Anna Katharina Emmerick

 

Anna Katharina ou Anne Catherine Emmerich, est née 8 septembre 1774, et elle est morte le 9 Février 1824 en Allemagne. Sa famille est modeste, ses parents sont paysans.

 

Petite, elle est très attachée à l’Eglise et se représente l’histoire de la Bible comme si elle la vivait. Elle raconte : « Quand j'étais enfant, j'avais une telle assurance relativement à ces choses, que si quelqu'un m'en racontait quelques circonstances d'une autre manière, je lui répondais sans hésiter : " Non, cela est de telle et telle façon " ; et je me serais fait tuer pour attester que la chose était ainsi et non autrement. Plus tard, le monde m'a rendue incertaine, et j'ai gardé le silence ; mais l'assurance intérieure m'est toujours restée, et, cette nuit, j'ai tout revu jusque dans les plus petits détails. »

 

Elle ne fréquente l’école que quatre mois. A treize ans elle devient domestique et puis suit une formation de couturière. Elle veut être moniale, mais pour cela il lui faut une dot et elle n’a pas d’argent. De plus son père refuse. Elle prend des leçons d’orgue dans l’espoir d’avoir assez d’argent pour rentrer au couvent. C’est son maître de musique qui l’aidera à entrer au couvent avec sa propre fille.

 

En 1802, elle rentre de son propre vœu au cloître des Augustines de Dülmen.

 

Elle est souvent malade. L’Allemagne passe sous domination napoléonienne et décrète la dissolution des monastères. Le cloître est sécularisé en 1811 et elle devient la gouvernante de l’abbé Lambert. Elle est si malade qu’elle ne peut sortir de chez elle. Elle fait alors venir sa plus jeune sœur qui, sous sa direction, s'occupe de la maison.

 

Anna Katharina déclare avoir reçut les stigmates pendant les douze années qui suivirent. Chaque vendredi elle endure la passion de Jésus. En 1799, elle ressent les douleurs de la couronne d’épines, le sang coule mais elle réussit à le dissimuler. En 1807, commencent les stigmates aux pieds et aux mains, sans écoulements de sang ni marques extérieures. En 1812, une croix se forme sur sa poitrine. Cette croix qui saignait ordinairement le mercredi, se doublait à Noël.

 

« Je t’ai clouée sur mon lit de douleur ; Je t’ai donné la grâce de la souffrance, le trésor de la réconciliation et le joyau de l’activité spirituelle. Tu dois souffrir, Je ne t’abandonne pas, tu es attachée à la vigne, tu ne périras pas. »

 

Elle ne consommera alors plus que l’eau.

 

Aucune vision n’accompagne la stigmatisation affirme-telle aux enquêteurs. Car les autorités religieuses et gouvernementales font des enquêtes sur elle. Même après une surveillance étroite, ils ne peuvent que confirmer la vérité du phénomène.

En 1813, une sœur voit de ses yeux les plaies de ses mains, elle en parle autour d’elle et la rumeur se répand comme une trainée de poudre.

Un médecin, Dr Wesener, se rend à son chevet dans le but de la confondre. Au lieu de cela il aura une preuve impressionnante de ses stigmates. Il est alors impossible de soigner ses plaies.

Le Dr Wesener se chargea des soins médicaux. Son Journal, rédigé consciencieusement de mars 1813 à novembre 1819, ainsi que l'Histoire abrégée qu'il écrivit l'année de la mort d'Anna Katharina pour une revue médicale, constituent « une source rare pour l'étude psychologico-religieuse et médicale de la stigmatisation et des phénomènes analogues ».

Le Dr Wesener étudia son hiérognosie, car l’abbé Lambert et Clemens Brentano remarquent très tôt son extrême sensibilité au sacré. Elle peut identifier des reliques, reconnaître des hosties consacrées…

Clemens Brentano était surnommé "le pèlerin" par Anna Katharina Emmerick, il noté par écrit toutes les visions de la mystique

Le poète et écrivain Clemens Brentano s’installe à son chevet entre 1816 et 1824 pour prendre note de ses visions. Il rempli 40 cahiers, 16 000 feuillets de notes diverses. On suppose qu’il a modifié quelque peu des détails.

On peut y lire une profusion d’informations, racontés du point de vue d’un témoin.

 

Beaucoup de personnalités venaient au chevet d'Anna Katharina Emmerich demander des conseils ou du réconfort. Par exemple, elle réussit à obtenir la guérison miraculeuse d’une religieuse atteinte de tuberculose, en intercédant auprès de Dieu.

Dans son Histoire abrégée, le docteur explique : "Ce n'est qu'au cours des deux dernières années de sa vie que j'ai compris ses souffrances mystérieuses.

La plupart de ses maladies, en effet, étaient l'acceptation spontanée de souffrances de ses amis, qui lui avaient confié leurs soucis et se recommandaient à ses prières. Dans ses extases elle s'exprimait clairement là-dessus, indiquant la plupart du temps le moment où son intervention se terminerait". 


 

Le travail de Clemens Brentano se compose en 3 ouvrages :

 

« La douloureuse Passion de Notre Seigneur Jésus Christ » publié en 1833

Résumé

 

Décrit dans quelles conditions le témoignage d’Anna Katharina a été retranscrit ainsi que des détails de sa vie.

Elle décrit la dernière cène et les préparatifs de Pâques. Le calice est un vase entouré d’un grand mystère, resté longtemps oublié dans l’antiquité. Il n’a jamais pu être fondu à cause de sa matière inconnue.

Anna Katharina décrit le repas de Jésus avec les douze apôtres, le rituel pour sacrifier l’agneau. Jésus expliqua que lui-même devrait être ensuite un agneau pascal. Tous partagèrent le repas, Jésus leur dit « un de vous me trahira, un de vous dont la main est avec moi à cette table », il dit encore « le Fils de l’homme s’en va, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme sera livré : il vaudrait mieux pour lui ne jamais être né. »

Jésus explique l’institution de la Sainte Eucharistie, puis donne à ses apôtres des indications à suivre pour conserver son enseignement et les prévient de ce qui va lui arriver.

Au jardin des oliviers, Jésus et les apôtres sont réunis lorsque tombent sur Jésus tous les péchés du monde. Il les prit tous sur lui, en s’offrant à la justice de son père céleste, ce qui lui donne d’atroces souffrances. Satan essaye de l’en dissuader, il se déguise en ange, il croit que Jésus n’est qu’un homme.


« Puis Jésus s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait:  "Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne". Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. »

(Evangile selon saint Luc 22, 41-44)

 

Jésus vit toute l’atrocité et la malice des hommes jusqu’à la fin du monde. Parmi les péchés du monde Anna Katharina vit aussi les siens. Jésus crie « Mon Père, est-ce possible de souffrir pour tous ces ingrats ? ». Par son sacrifice il nous offre la possibilité d’expier nos fautes et aussi l’Eglise, son témoignage sur terre. Les apôtres s’endormirent souvent pendant cette épreuve.

 

Judas ne s’attend pas à ce que sa trahison prenne cette tournure, seul l’argent préoccupe son esprit. Il est las de la vie fatigante, errante et percutée des apôtres. Il est depuis longtemps en relation avec les détracteurs de Jésus qui l’incite à la trahison. Il vole l’aumône depuis des mois. Judas provoque les ennemis de Jésus et explique que s’ils ne le prennent pas vite, il s’enfuira et se fera proclamer Roi. Il dit aussi où Jésus se cache et reçoit ses trente pièces d’argents.

Vingt soldats sont accompagnés de Judas pour capturer Jésus. Il est convenu entre eux que c’est par un baiser que Judas indiquera lequel est Jésus. Judas hésite puis s’exécute.

 

« Judas tu trahis le fils de l’homme par un baiser ». Les soldats enchaînent Jésus qui ne montre aucune résistance, les apôtres tentent de résister, et Judas cherche à s’enfuir.

Le cortège parti, Jésus fut ligoté, on lui mit une ceinture de fer sur laquelle les soldats tiraient selon leurs caprices, le fouettant avec des cordes à nœuds, l’injuriant.

Arrivé à un torrent, on l’y jette, lui disant de s’y désaltérer, il s’écorche gravement, puis les soldats tirent sur les cordes pour l’en faire sortir. On le pousse, le pique avec des bâtons, le frappe, l’insulte.

 

Cinquante soldats sont appelés en renfort pour repousser la foule qui vient d’apprendre son arrestation, certains soldats en profitent pour échapper à cette horreur.

Sachant ce qui arrive, la Sainte Vierge perd connaissance. On annonce à la foule en larmes que Jésus va être mis en croix sous ordre du grand prêtre. Jésus n’arrive plus à marcher, il tombe souvent.

A minuit le grand prêtre vient voir Jésus dans sa prison pour l’insulter, le rabaisser. Puis on conduit Jésus au tribunal ou tous ses ennemis se sont rendus. On l’accuse de tous les maux, d’amener le peuple à désobéir, de sorcellerie… Jésus reste silencieux aux accusations et répète qu’il est le Fils de Dieu.

Tout l’enfer investit le tribunal. On lui bande les yeux, puis on le frappe :

‘‘Dis nous, prophète qui t’as frappé ?’’.

On le traine, on lui renverse un vase plein d’eau puante pour se moquer des baptêmes qu’il a fait. On lui retire ses habits, on le ligote et le met au cachot pour encore mille tortures. L’apôtre Pierre a trop peur des soldats et renie Jésus trois fois.

Au matin, Jésus est condamné à mort. Judas se suicide. Jésus est amené au palais de Pilate.

Pilate est choqué de voir les blessures de Jésus et il ridiculise toutes les accusations proférées contre lui. Après l’avoir interrogé, Pilate dit « je ne trouve aucun crime à cet homme », puis « je vois bien qu’ils font des mensonges contre toi ». Il propose qu’on amène Jésus à Hérode, qui ne veut pas non plus donner de sentence de mort.

Les prêtres et ennemis de Jésus distribuent de l’argent pour que la foule demande sa mort. Les gardes de Jésus sont payés pour trouver mille sévices dans l’espoir de le tuer.

 

La Vierge est en constant rapport spirituel avec Jésus, elle sait tout ce qu’il traverse, elle s’évanouie plusieurs fois.

