante, la foule vit par trois fois se former autour du chêne une nuée, qui, ensuite, s'éleva dans l'air pour finalement disparaître.

Pendant que Notre-Dame s'élevait, le reflet de la lumière qui se dégageait d'Elle se projeta sur le soleil.


Foule regardant le "miracle du soleil" à Fatima

C'est à ce moment que la foule put contempler la danse du soleil pendant dix minutes.

La pluie cessa soudainement et les nuages se dispersèrent brusquement, laissant apparaître un ciel clair.

 

La foule put alors regarder directement le soleil sans risque de se brûler les yeux ni sans être aucunement incommodé.

 

Devant ce si grand miracle, défiant toutes les lois de la nature, il y avait un grand silence.

 

L'astre se mit à trembler avec des mouvements brusques, puis il tourna sur lui-même à une vitesse vertigineuse, en lançant des gerbes de lumière de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.

 

Il semblait s'approcher de la terre, au point que la foule s'en inquiéta.

En effet, le soleil, conservant son mouvement rapide de rotation, paraissait brusquement se détacher du ciel et avancer en zigzaguant sur la foule.

 

Ce fut un instant si terrible que plusieurs personnes s'évanouirent, mais finalement il s'arrêta au grand soulagement de tous.


À la stupéfaction générale, la foule put constater que leurs vêtements, trempés par la pluie quelques minutes auparavant, étaient complètement secs.

 

Ce phénomène qu'aucun observatoire astronomique n'a enregistré, et qui n'a pu être, par conséquent, un phénomène naturel, des personnes de toutes les conditions et de toutes classes sociales l'ont constaté, des incroyants comme des croyants.

 

Les journalistes des principaux quotidiens du Portugal l'ont vu et raconté.

Photographie de la foule pendant le miracle de Fatima


Même des personnes qui se trouvaient à plusieurs kilomètres de Fatima en ont été témoins, ce qui détruit l'hypothèse d'une illusion d'optique ou de l'hallucination collective.

 

Pendant les dix minutes où la foule contemplait ce miracle cosmique, les trois petits voyants purent admirer, près du soleil, trois tableaux successifs :

 

LA VISION DE LA SAINTE FAMILLE :

À coté du soleil apparut saint Joseph avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus semblait bénir le monde, avec des gestes qu'ils faisaient de la main, en forme de Croix.

 

LA VISION DE NOTRE-DAME DES DOULEURS Après la première vision ci-dessus, les enfants virent Notre Seigneur Jésus-Christ et Notre-Dame des 7 Douleurs. Notre Seigneur semblait bénir le monde.

 

LA VISION DE NOTRE-DAME DU MONT-CARMEL : dans cette dernière vision, Notre-Dame apparut seule sous l'aspect de Notre-Dame du Carmel.

Lucie seule vit la seconde et la dernière vision, tandis que François et Jacinthe virent uniquement la vision de la Sainte Famille.

 

Ce fut la dernière fois que Notre-Dame apparut à la Cova da Iria, laissant les preuves irréfutables de Son existence. Bien sur, cet événement parut dans la presse.

 

Dans son cahier de souvenirs Lucie écrira :

 

« En cette apparition, les paroles qui restèrent le plus profondément ancrées dans mon cœur furent celles par lesquelles Notre Sainte Mère du Ciel suppliait les hommes de ne plus peiner Notre Seigneur trop offensé.

Quelle amoureuse plainte elles contiennent et quelle supplication ! Oh ! Que je voudrais qu'elles résonnent dans le monde entier et que tous les enfants de la Mère céleste écoutent sa voix ! ».

 

 

François, Lucie et Jacinthe

Durant cinq années, l'Autorité ecclésiastique crut bon de se maintenir dans une prudente réserve à l'égard des Apparitions de Fatima.

 

C'est seulement le 3 mai 1922 que le nouvel évêque du lieu, Mgr. José Alves Correia da Silva, nomma une Commission destinée à étudier le cas, et à commencer un procès canonique.

 

Cette Commission travailla avec une lenteur prudente afin d'entendre tous les témoins, et ce n'est que le 13 octobre 1930, que l'Évêque de Leiria publia la lettre pastorale « A divina Providentia » sur le culte de Notre-Dame de Fatima et déclara dignes de foi les visions des enfants à la Cova da Iria, tout en se soumettant à l'avance au jugement postérieur du Saint-Siège.

