Maximilien Kolbe

 

 

Raymond (Rajmund) Kolbe, fils de tisserands, est né le 7 janvier 1894 à Lodz en Pologne (empire Russe à cette époque), et il a été tué le 14 août 1941, au camp de concentration d’Auschwitz.

 

D’un caractère difficile, il avait dix ans lorsque sa mère, par lassitude, lui dit : « Mon pauvre enfant, que deviendras-tu ? »

 

Cette question l’angoissa.

Kolbe raconte : « Lorsque, maman, vous m’avez dit : « Raymond, qu’est-ce que tu deviendras ? », j’ai eu beaucoup de peine et je suis allé demander à la Sainte Vierge ce que je deviendrais.

Après, à l’église, je le lui ai redemandé.

Alors la Sainte Vierge m’est apparue en tenant deux couronnes : l’une blanche et l’autre rouge. Elle me regarda avec amour et me demanda laquelle je choisissais ; la blanche signifie que je serais toujours pur, et la rouge que je mourrais martyr.

Alors moi, j’ai répondu à la Sainte Vierge : « Je choisis toutes les deux ». Elle sourit et disparut. »

Maximilien enfant

 

Kolbe prit le nom de Frère Maximilien Marie Kolbe et devint cordelier à Lwov. En 1912, il fut envoyé à l’Université grégorienne de Rome.

En 1915, il devint docteur en philosophie, puis docteur en théologie. Il est brillant en tout, excelle en mathématiques et s’informe des progrès technologiques.

 

Il est ordonné prêtre le 28 avril 1918. Puis il rentre en Pologne en juillet 1919 pour devenir professeur à Cracovie.

 

Malade, il est envoyé au sanatorium de Zakopane, où il donne des conférences qui donne lieu à plusieurs conversions.

 

L’une d’elle est celle d'un jeune juif, étudiant en médecine, qui lui demanda le baptême.

Débordant de joie, Kolbe le baptisa, l’administra, lui porta le viatique et lui suspendit au cou la médaille miraculeuse. Le malade était heureux, mais redoutait la réaction excessive de sa mère juive.

Kolbe lui répondit « Soit tranquille mon enfant, tu seras avant au ciel. »

Il s’éteignit à 11 heures, et à midi, sa mère arriva. Effectivement, elle hurla, arracha du cou la médaille : « Vous m’avez tué mon fils, vous m’avez volé mon fils… ».

Et ce fut un beau scandale.

 

En 1917, Kolbe s’investit dans une revue appelée « Chevalier de l’Immaculée » qui connu un succès croissant. En 1939, on en vendait plus d’un million.

 

Après avoir rencontré un train d’étudiants japonais, il décida de partir pour l’Asie.

« Avez-vous de l’argent ? demanda son provincial.

« Non »

« Savez-vous le japonais ? »

« Non »

« Du moins avez-vous des amis là-bas, quelque appui ? »

« Pas encore, mais j’en trouverai avec la grâce de Dieu. »

 

Kolbe parti pour le Japon en 1930, avec quatre Frères. Il passa par la France et se rendit à Lourdes (où l’Immaculée avait dit son nom à Bernadette) et à Lisieux (il chérissait Thérèse de l’Enfant-Jésus).

Maximilien et les 4 frères partant au Japon

 

Il débarqua à Nagasaki. Un mois plus tard, il possédait une imprimerie et diffusait des numéros de la revue « Chevalier de l’Immaculée ».

 

Il acheta un terrain prés de Nagasaki, sur une pente très raide, le long d’une crête, opposé à la ville.

Tout le monde le critiquait pour son choix, mais lui ne voyait pas pourquoi, il s’entête.

Il baptise son terrain où il fait construire un couvent « Mugensai non Sono », ce qui veut dire « Le jardin de l’Immaculée ».

 

Après le cataclysme de la bombe atomique tombée Nagasaki, « Le jardin de l’Immaculée » resta presque intact, car abrité par la crête.

Personne ne périt dans l’enceinte du couvent.

 

Alors, mais alors seulement, tous comprirent pourquoi le père Kolbe s’était entêté. 

