Saint Vincent Ferrier


Vincent Ferrer est né en Espagne en 1350, et il est mort en 1419, son nom a été francisé en Ferrier.

 

Il fut admis dans l’ordre de Saint Dominique à 17 ans et devint vite professeur de philosophie, de logique, puis de sciences naturelles.

A 26 ans, il partit à Toulouse pour devenir Maître en Théologie.

Il prêchait dans l’ouest de la France mais aussi en Espagne. C’était un thaumaturge tout à fait extraordinaire.

 

Saint Vincent se trouvait face aux survivants de la peste, aux victimes du cataclysme de la guerre de cent ans, à l’affolement d’une chrétienté déchirée par toutes sortes de sectes et par la plus grande confusion d’un catholicisme qui ne savait pas lequel des trois papes était le vrai pape.

 

Contrairement à Sainte Catherine de Sienne, il soutenait le pape d’Avignon plutôt que celui de Rome, mais son travail intense depuis son ordination sacerdotale jusqu’en 1417 (donc pendant 36 ans de prédication et de ministère) pour réunir l’Eglise derrière Benoît XIII fut un échec.

Il voyageait partout, allait dans les Alpes par exemple dans diverses sectes pour prêcher la vérité apostolique : chez les "vaudois", les "catharins", les "purs" de Lombardie, ou dans les sectes du soleil, "Saint Orient", en Suisse.

 

Il parvenait par sa sainteté et son amitié à mettre fin à ces cultes, en obtenant d’innombrables conversions.

 

Il passait aussi systématiquement dans les synagogues des juifs, pensant ainsi hâter le retour du Christ.

 

Sa connaissance de l’hébreu et des textes talmudiques et rabbiniques suscitait leur admiration, et la Lumière de ses prédications provoquait la conversion d’un grand nombre de rabbins, lesquels devenaient ensuite religieux, dominicains, et même évêques.

Saint Vincent Ferrier

Livre d'heure de Pierre II de Bretagne

 

La conversion par exemple de l’élite juive d’Aragon entraîna celle de toutes les communautés israélites de ce royaume.

 

Il y avait un Juif riche en Andalousie, du nom d'Abraham, qui a quitté une église en colère tandis que Vincent était en prédication.

Le Juif n'avait pas aimé ce qu'il entendait.

 

Comme certaines personnes à la porte s’opposaient à son passage, Saint Vincent s'écria : «Laissez-le aller ! Laissez le passage libre ! »

 

Les gens obéirent, et à l’instant, une partie de la structure est tombée sur lui et l'a écrasé à mort.

Puis le Saint se dirigea vers le corps.

 

Il s'agenouilla dans la prière. Abraham revint à la vie, et ses premiers mots étaient :

"La religion des Juifs n'est pas la vraie foi, la vraie foi est celle des chrétiens ! "

Il fut rebaptisé Elias et créa une fondation pieuse, dans l’église du miracle.

 

On estime prudemment qu’il a converti 25 000 juifs et 8000 maures, et en tout dans les 20 000 âmes se sont vues converties par lui.


Saint Vincent Ferrier prêchant les Maures de Grenade

par Jean Baptiste Mauzaisse

 

A Toulouse, Saint Vincent a parlé pendant six heures sans pause devant une foule de 30 000 personnes sur la place Saint Etienne.

La voix puissante de Saint Vincent Ferrier retentissait alors :

« O morts, levez-vous et venez au jugement ! » devant la foule emballée.


A 66 ans, il prêcha en Bretagne, parlant miraculeusement une langue qu’il ne connaissait pas.

Il parlait déjà le français, l’italien, l’allemand, l’anglais aussi couramment que sa langue maternelle le patois de Valence.

 

Il voyageait à pied, entouré de cent cinquante à trois cent personnes, prêtres ou pénitents, qui le suivaient de ville en village, sans compter l’innombrable masse de ceux qui le suivaient un moment seulement pour écouter cette prédication de « fin des temps ».


Saint Vincent guérissant un paralytique (XVIIe siècle)


Saint Vincent Ferrier est connu pour des miracles les plus étonnants.

 

Le père d'un certain enfant avait hébergé Vincent alors qu'il était en voyage missionnaire.

Sa femme, une femme vertueuse, était parfois proche de la folie.

À son retour d’un sermon de Vincent, le père découvrit une terrible tragédie.

Sa femme était devenue folle, avait coupé la gorge de leur fils, haché le corps du garçon et rôti une partie de celui-ci, qu'elle a ensuite tenté de servir son mari.

Quand il a réalisé ce qui s'était passé, l'homme s'est enfui avec horreur et dégoût, et s’est tourné vers Saint-Vincent Ferrer.

Vincent lui dit que cette tragédie serait pour la gloire de Dieu.

Saint-Vincent est retourné dans la maison puis il priait pendant qu'il rassemblait les morceaux sanglants.

 

Il a dit à son père : «Si vous avez la foi, Dieu, qui a créé cette petite âme à partir de rien, peut le ramener à la vie."

Vincent se mit à genoux et pria.