 

En voici la conclusion :

« En vertu des considérations que nous venons d'exposer, et d'autres encore, que nous omettons par souci de brièveté, invoquant humblement l'Esprit-Saint, et nous confiant à la protection de la Très Sainte Vierge, après avoir entendu les Révérends Consulteurs de notre Diocèse,

 

Nous décidons :

1°) de déclarer dignes de foi les visions des petits bergers à la Cova da Iria, paroisse de Fatima, dépendant de ce diocèse (qui ont eu lieu) du 13 mai au 13 octobre 1917.

2°) de permettre officiellement le culte de Notre-Dame de Fatima. »

Le 1eroctobre 1930, le Pape Pie XI accordait les indulgences suivantes aux pèlerins de Fatima, encourageant ainsi la dévotion populaire envers Notre-Dame du Rosaire :

 

1°) Une indulgence de 7 ans et 7 quarantaines à tout fidèle, chaque fois que, contrit de ses fautes, il visitera le sanctuaire de Fatima et y priera aux intentions du souverain pontife ;

2°) Une indulgence plénière une fois par mois aux conditions ordinaires, aux pèlerins en groupe qui prieront aux intentions du souverain pontife. Précédemment, le Saint-Père avait accordé 300 jours d'indulgence à l'invocation : « Notre-Dame du Rosaire de Fatima, priez pour nous ».

 

Image de Neuvaine à Notre Dame de Fatima

Cette approbation, accompagnée des indulgences, allait ouvrir le cycle des grandioses pèlerinages à Fatima qui devaient attirer des grâces si précieuses sur le Portugal.

 

Les 12 et 13 mai 1931, eut lieu le premier Pèlerinage national à Fatima. Il fut présidé par le Nonce Apostolique.

 

Tous les évêques portugais étaient présents ou représentés. Le Cardinal Patriarche de Lisbonne, au nom de tous, consacrait le Portugal au Cœur Immaculé de Marie, en présence d'une foule évaluée à cent mille personnes. 

François, en portugais : Francisco Marto

François

 

C’était un petit garçon bienveillant, qui aimait la musique, les animaux et la nature. Lors de l'Apparition du 13 mai 1917, la Très Sainte Vierge dit que François irait au Ciel, mais pour qu'il en soit ainsi il faudra qu'il récite beaucoup de chapelets. En effet, le petit garçon avait pour habitude d'abréger la récitation des chapelets pour aller jouer plus rapidement.

 

Depuis ce jour, le petit garçon porta une attention toute particulière à dire ses chapelets.

 

L’instituteur prenait à parti les autres élèves pour noter son manque de concentration en classe et l’appeler le ‘’faux voyant’’.

Se sentant couverts par le jugement de l’instituteur, les autres élèves ne manquaient pas l’humilier.

 

Quelquefois, le pauvre garçon était obligé de passer la récréation appuyé à un mur, pour essayer de se défendre des mauvais traitements que des élèves plus robustes et plus hardis n'hésitaient pas à lui infliger... sans que le professeur intervienne pour le défendre.

 

En 1918, le petit François fut atteint d'une très forte grippe épidémique.

Chez la famille Marto, presque tout le monde tomba malade, mais en décembre la famille allait mieux. Pour François et Jacinthe, ce rétablissement fut de courte durée car fin décembre ils rechutèrent gravement dans la maladie.

 

L’état de François s'aggravait et n'arrivait plus à expectorer ; sa gorge s'embarrassait ; la fièvre montait ; il avait de la répugnance à prendre ce qu'on lui présentait ; la faiblesse, l'épuisement augmentaient rapidement.

 

Il dit à son papa qu'il voulait recevoir "Notre Père du Ciel" avant de mourir.

Mr Marto, dont le cœur se fendait de douleur, s'en alla au presbytère chercher l'abbé Moreira.

 

Il accepta tout de suite d'aller apporter les derniers sacrements au petit berger.

En chemin, le prêtre et Mr. Marto récitèrent le chapelet.

 

Pour mieux préparer sa dernière confession, il demanda à Jacinthe et à Lucie de l'aider à se remémorer ses peccadilles.

 

Après les avoir entendues, il leur dit « Ces péchés, je les ai confessés ; je les confesserai de nouveau. Qui sait si par mes péchés, je ne suis pas cause que Notre-Seigneur est si triste ? Même si je ne devais pas mourir, je ne les ferais plus. Maintenant, je suis bien repentant ».

 

Le 4 avril, quand la nuit fut tout à fait tombée, après avoir vu une belle lumière près de la porte de sa chambre, son visage s'illumina d'une manière surprenante d'un sourire angélique.

 

Sans aucune marque de souffrance, sans agonie, ni gémissement, il expira doucement à 22 heures.

 

 

Jacinthe et Lucie


Jacinthe

 

L'école à Fatima étant proche de l'église, ils profitaient de l'entrée et de la sortie des classes y pour aller.

« Un jour, raconta Lucie, nous rencontrâmes une pauvre femme, qui, en pleurant, vint s'agenouiller devant Jacinthe, pour lui demander d'obtenir de Notre-Dame la guérison d'une terrible maladie.

Jacinthe, en voyant cette femme à genoux devant elle, en fut peinée, et saisit ses mains tremblantes pour la relever. Voyant qu'elle n'y parvenait pas, elle s'agenouilla aussi, et récita avec elle trois « Ave Maria ».

Ensuite elle lui demanda de se relever, et lui dit que Notre-Dame la guérirait.

Elle ne manqua pas de prier tous les jours pour cette pauvre femme, jusqu'à ce que, celle-ci, au bout d'un certain temps, revint remercier Notre-Dame de sa guérison.


« Une autre fois, se présenta un soldat qui pleurait comme un enfant.

Il avait reçu l'ordre de partir sur le front, laissant sa femme malade au lit, avec trois enfants.

Il demandait la guérison de sa femme ou la révocation de l'ordre du départ. Jacinthe l'invita à dire le chapelet et lui dit : "Ne pleurez pas ! Notre-Dame est si bonne !... Certainement Elle vous fera la grâce que vous demandez".

Elle n'oublia pas le soldat dans ses prières : à la fin du chapelet, elle disait toujours un « Ave Maria » pour lui.

Au bout de quelques mois, il reparut, avec sa femme et ses enfants pour remercier Notre-Dame des deux grâces qu'il avait obtenues.

A cause d'une très forte fièvre qui lui était arrivé la veille du départ, il avait été libéré du service militaire, et sa femme avait été guérie par Notre-Dame. »

 

François et Lucie obtinrent eux aussi de Notre-Dame beaucoup de grâces en faveur de ceux qui se recommandaient à leurs prières.

 

En décembre 1918, Jacinthe tomba gravement malade, presque au même moment que François. Au cours de cette année là, la très sainte Vierge apparut trois fois à la fillette, mais sans lui apporter de messages.

 

La première fois, dans l'église de Fatima, durant la messe, le jour de l'Ascension ; Elle lui apprit à bien réciter le chapelet.

 

La seconde fois, ce fut la nuit, à la porte de la cave, alors que la famille dormait.

 

La troisième fois, dans la maison, au dessus d'une table ; la Vierge était immobile et silencieuse. Jacinthe s'écria : « Oh, Maman !... Vous ne voyez pas là Notre-Dame de la Cova da Iria ? ».

 

Un jour, elle confia tout émue à sa cousine Lucie : « Notre-Dame est venue nous voir, et elle a dit qu'elle viendrait, dans très peu de temps, chercher François pour l'emmener au Ciel. A moi, Elle m'a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je lui ai dit que oui.


Notre-Dame veut que j'aille dans deux hôpitaux ; mais pas pour guérir.

Ce sera pour souffrir davantage, pour l'amour de Dieu, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des offenses commises contre le Cœur Immaculé de Marie.

 

Elle m'a dit que tu n'y viendrais pas ; que ma mère m'y conduirait, et qu'ensuite je resterais là toute seule ; mais que je n'aie pas peur, car elle viendrait me chercher pour aller au Ciel. »

 

La maladie la fit souffrir beaucoup.

Après une broncho-pneumonie, se déclara une pleurésie purulente, qui lui causa de grandes souffrances.

 

A propos de l'opération qu'on voulait lui faire, et qui eut lieu en effet, Jacinthe faisait remarquer : « Tout cela est inutile. Notre-Dame est venue me dire que j'allais mourir bientôt. »


Elle fit même écrire à Lucie pour lui dire que la Vierge lui était apparue, et lui avait fait savoir le jour et l'heure de sa mort.

 

Sur son lit d'hôpital, on l'entendra dire :

« Il se commet beaucoup et de trop grands péchés dans le monde. Si les hommes savaient ce que c'est que l'éternité, ils feraient tout pour changer de vie...

Les hommes se perdent parce qu'ils ne pensent pas assez à la mort de Notre-Seigneur et qu'ils ne font pas pénitence ».

 

Elle a aussi dit ces quelques paroles :

« Les péchés qui conduisent le plus d'âmes en Enfer, ce sont les péchés de la chair ».

« Beaucoup de mariages ne sont pas bons ; ils ne plaisent pas à Notre Seigneur, et ne sont pas de Dieu ».

« Ceux qui n'accomplissent pas les promesses faites à Notre-Dame ne seront jamais heureux dans leur vie. »

 

Le 20 février 1920, vers 18 heures, la petite malade dit qu'elle se sentait mal et qu'elle désirait recevoir les derniers sacrements.

On appela M. l'abbé Pereira dos Reis, qui l'entendit en confession vers 20 heures.

 

La voyant apparemment bien, il ne voulut pas lui donner les derniers sacrements et lui promit seulement de lui apporter Notre Seigneur le jour suivant.

De nouveau la petite insista pour recevoir la communion disant qu'elle allait bientôt mourir.

 

Vers 22h30, la petite Jacinthe s'éteignit tranquillement, toute seule, en odeur de sainteté, mais sans avoir pu communier, à l'hôpital Doña Estefânia.

 

Le 13 mai 1989, Jacinthe et François ont été déclarés Vénérables par l’Eglise.

Le Pape Jean Paul II a publié, le 28 Juin 1999, le décret de béatification.

 

Auprès de la Sainte Vierge sont représentés François et Jacinthe, les plus jeunes Bienheureux de l'Eglise à respectivement 11 et 9 ans.

 

Lucie

 

Lucie entra en religion à 18 ans. Le 25 octobre 1925, elle arriva au couvent des sœurs Dorothées, à Pontevedra, où elle allait être de nouveau témoin d'apparitions de la Très Sainte Vierge.

 

Sœur Lucie rédigea à la troisième personne des notes sur ses visions sous la demande de ses supérieurs.

Elle avait trop d’humilité pour dire ‘’je’’.


Lucie dans ses habits de novice

 

Dans la soirée du 10 décembre 1925, elle reçut la visite dans sa cellule de la Vierge et à côté d'Elle, portée par une nuée lumineuse, l'Enfant-Jésus. La Sainte Vierge lui montra un Cœur entouré d'épines qu'Elle tenait dans Sa main.

 

L'Enfant-Jésus dit « Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. »


Puis, notre Mère du Ciel lui dit :

 

«Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes.

 

Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, Je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

 

Cette demande de communion pour les premiers samedis est parallèle à celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie pour les premiers vendredis.

 

Pour consoler Son Divin Cœur et recevoir son assistance au moment de la mort.

 

Jésus lui a apparut le 15 février 1926 et le 17 décembre 1927 pour insister sur la propagation de cette dévotion.

 

Il faut se confier à au Cœur Immaculé de Marie sans réserve dans une prière.

Il faut être prêt à n’importe quel sacrifice pour le devoir chrétien.

 

Notre Seigneur lui a dit :« Le sacrifice que Je demande de chaque personne c'est l'accomplissement de leurs devoirs d'état et l'observance de Ma loi. Voilà la pénitence que Je demande et requiers maintenant. »

(Lettre de sœur Lucie, du 28 février 1943).

 

La pénitence est en effet le retour de l'âme vers Dieu, une sorte de marche en arrière pour retrouver l'innocence baptismale.

Se rattache à la vertu et au devoir de la pénitence tout ce qui contribue à nous purifier du péché, à nous délivrer des obstacles qui retardent notre montée vers Dieu.

 

Il faut le premier samedi, pendant cinq mois, réciter le chapelet, se confesser, recevoir la Sainte Communion et méditer quinze minutes sur les quinze mystères du Rosaire en esprit de réparation.

 

Et nous seront assisté par la Très Sainte Vierge lors de notre mort, avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de notre âme.

 

Le lundi 15 février, revenant du jardin pour y vider la poubelle, Sœur Lucie y trouva un enfant.

 

En 1925, elle l’y avait déjà vu.

Lui demandant s'il avait demandé l'Enfant-Jésus à Notre Mère du Ciel, comme elle lui avait demandé de le faire la dernière fois, l'Enfant lui fit la réponse suivante :

 

« Et toi, as-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t'as demandé ? »

 

C'est à cet instant que Lucie reconnut l'Enfant-Jésus.

 

Elle lui expliqua pourquoi cela n'a pas encore été fait ; mais Jésus dit :

« C'est vrai que beaucoup d'âmes me reçoivent déjà chaque premier samedi, en l'honneur de Notre-Dame et des quinze mystères du Rosaire, mais hélas peu vont jusqu'au bout, et celles qui persévèrent le font pour recevoir les grâces qui y sont promises.

 

Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au Cœur de ta Mère du Ciel, me plaisent davantage que celles qui en font quinze dans l'indifférence. »


Lucie expliqua que bien des âmes ont des difficultés à se confesser le samedi et demanda à Jésus s'il permettait que la confession soit valide dans les huit jours ; ce en quoi l'Enfant-Jésus répondit :

 

« Oui, la confession peut être faîte même au delà de huit jours, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu'elles me recevront, et que, dans cette confession antérieure, elles aient l'intention de faire ainsi réparation au Sacré-Cœur de Marie.

 

Celles qui oublieront de formuler cette intention pourront le faire à la confession suivante, profitant de la première occasion qu'elles auront pour se confesser. »

 

Puis l'enfant disparut.

 

Sœur Lucie obtint de ses supérieures l'autorisation de faire chaque semaine une heure sainte de 23 heures à minuit, dans la nuit du jeudi au vendredi.

 

Le jeudi 29 mai 1930, sœur Lucie se trouvait à la Maison-Mère du couvent, à Tuy.

 

Elle devait répondre par écrit à une série de questions posées par son confesseur au sujet de la dévotion réparatrice les cinq premiers samedis du mois.

 

L'une d'entre-elles était :
« Pourquoi cinq samedis et non neuf, ou sept, en l'honneur de Notre-Dame ? »

 

Le soir, à la chapelle, la voyante faisait comme à l'accoutumé une heure sainte, de 23 heures à minuit, selon les demandes du Sacré-Cœur à Parray-le-Monial.

 

 

Une présence divine lui révéla qu'il y a cinq espèces d'offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :

 

1. Les blasphèmes contre l'Immaculé Conception.
2. Les blasphèmes contre Sa virginité.
3. Les blasphèmes contre Sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes.
4. Les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l'indifférence ou le mépris, ou même la haine à l'égard de Notre Mère Immaculée.
5. Les offenses de ceux qui l'outragent directement dans les saintes images.

 


Le Jeudi 13 Juin 1929, alors qu'elle était en prière, une lumière surnaturelle éclaira la chapelle et elle vu la très Sainte Trinité.

 

Sur l'Autel, apparut une grande Croix de lumière qui s'élevait jusqu'au plafond.

 

Sur la partie supérieure de cette Croix, sœur Lucie vit le buste de Dieu le Père qui, sur Sa poitrine, portait une colombe lumineuse.
Cloué sur la Croix, elle put voir Notre Seigneur Jésus-Christ. A côté de Lui, un calice et une grande Hostie étaient suspendu.

 

Des joues et de Sa blessure à la poitrine, coulaient quelques gouttes de Sang sur l'Hostie et dans le Calice.

 

Sur le coté droit de la Croix se trouvait Notre-Dame, telle que Lucie la vit à Fatima, avec Son Cœur Immaculé dans la main gauche.

Ce Cœur avait une couronne d'épines et des flammes.

 

Sous le coté droit de la Croix, en grandes lettres formées par de l'eau cristalline, étaient marqué "Grâce et Miséricorde."

 

Notre-Dame, dit à sœur Lucie :

 

« Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen".


Elles sont si nombreuses les âmes que la justice de Dieu condamne pour des péchés commis contre moi, que Je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie. »

 

 

En 1929, la persécution contre l'Église et le mépris le plus total pour Notre Seigneur Jésus-Christ avaient conduit les communistes à fermer les Églises et à condamner toutes pratiques de la religion.

 

De plus, les « erreurs » du communisme, qui étaient en passe d'y triompher, menaçaient la paix dans le monde entier.

 

Sœur Lucie au Couvent

 

Le Saint-Siège ne fit rien malgré les insistances de sœur Lucie qui écrivit même une lettre à son confesseur pour lui dire :

"Le Bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint-Père daigne faire, et ordonne aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, et si Sa Sainteté le pape promet, moyennant la fin de cette persécution, d'approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois".

 

Le Pape ne fera rien.

 

Sœur Lucie écrira à un correspondant :

"...Je vous remercie également de la coupure de journal qui rapporte la consécration de la Russie.

Je suis peinée qu'elle n'ait pas encore été faite comme Notre-Dame l'avait demandée.

Patience !... Espérons que Notre-Dame, comme une bonne Mère, daignera l'accepter."

 

En guise de sanctions, dès l'automne 1952, Pie XII fit donner des ordres précis à la hiérarchie pour que l'on ne réclame plus cette consécration de la Russie qu'il voulut que l'on considérât comme faite. Plusieurs fois cette consécration sera renouvelée, Pie XII en 1942 et 1952, et par Jean Paul II en 1982.

 
De plus, en 1955, le Pape Pie XII décida que "seules les personnes qui avaient déjà rencontré sœur Lucie pourraient la voir de nouveau sans autorisation expresse du Saint-Siège".

 

Sœur Lucie au Carmel

Ainsi surveillée, la voyante fut dès lors presque totalement réduite au silence ; rigueurs qui furent aggravées sous le pontificat des papes suivants, à tel point que même son ancien confesseur et directeur, le Père José Aparicio, ne put obtenir la permission de s'entretenir avec elle, surtout à partir de 1960, date à laquelle le troisième secret aurait dû être révélé au monde. 

 

Une de ses lettres, datée du 7 août 1960, en témoigne :

« Demain ou plus tard, j'irai à Coïmbre. Je ne pourrai pas parler avec sœur Lucie parce qu'elle est recluse. Par ordre du Saint-Office de Rome, elle ne peut communiquer avec personne. L'évêque juge qu'il n'a pas autorité pour laisser parler la sœur. »

 

Dans une autre lettre du 24 novembre 1960 :

« Par conséquent, personne ne peut parler avec elle sans une licence de Rome. Mgr. l'archevêque n'a qu'un nombre très limité de ces licences. »

 

Sœur Lucie a fini sa vie ainsi isolée et parfois calomniée car ses paroles furent parfois déformées et de fausses lettres furent rédigées en son nom.

 

Le Père Gruner (qui fut témoin du miracle du soleil) contribua beaucoup à répandre le message de Fatima. Il fut victime des mêmes calomnies, des diffamations et même d'agressions physiques.

Il se confronta à l'ostracisme des ecclésiastiques.

 

Aujourd'hui le message de Fatima est connu des chrétiens mais peu du reste du monde.


Depuis, tous les Papes successifs n'ont pas souhaité divulguer ce troisième secret, resté sous scellé. Le Vatican a fait un communiqué précisant qu'il ne serait probablement jamais révélé. 

On prétend que ce secret accable énormément les fautes de l'Eglise.


Le futur Pape Paul VI avait rendu visite à Sœur Lucia, dans le parloir du couvent de Coimbra. Il en était ressortit, selon le témoignage de son secrétaire "pâle comme un linge". La sœur lui avait prédit qu'il deviendrait Pape, et que son pontificat serait "bref et douloureux". Il fut effectivement Pape un mois, puis mourut subitement.

 

Sœur Lucie s'entretenant avec le pape Jean Paul II

 

En 1980, à Fulda, en Allemagne, le directeur du journal "Stimme des Glaubens" demandait avec insistance au Pape Jean Paul II pourquoi le 3e secret de Fatima n'avait pas été révélé :

 

Il répond : « À cause de la gravité de son contenu, de façon à ne pas encourager la puissance mondiale du communisme à perpétrer certains attentats, mes Prédécesseurs dans la Chaire de Pierre ont préféré diplomatiquement retarder son dévoilement.
D’un autre côté, il devrait être suffisant pour tous les Chrétiens de retenir ceci fermement : s’il y a un message dans lequel il est dit que les océans inonderont des parties entières de la terre; que, d’un moment à l’autre des millions de personnes périront… il n’y a plus nécessité aucune à désirer vraiment publier ce message secret.
Plusieurs désirent connaître seulement par curiosité, ou à cause de leur goût pour le sensationnalisme, mais ils oublient que « savoir » implique pour eux une responsabilité. Il est dangereux de vouloir simplement satisfaire sa curiosité si on est convaincu que nous ne pouvons rien contre une catastrophe qui a été prédite.»