Car ses proches pensaient qu'il en savait souvent plus qu'il ne voulait bien le dire, la pudeur l'empêchant de faire des révélations.

Maximilien écrivant son courrier

 

De retour en Pologne, sa fraternité fournissait l’asile à des réfugiés polonais, catholiques ou juifs.

 

Le Père Kolbe tint ce discours aux Frères du couvent :

 

« Quel bonheur de mourir d’une mort de soldat, et non pas comme un simple bourgeois, dans son lit, mais sous un poteau d’exécution, avec une balle en plein cœur ; de sceller avec le sang notre amour pour l’Immaculée ; de le verser jusqu’à la dernière goutte pour hâter la conquête du monde entier, pour le Christ, par Elle…

Voilà ce que je vous souhaite, mes petits enfants, et ce que je souhaite pour moi-même. »

 

Ce qui laisse supposer qu’il s’attendait à sa mort prochaine et aux persécutions qui affligeraient ses Frères.

 

Arrêté une première fois, il est interné et battu au camp d’Amtiz.

Le père Kolbe annonça à ses Frères avec quelques jours d’avance leur libération.

Maximilien en 1939

 

Sa biographe, Maria Winoweka écrit : « La prédiction du Père Maximilien se réalisa à la lettre. Ils furent libérés le jour même de l’Immaculée Conception. »

 

Mais ce n’est qu’un sursis, « le Père Maximilien attend, écrit Maria Winoweka. Il sait depuis longtemps qu’il ne survivra pas à cette guerre. »

L’épreuve du sang « qu’il a tant de fois prédite, devant d’innombrables témoins, la voici arrivée. »

 

Le 17 février 1941, le père Maximilien Kolbe est de nouveau arrêté.

Il est d’abord incarcéré à la prison de Pawiak, à Varsovie.

 

Il est ensuite envoyé sous le matricule 16670 au « camp de la mort » d’Oswiecim, plus connu sous le nom allemand d’Auschwitz.

 

Il est hospitalisé, à la suite des sévices endurés.

Il confesse à longueur de nuit, malgré l’interdiction et la menace de représailles.

 

« Non, non enfant dit-il un jour à un jeune camarade qui voulait le sauver, je ne survivrai pas au camp. Mais toi, vous autres, les jeunes, oui. »

 

Fin juillet 1941, un interné du bloc 14, celui du père Maximilien, s’est évadé.

Le chef de camp, Fritsch, condamne alors dix prisonniers à mourir lentement, dans le bunker, de faim.

 

L’un d’eux, Franciszek Gagowniczek se lamente : « Oh ! Ma pauvre femme et mes enfants que je ne reverrai plus ! »

 

Le Père Maximilien Kolbe sort du rang, et s’offre de remplacer le malheureux devant ses camarades stupéfaits.

 

Fritsch, d’abord interloqué, accepte. Kolbe va nu-pieds, en chemise, se dirige avec les neuf autres victimes vers le bloc de la mort.

 

D’habitude, la faim et la soif poussent les condamnés à s’entretuer après quelques jours seulement.

 

Mais le prêtre réussit à faire régner le calme et la piété entre ses compagnons au moyen d’oraisons et de prières.

 

Maria Winowska, sa biographe, écrit : « Jusqu’à ce jour, les bunkers de faim, enfer en miniature, retentissaient de hurlement des damnés.

Seule la mort, peu à peu arrivait à les calmer.

Mais les premières heures après la fermeture de la porte fatale, les premiers jours ils étaient plongés dans la folie du désespoir.

Ô merveille ! Cette fois-ci, les condamnés ne hurlent pas, ne maudissent pas.

Ils chantent.

Des casemates voisines où, il y a un instant encore, il n’y avait que des cris et vociférations, de faibles voix répondent.

Les sbires se regardent, interdits, et disent : "jamais encore nous n’avions rien vu de pareil". »

 

Un des détenus, Borgowiec, entrait tous les matins dans le bunker pour enlever les cadavres.

Il donna de précieux détails sur la mort de Kolbe.

 

Après deux semaines de famine, seul le frère Kolbe qui a soutenu et vu mourir tous ses compagnons est toujours en vie et pleinement conscient.