Il fit le signe de croix sur le corps rassemblé.

 

Les morceaux se sont unis ensemble, le corps est venu à la vie, et Vincent a rendu au père un enfant vivant.

 

Cet événement est représenté dans un tableau de Francesco del Cossa au Vatican.

C’est l'un des miracles présentés dans le processus de canonisation pour Saint Vincent Ferrer, il a donc été étayé de témoignages fiables.

 

Après sa mort, sa seule invocation a continué à opérer des miracles.


Saint Vincent Ferrier ressuscitant une jeune femme juive qui se serait convertie par la suite au catholicisme.

Le Saint est habituellement représenté la tête surmontée d'une flamme ou d'un soleil portant le monogramme du Christ.

 

La cour romaine, dont on connaît la sévérité en matière de jugement, a authentifié 873 miracles pendant ces pérégrinations sur fond de peste, de schisme et de sectes, lesquels sont sélectionnés parmi les signes les plus éclatants, mais les commissaires pontificaux estimant le nombre des témoignages plus que suffisant mirent fin aux enquêtes.

 

L’historien Fages a décompté au moins 28 résurrections de morts en présence du peuple opérés par la prière de Saint Vincent Ferrier.


 

Malheureusement, ce phénomène surnaturel commençait à faire rire.

Un garçon s’amusa à faire semblant d'être mort, tandis que ses amis ricanaient.

Saint Vincent se pencha et secoua un cadavre.

 

Vincent dit : «Il fait semblant d'être mort pour vous amuser, mais le mal est venu sur lui, il est mort ! »

Une croix a été érigée pour commémorer l'événement.

 

En 1412, Vincent lui-même dit à une foule : « Dieu a opéré dans sa miséricorde, à travers moi un misérable pécheur, trois mille miracles. »

Il suppliait surtout pour le retour au Sacrement de Pénitence, et la préparation à la "Trompette du Jugement", expression qu’on finit par lui attribuer comme d’un surnom.

 

Un jour, il ressuscita un mort devant toute la foule pour prouver à ses contradicteurs que c’était bien l’Ange de l’Apocalypse qui parlait au monde à travers sa bouche !

Saint Vincent convertissant les Maures

  

Il faut se rappeler le "pouvoir quasi-divin" du personnage et la fascination qu’il exerçait sur les foules, lorsque les larmes fondaient par torrents sur son visage quand il consacrait le pain eucharistique, lorsque sa face se transfigurait en prêchant, lorsqu’on le voyait comme rayonner d’une lumière angélique en chaire.

 

Alors, il apprenait à tous les prières du " Je crois en Dieu", du " Notre Père", du " Je vous salue", et du " Signe de croix".

Citons quelques paroles du saint tirés de son "traité de la vie spirituelle" :

"Aimez à éprouver l’indigence, à être dans le besoin, c’est cette échelle qui fait monter aux éternelles richesses du Paradis...

La pauvreté en effet conduit à l’humilité, qui ouvre les yeux de notre âme à la lumière divine... et détourne des ordures que sont les choses de la terre."

 

Sainte Colette après être sortie d'une extase, dont Saint Vincent avait été témoin, lui demanda s’il voulait savoir ce que le ciel avait dit à propos de lui.

Sainte Colette le lui demandait comme si c'était une révélation joyeuse.

 

Quand il a répondu qu'il voulait savoir, elle lui dit que la mort viendrait pour lui dans moins de deux ans.

En tant natif de Valence, en Espagne, il lui a demandé:

"Eh bien, dites-moi au moins que ce sera en Espagne !"

 

Répondant à sa demande, elle a répondu : "Non, en France ! ’’

 

A 69 ans, ayant contribué à la restauration de la paix et de l’unité dans l’Europe judéo-chrétienne, il remit son âme à Dieu, dans la ville de Vannes en Bretagne, en 1419.

 

Le pape Calixte III qui le béatifia 36 ans plus tard, et son successeur Pie II, eut l’honneur de le canoniser 3 ans après.

 

Saint Vincent Ferrer est le Saint des constructeurs, des plombiers et des couvreurs. 

 

 

« Voilà, dit saint Vincent Ferrier, le premier pas à faire pour une âme qui veut marcher dans le chemin de la perfection : il faut se connaître soi-même.

 

C'est que la connaissance de soi-même est le fondement de l'humilité, qui produit elle-même la crainte de Dieu.

Pleurer et connaître ses propres misères, c'est le principe du salut.

Saint Jérôme nous l'assure ».


 

Prophéties

 


Toute la prédication de Saint Vincent Ferrier, fut axée sur l’idée de l’approche de la fin des temps.

 

C’était un de ses principaux thèmes de prêche et l’axe majeur de sa spiritualité.

 

On dit de lui qu’il a "ouvert la période de la fin des temps".

 

Voici un passage prophétique tiré d’un sermon qu’il a prononcé à Barcelone, le 13 septembre 1403.

« L'Eglise pleurera…

 

C’est encore loin pour l’instant, mais cela arrivera indubitablement, à peu près au temps où les hommes se proclameront rois ; mais leurs jours seront de courte durée.