 

À ce moment, le Saint Père montra son Rosaire et dit: 

« Voici le remède contre de démon ! Priez, priez et ne demandez rien d’autre. Mettez tout dans les mains de la Mère de Dieu ! »

Jean-Paul II a continué : « Nous devons être prêts à subir de grandes épreuves dans un avenir pas trop éloigné; des épreuves qui requerront de nous de donner peut-être même nos vies, et un don total de soi au Christ et pour le Christ. Par vos prières et les miennes, il est possible d'alléger cette tribulation, mais il n'est plus possible de l'éviter parce que ce n'est que de cette façon que l'Eglise peut effectivement être renouvelée. Combien de fois en effet le renouvellement de l'Eglise n'a-t-il pas été effectué dans le sang . Cette fois encore, il n'en sera pas autrement.

Nous devons être forts, nous devons nous préparer, nous devons nous confier au Christ et à Sainte Mère, et nous devons être attentif, très attentifs, à la prière du Rosaire."

 

Dans une audience générale, Jean Paul II qui avait beaucoup médité sur ce sujet, fit remarquer qu'il avait subit une tentative d'assassinat un 13 mai, le même jour et à la même heure que la 1ère apparition de Fatima, 60 ans plus tôt.


En 1984, Jean Paul II offrit au Sanctuaire de Fatima la balle qui avait faillit le tuer en mai 1981, place saint Pierre en précisant "un cadeau pour Notre Dame".


Mgr Luciano Guerra ne savait quoi faire de cette balle... Puis il se rendit compte d'un petit trou, dans la couronne de la statue de Notre Dame : il y logea la balle et constata, stupéfait, qu'elle s'y adaptait au millimètre prés.


 

 

Prophéties

 


En août 1931, le Seigneur dit à Sœur Lucie :

 

"Ils n'ont pas voulu écouter ma demande.

 

Comme le roi de France, ils s'en repentiront, et ils le feront, mais ce sera tard.

 

La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église : le Saint-Père aura beaucoup à souffrir".


Le 13 juillet 1917 à Fatima, Notre-Dame avait dit clairement :

 

« La guerre (celle de 1914-1918) va finir ; mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, en commencera une autre pire ».

 

Sœur Lucie écrivit à son ancien confesseur une lettre:

 

« Notre-Dame a promis que le fléau de la guerre sera retardé si l'on pratique cette dévotion (des premiers samedis)

Elle dit que nous verrions bien que le châtiment s'éloignerait à mesure que l'on ferait effort pour la propager.

 

Mais je crains que nous ne puissions faire plus que nous faisons, et que Dieu, peu satisfait, ne retire le bras de sa miséricorde et laisse dévaster le monde par ce châtiment qui sera horrible,horrible comme jamais. »


La Sainte Vierge ajouta dans son message du 13 juillet:

 

« Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'Il va punir le monde de ses crimes par la guerre ».

 

Dans la nuit du 25 au 26 janvier 1938, de 21 heures jusqu'à deux heures du matin, les cieux furent remplis d'un étrange et terrible feu, de couleur cramoisie.

 

Les savants "prétendirent" que c'était une aurore boréale d'une splendeur inaccoutumée.

 

Le 6 février 1939, sœur Lucie, dans une lettre à Mgr José da Silva, le priait d'écrire de nouveau au Saint Père.

Voici les principaux passages de cette lettre :

 

« Dans une communication intime, Notre-Seigneur m'a fait connaître que le moment de grâce dont Il m'avait parlé en mai 1938 allait finir.

 

La guerre, avec toutes les horreurs qui l'accompagnent commencera bientôt.(...)

 

Les nations qui souffriront le plus sont celles qui ont tenté de détruire le règne de Dieu.(...)

 

Il promet une protection spéciale au Portugal à cause de la consécration que les évêques en ont faite au Cœur immaculé de Marie ; ce pays souffrira un peu de la guerre, laquelle se terminera lorsque la justice de Dieu sera apaisée.»