Les prêtres ramènent Jésus devant Pilate. Celui-ci leur propose de gracier soit Jésus soit Barrabbas. A sa grande surprise les juifs choisirent Barrabas qui était un terrible criminel. La foule lui crie de crucifier Jésus, mais Pilate n’y consent pas et le fait fouetter à la manière des romains prévoyant de le relâcher ensuite.

Le jugement de Pilate

 

La flagellation de Jésus est interminable et atroce, sa souffrance terrible. Le peuple hurle qu’il veut le voir mort et Pilate ne peut plus contenir leur rage. On assoie Jésus sur un siège puis on le couronne d’épines, on lui met un vieux manteau rouge de soldat et un sceptre de roseau : « Salut ! Roi des juifs ! », et on le renverse au milieu de rires et de cris de joie. Son corps sanglant n’est plus qu’une plaie.

 

Dans cet état, on l’amène à Pilate qui frémit d’horreur. La foule hurle qu’elle veut sa mort et Pilate s’avoue vaincu : « alors crucifiez-le ». Pilate redit à la foule qu’il ne le trouve coupable d’aucun crime « je suis innocent du sang de ce juste ce sera à vous d’en répondre ». Il aura pourtant bien à en répondre. Le peuple lui répond « que son sang soit sur nous et celui de nos enfants ! »

On déshabille Jésus, rouvrant du même coup ses plaies, puis l’habille de nouveau. On lui rattache la ceinture de pointe de fer munie de cordes pour le traîner avec brutalité.

Jésus s’agenouille devant la croix en forme d’Y, puis l’embrassa trois fois, remerciant Dieu pour la rédemption du genre humain qui commençait. Il prend son fardeau sur l’épaule droite aidé par les anges, chancelant, déchiré, meurtri, affamé et dévoré par la fièvre. Ses mains sont blessées par les cordes, son visage sanglant et enflé, on l’insulte, on lui jette de la boue, les enfants lui jette des cailloux.

Il tombe, puis sous les coups se relève, on lui remet sa couronne d’épine et il reprend le chemin du calvaire. Marie en pleurs rejoint le cortège et elle essuie des moqueries. On lui montre fièrement les clous qui serviront à crucifier son fils. Elle se jette sur Jésus et le prend dans ses bras, les soldats la repousse.

Jésus trébuche et tombe, un païen nommé Simon l’aide à se relever et à porter sa croix. Jésus tombe encore deux fois, on l’insulte et Simon s’énerve contre les soldats. Il tombe encore deux fois. Simon se fait chasser par les soldats. Sur le mont Golgotha, les soldats le déshabillent, rouvrent ses blessures, le ligotent sur la croix, puis l’y clouent violemment en tirant sur ses membres brisés.

Il est approximativement midi, au loin le temple retentit des trompettes qui célèbrent l’immolation de l’agneau pascal.

Crucifixion


Lorsque Jésus meurt après une lente agonie, son âme entre dans le sol. Un immense tremblement de terre secoue la région. Les gens fuient et rencontrent sur leur chemin des morts qui les avertissent et les menacent. Les détracteurs de Jésus sont terrifiés, les prêtres sont dans le déni.

 

Anna Katharina décrit la façon dont son corps a été enterré, les limbes, les enfers où Jésus délivra des âmes, la nuit de sa résurrection et bien d’autres choses.

Mel Gibson s'est servit des visions d'Anna Katharina Emmerick pour réaliser son film "la Passion du Christ"

 

« La vie de la Vierge Marie » publié en 1852

Résumé

 

Les ancêtres de la Vierge, pendant plusieurs générations, étaient très pieux, menaient une vie Sainte, ils priaient ardemment pour la venue du Messie, malgré toutes leurs souffrances. Anna Katharina voit Dieu annoncer aux anges comment il veut régénérer l’humanité déchue, et la joie de ces anges.

 

La naissance de Marie occasionne de grands chamboulements dans la nature et les hommes possédés par des démons crient dans toute la contrée de Nazareth « Il faut partir ! Il faut partir ! ».

A Jérusalem, un vieux prêtre nommé Siméon, est alerté par les hurlements de personnes incarcérées. Il ouvre à l’un d’eux qui crie plus fort que les autres. Le possédé se précipite dehors et crie « il faut partir ! Nous devons partir ! Il est né une Vierge. Il y a sur la terre tant d'anges qui nous tourmentent nous devons partir, et nous ne pourrons plus posséder un seul homme ! ». Siméon prie avec ferveur ; le malheureux possédé fut violemment jeté ça et là sur la place, et le démon sortit de lui.

"Naissance de la Vierge" Jean Restout (1744)

 

Anna Katharina raconte l’enfance de Joseph, qui se faisait chahuter par ses frères.

Joseph était très pieux et priait ardemment pour la venue du Messie. Il était occupé à arranger auprès de sa demeure un oratoire où il pût prier dans une plus grande solitude, lorsqu'un ange lui apparut et lui dit de cesser ce travail ; car, de même qu'autrefois Dieu avait confié au patriarche Joseph l'administration des blés de l'Egypte, de même le grenier qui renfermait la moisson du salut allait être confié à sa garde.

 

Quand elle entend l’enfance de Marie, Anna Katharina entend qu’on l’appelle Marion ou Marom. Elle décrit ses fiançailles à quatorze ans, puis son mariage, son alliance. L’annonciation a lieu peu après son mariage à sa maison, à Nazareth. Elle voit Marie confier à ses amies que sa grossesse est sans souffrance et lui donne une joie indicible. Elle explique aussi les mystères de l’Immaculée Conception.

Le couple part pour Béthléhem, avec un âne. Personne ne veut les recevoir et ils s’installent dans une grotte. La naissance est exceptionnelle, elle allaite presque immédiatement son bébé.

Naissance de Jésus

 

On annonce la naissance du Christ partout. Arrivent les Rois Mages, qui connaissaient le jour et l’endroit de la naissance de Jésus grâce aux étoiles et aux prophéties. Jésus se fait circoncire. Hérode fait fuir les Rois Mages et la grotte est interdite d’accès. La Sainte Famille est accueillie chez Sainte Anne, puis ils fuient pour l’Egypte.

Hérode fait massacrer tous les enfants en dessous de deux ans. C’est le massacre des Innocents.

La Sainte Famille erre quelques temps dans la désert, Anna Katharina décrit des miracles, le rejet des hommes, des guérisons miraculeuses et la pauvreté. La Sainte Famille rentre à Béthléhem mais sont contraint de s’installer à Nazareth. Jésus a huit ans.

 

Après la mort de Jésus, Marie vécu trois ans à Sion, trois à Béthanie et neuf ans à Ephèse. Elle s’y réfugie pour se protéger de la persécution des chrétiens. Avant sa mort elle souhaite se recueillir à Jérusalem. Elle fait le chemin de croix. La Sainte Vierge meurt, très affaiblie, très entourée, à soixante quatre ans moins vingt trois jours. Son âme magnifique monte au ciel dans une nuée blanche.

"L'Assomption de la Vierge Marie" par Le Brun

 

Anna Katharina décrit les apôtres présents lors de sa mort, leurs voyages et leurs missions.

 

 

« Visions d'Anne-Catherine Emmerich – sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très sainte Vierge Marie, la douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les apôtres, coordonnée en un seul tout, selon l'ordre des faits »

publié entre 1858 et 1860 en trois volumes.

Résumé

 

Elle y décrit la vie exceptionnelle et la Passion du Sauveur. Pendant trois ans, elle l'aurait suivi dans tous ses voyages et ses épreuves à travers la Palestine et hors de la Palestine. La nature du sol, les fleuves, les montagnes, les forêts, les habitants, leurs mœurs, elle décrit tout avec la précision d’un témoin.

Son premier prêche a lieu alors qu’il n’est encore qu’un enfant de douze ans. Les prêtres le retiennent dans le temple, lui posent milles questions auxquelles il répond si savamment qu’il est impossible de le contredire. Si bien que les prêtres, tour à tour admiratifs, confus surpris puis dépités, le relâchent et le décrétent impertinent. On voit la mort de Joseph, son père nourricier qui n’aurait pu vivre plus longtemps et supporter le chagrin de voir souffrir Jésus.

 

Puis elle raconte la rencontre avec les apôtres, la conversion de Madeleine qu’il a exorcisée, les miracles qu’il a accomplis avec la main de Dieu. Jésus explique l’Immaculée Conception, les circonstances de sa mort future et les souffrances qu’il aura à endurer. Il est le fils de Dieu fait homme. Jésus parcours de longs voyages pour apporter la parole de Dieu aux hommes.

La prédication de Jésus, miracles, guérisons et conversions

Il bénit tous les enfants qu’on lui présente sans conditions. Anna Katharina Emmerick décrit la vie de Jean Baptiste. Jésus vient trouver Marie La Silencieuse, à laquelle Dieu a enlevé toute son intelligence car son âme est trop pure pour ce monde terrestre. Ensemble, ils prient et se recueillent.

Jésus ressuscite le fils de la veuve de Naim et la fille de Jaïre, chasse les démons dans un troupeau de porc, marche sur la mer, apporte des guérisons miraculeuses.

 

Jésus jeûne quarante jours dans une grotte. Satan vient plusieurs fois tenter de rompre son jeûne. On apprend comment Satan s’y prend pour tromper les hommes, et les limites de ce pouvoir. Jésus continue de prêcher ardemment. Anna Katharina décrit aussi les noces de Cana, la résurrection de Lazare, son séjour au pays des trois Rois Mages, la vie des apôtres, la vie de nombreux Saints.

 

 

« Les mystères de l’ancienne alliance » est aussi un ouvrage des visions de Anna Katharina. Elle donne une mine d’information sur l’origine des religions païennes comme étant des croyances influencées par les anges déchus du royaume de Dieu. Cela comprend la description entre autre de la civilisation égyptienne, de la mythologie germanique (arienne), et grecque. Elle explique que certains esprits déchus sont intervenus pour influencer l’humanité, et qu'ils les ont poussés vers le mal.

Certains de ces esprits ont eu des enfants avec les filles des hommes. Ces enfants avaient une force surhumaine.

"Adam et Eve" Lucas Cranach


Anna Katharina décrit la vie d’Adam et Eve, leurs premiers jours au paradis, la description du fruit défendu (qui n'est pas exactement une pomme), puis la vie qu'ils ont menés sur terre, les enfants qu’ils ont eus. On apprend que tombeau d’Adam et Eve se situe au Golgotha, en Israël. Elle décrit aussi :

Le bannissement de Caïn après avoir assassiné son frère.

La construction de la tour de Babel.

La vie de Semiramis et sa mère, qui avec la force des esprits malins, poussèrent des cités à la débauche. Les interventions de Melchisedech, ange qui apporta la parole de dieu.

La vie de Job, Abraham, Jacob, Joseph et Aseneth. Anna Katharina explique ce qu’est l’Arche d’Alliance.

 

 

L’Eglise ne reconnait officiellement que trois lettres signées d’Anna Katharina comme authentique.

Le Pape Jean Paul II déclare lors de la Béatification de Anna Katharina en 2004 :

"La bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont l’authenticité soit sûre. Les autres écrits, qui lui sont attribués par erreur, ont des origines diverses: les “visions” de la Passion du Christ ont été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre « La douloureuse passion de Notre Seigneur Jésus-Christ ».

(…) Les œuvres en discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse".

Pourtant cela n'empêche pas le pape Jean-Paul II de mentionner, dans le décret officiel de béatification en 2004, "La Douloureuse Passion".

 

Au cours de l'été 1823, la santé d'Anna Katherina déclina et, la mort approchant, elle décida d'unir sa souffrance à celle de Jésus, en l'offrant pour la rédemption des hommes. Elle mourut le 9 février 1824.

 

De ses visions, elle dira

« Pourquoi faut-il que je voie tout cela, moi misérable pécheresse qui ne puis le raconter et n’en comprend presque rien ?"

Alors son guide lui répond :

« Tu diras ce que tu pourras. Tu ne peux pas calculer le nombre de gens qui liront cela un jour, et dont les âmes seront consolées, ranimées et portées au bien. Ce que tu pourras raconter sera mis en œuvre d’une façon suffisante et pourra faire beaucoup de bien dont tu n’as pas l’idée. »

 

 

 

Prophéties

 

 

Sur le mal qui se répand sur terre

 

« Je vis différentes parties de la terre : mon guide me nomma l’Europe et me montrant un coin sablonneux, il me dit (…) :

- Voici la Prusse ennemie.

Il me montra ensuite un point plus au Nord (…) :

- Voilà la Moscovie apportant avec elle bien des maux.

 

Les habitants étaient d’un orgueil inouï. Je vis qu’on s’armait et qu’on travaillait de tous les côtés. Tout était sombre et menaçant. Je vis là Saint Basile et d’autres encore.

Je vis sur le château aux toits étincelants, le malin qui se tenait aux aguets. »

 

 

Le 19 Octobre 1823 :

 

« Je vis que parmi les démons enchaînés par le Christ lors de sa descente en enfers, quelques uns ont été déliés, il n’y a pas longtemps et ont suscité cette secte. J’ai vu que d’autres seront relâchés de deux générations en deux générations. »

 

« Elle vit, avec leurs terribles conséquences, les mesures que les propagateurs des lumières prenaient, partout où ils arrivaient au pouvoir et à l’influence, pour abolir le culte divin ainsi que toutes les pratiques et les exercices de piété, ou pour en faire quelque chose d’aussi vain que l’étaient les grands mots de ‘’lumière’’, de ‘’charité’’, ‘’d’esprit’’ sous lesquels ils cherchaient à cacher à eux-mêmes et aux autres le vide désolant de leurs entreprises où Dieu n’était pour rien. »

 

« Mon guide me conduisit autour de toute la terre : il me fallut parcourir sans cesse d’immenses cavernes faites de ténèbres et où je vis une immense quantité de personnes errant de tous côtés et occupés à des œuvres ténébreuses.

Il semblait que je parcourusse tous les points habités du globe, n’y voyant rien que le monde du vice. »

 

 

« Souvent je voyais de nouvelles troupes d’hommes tomber comme d’en haut dans cet aveuglement du vice. Je ne vis pas que rien s’améliora…

 

Il me fallut rentrer dans les ténèbres et considérer de nouveau la malice, l’aveuglement, la perversité, les pièges tendus, les passions vindicatives, l’orgueil, la fourberie, l’envie, l’avarice, la discorde, le meurtre, la luxure et l’horrible impiété des hommes, toutes choses qui pourtant ne leur étaient d’aucun profit, mais les rendaient de plus en plus aveugles et misérables et les enfonçaient dans les ténèbres de plus en plus profondes.

 

Souvent j’eus l’impression que des villes entières se trouvaient placées sur une croûte de terre très mince et couraient le risque de s’écrouler bientôt dans l’abîme. »

 

 

 

« Je vis ces hommes creuser eux-mêmes pour d’autres des fosses légèrement recouvertes : mais je ne vis pas de gens de bien dans ces ténèbres, ni aucun, par conséquent tomber dans les fosses.

 

Je vis tous ces méchants comme de grands espaces ténébreux s’étendant de côtés et d’autres ; je les voyais pêle-mêle comme dans la confusion tumultueuse d’une grande foire, formant divers groupes qui s’excitaient au mal et des masses qui se mêlaient les unes aux autres ; ils commettaient toutes sortes d’actes coupables et chaque péché en entraînait un autre.

 

Souvent, il me semblait que je m’enfonçais plus profondément dans la nuit. (…)

Je vis des peuples de toutes les couleurs, portant les costumes les plus divers et tous plongés dans ces abominations. »

 

 

« Je me trouvai une fois dans une sphère de péché tellement horrible que je crus être dans l’enfer et que je mis à crier et à gémir.

Alors mon guide me dit « je suis prés de toi, et l’enfer ne peut pas être là ou je suis ».

 

 

« Je vis là avec horreur un grand nombre de gens de ma connaissance, même des prêtres.

Beaucoup de lignes et de ramifications partant des gens qui erraient dans les ténèbres aboutissaient à cet endroit ».

 

 

« Je vis une foule innombrable de malheureux opprimés, tourmentés et persécutés de nos jours en plusieurs lieux, et je vis toujours qu’on maltraitait par là Jésus Christ en personne.

Nous sommes à une époque déplorable où il n’y a plus de refuge contre le mal : un épais nuage de péché pèse sur le monde entier, et je vois des hommes faire les choses les plus abominables avec une tranquillité et une indifférence complète. »

 

 

En 1820 « Je vis de nouveau martyrs, non pas du temps présent mais du temps à venir.»

 

 

 

Sur la démolition de l’Eglise

 

En 1820

 

« J’ai vu des gens de la secte secrète saper sans relâche la grande Eglise. (…) Et j’ai vu prés d’eux une horrible bête qui était montée de la mer. »

 

« Pendant ce temps, je vis ça et là, dans le monde entier, beaucoup de gens bons et pieux, surtout des ecclésiastiques, vexés, emprisonnés et opprimés et j’eus le sentiment qu’ils deviendraient un jour des martyrs. »

 

« Je vis l’Eglise de Saint Pierre et une énorme quantité d’hommes qui travaillaient à la renverser, mais j’en vis aussi d’autres qui y faisaient des réparations. (…)

 

Les démolisseurs détachaient de gros morceaux ; c’étaient particulièrement des sectaires en grands nombre et avec eux des apostats. (…)

Parmi eux des hommes de distinction (…) et des prêtres catholiques.

Déjà toute la partie antérieure de l’église était abattue ; il n’y restait plus debout que le sanctuaire avec le saint Sacrement. »

 

« J’eus encore le tableau des démolisseurs s’attaquant à l’Eglise de saint Pierre, je vis encore comment, à la fin, Marie étendit son manteau au dessus de l’Eglise et comment les ennemis de Dieu furent chassés. »

 

« Je vis à cette occasion pourquoi l’Eglise a été fondée à Rome ; c’est parce que c’est là le centre du monde et que tous les peuples s’y rattachent par quelques rapports.

 

Je vis aussi que Rome restera debout comme une île (…) quand tout autour d’elle, tombera en ruine.»

 

« Lorsque je vis les démolisseurs, je fus émerveillée de leur grande habileté.

Ils avaient toutes sortes de machines, tout se faisait suivant un plan ; rien ne s’écroulait de soi-même.

 

Ils ne faisaient pas bruit ; ils faisaient attention à tout ; ils avaient recours à des ruses de toute espèce, et les pierres semblaient souvent disparaître de leurs mains. »

 

« Quelques uns d’entre eux rebâtissaient ; ils détruisaient ce qui est Saint et grand et ce qu’ils édifiaient n’était que du vide, du creux, du superflu.

Ils emportaient les pierres de l’autel et en faisaient un perron à l’entrée. »

 

 

« Je vis les manquements et la décadence du sacerdoce ainsi que leurs causes. Je vis les châtiments qui se préparent.

Les serviteurs de l’Eglise sont si lâches !

Ils ne font plus usage de la force qu’ils possèdent dans le sacerdoce. (…)

 

Ils auront à rendre compte pour tout l’amour, toutes les consolations, toutes les exhortations, toutes les instructions touchant les devoirs de la religion, qu’ils ne nous donnent pas, quoique la force et la main de Jésus soit sur eux, pour tout ce qu’ils omettent de faire à la ressemblance de Jésus. »

 

« Je vis beaucoup de bons et pieux évêques, mais ils étaient mous et faibles et le mauvais parti prenant souvent le dessus (…) les évêques indignes restent capables de consacrer le Saint Sacrement et de conférer la prêtrise avec tous les pouvoirs qui y sont attachés. »

 

« Je vis dans une ville, une réunion d’ecclésiastiques, de laïques et de femmes, lesquels étaient assis ensembles, faisant bonne chère et se livrant à des badinages frivoles, et aux dessus d’eux, un brouillard obscur qui aboutissait à une plaine plongée dans les ténèbres.

 

Au milieu de ce brouillard, je vis Satan siéger sous une forme hideuse et, autour de lui, autant de compagnons qu’il y avait de personnes dans la réunion qui était en dessous.

 

Ces mauvais esprits étaient continuellement en mouvement et occupés à pousser au mal cette réunion de personnes.

 

Il leur parlait à l’oreille et agissait sur eux de toutes les manières possibles.

Ces gens étaient dans un état d’excitation sensuelle très dangereux et engagés dans des conversations folâtres et provocantes.

Les ecclésiastiques étaient de ceux qui ont pour principe « Il faut vivre et laisser vivre. Il ne faut pas à notre époque affecter de se tenir à part ni faire le misanthrope : il faut se réjouir avec ceux qui se réjouissent ».

 

 

« Comme il (Satan) parlait de son droit et que ce langage me surprenait beaucoup, je fus instruite que réellement il acquérait un droit positif quand une personne baptisée qui avait reçu par Jésus Christ le pouvoir de la vaincre se livrait au contraire à lui par le péché librement et volontairement ».

 

« Je vois une quantité d’ecclésiastiques frappés d’excommunication, qui ne semblent pas s’en inquiéter ni même le savoir.

Et pourtant, ils sont excommuniés, quand ils prennent par à des entreprises, qu’ils entrent dans des associations et adhèrent à des opinions sur lesquelles pèsent l’anathème.

 

Je vois ces hommes entourés d’un brouillard comme d’un mur de séparation.

 

On voit par là combien Dieu tient compte des décrets, des ordres et des défenses du Chef de l’Eglise et les maintient en vigueur quand même les hommes ne s’en inquiètent pas, les renient ou s’en moquent. »

 

 

« Il me fut montré que les païens d’autrefois adoraient humblement d’autres dieux qu’eux-mêmes.

Leur culte valait mieux que le culte de ceux-ci qui s’adoraient eux-mêmes en mille idoles et ne laissaient aucune place au Seigneur parmi ces idoles. »

 

« Je vois tant de traîtres ! Ils ne peuvent pas souffrir qu'on dise : "cela va mal".

Tout est bien à leurs yeux pourvu qu'ils puissent se glorifier avec le monde !».

 

 

«Je vis le Pape en prières ; il était entouré de faux amis qui souvent faisaient le contraire de ce qu'il disait.

 

Je vis le saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l'Église. Je le vis très entouré de trahisons.
Ils veulent enlever au pasteur le pâturage qui est à lui !

 

Ils veulent en imposer un qui livre tout aux

ennemis !

(alors saisie de colère, elle leva le poing en disant)

 

Coquins d'allemands ! Attendez ! Vous n'y réussirez pas ! Le pasteur est sur un rocher ! Vous prêtres, vous ne bougez pas ! Vous dormez et la bergerie brûle par tous les bouts ! Vous ne faites rien ! Oh, comme vous pleurerez cela un jour !».

 

 

«Je vois les ennemis du Saint-Sacrement qui ferment les églises et empêchent qu'on l'adore, s'attirer un terrible châtiment. Je les vois malades et au lit de la mort sans prêtre et sans sacrement».

 

« Quant à ceux qui récusent aujourd'hui le Pape, craignons qu'ils ne soient demain les premiers à acclamer le Ravisseur qui s'introduira dans la Bergerie».

 

 

« Alors la vision s’agrandit de tous côtés. Je vis partout les communautés catholiques opprimées, vexées, resserrées et privées de liberté. Je vis beaucoup d’Eglises fermées.

Je vis de grandes misères se produire partout. Je vis des guerres et du sang versé. Je vis le peuple farouche, ignorant, intervenir avec violence. »

 

« Je vis le secours arriver au moment de la plus extrême détresse. »

 

 

 

L’église des apostats

 

En 1820

 

« Je vis l’Eglise des apostats prendre de grands accroissements. Je vis les ténèbres qui en partaient se répandre alentour et je vis beaucoup de gens délaisser l’Eglise légitime et se diriger vers l’autre, disant ‘’là tout est plus beau plus naturel et mieux ordonné’’.

 

Je vis des choses déplorables : on jouait, on buvait, on bavardait, on faisait la cour aux femmes dans l’église, en un mot on y commettait toutes sortes d’abomination.

 

Les prêtres laissaient tout faire et disaient la messe avec beaucoup d’irrévérence. J’en vis peu qui eussent encore de la piété et jugeassent sainement les choses.

Tout cela m’affligea beaucoup.

 

Alors mon Époux céleste m’attacha par le milieu du corps comme lui-même avait été attaché à la colonne et il me dit « c’est ainsi que l’Eglise sera encore liée, c’est ainsi qu’elle sera étroitement serrée avant qu’elle puisse se relever. » (…)

Il me fut aussi montré qu’il n’y a presque plus de chrétiens dans l’ancien sens du mot. Cette vision m’a remplie de tristesse. »

 

« Cependant il y a trois Eglises dont ils ne peuvent s’emparer ce sont celles de Saint Pierre, Saint Marie Majeure et Saint Michel.

Ils travaillent continuellement à les démolir mais ils n’en viennent pas à bout.

Tous travaillent à les démolir même les ecclésiastiques.

Une grande dévastation est proche. »

 

 

« J'eus une vision où je vis les autres dans la fausse église, édifice carré, sans clocher, noir et sale, avec un comble élevé.

Ils étaient en grande intimité avec l'esprit qui y règne.

 

Cette église est pleine d'immondices, de vanités, de sottise et d'obscurité.

Presque aucun d'eux ne connaît les ténèbres au milieu desquelles il travaille. Tout y est pur en apparence : ce n'est que du vide.


Elle est pleine d'orgueil et de présomption, et avec cela destructrice et conduisant au mal avec toute espèce de beaux dehors.

Son danger est dans son innocence apparente»

 

«Ils font et veulent des choses différentes : en certains lieux leur action est inoffensive ; ailleurs ils travaillent à corrompre un petit nombre de gens savants, et ainsi tous viennent ensemble aboutir à un centre, à une chose mauvaise par son origine, à un travail et à une action en dehors de Jésus-Christ pour lequel seul toute vie est sanctifiée et hors duquel toute pensée et toute action restent l'empire de la mort et du démon.


Je me trouvai dans un navire tout percé et j'étais couchée au fond, à la seule petite place qui fut encore intacte : les gens étaient assis sur les deux bords du navire.

Je priais continuellement pour qu'ils ne fussent pas précipités dans les flots ; cependant ils me maltraitèrent et me donnèrent des coups de pieds.

 

Je voyais à chaque instant le navire au moment de couler et j'étais malade à mourir.

Je priais toujours pour que ces malheureux débarquassent aussi mais à peine étais-je sur le rivage que le navire coula à fond et aucun de ceux qui y étaient ne se sauva, ce qui me remplit de tristesse».

 

 

La démocratie ou la république

 

« Je vis une verte prairie, beaucoup de gens parmi lesquels il y avait des savants, se réunir à part (…) et il apparut une nouvelle église dans laquelle ils se trouvèrent rassemblés.

Cette Eglise était ronde avec une coupole grise et tant de gens y affluaient que je ne comprenais pas comment l’édifice pouvait les contenir tous.

 

C’était comme un peuple entier. Cependant, elle devenait de plus en plus sombre et noire et tout ce qui s’y faisait était comme une vapeur noire.

 

Ces ténèbres se répandirent au dehors et toute verdure se flétrit ; plusieurs paroisses des environs furent envahies par l’obscurité et la sécheresse et la prairie, à une grande distance, devint comme un sombre marécage ».

 

« Je ne puis trouver de termes pour décrire l’action terrible, sinistre, meurtrière, de cette église.

 

Toute verdure se desséchait, les arbres mouraient, les jardins perdaient leur parure.

 

Je vis (…) les ténèbres produire leur effet sur une grande distance ; partout où elles arrivaient, s’étendait comme une corde noire. »

 

« Tout y est foncièrement mauvais ; c’est la communion des profanes.

Je ne puis dire combien tout ce qu’ils font est abominable, pernicieux et vain. Ils veulent être un seul corps en quelque chose autre que le Seigneur.

 

Il s’est formé un corps, une communauté en dehors du corps de Jésus qui est l’Eglise : une fausse église sans rédempteur, dont le mystère est de n’avoir pas de mystère. »

 

« Je voyageais à travers une contrée sombre et froide et j’arrivai dans la grande ville.

J’y vis de nouveau la grande et singulière église qu’on y construisait ; il n’y avait là, rien qui fut saint ; je vis cela de la même manière que je vis une œuvre ecclésiastique, à laquelle travaillent en commun des anges, des Saints et des chrétiens ; mais ici le concours était donné sous d’autres formes plus mécaniques.

 

(..) Je vis plus loin sur l’arrière plan, le trône d’un peuple sauvage armé d’épieux, et une figure qui riait et qui disait : « Bâtis-la aussi solidement que tu voudras, nous la renverserons. »

 

 

 

Le protestantisme

 

 

«Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète.

 

Il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire.

 

Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses et pour la suppression de l'autorité papale».

 

«Ils bâtissaient une grande église étrange et extravagante ; tout le monde devait y entrer pour s'y unir et y posséder les mêmes droits ; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce : ce devait être une vraie communion des profanes où il n'y aurait qu'un pasteur et un troupeau.

 

Il devait aussi y avoir un Pape (élu, vraisemblablement !) mais qui ne posséderait rien et serait salarié.

 

Tout était préparé d'avance et bien des choses étaient déjà faites ; mais à l'endroit de l'autel, il n'y avait que désolation et abomination».

 

.«Je vis bien souvent Jésus lui-même cruellement immolé sur l'autel par la célébration indigne et criminelle des Saints Mystères.

 

Je vis devant des prêtres sacrilèges, la sainte hostie reposer sur l'autel comme un enfant Jésus vivant qu'ils coupaient en morceaux avec la patène et qu'ils martyrisaient horriblement.

Leur messe, quoique accomplissant réellement le Saint Sacrifice, m'apparaissait comme un horrible assassinat»

 

« Je vois chez tous, même chez les meilleurs d'entre eux, un orgueil effrayant, mais chez aucun l'humilité, la simplicité et l'obéissance.

Ils sont terriblement vains de la séparation dans laquelle ils vivent.

Ils parlent de foi, de lumière, de christianisme vivant ; mais ils méprisent et outragent la sainte Église dans laquelle seule il faut chercher la lumière et la vie. »

 

«C'est quelque chose de très grand, mais aussi quelque chose d'impossible sans la vraie lumière, sans la simplicité et la pureté, que de vivre selon la foi de cette sainte Église »

« Ils se placent au-dessus de tout pouvoir et de toute hiérarchie ecclésiastique et ne connaissent ni la soumission ni le respect envers l'autorité spirituelle.

 

Dans leur présomption, ils prétendent mieux comprendre toutes choses que les chefs de l'Église et même que les saints docteurs.

Ils rejettent les bonnes œuvres et veulent pourtant posséder toute perfection, eux qui, avec leur prétendue lumière, ne jugent nécessaires ni obéissance, ni règles de discipline, ni mortification, ni pénitence.

 

Je les vois toujours s'éloigner de plus en plus de l'Église, et je vois beaucoup de mal provenir d'eux.


Aucun égarement n'amène des conséquences aussi désastreuses et n'est aussi difficile à guérir que cet orgueil de l'esprit par suite duquel l'homme pécheur prétend arriver à la suprême union avec Dieu sans passer par le chemin laborieux de la pénitence, sans pratiquer même les premières et les plus nécessaires des vertus chrétiennes et sans autre guide que le sentiment intime et la lumière qui est censée donner à l'âme la certitude infaillible que le Christ opère en elle.


Ces «éclairés» je les vois toujours dans un certain rapport avec la venue de l'Antéchrist, car eux aussi, par leurs menées, coopèrent l'accomplissement du mystère d'iniquité».

 

 

La doctrine de l’’Eglise est pervertie

 

« On gardait le silence sur la Croix, sur le sacrifice et la satisfaction, sur le mérite et le péché, ou les faits, les miracles et les mystères de l’histoire de notre rédemption devaient céder la place à de creuses ‘’théories de la révélation’’, où l’homme Dieu, pour être supporté, ne devait plus être présenté que comme ‘’l’ami des hommes, des enfants et des pécheurs’’ où sa vie n’avait de valeur que comme ‘’enseignement’’, sa Passion comme ‘’exemple de vertu’’, sa mort comme ‘’charité’’ sans objet ; où l’on enlevait au peuple croyant l’ancien catéchisme qu’on remplaçait par des ‘’histoires bibliques’’, où le manque total de doctrine devait être voilé sous un langage naïf à la portée de toutes les intelligence ; où les fidèles étaient forcés d’échanger leurs livres de piété, leur vieilles formules de prière et leurs anciens cantiques contre des productions de fabrique moderne aussi mauvaises et aussi impies que celles par lesquelles on cherchait à remplacer le missel, le bréviaire et le rituel. »

 

Elle voit d’autres croyants :

 

« Mais alors que la ferveur religieuse authentique est calme, profonde et pacifique, ceux-ci se tordent, s’agitent et se convulsent.

Scandant le nom de Jésus au rythme d’une musique sabbatique, ils s’affaissent haletant d’extase sensuelle. »

 

 

Le Pape fuit Rome

 

« J’arrivai chez Saint Pierre et Saint Paul et je vis un monde ténébreux plein de détresse, de confusion et de corruption.

 

Je vis le Saint Père dans une grande tribulation et une grande angoisse touchant l’Eglise.

Je vis l’Eglise de Saint Pierre qu’un petit homme portait sur ses épaules. (…)

 

Marie se tenait debout sur l’Eglise du côté du Nord et étendait son manteau pour la protéger. Le petit homme paraissait succomber.

 

Les douze apôtres que je vois toujours comme de nouveaux apôtres devaient l’aider à porter son fardeau : mais ils venaient un peu trop lentement.

 

Il paraissait au moment de tomber sous le faix, alors enfin, ils arrivèrent tous, se mirent dessous et plusieurs anges lui vinrent en aide.

 

C’était seulement le pavé et la partie postérieure de l’Eglise, tout le reste avait été démoli par la secte et par les serviteurs de l’Eglise aux mêmes.

 

Ils portèrent l’Eglise dans un autre endroit et il me sembla que plusieurs palais tombaient devant eux comme des champs d’épis qu’on moissonne. »

 

« Je vis beaucoup d’abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l’Eglise opprimée et sa décadence à l’intérieur et à l’extérieur. L’Eglise était rouge de sang, et il me fut dit qu’elle serait lavée dans le sang. »

 

«Le Pape n'était pas dans l'Eglise. Il était caché.»

 

«Je crois que ceux qui étaient dans l'Eglise ne savaient pas où il était.

Je ne sais plus s'il priait ou s'il était mort, mais je vis que tous les assistants, prêtres et laïques, devaient poser la main sur un certain passage du livre des Évangiles et que sur beaucoup d'entre eux, descendait comme un signe particulier, une lumière que leur transmettaient les saints apôtres et les saints évêques.

 

Je vis aussi que plusieurs ne faisaient cela que pour la forme».

 

 

La guerre

 

« Je vis détruire tout ce qui était sacré et l’impiété et l’hérésie faire irruption.

On était aussi menacé d’une guerre civile prochaine et d’une crise intérieure qui allait tout détruire ».

 

« Presque tout le peuple était divisé en deux parties et ils étaient occupés d’intrigues ténébreuses et dégoûtantes, (…) d’abominables manœuvres : on se trahissait mutuellement, tous se surveillaient les uns les autres et chacun semblait être l’espion de son voisin. »

 

« Je vis un grand orage venir du Nord.

 

Il s’avançait en demi-cercle vers la ville à la haute tour et il s'étendit aussi vers le couchant.

 

Je vis au loin des combats et des raies de sang dans le ciel au dessus de plusieurs endroits, et je vis approcher des malheurs et des misères infinies pour l’Eglise. »

 

« J’ai vu sur cette ville de terribles menaces venant du Nord.

Je vis Rome dans un état si déplorable que la moindre étincelle pouvait mettre le feu partout.

 

Je vis la Sicile sombre, effrayante et quittée par tous ceux qui pouvaient s’enfuir ».

 

« Je vois l’Eglise complètement isolée et comme tout à fait délaissée.

Il semble que tout le monde s’enfuit.

 

Tout est en lutte autour d’elle.

 

Partout je vois de grandes misères, la haine, la trahison et le ressentiment, le trouble, l’abandon et un aveuglement complet ».

 

« Je vois d’un point central et ténébreux partir des messagers pour porter quelque chose en plusieurs lieux : cela sort de leur bouche comme une vapeur noire qui tombe sur la poitrine des auditeurs et allume en eux la haine et la rage ».

 

« Je prie ardemment pour les opprimés. Sur des lieux où prient quelques personnes, je vois descendre la lumière, sur d’autres d’épaisses ténèbres.

La situation est terrible. »

 

« Je vois planer sur certains lieux et certaines villes, des apparitions effrayantes qui les menacent de grands dangers ou même d’une destruction totale.

 

Je vois tel lieu s’enfoncer en quelque sorte dans la nuit : dans un autre, je vois le sang couler à flot dans des batailles livrées en l’air, dans les nuages.»

 

« Et ces dangers, ces châtiments, je ne les vois pas comme des choses isolées, mais comme des conséquences de ce qui se passe dans d’autres contrées où le péché éclate en violences et en combats acharnés et je vois le péché devenir la verge qui frappe les coupables ».

 

« Je vis de nouveau les ennemis du dedans s’avançant de tous les côtés et ceux qui attisaient le feu jetés eux-mêmes dans la fournaise ».

 

 

 

Paris

 

« Il me sembla qu’on minait en dessous une grande ville où le mal était à son comble.

 

Il y avait plusieurs diables occupés à ce travail.

 

Ils étaient déjà très avancés et je croyais qu’avec tant et de si pesants édifices elle allait bientôt s’effondrer.

 

J’ai souvent eu, à propos de Paris, l’impression qu’il devait être ainsi englouti : je vois tant de cavernes en dessous.

 

Elle vit une affreuse corruption, de grandes misères et des abominations horribles dans la capitale. »

 

Il lui sembla qu’elle était prés de s’engloutir « il n’y resterait pierre sur pierre ».

 

« Quand j’arrive dans un pays, je vois le plus souvent dans sa capitale, comme un point central, l’état général de ce pays sous forme de nuit, de brouillard, de froid ; je vois aussi de très prés les sièges principaux de la perdition (…).

 

De ces foyers de corruption, je vois des écoulements et des bourbiers se répandre à travers le pays comme des canaux empoisonnés et je vois au milieu de tout cela les gens pieux en prière, les églises où repose le saint sacrement, les corps innombrables des saints et des bienheureux, toutes les œuvres de vertu, d’humilité, de foi, exercer une action qui soulage, qui apaise où des méchants comme des bons passent devant mes yeux. »

 

 

Le secours de l’Eglise

 

 

 

« Pendant que tout cela sort comme un développement des tableaux ténébreux que je vois sur la terre dans ces pays, je vois les bons germes lumineux qui sont en eux, donner naissance à des tableaux placés dans une région plus élevée.

 

Je vois au-dessus de chaque pays un monde de lumière qui représente tout ce qui s'est fait pour lui par des saints, enfants de ce pays, ce qu'ils ont fait descendre sur lui par les mérites de Jésus-Christ des trésors de grâce de l'église. »


« Je vois au-dessus d'églises dévastées planer des églises dans la lumière, je vois les évêques et les docteurs, les martyrs, les confesseurs, les voyants et tous les privilégiés de la grâce qui ont vécu là ; j'entre dans des tableaux où figurent leurs miracles et les grâces qu'ils ont reçus, et je vois les visions, les révélations, les apparitions les plus importantes qu'ils aient eues ; je vois toutes leurs voies et leurs relations l'action qu'ils ont exercée de près et de loin, l'enchaînement de leurs travaux et les effets produits par eux jusqu'aux distances les plus éloignées.

 

Je vois tout ce qui a été fait, comment cela a été anéanti ; et comment toutefois la bénédiction demeure toujours sur les voies qu'ils ont parcourues, comment ils restent toujours en union avec leur patrie et leur troupeau par l'intermédiaire de gens pieux qui gardent leur mémoire et particulièrement comment leurs ossements, là où ils reposent, sont, par suite d'un rapport intime qui les rattache à eux, des sources de leur charité et de leur intercession. »

 

 

 

La nature

 

« Je vis la terre comme une surface ronde qui était couverte d’obscurité et de ténèbres. »

 

« Tout se desséchait et semblait périr. Je vis cela avec des détails innombrables chez des créatures de toutes espèces, telles que les arbres, les arbrisseaux, les plantes, les fleurs et les champs.

 

C’était comme si l’eau était pompée dans les ruisseaux, les fontaines, les fleuves et les mers, ou comme si elle retournait à sa source, aux eaux qui sont au dessus du firmament et autour du paradis.

 

Je traversai la terre désolée et je vis les fleuves comme des lignes menues, les mers comme de noirs abîmes où l’on ne voyait plus qu’au centre quelques flaques d’eau.

 

Tout le reste était une vase épaisse et trouble dans laquelle je voyais des animaux et des poissons énormes embourbés en luttant contre la mort. »

 

« Je vis aussi des lieux et des hommes dans le plus triste état de confusion et de perdition et je vis à mesure que la terre devenait plus désolée et plus aride, les œuvres ténébreuses des hommes aller croissant. »

 

 

 

 

La reconstruction de l’Eglise

 

« Alors je vis rebâtir l’Eglise très promptement et avec plus de magnificence que jamais.

 

Je vis une femme pleine de majesté s’avancer dans la grande place qui est devant l’Eglise.

 

Elle avait son ample manteau relevé sur les deux bras et elle s’éleva doucement en l’air.

 

Elle se posa sur le dôme et étendit (…) son manteau qui semblait rayonner d’or.

 

Les démolisseurs venaient de prendre un instant de repos, mais, quand ils voulurent se remettre à l’œuvre, il leur fut absolument impossible d’approcher de l’espace couvert par le manteau. »

 

« Comme l'église était déjà en grande partie démolie, si bien qu'il ne restait plus debout que le chœur avec l'autel, je vis ces démolisseurs pénétrer dans l'église avec la bête : ils y trouvèrent une grande femme pleine de majesté.

Il semblait qu'elle fut enceinte; car elle marchait lentement : les ennemis furent saisis d'effroi à sa vue et la bête ne put plus faire un pas en avant. Elle allongea le cou vers la femme de l'air le plus furieux, comme si elle eût voulu la dévorer.

Mais la femme se retourna et se prosterna la face contre terre.

 

Je vis alors la bête s'enfuir de nouveau vers la mer et les ennemis courir dans le plus grand désordre : puis je vis, dans le lointain, s'approcher de grandes cohortes, rangées en cercle tout autour de l’Eglise, les unes sur la terre, les autres dans le ciel.

 

La première était composée de jeunes hommes et de jeunes filles, la seconde de gens mariés (…), la troisième de religieux, la quatrième de gens de guerre.

 

Et avant ceux-ci, je vis un homme monté sur un cheval blanc.

 

La dernière troupe était composée de bourgeois et de paysans dont beaucoup étaient marqués au front d’une croix rouge.

 

Pendant qu’ils s’approchaient, des captifs et des opprimés furent délivrés et se joignent à eux.

 

Tous les démolisseurs et les conjurés furent chassés de partout devant eux et furent, sans savoir comment, réunis en une seule masse confuse et couverte d’un brouillard.

 

Ils ne savaient ni ce qu’ils avaient fait, ni ce qu’ils devaient faire, et ils couraient, donnant de la tête les uns contre les autres, ce que je les vois souvent faire.

 

Lorsqu’ils furent tous réunis en une seule masse, je les vis abandonner leur travail de démolition de l’Eglise et se perdre dans divers groupes.

 

Alors je vis rebâtir l’Eglise très promptement et avec plus de magnificence que jamais : car les gens de toutes les cohortes se faisaient passer des pierres d’un bout du monde à l’autre.

 

Lorsque les groupes les plus éloignés s'approchèrent, celui qui était le plus près du centre se retira derrière les autres.

 

C'était comme s'ils présentaient divers travaux de la prière et les groupes de soldats les œuvres de la guerre.

 

Je vis dans celui-ci des amis et des ennemis appartenant à toutes les nations.

 

C'étaient purement des gens de guerre comme les nôtres et revêtus de même.


Le cercle qu'ils formaient n'était pas fermé, mais il y avait vers le nord un grand intervalle vide et sombre : c'était comme un trou, comme un précipice.

 

J'eus le sentiment qu'il y avait là, une terre couverte de ténèbres.


Je vis aussi une partie de ce groupe rester en arrière : ils ne voulaient pas aller en avant et tous avaient l'air sombre et restaient serrés les uns contre les autres.

 

Dans tous ces groupes, je vis beaucoup de personnes qui devaient souffrir le martyre pour Jésus : il y avait encore là beaucoup de méchants et une autre séparation devait plus tard avoir lieu."

 

A la fête de la Purification en 1822 :

"J'ai vu, ces jours ci, les choses merveilleuses touchant l'Eglise.

L'Eglise de Saint Pierre était presque entièrement détruite par la secte : mais les travaux de la secte furent aussi détruits à tout ce qui lui appartenait ; ses tabliers et son attirail furent brûlés par le bourreau sur une place marquée d'infamie (...) la puanteur en était si grande qu'elle m'a rendue malade.

 

J'ai vu dans cette vision la Mère de Dieu travailler de telle manière pour l'Eglise que ma dévotion envers elle s'en est encore beaucoup accrue."

 

"L'Eglise, dit elle en gémissant, est en grand péril. j'ai ordre de demander à quiconque vient me voir de demander un Pater à son intention.

Il faut prier pour que le Pape ne quitte pas Rome, il en résulterait des maux incalculables.

On veut maintenant exiger quelque chose de lui.

La doctrine protestante et celle des grecs schismatiques doivent se propager partout."

 

 

 

Combat spirituel

 

« Je vis de grandes troupes venant de plusieurs pays se diriger vers un point et des combats se livrer partout.

 

Je vis au milieu d'eux une grande tache noire comme un énorme trou ; ceux qui combattaient à l'entour devenaient de moins en moins nombreux, comme si plusieurs y fussent tombés sans qu'on le remarquât.

 

Pendant ce temps, je vis encore au milieu des désastres les douze hommes dont j’ai déjà parlé, dispersés en diverses contrées sans rien savoir les uns des autres, recevoir des rayons de l'eau vive.

 

Je vis que tous faisaient le même travail de divers côtés ; qu'ils ne savaient pas d'où il leur était commandé et que quand une chose était faite, une autre leur était donnée à faire.

 

Ils étaient toujours douze dont aucun n'avait plus de quarante ans......


Je vis que tous recevaient de Dieu ce qui s'était perdu et qu'ils opéraient le bien de tous les côtés; ils étaient tous catholiques.

 

Je vis aussi, chez les ténébreux destructeurs, de faux prophètes et les gens qui travaillaient contre les écrits des douze nouveaux apôtres.

 

Comme les rangs de ceux qui combattaient autour de l’abîme ténébreux allaient s'éclaircissant de plus en plus, et comme pendant le combat toute une ville avait disparu, les douze hommes apostoliques gagnaient sans cesse un grand nombre d'adhérents, et de l'autre ville partit comme un coin lumineux qui entra dans le disque sombre. »

 

Elle voit un danger pour l’un de ces nouveaux apôtres : « La fiancée qui avait près d'elle beaucoup d'hommes et de femmes, était une personne de grande taille, à l'air effronté et avec une parure de courtisane.


(…) Sur son épaule s'agitait un hibou, lui parlant à l'oreille, tantôt à gauche, tantôt à droite : il semblait être son esprit familier.


Cette femme, avec toute sa suite et de nombreux bagages, entra pompeusement dans la maison de noces et en chassa tous ceux qui s'y trouvaient.


Les vieux messieurs et les ecclésiastiques eurent à peine le temps de ramasser leurs livres et leurs papiers, tous furent obligés de sortir, les uns plein d'horreur, les autres plein de sympathie pour la courtisane.

 

Quelques uns allèrent à l'Eglise d'autres dans diverses directions, marchant en groupes séparés.


Elle renversa tout ce qui était dans la maison, jusqu'à la table et aux verres qui étaient dessus.


Il n'y eut que la chambre où étaient les habits de la fiancée et la salle que j'avais vu se transformer en une église consacrée à la Mère de Dieu qui restèrent fermées et intactes.

Chose remarquable, la courtisane, tout son attirail et ses livres fourmillaient de vers luisants, et elle avait l'odeur infecte de ce scarabée brillant qui sent si mauvais.

 

Les femmes qui l'entouraient étaient des prophétesses magnétiques : elles prophétisaient et la soutenaient.


Mais cette ignoble fiancée voulait se marier et, qui plus est, à un jeune prêtre pieux et éclairé.

 

Je crois que c'était un des douze que je vois souvent opérer des œuvres importantes sous l'influence de l'Esprit-Saint.

 

Il s'était enfui de la maison devant cette femme.

 

Elle le fit revenir en lui adressant les paroles les plus flatteuses.


Quand il arriva, elle lui montra tout et voulait tout remettre en ses mains. »

 

«Il s'arrêta quelques temps: mais comme elle se montrait avec lui pressante et sans retenue, et qu'elle employait tous les moyens imaginables pour le porter à la prendre pour femme, il prit un air très grave et très imposant : il la maudit ainsi que tous ses manèges, comme étant ceux d'une infâme courtisane, et se retira».


«
Alors je vis tout ce qui était avec elle s'enfuir, céder la place, mourir et noircir.

 

Toute la Maison des Noces devenait en un instant sombre et noire, et les vers qui y fourmillaient commencèrent à piquer et à ronger tout.

 

Et la femme elle-même, rongée entièrement par les vers, tomba par terre et resta étendue sur le sol, conservant sa forme extérieure : mais tout en elle était décomposé et comme de l'amadou.

 

Alors, quand tout fut réduit en poussière et que le silence régna partout, le jeune prêtre revint et avec lui deux autres dont l'un, qui était un homme âgé, semblait envoyé de Rome.

 

Il portait une croix qu'il planta devant la Maison des Noces, devenue toute noire : il tira quelque chose de cette croix, entra dans la maison, ouvrit les portes et les fenêtres, et il sembla que les autres qui étaient devant la maison priaient, consacraient et exorcisaient.


Il s'éleva un orage impétueux qui passa à travers la maison et il en sortit une vapeur noire qui s'en alla au loin vers une grande ville où elle se partagea en nuages de diverses grandeurs.

 

Quant à la maison, elle fut de nouveau occupée par un nombre choisi parmi les anciens habitants.

 

On y installa aussi quelques-uns de ceux qui étaient venus avec l'impure fiancée et qui s'étaient convertis.

 

Tout fut purifié et recommença à prospérer, le jardin, les peuples, les diocèses aussi redevint en son premier état».

 

 

«Je vis dans deux sphères opposées l'empire de Satan et l'empire du Sauveur.

 

Je vis la ville de Satan et une femme, la prostituée de Babylone, avec leurs prophètes et leurs prophétesses, leurs thaumaturges et leurs apôtres.

 

Là tout était riche, brillant, magnifique, comparé à l'empire du Sauveur.

 

J'y ai vu des rois, des empereurs, des prêtres superbement vêtus et montés sur des chars.

 

Satan avait un trône magnifique.

 

En même temps je vis l'empire du Sauveur, pauvre et à peine visible sur la terre, plongé dans le deuil et la désolation.

 

L'Eglise me fut présentée tout à la fois sous les traits de la Vierge et sous ceux du Sauveur sur la Croix, dont le côté entrouvert semblait indiquer au pêcheur l'asile de la grâce.

 

Je vis au-dessus de l'Eglise fort amoindrie, une femme majestueuse revêtue d'un manteau bleu de ciel qui s'étalait au loin, et portant une couronne d'étoiles sur la tête.


J'aperçus une sorte de large manteau qui allait toujours en s'élargissant et qui finit par embrasser tout un monde avec ses habitants.

 

En même temps, ce symbole fut pour moi une image du temps présent, et je vis des prêtres faire des trous dans ce manteau et regarder à travers.


Les nouveaux apôtres se réunirent tous dans la lumière.

 

J'ai cru me voir au premier rang avec d'autres que je connaissais.

 

Maintenant, tout refleurissait.

 

Je vis un nouveau Pape très ferme ; je vis aussi le noir abîme se rétrécir de plus en plus : à la fin, il était arrivé à ce point qu'un seau d'eau pouvait en couvrir l'ouverture.

 

En dernier lieu, je vis encore trois groupes ou trois réunions d'hommes s'unir à la lumière.

 

Ils avaient parmi eux des gens de bien éclairés, et ils entrèrent dans l'Eglise.

 

Les eaux abondaient de toutes parts : tout était vert et fleuri. Je vis bâtir des églises et des couvents.

 


«Je vis de nouveau la sainte Vierge monter sur l'Eglise et étendre son manteau.

 

Lorsque j'eus ce dernier spectacle, je ne vis plus le Pape actuel.

Je vis un de ses successeurs.

 

Je le vis à la fois doux et sévère.

 

Il savait s'attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais.

 

Je vis tout se renouveler et une Eglise qui s'élevait jusqu'au ciel».

 

 

Une autre bataille

 

« Déjà toute la partie antérieure de l’Eglise était abattue : il n'y restait plus debout que le sanctuaire avec le Saint sacrement.

 

J'étais accablée de tristesse et je me demandais toujours où était donc cet homme que j'avais vu autrefois se tenir sur l'Eglise pour la défendre, portant un vêtement rouge et tenant une bannière blanche.


Je vis de nouveau l'église de saint Pierre avec sa haute coupole.

 

Saint Michel se tenait au sommet, brillant de lumière, portant un vêtement rouge de sang et tenant à la main un grand étendard de guerre.

 

 

Sur la terre, il y avait un grand combat.

 

Des verts et des bleus combattaient contre des blancs, et ces blancs qui avaient au-dessus d'eux une épée rouge et flamboyante, paraissaient avoir le dessus ; mais tous ignoraient pourquoi ils combattaient.


L'Eglise était toute rouge de sang comme l'ange, et il me fut dit qu'elle serait lavée dans le sang.

 

Plus le combat durait, plus la couleur sanglante s'effaçait de l'Eglise et elle devint de plus en plus transparente.

 

Cependant, l'ange descendit, alla aux blancs et je le vis plusieurs fois en avant de toutes leurs cohortes.

 

Alors, ils furent animés d'un courage merveilleux sans qu'ils sussent d'où ça leur venait ; c'était l'ange qui multipliait ses coups parmi les ennemis, lesquels s'enfuirent de tous côtés.

 

Le glaive de feu qui était au-dessus des blancs victorieux, disparut alors.

 

Pendant le combat, des troupes d'ennemis passaient continuellement de leur côté et une fois il en vint une très nombreuse.

 


Au-dessus du champ de bataille, des troupes de Saints parurent dans l'air : ils montraient, indiquaient ce qu'il fallait faire, faisaient des signes avec la main : tous étaient différents entre eux, mais inspirés d'un même esprit et agissant dans un même esprit.

 


Lorsque l'ange fut descendu du haut de l'Eglise, je vis au-dessus de lui dans le ciel une grande croix lumineuse à laquelle le Sauveur était attaché ; de ses plaies sortaient des faisceaux de rayons resplendissants qui se répandaient sur le monde.

 

Les plaies étaient rouges et semblables à des portes éclatantes dont le centre était de la couleur du soleil.

 

Il ne portait pas de couronne d'épine, mais de toutes les plaies de la tête partaient des rayons qui se dirigeaient. »

 

 

« Je les vis ça et là, tantôt de loin, tantôt de près, tomber sur divers mourants et aspirer les âmes qui, entrant dans un de ces rayons colorés, pénétraient dans la plaie du Seigneur.

 

Les rayons de la plaie du côté se répandaient sur l'Eglise placée au-dessous, comme un courant abondant et très large.

 

L'Eglise en était toute illuminée, et je vis la plupart des âmes entrer dans le Seigneur par ce courant de rayons.

 

Je vis aussi planer à la surface du ciel un cœur resplendissant d'une lumière rouge, duquel partait une voie de rayons blancs qui conduisaient dans la plaie du côté..."


« Et une autre voie qui se répandait sur l'Eglise et sur beaucoup de pays. »


« Ces rayons attiraient à eux un grand nombre d'âmes qui, par le cœur et la voie lumineuse, entraient dans le côté de Jésus. Il me fut dit que ce cœur était Marie. »


"J'eus encore la vision d'une immense bataille.

 

Toute la plaine était couverte d'une immense fumée : il y avait des taillis remplis de soldats d'où l'on tirait continuellement. C'était un lien bas : on voyait de grandes villes dans le lointain.

 

Je vis saint Michel descendre avec une nombreuse troupe d'anges et séparer les combattants.

 

Mais cela n'arrivera que quand tout semblera perdu.

 

Un chef invoquera saint Michel et alors la victoire descendra.


Elle ignorait l'époque de cette bataille.

 

Elle dit une fois que cela arriverait en Italie, non loin de Rome où beaucoup d’anciennes choses seraient détruites et où beaucoup de saintes choses nouvelles reparaîtraient un jour.


Saint Michel descendit dans l'église
(démolie à l'exception du chœur et du maître-hôtel) revêtu de son armure, et il arrêta en les menaçant de son épée, plusieurs mauvais pasteurs qui voulaient y pénétrer.

 

Il les chassa dans un coin obscur où ils s'assirent, se regardant les uns les autres.

 

La partie de l'Eglise qui était démolie fut en peu d'instants entourée d'un léger clayonnage, de manière à ce que l'on pu y célébrer parfaitement le service divin.

 

Puis il vint de toutes les parties du monde des prêtres et des laïques, qui refirent les murs de pierre ; car les démolisseurs n'avaient pas pu ébranler les fortes pierres des fondements. »

 

 

 

 

Larmes de la Vierge

Piéta de la Chapelle de Saint Nicolas de Port

La Vierge

 

«Je vis la fille du roi des rois attaquée et persécutée.

 

Elle pleurait beaucoup sur tout le sang qui allait se répandre et promenait ses regards sur une tribu de vierges fortes qui devaient combattre à ses côtés.

 

J'eus beaucoup à faire avec elle et je la suppliai de penser à mon pays et à certaines contrées que je lui recommandai.

 

Je demandai pour les prêtres quelque chose de ses trésors ; elle me répondit : «oui, j'ai de grands trésors, mais on les foule aux pieds.»

 

Là-dessus, je reçus de mon conducteur une nouvelle exhortation à prier moi-même et à exciter tout le monde, autant que possible, à prier pour les pêcheurs et en particulier pour les prêtres égarés.


« De bien mauvais temps vont venir » me dit-il.

« Les non-catholiques séduiront bien des gens et chercheront par tous les moyens imaginables à tout enlever à l'Eglise.

Il s'ensuivra une grande confusion. »


J'eus une autre vision où je vis comment on préparait l'armure de la fille du roi.

 

Une multitude de personnes y contribuaient.

 

Et ce qu'elles apportaient consistait en prières en bonnes œuvres en victoires sur elles-mêmes et en travaux de toute espèce.

 

Tout cela allait de main en main jusqu'au ciel, et, là, chaque chose, après avoir subi un travail particulier, devenait une pièce de l'armure dont on revêtait la Vierge.

 

On ne pouvait qu'admirer à quel point tout s'ajustait bien et l'on était frappé de voir comment chaque chose en signifiait une autre.

 

La Vierge fut armée de la tête aux pieds.

 

Je reconnus plusieurs des personnes qui donnaient leur concours et je vis avec surprise que des établissements entiers et de grands et savants personnages ne fournissaient rien, tandis que des pièces importantes de l'armure provenaient de gens pauvres et de petite condition.


Je vis la bataille.

 

Les ennemis étaient infiniment plus nombreux mais la petite troupe fidèle abattait des rangs entiers.

 

Pendant le combat, la Vierge armée se tenait sur une colline ; je courus à elle et lui recommandai ma patrie et les endroits pour lesquels j'avais à prier.

 

Son armure avait quelque chose d'étrange ; tout y avait une signification ; elle portait un casque, un bouclier et une cuirasse.

 

Quant aux gens qui combattaient ils ressemblaient à nos soldats d'à présent.

 

C'était une terrible guerre : à la fin, il ne resta plus qu'une petite troupe de champions de la bonne cause, lesquels remportèrent la victoire».

 

 

 

Le retour de la foi

 

«L'incrédulité de l'époque est à son comble : il y aura encore une confusion incroyable ; mais après l’orage, la foi se rétablira.

 


Cependant, de l'autre côté, ceux qui rebâtissaient se mirent à travailler avec une incroyable activité.

 

Il vint des hommes d'un très grand âge, imposants, oubliés, puis beaucoup de jeunes gens forts et vigoureux, des femmes, des enfants, des ecclésiastiques et des séculiers, et l'édifice fut bientôt restauré entièrement.

 

Je vis alors un nouveau Pape venir avec une procession. Il était plus jeune et beaucoup plus sévère que le précédent.

 

On le reçut avec une grande pompe.

 

Il semblait prêt à consacrer l'Eglise mais j'entendis une voix disant qu'une nouvelle consécration n'était pas nécessaire, que le très saint Sacrement y était toujours resté.


On devait alors célébrer très solennellement une double fête : un jubilé universel et la restauration de l'Eglise.

 

Le Pape avant le commencement de la fête, avait déjà disposé ses gens qui repoussèrent et renvoyèrent de l'assemblée des fidèles, sans trouver aucune contradiction, une foule de membres du haut et du bas clergé.


Je vis qu'ils quittèrent l'assemblée en murmurant et pleins de colère.

 

Le Pape pris à son service de toutes autres personnes, ecclésiastiques et même laïques.

 

Alors commença la grande solennité dans l'Eglise de Saint Pierre.


Les hommes au tablier blanc continuaient à travailler à leur œuvre de démolition sans bruit et avec circonspection, quand les autres ne les voyaient pas : ils étaient craintifs et avaient l'œil au guet. »

 

 

«J'ai vu ces jours-ci, des choses merveilleuses touchant l'Eglise.

 

L'Eglise de saint Pierre était presque entièrement détruite par la secte : mais les travaux de la secte furent aussi détruits et tout ce qui leur appartenait, ses tabliers et son attirail furent brûlés par le bourreau sur une place marquée d'infamie.

 

C'était purement du cuir de cheval et la puanteur en était si grande qu'elle m'a rendue malade.

 

J'ai vu dans cette vision la Mère de Dieu travailler de telle manière pour l'Eglise que ma dévotion envers elle s'en est encore accrue.»

 

«Je vis une grande fête dans l'Eglise qui, après la victoire remportée, rayonnait comme un soleil.

 

Je vis un nouveau Pape très austère et très énergique. Je vis avant le commencement de la fête, beaucoup d'évêques et de pasteurs chassés par lui parce qu'ils étaient mauvais. »

 

«Je le vis à la fois doux et sévère.

 

Il savait s'attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais. Je vis tout se renouveler et une église qui s'élevait jusqu'au ciel.

 

Je vis un nouveau Pape très ferme.

 

Il y a eu dans l'Eglise spirituelle une fête d'action de grâces ; il y avait là une gloire splendide, un trône magnifiquement orné, Saint Paul, Saint Augustin et d'autres saints convertis figuraient là d'une manière toute spéciale.

 

C'était une fête où l'Eglise triomphante remerciait Dieu d'une grande grâce qui ne doit arriver à sa maturité que dans l'avenir.

 

C'était quelque chose comme une consécration future.

 

Cela avait rapport au changement moral opéré dans un homme de condition, svelte et assez jeune, lequel doit un jour être Pape.

 

J'ai vu aussi dans cette vision beaucoup de chrétiens rentrer dans l'Eglise.

 

Ils entraient à travers les murs de l'Eglise.

 

Je vis que ce Pape doit être sévère et qu'il éloignera de lui les évêques tièdes et froids.

 

Mais beaucoup de temps doit encore s'écouler jusque-là.

 

Je le vis en bas dans l'église entouré d'autres hommes pieux : il avait été lié avec ce vieux prêtre que j'ai vu mourir à Rome, il y a quelques jours.

 

Le jeune homme était déjà dans les ordres et il semblait qu'il reçut (…) une dignité.

 

Il n'est pas Romain mais italien, d'un endroit qui n'est pas très éloigné de Rome, et il appartient, je crois, à une pieuse famille princière».

 

Je vis alors tout près d'être exaucée, la prière «Que ton règne vienne".

 

Le 27 décembre, jour de la fête de saint Jean l'Evangéliste, elle vit l'Eglise romaine brillante comme un soleil.

 

Il en partait des rayons qui se répandaient sur le monde entier. »

 

«Il me fut dit que cela se rapportait à l'Apocalypse de saint Jean, sur laquelle diverses personnes dans l'Eglise doivent recevoir des lumières et cette lumière tombera tout entière sur l'Eglise.

 

Pendant que le combat s'achevait sur la terre, l'église et l'ange, qui disparut bientôt, étaient devenus blancs et lumineux.

 

La croix aussi s'évanouit et à sa place se tenait debout sur l'église une grande femme brillante de lumière qui étendait au loin au-dessus d'elle son manteau d'or rayonnant. »

 

«Dans l'Eglise, on vit s'opérer une réconciliation accompagnée de témoignages d'humilité.

 

Je vis des évêques et des pasteurs s'approcher les uns des autres et échanger leurs livres : les sectes reconnaissaient l'Eglise à sa merveilleuse victoire et aux clartés de la révélation qu'elles avaient vues de leurs yeux rayonner sur elle. »

 

« Je vis de grandes bénédictions répandues d'en haut et beaucoup de changements.

 

Je vis aussi le Pape ordonner et régler tout cela.

 

Je vis surgir des hommes pauvres et simples dont plusieurs étaient encore jeunes.

 

Je vis beaucoup d'anciens dignitaires ecclésiastiques qui, s'étant mis au service des mauvais évêques, avaient laissé en oubli les intérêts de l'Eglise, se trainer sur des béquilles, comme boiteux et paralytiques; ils furent amenés par deux conducteurs et reçurent leur pardon. »

 

« Au dehors de l’Eglise, je vis arriver beaucoup de juifs qui voulaient rentrer, mais il ne le pouvaient pas encore ».

 

«Je vis une quantité de mauvais évêques, qui avaient cru pouvoir faire quelque chose d'eux mêmes et qui ne recevaient pas pour leurs travaux la force du Christ par l'intermédiaire de leurs saints prédécesseurs et de l'Eglise, chassé et remplacés par d'autres.

 

Les ennemis qui avaient pris la fuite dans le combat ne furent pas poursuivis ; mais ils se dispersèrent de tous côtés.

 

Je vis le sacerdoce et les ordres religieux se relever après une longue décadence.

 

Il me semble qu'une masse de gens pieux avait surgi et que tout sortait d'eux et se développait.

 

Je vis dans l'Eglise de saint Pierre, à Rome, une grande fête avec beaucoup de lumières et je vis que le Saint Père, ainsi que beaucoup d'autres, a été fortifié par le Saint Esprit.

 

Je vis aussi en divers lieux du monde, la lumière descendre sur les douze hommes que je vois si souvent comme douze nouveaux apôtres ou prophètes de l'Eglise.»

 

«Je ressentis une profonde impression de l'approche du royaume de Dieu.

 

Je sentis une splendeur et une vie supérieure se manifester dans toute la nature, et une sainte émotion s'emparer de tous les hommes, comme au temps où la naissance du Seigneur était proche, et je sentis tellement l'approche du royaume de Dieu que je me sentis forcée de courir à sa rencontre et de pousser des cris de joie».

 

« J'ai eu déjà le sentiment de l'avènement de Marie dans ses premiers ancêtres.

 

Je vis leur souche s'ennoblir à mesure qu'elle approchait du point où elle produirait cette fleur.

 

Je vis arriver Marie ; comment cela, je ne puis l'exprimer ; c'est de la même manière que j'ai toujours le pressentiment d'un rapprochement du royaume de Dieu.

 

Je ne puis le comparer qu'à cet autre sentiment dont je parlais.

 

Je l'ai vu s'approcher, attiré par l'ardent désir de beaucoup de chrétiens, pleins d'humilité, d’amour et de foi ; c'était le désir qui l'attirait».

 

« J’ai appris par une vision, que vers la fin du monde, une bataille sera livrée contre l’Antéchrist, dans la plaine de Mageddo. »

 

Sources :

 

"La Douloureuse Passion de Jésus-Christ" – Anne-Catherine Emmerich / Clemens Brentano – éditions F.X. de Guibert, Paris – 2004 ISBN 2-86839-942-8. Cette réédition récente, qui correspond à la première œuvre publiée, la seule du vivant de C. Brentano, a été adaptée par LinaMurrNehmé, disponible sur livres-mystiques.com

"La Passion" – Anne-CatherineEmmerick, Presses de la Renaissance, 2004, édition entièrement retraduite par JoachimBouflet.

"La Vie de la Vierge Marie", Anne-CatherineEmmerick, Presses de la Renaissance, Paris 2006. Texte intégral disponible sur livres-mystiques.com. La traduction originale et le la présentation sont de JoachimBoufletet comporte deux chapitres supplémentaires extraits des "Visions".

"Visions d'Anne-Catherine Emmerich, sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très saint Vierge Marie, la douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les apôtres, coordonnée en un seul tout, selon l'ordre des faits"

3 volumes ÉditionsTéqui, Paris 1995

Disponible sur livres-mystiques.com

 

« Anne Catherine Emmerick : Celle qui partagea la Passion de Jésus », Joachim Bouflet, 2004.

G. Dirheimer, « Anne-Catherine Emmerich et Clément Brentano, étude sur l'authenticité des visions d'A-C Emmerich »,Pierre Téqui, 1923.

« Les mystères de l'ancienne Alliance »,Anne-Catherine Emmerick, Editions Téqui, 1995 disponible sur livres-mystiques.com

 

« Prophétie de Catherine Emmerich pour notre Temps », Raoul Auclair

 

« Voix prophétiques ou signes, apparitions et prédictions modernes », l’abbé J.M Curique, édition Victor Palmé, 1872

Statuette religieuse représentant

Anna Katharina Emmerick

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