 

La place venant à manquer, il est exécuté le 14 Août d’une injection de phénol dans le bras. Au moment où les gardes entrent pour l’achever, il est en prière. Voyant la seringue, il tend lui-même son bras à la piqûre mortelle.

 

Le Père Kolbe meurt le dernier à 47 ans, la veille de l’Assomption.

 

Maria Winowska écrit « La Vierge fidèle, vint le chercher en un des plus beaux jours, lorsque l’Eglise tout entière s’apprêtait à fêter sa suprême glorification ; serait-ce téméraire de croire qu’elle tenait dans les mains les deux couronnes qu’un jour Elle lui fit entrevoir : la blanche et la rouge ? »

 

Saint Maximilien Kolbe a été béatifié comme confesseur en 1971.

 

Le 10 octobre 1982, il a été canonisé comme martyr par le pape Jean Paul II.

Ayant survécu à la captivité, Franciszek Gajowniczek assista à la canonisation de son sauveteur en 1982.


 

Il est le seul à avoir été honoré d'abord comme confesseur, puis comme martyr.

 

Deux miracles attribués à l'intercession de Maximilien Kolbe ont permis sa canonisation : la guérison d'Angela Testoni, atteinte de tuberculose, en juillet 1948, et celle de Francis Ranier, atteint de calcification artérielle, en août 1950.


Image du film : « Życie za życie. Maksymilian Kolbe », (Une vie pour une vie. Maximilien Kolbe), 1991.

 

Quelques phrases de Saint Maximilien Marie Kolbe :

 

« Seul l’amour est une force de création »       

 

« De nos jours, le plus grand poison est l'indifférence, qui trouve ses victimes non seulement parmi les bourgeois mais aussi parmi les religieux » 

 

« Conçue immaculée, on le comprend un peu, mais "Immaculée Conception", c'est plein des plus consolants mystères. »

 

"Il faut lutter avec la prière, avec le bon exemple et la cordialité, avec une grande douceur et bonté, reflet de la bonté de l'Immaculée."

 

 

Prophéties :

 

 

En mars 1938, Kolbe avait annoncé la seconde guerre mondiale et les persécutions. Il savait qu’il serait persécuté lui et ses Frères, et leur fit ce discours pour leur donner du courage.

 

Un des Frères prit ces notes :

 

« Sachez, mes petits enfants, qu’un conflit atroce se prépare. Nous ne savons pas encore quelles en seront les étapes.

Chez nous, en Pologne, il faudra s’attendre au pire. 

 

Pendant les trois premiers siècles, l’Eglise était persécutée : le sang des martyrs faisait germer des chrétiens.

Plus tard, lorsque les persécutions cessèrent, un Père de l’Eglise déplorait la médiocrité des chrétiens. Et il se réjouit lorsque les persécutions reprirent.

 

De même, nous autres, nous devons nous réjouir de ce qui arrivera, car au milieu des épreuves, notre zèle deviendra plus ardent.

D’ailleurs, ne sommes-nous pas dans les mains de la Sainte Vierge ?

 

Notre idéal le plus ardemment désiré n’est-il pas de donner notre vie pour Elle ?

On ne vit qu’une fois, on ne meurt qu’une fois.

Pourvu que ce soit selon son bon plaisir.»

 

 

Vers la fin de sa vie, peu de temps avant la guerre, il fit cette courte prophétie :

 

« Vous verrez un jour la statue de l’Immaculée au centre de Moscou, au plus haut du Kremlin ! »

 

Beaucoup de témoins entendirent ces paroles prononcées avec un accent de tranquille certitude. 

Mais un seul, le Père Pignalbéri, recueilli cette confidence :

 

"Avant que cela n'arrive, nous devrons passer par une épreuve de sang."

 

 

Sources :

 

« Le monde de demain vu par les prophètes d’aujourd’hui », Albert Marty, Nouvelles Editions Latines, 1962

 

« Le secret de Maximillien Kolbe », Maria Winowska, Éditions Saint-Paul, Paris 1972

 

« Maximilien Kolbe », Patricia Treece, éditions Flammarion, 2003

 

« N'oubliez pas l'amour : La Passion de Maximilien Kolbe », André Frossard, Robert Laffont, 1987

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