 

Ayant rappelé le fléau de la guerre civile espagnole, sœur Lucie ajoute :

 

« Tout cela nous serait arrivé pareillement si nos Prélats n'avaient pas fait attention à la demande de notre Dieu et imploré de tout cœur sa miséricorde et la protection du Cœur immaculé de notre bonne Mère du Ciel. »

 

« La preuve qu'Il nous donne, c'est la protection du saint Cœur de Marie sur le Portugal en regard de la consécration qui lui en a été faite. »

Le 27 octobre 1940, Sœur Lucie adressa à Mgr da Silva afin qu'il insiste auprès du Saint Père pour obtenir l'acte de consécration du Saint cœur de Jésus et Marie à la Russie :

 

« Le Saint Père accomplira cet acte comme tant nous le désirons.[...] Nous aurons à attendre quelque temps, mais tout tournera à la gloire de notre Bon Dieu et de notre tant chère Mère de Dieu. »

 

En mai 1952, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à sœur Lucie, cette fois au carmel de Coïmbre, en lui disant :

 

"Fais savoir au Saint-Père que J'attends toujours la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé.

Sans cette consécration, la Russie ne pourra se convertir, ni le monde avoir la paix."

 

Le message fut communiqué à Pie XII en juin, et le 7 juillet 1952 le Pape publia la lettre apostolique Sacro vergente anno, consacrant la Russie au Cœur Immaculé ; mais cette consécration ne remplissait pas les conditions posées, puisque Pie XII ne faisait aucune allusion à la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois et qui devait, elle aussi, contribuer à obtenir de Dieu le miracle de la conversion de la Russie.

Mais surtout, il n'avait pas donné l'ordre à tous les évêques du monde catholique de s'unir à lui dans un acte public de réparation et de consécration.

 

Le Pape Benoît XVI commémorant les apparitions de Fatima

La prophétie de Fatima la plus célèbre :

 

La Sainte Vierge :

 

" Si on écoute mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix.

 

Sinon, elle répandra ses erreurs par le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'église, beaucoup de bons seront martyrisés, le Saint Père aura beaucoup à souffrir ; plusieurs nations seront anéanties..."



Jacinthe (alors âgée de huit ans) raconte :

 

"Je l'ai vu dans une maison très grande, agenouillé devant une petite table, le visage entre les mains, il pleurait.

Dehors il y avait beaucoup de monde.

 

Certains lui jetaient des pierres ; d'autres lançaient des imprécations, et beaucoup de mauvaises paroles...

 

Pauvre Saint Père ! "

 

Jacinthe parle à Lucie :

 

"Regarde ! ... Tu ne vois pas tant de routes, tant de sentiers et tant de champs pleins de gens qui pleurent de la faim et qui n'ont rien à manger ?

(elle marque une réticence)

 

Et le Saint Père dans une église devant le Cœur Immaculée de Marie, en prière ?

Et tant de monde en prière ensemble avec lui ?"


Après la béatification de François et Jacinthe, le Vatican publia le texte du troisième secret de Fatima, rédigé dans une lettre par Sœur Lucie.

Il semblerait qu'il s'agisse de la mort expiatrice d'innocents.

Cette lettre avait été écrite le 3 janvier 1944, par obéissance aux directives de l'église :


Enfant, elle raconte avoir vu lors des apparitions : "un ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes, qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre Dame en direction de lui.

L'Ange indiquant la terre avec sa main droite dit d'une voix forte "Pénitence ! Pénitence ! Pénitence!"

Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu (...) puis un évêque vêtu de blanc (...) c'était le Saint Père.

Divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses montaient sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix (...) avant d'y arriver, le Saint Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin.


Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genou au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldat qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.


Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu."



 

Sources

 

« Témoignages sur les apparitions de Fatima », par le Père de Marchi, 1974

« Fatima ou le suicide mondial », par Mg. Wm C. McGrath, éd. les pères de Saint Paul, Québec, 1951

« Notre Dame de Fatima », Agnès Richomme, 2011

 

« Fatima : merveille inouïe: les apparitions, le pélerinage, les voyants, les miracles, les documents", Casimir Barthas, Edition Fides, 1945

 

"Le monde de demain vu par les prophètes d'aujourd'hui", Albert Marty, Nouvelles Editions Latine, 1962

"Les secrets du Vatican", Bernard Lecomte, Edition Perrin, 2009

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties