Curé d’Ars

 

Jean Marie Baptiste Vianny est né le 8 mai 1786 et il est mort le 4 août 1859 en France

 

Sa famille était paysanne de la région lyonnaise, il était marqué par la ferveur et l’amour de ses parents.

 

C’est pendant la révolution française, à 11 ans, qu'il fit sa première confession au pied de la grande horloge du village, dans une salle commune de la maison natale, avec un prêtre clandestin.

 

Deux ans plus tard, il fit sa première communion dans une grange, lors d’une messe clandestine, célébrée par l’abbé Rey, réfractaire à la Constitution Civile du Clergé.

 

A 17 ans, il décida de devenir prêtre, ‘’Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu’’, dit-il à Marie, sa mère. Son père s’y opposa pendant deux ans, car il avait besoin d’aide.

 

Napoléon Bonaparte, désirant rétablir la paix religieuse, signa un Concordat avec le Pape Pie VII, récemment élu. L’abbé Rey signa ce Concordat, et devient le curé légitime d’Ecully. Le chiisme et la clandestinité furent abolis.

 

Depuis la révolution, la commune était restée sans instituteur, la majorité des enfants ne savaient ni lire ni écrire. En 1808, la municipalité désigna un instituteur, et Jean Marie avait 17 ans lorsqu’il fréquenta l’école pour la première fois.

 

A 20 ans, Jean Marie Vianny se prépara au sacerdoce auprès de l’Abbé Balley qui avait fondé une petite école presbytoriale. Il accueillit le très peu instruit Jean Marie avec toute sa bienveillance durant l’hiver 1806-1807.

 

Jean Marie éprouvait de grandes difficultés car il avait commencé à apprendre très tard. L’étude du Latin était un supplice. L’abbé pourtant ne doutait pas de sa vocation.

 

En 1809, il fut obligé de devenir déserteur lorsqu’il fut enrôlé dans l’armée pour aller combattre contre l’Espagne. Comme beaucoup de catholiques, il pensait que cette guerre était contraire à la volonté de Dieu.

 

Il se cacha dans un village, sous un faux nom et donna des leçons aux enfants. Le maire et le curé étaient au courant, mais la plus grande partie de la population paysanne était disposée à protéger les réfractaires.

 

Les autorités impériales pensaient que son père savait où Jean Marie se cachait, et lui infligea de lourdes amendes. Son père lui en tenu rigueur. Le jeune frère de Jean Marie accepta finalement de servir à sa place, et Jean Marie se retrouva dans la légalité.

 

Il put reprendre ses études en séminaire. En 1815, à 29 ans, il fut ordonné prêtre avec l’appui de l’abbé, et devint vicaire à Ecully.

 

En 1818, il fut envoyé à Ars où il sera chapelain pendant 41 ans.

C’était une petite commune de 200 habitants, qui l’appellaient leur « curé » bien qu’il n’en ai pas réellement le titre.

Là, il éveilla la foi de ses paroissiens par ses prêches, sa prière et sa manière de vivre.

 

Les habitants d'Ars savaient que leur « curé » menait une vie austère, mangeant peu et donnant tout ce qu'il avait, et ils le voyaient passer de nombreuses heures en prière à l'église, avec une expression qui leur fait penser qu'il voyait le Christ.

Ils en conclurent que c'était un Saint.

Tous l'aimaient pour sa gaieté, son affabilité, sa bonté et sa charité.

 

Sa réputation de ne presque pas manger ni dormir, de prier jour et nuit et de donner tout ce qu'il a s'étendit très vite aux villages alentour.

Il restaura et embellit son Eglise, car il estimait qu'« on doit offrir à Notre-Seigneur Jésus-Christ tout ce qu'il y a de plus beau et de plus précieux ».

 

Il acheta, à l'aide de son propre argent et de dons de personnes pieuses, un nouveau maître autel riche en dorures. Prenant lui-même le pinceau, il décora les bancs « avec ce goût d'ornements variés qui plaît aux gens de la campagne ».

 

A son arrivée l’école n’avait pour seul local qu’une pièce lépreuse, et l'instituteur étranger au village n’y faisait la classe que l’hiver.

 

Il décida d’envoyer deux jeunes filles dans un pensionnat de sœurs pour qu’elles s’y instruisent. Puis il ouvrit une école gratuite pour fille et garçons séparés, sous le nom de "Maison de la Providence".

 

Les familles des paroisses voisines y envoyaient leurs enfants. Il acceptait les pensionnaires, et recevait des dons réguliers pour ouvrir aussi aux pauvres et aux orphelins.

 

En 1827, le village d'Ars est « converti », de nombreux pécheurs sont revenus à la foi.

 

Le curé d'Ars prenait soin des plus pauvres et leur donnait tout et ne gardait aucun argent.

Sa pauvreté n’était pas feinte. Il avait une réputation d’extrême austérité.

Presbytère du Curé d'ars resté intact (devenu un musée)

 

Un de ses amis, Claude Laporte, lui fit un jour don d'une montre, que le curé d'Ars s'empressa de donner à plus pauvre que lui. Claude Laporte renouvela l'opération trois ou quatre fois.

Mais le curé d'Ars la donnait toujours, ou vendait la montre pour en donner l'argent aux pauvres. En voyant ça, Claude Laporte lui dit un jour en lui mettant une nouvelle montre entre les mains "Monsieur le Curé, je vous prête la montre que voici". C'était une belle montre. Le curé d'Ars la conserva toute sa vie.

 

Lors d’une campagne de malveillance contre les ecclésiastiques, il dira à ses amis « Lorsqu’ils auront tout, ils se tairont. »

 

Les gens d’Ars se rendaient comptent qu’il ne mangeait presque rien. Un ecclésiastique déclara un jour : « Un temps viendra, je pense, où le Curé d'Ars ne vivra plus que de l'Eucharistie ».

Quand le pèlerinage à Ars devint plus conséquent, il fut obligé de se nourrir plus convenablement pour assurer sa tâche.

 

  

On le dit victime de diableries et on lui attribue des miracles. Un nuit, alors que son lit prit feu, il s’exclama « le démon n’a pas pu brûler l’oiseau ! Il n’a brûlé que la cage ! ».

 

Le Curé d’Ars a souvent fait l’expérience de la rencontre avec Satan. Une nuit, son lit a commencé à bouger. Il a levé les yeux et il a vu une image terrifiante de Satan. Au lieu de pousser un cri d’effroi, il a dit simplement, « Ah, c’est vous », puis s’est retourné et s’est endormi.

Une telle force, une telle assurance dans le fait que Jésus-Christ a vaincu Satan et que sa mort a gagné notre salut est signe de sainteté.

 

Il avait aussi la réputation de ne pas dormir "On apercevait sa fenêtre presque constamment éclairée" raconte un témoin.

 

En 1823, le curé d’Ars commença à entendre des bruits anormaux dans le presbytère. Vers une heure du matin, on secouait avec violence la poignée de la porte, et on entendait des coups de massue frappés sur cette même porte. Un témoin, André Verchère, vint dormir une nuit au presbytère pour monter la garde. Effrayé, il ne reviendra plus. Cela durera 25 ans.

 

Des enfants venaient par curiosité rôder autour du presbytère la nuit. Ils entendirent à plusieurs reprises crier ‘’Vianney ! Vianney !’’

Et cela que le curé soit au presbytère ou non.

 

En 1826, lors d’une mission, le curé d’Ars logea dans un presbytère avec plusieurs autres ecclésiastes. Une nuit, on entendit un grand bruit, la cure trembla, on accourut à la chambre du curé. On le retrouva dans son lit, au milieu de la chambre.

Le curé d’Ars déclara que c’était le diable qui avait déplacé le lit.

 

Le curé d’Ars était persuadé que ces phénomènes venaient du diable, qu’il surnommait ‘’Le grappin’’.

 

En 1828 et 1830, à deux reprises, le même miracle au lieu. Le meunier mettait cent boisseaux de son blé au grenier du presbytère, comme chaque mois, qui devait servir pour ‘’La Providence’’.

Le père Mandy gardait les clés du grenier, il alla voir le curé d’Ars pour lui dire qu’il n’y avait plus rien.

Le curé ne lui répondit rien, et quand le père retourna au grenier, il le trouva plein. Les directrices de la Providence attestent avoir réalisées de grandes fournées de pain avec une quantité de farine tout à fait insuffisante.

 

Le curé d’Ars ne parlait de ses visions que très rarement et à demi mot.

Toutefois il racontera à l'abbé Tailhades : « le bon Dieu me faisait des grâces extraordinaires. Au Saint Autel, j'avais les consolations les plus singulières. Je voyais le Bon Dieu, je ne vous dirai pas que ce fût d'une manière sensible, mais le Bon Dieu me faisait bien des grâces. »

 

Une dame avait perdu son mari, homme irréligieux, qui avait fini sa vie par le suicide. Inconsolable sur son sort, qu'elle croyait être la damnation éternelle, elle fut amenée par hasard à Ars et chercha à rencontrer le saint Curé pour l'interroger sur le malheureux défunt.

Elle réussit à l'approcher et, avant même qu'elle eût pu lui dire un mot, le saint lui murmura à l'oreille : « Il est sauvé... Oui, il est sauvé », insista-t-il. La pauvre femme fit un geste de la tête qui voulait dire : Oh ! Ce n'est pas possible.

Alors, d'un ton affirmatif encore :
« Je vous dis qu'il est sauvé, qu'il est en purgatoire et qu'il faut prier pour lui... Entre le parapet du pont et l'eau il a eu le temps de faire un acte de repentir. C'est la très Sainte Vierge qui a obtenu sa grâce. Rappelez-vous le mois de Marie élevé dans votre chambre. Votre époux irréligieux ne s'y est point opposé ; il s'est même parfois uni à votre prière... Cela lui a mérité un suprême pardon. »

 

De nombreux pèlerins attestent de son don de clairvoyance. Un pénitent pouvait être tellement persuadé de ce don qu'il se fiait à l'intuition du curé d'Ars plutôt qu'à ses propres souvenirs : « et voilà que tout à coup il se mit à me questionner sur tel ou tel point, toujours sur des fautes ignorées de moi ou oubliées ; si bien qu'à la fin, lors même que le souvenir ne m'en revenait pas aussitôt, je n'osais pas nier, assurée qu'il ne s'était pas trompé. »

 

Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attira de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur.

Ce mouvement de pèlerinage s’intensifia.

Le curé d'Ars recevant Saint Pierre Julien Eymard

 

Pour détourner cette vénération, il créa dans son Eglise une chapelle Sainte Philomène, (que l'église a aujourd'hui retiré de la liste liturgique des saintes, son origine étant floue) et lui attribua toutes les grâces accordées.

 

Il demanda à l’Abbé Raymond de le seconder dans ses tâches. C’était un ami qui l’avait aidé lors de ses études au séminaire.

 

C’était un abbé autoritaire, excellent mais dépourvu de tact et septique aux événements surnaturels. Il surveillait les finances du Curé d’Ars, qui était parfois obligé de se cacher pour pouvoir donner ses honoraires de messe.

 

Les proches du curé se plaignirent. Mais le curé d’Ars qui était très attaché à l’abbé Raymond, menaçait de se retirer chez ses parents si on le remplaçait.

 

Le curé d’Ars était hanté par la crainte d’être indigne de son ministère, surtout à cause de son ignorance. Il était persuadé que le péché d’ignorance enverrait plus de gens en enfer que les autres réunis.

 

Craignant d’être une cause d’ignorance pour ses paroissiens, il aspirait à se retirer dans la solitude et à prier pour les pécheurs.

Plusieurs fois il pensa à quitter sa paroisse, pensant qu’il était plus un écran à la bonté de Dieu qu’un vecteur d’amour. Il se sentait pauvre devant sa mission, et se laissait saisir par la bonté et la miséricorde de Dieu.

 

Un livre de ses prêches a été publié de son vivant. Lors de sa parution, les ecclésiastes s’affligèrent de son manque de connaissances en matière religieuse.

Pourtant il savait parler à sa façon, à ses ouailles, du grand Ami, du grand Consolateur, du grand Médecin :

 

« Notre-Seigneur est comme une mère qui porte son enfant sur ses bras.

Ce petit est méchant; il donne des coups de pied à sa mère, il l'égratigne; mais elle n'y fait seulement pas attention ; elle sait que, si elle le lâche, il tombera.

Ainsi Notre-Seigneur endure tout ; il supporte toutes nos arrogances; il pardonne toutes nos sottises; il a pitié de nous malgré nous... Et il aura plutôt pardonné au pécheur repentant qu'une mère n'aura retiré son enfant du feu. »

 

« Il y en a qui disent ‘’J'ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner’’. C'est un gros blasphème. C'est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n'en a point : elle est infinie. »

 

« Quand le prêtre donne l’absolution, il ne faut penser qu’à une chose ; c’est que le sang du Bon Dieu coule sur notre âme pour la laver, la purifier et la rendre aussi belle qu’elle était après le baptême. »

« Ne dites pas que vous n’en êtes pas digne. C’est vrai : vous n’en êtes pas digne, mais vous en avez besoin. »

 

«La prière n’est pas autre chose qu’une union avec Dieu. La prière est une douce amitié, une familiarité étonnante… C’est un doux entretien d’un enfant avec son Père. Plus on prie, plus on veut prier. » .

 

«Le Père se plaît à regarder le cœur de la très Sainte Vierge Marie comme le chef-d’œuvre de ses mains. »

 

« Jésus Christ , après nous avoir donné tout ce qu’il pouvait nous donner, veut encore nous faire hériter de ce qu’il a de plus précieux, c’est-à-dire sa Sainte Mère. »

 

«La Sainte Vierge nous a engendré deux fois, dans l’Incarnation et au pied de la Croix : elle est donc deux fois notre Mère. Je pense qu’à la fin du monde, la Sainte Vierge sera bien tranquille, mais tant que le monde dure, on la tire de tous côtés…»

 

Six ans avant sa mort, le curé d’Ars avait 77 ans et il était tourmenté par la maladie. Il tenta de fuir et fut rattrapé au lieu de la nuit par ses paroissiens.

Il regagna alors son église, et se mit à confesser les pèlerins toujours nombreux, dés une heure du matin. Il dira le lendemain « J’ai fait l’enfant ».

  

En mai 1843, le curé d’Ars fut atteint d'une pneumonie et son état fut jugé critique par les médecins. Il implora sa guérison en promettant cent messes à sainte Philomène et, au moment où s’acheva la première de ces messes, la fièvre tomba. Le curé d'Ars attribua la guérison à sainte Philomène, et l'opinion générale en fit autant.

 

Le curé d'Ars écrit « Monseigneur, je deviens toujours plus infirme, il faut que je passe une partie de la nuit sur une chaise ou bien me lever trois ou quatre fois dans une heure.

Je prends des étourdissements dans mon confessionnal, où je me perds deux ou trois minutes.

Les médecins ne voient d'autre remède que le repos.

Je pense que Votre Grandeur trouvera bon que j'aille passer quelque temps chez mes parents.

Vu mes infirmités et mon âge, je veux dire adieu à Ars pour toujours. »

 

On lui refusa son départ, et il resta à Ars jusqu’à sa mort.

 

Il mourut le 4 août 1859. Lors de ses obsèques, la foule compta plus de mille personnes.

 

Il fut béatifié en 1905, et déclaré Patron des Prêtres de France.

Il a été canonisé par Pie XI en 1925. En 1929, il fut proclamé Patron de tous les Curés de l’univers.

 

En 2010, la commune d’Ars accueillait 550 000 pèlerins par an dans son sanctuaire.

Un séminaire a été ouvert en 1986, qui forme les futurs prêtres à l’école Monsieur Vianney.

 

 

Prophéties

 

Le chanoine Trochu raconte :

 

"Interrogé, il s'en tirait par une plaisanterie, étonné qu'autour de lui on s'occupa tant de ces choses, désireux surtout d'écarter les importuns.

 

"Bah ! Disait-il, je fais comme les almanachs, quand ça se rencontre, ça se rencontre."

 

Ou bien : "J'ai fais comme Caïphe, j'ai prophétisé sans le savoir."

 

Mais ces boutades ne convainquaient pas ses proches, ni ceux qui sortaient de son confessionnal et a qui il avait parlé de ses intuitions.

 

Les prophéties du Curé d'Ars faisait autant parler que ses démêlés avec le démon. 

 

L'une d'elle attira même la police, il aurait prédit "l'assassinat du Prince Président au cours d'un revue qu'il devait passer".

Le commissaire chargé de l'enquête se rendit à la sacristie, et le Curé n'avoua rien.

 

Mais en sortant, le Maire raconte qu'il avait surement confessé le commissaire, qui versant d'abondantes larmes s'exclama :

"Votre Curé est admirable. C'est un Saint !"

 

Alors que Napoléon III paraissait favorable aux catholiques, Jules de Maubou raconte que lors d'une confession, le Curé lui dit avec assurance :

"Non, non mon ami, n'acceptez aucun emploi du nouveau gouvernement. Louis Napoléon sera un jour l'adversaire de l'Eglise."

Les événements lui donnèrent raison.

 

 

Le Curé d'Ars fit ces prédictions pour l'avenir :

 

Le curé d’Ars a annoncé la reconstruction de la chapelle de Notre Dame de Fourvière sur un plan et des proportions plus dignes de ce célèbre pèlerinage, en disant que cette reconstitution aura lieu à la suite de grandes calamités qui surviendront dans le pays.

 

 

Le 14 mai 1854, l'évêque de Birmingham publia une conversation qu'il eu avec le Curé d'Ars.

 

Alors qu'il se plaignait des difficultés que rencontrent les catholiques dans son pays, celui-ci lui répondit :

 

"Mais, Monseigneur, je crois que l’Eglise d’Angleterre retournera à son ancienne splendeur."

"Qu'il le croit fermement, je ne puis en douter", dit l’Évêque, sans savoir d'où lui venait cette conviction.

 

 

 

"La Salette fera de plus en plus de bien. Ce sera toujours de mieux en mieux, et dans tout l’univers."

 

« En ce temps-là, les français seront divisés en deux partis, l’un contre l’autre. »

 

« On ne se convertira pas, on sera châtiés, mais on ne se convertira pas, et alors il y aura un intervalle ; et alors, ils reviendront (les ennemis) »

 

« Ils demanderont davantage ou bien quelque chose, et ils reviendront »

 

« Les ennemis ne s’en iront pas tout à fait, ils reviendront encore et ils détruiront tout sur leur passage, on ne leur résistera pas. »

 

«Il périra beaucoup de monde, plus que la première fois, parce qu’on ne se sera pas converti »

 

« Et il y aura beaucoup de maison détruites »

 

« On détruira, on détruira. Il y aura bien des bons qui périront. Mais ceux là, comme ils seront heureux ! Oh ! Comme ils seront heureux ! »

 

« La grosse affaire n’est pas passée. Paris sera démoli et brûlé tout de bon.

Pas tout entier cependant.

Les ennemis laisseront brûler Paris et ils en seront contents. »

 

« Mais il va y avoir une limite que la destruction ne franchira pas. La Maison des Frères de la Doctrine Chrétienne ne sera pas démolie, quoi qu’elle doive se trouver sur le chemin de la destruction. »

 

« Paris sera changé et aussi deux ou trois autres villes. Mais il va y avoir de bien plus terribles choses que celles que nous avons vues.»


« Ils
(les ennemis) voudront même faire périr tous les prêtres et les religieux. Ce ne sera pas long. On croira que tout est perdu et le Bon Dieu sauvera tout. Ce sera un signe du jugement dernier.

Après cette affaire, ce grand coup, les choses marcheront bien. »

 

« Dieu, alors, viendra en aide, les bons triompheront, lorsqu’on annoncera le retour du Grand Roi. Celui-ci rétablira la paix et une prospérité sans égales. La religion refleurira plus que jamais. »

 

« Ils (les ennemis) arriveront prés de Poitiers sans trouver de résistance ; mais là, ils seront écrasés par les défenseurs de l’Ouest qui les poursuivront.

 

On les battra, on les chassera pour tout de bon. La première fois, ils ne se seront pas bien battus ; mais cette fois, ils se battront ! Oh ! Comme ils se battront !

 

Après cela, on leur coupera les vivres et on leur fera éprouver de grandes pertes.

 

Ils se retireront dans leurs pays ; on les accompagnera et il n’y en guère qui rentreront ; alors on leur reprendra tout ce qu’ils ont enlevé et même beaucoup plus ».


« Le curé D'Ars et le riche protestant »

 

Le Curé d'Ars eut un jour une entrevue avec un riche protestant.
Le serviteur de Dieu, ignorant que l'homme à qui il venait de parler de Notre-Seigneur et des saints comme il savait en parler avec la plus cordiale et la plus large effusion, eût le malheur d'appartenir à une secte dissidente, lui mit en finissant une médaille dans la main.

Celui-ci dit en la recevant : « Monsieur le Curé,vous donnez une médaille à un hérétique.
Du moins, je ne suis qu'un hérétique à votre point de vue. Malgré la diversité de nos croyances, j'espère qu'un jour nous serons tous les deux au ciel.

 

Le bon curé prit la main de son interlocuteur et fixant sur lui des yeux dans lesquels se peignait la vivacité de sa foi et l'ardeur de la charité, il lui dit avec un profond sentiment de tendresse compatissante : « Hélas, mon ami, nous ne serons unis là-haut, qu'autant que nous aurons commencé à l'être sur la terre. La mort n'y changera rien.
« Où l'arbre tombe, il reste »
-Monsieur le Curé, je me fie au Christ qui a dit :"Celui qui croira en moi aura la vie éternelle".
-"Ah mon ami, Notre-Seigneur a bien dit autre chose. Il a dit que celui qui n'écoutait pas l'église, devait être regardé comme un païen. Il a dit qu'il ne devait y avoir qu'un troupeau et qu'un pasteur et il a établi Saint Pierre, pour être le chef de ce troupeau."

 

Puis prenant une voix plus douce :
"Mon ami, il n'y a pas 2 manières de servir Notre-Seigneur, il n'y en a qu'une bonne : C'est de le servir comme il veut être servi."
Là-dessus, le bon curé disparut, laissant cet homme pénétré d'un trouble salutaire, avant-coureur de la grâce divine, dont on nous dit qu'il fut plus tard l'heureux vaincu.


Tiré de "l'Esprit du Curé d'Ars " J-M. Vianney catéchismes, homélies et conversation (Paris 1864)

 


Sources

« Les sermons du Curé d’Ars », « La vie de Jean-Batiste Vianney », « L’esprit du Curé d’Ars », « Le saint Curé d’Ars et la famille », « Le Saint Curé d’Ars et le sacrement de pénitence », « Les intuitions du Curé d’Ars », sont disponibles sur livres-mystiques.com

 

« Le Curé d’Ars authentique », Monseigneur René Fourrey, Edition Xavier Mappas, 1981

« Pauvre et Saint Curé d’Ars », Monseigneur Daniel Pezeril, livre de vie, Edition Seuil, 1959

« Le Curé d’Ars, un prêtre pour le peuple de Dieu », Père André Ravier, Edition Parole et Silence, 1998

« Le Curé d’Ars », Monseigneur Francis Trochu, Edition Résiac, 1925

« Le Curé D’Ars, viscéralement prêtre, Françoise Bouchard, Editions Salvator, 2005.

« Jean Marie Vianney, Curé d’Ars », Marie Paule Sève, Loys Pétillot, BD, Edition du triomphe, 2004.

« Petite vie de Jean Marie Vianney, Curé d’Ars », Père Marc Joulin, DDB, 2004

Le sanctuaire d'Ars

« Voix prophétiques ou signes, apparitions et prédictions modernes », l’abbé J.M Curique, édition Victor Palmé, 1872

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