Vous verrez un signe, mais vous ne le reconnaîtrez pas.

 

Sachez seulement qu’à cette époque, les femmes se vêtiront comme les hommes et se comporteront selon leur bon plaisir.

 

Et les hommes s’habilleront comme les femmes.

 

Le Pape mourra au milieu de cette affliction et le Saint Siège, à cause de ses malheurs, sera vacant pendant une année.

Ensuite sera suscité le Pasteur Angélique.

 

Ce Saint Pontife couronnera le Roi de France en lui décernant le titre d’empereur.

Le Pape Angélique, avec ce Roi de France, réformera l’Eglise ; beaucoup de chrétiens abandonneront leurs biens et tous les ordres religieux étant supprimés, il fondera un seul ordre religieux qui l’emportera sur tous ceux qui l’auront précédé.

 

Dans cet ordre, tous les pontifes entreront (c’est à dire que le clergé séculier sera en fait supprimé), et l’on en choisira douze en mémoire des douze Apôtres, qui iront dans l’éclat de leur sainteté, prêcher l’Evangile par toute la terre et ils convertiront tout le monde à la religion du Christ et aussi les Juifs.

Le Seigneur donnera alors sa grâce aux infidèles qui se convertiront à la Foi catholique.

 

Le Roi de France, ce nouvel Empereur, à son retour de Jérusalem, interdira partout l’usage des armes, et la Paix et la tranquillité règneront dans le monde entier qui marchera dans les sentiers de la Justice.

Le clergé surtout imitera la vie des Apôtres.

Tout le monde sera soumis au Pontife Romain.


Ce Saint et Angélique Pasteur sera gardé sur son Trône par les Anges.

Il rétablira toutes choses ; il réprimera l’orgueil des clercs et tout prospèrera sous ses ordres parce que le Divin Médecin, Jésus-Christ, appliquera le remède aux blessures.

 

Au commencement de son pontificat, ce Pape habitera en France.


Après que ce Pontife aura régné six ans et demi, et gouverné le monde avec une grande Sainteté, il rendra son âme à Dieu, trois ans après son retour de Jérusalem. »

 

 

 

Un moine rusticien a rapporté cette prophétie qui a été publiée en 1621, dans « le coq Gaulois », Denys Langlois, Paris.

 

Elle y contient cette prophétie dite de Saint Vincent :

« Il
(le roi d’aquilon), sera en fédération avec les turcs et les Sarrasins, des barbares Stythes, Tartares et Grecs.

 

Quand le grand aigle (Russie) arrivera à Osnabruck, viendra le moment des grandes batailles sur le Rhin autour de Cologne et tous les peuples du midi marcheront contre le Nord.

 

Alors un Prince du Midi fera marcher l’Holtum, ses soldats vêtus de blanc, qui suivront une rivière allant de l’Ouest à l’Est dans le lieu de la grande bataille.

 

Cette bataille sera en Westphalie, au carrefour du bouleau, prés de Budberg, entre Hunna, Hamm et Woerl, sur un lieu couvert de bruyères appelé Stroen et peu éloigné d’Ahaus.

 

Et pendant ce temps les soldats blancs arriveront à Ludinghausen.

 

Ce sera pendant l’automne et la dernière bataille durera trois jours.

 

Les vainqueurs seront les peuples aux sept étoiles dont les soldats seront barbus.

 

Le prince du midi aux soldats blancs sauvera l’Allemagne, mais elle restera dépeuplée et comme morte, et le lys répandra sur elle son parfum.

 

Aussitôt après les ennemis retourneront en orient, mais pas les autres.

 

Et à ce moment, il y aura en Pologne un royaume polonais et un empereur chrétien qui sera rentré de Sainte Sophie et un grand pays protestant deviendra catholique. »

 

 


Sources :

 

« Saint Vincent Ferrier, traité de la vie spirituelle » disponible sur livres-mystiques.com

Revue « L'Intermédiaire des chercheurs et curieux » article écrit par El Cantara, édition B. Duprat (Paris),1864-1940

« Saint Vincent Ferrier, Sermons », traduit du catalan par Patrick Gifreu et préfacé par Josianne Cabanas, Editions de la Merci, 2010

« Une homme d'action : Saint Vincent Ferrier », dans Le Correspondant, no 1499, 10 mars 1925, p. 641–674.

« Du manuscrit Douce 162 et de la prédication de Vincent Ferrier en France» Paul Meyer, 1881

« Histoire de saint Vincent Ferrier », P. Fages, 1901, 2 tomes.

« Notes et documents de l'histoire de saint Vincent Ferrier », P. Fages, 1905

« Œuvres de saint Vincent Ferrier », P. Fages 2 volumes, 1909.

« Saint Vincent Ferrier », Mathieu-Maxime Gorce, 1924.

« Bases de l'étude historique de saint Vincent Ferrier », Mathieu-Maxime Gorce, 1924.

 

“Saints Who Raised The Dead” , Father Alfred J. Hebert SM, Tan Books, 2004

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties