Prophétie Africaine

 

 

Les côtes africaines sont remplies d'endroits cumulant un grand nombre de forteresses d'où les esclaves partaient vers les Amériques et autres marchés d'êtres humains de par le monde.

 

Les colons européens sont arrivés en Afrique avec dans les mains un livre Saint et dans la tête de mauvaises intentions.

 

L’Afrique est un continent où le christianisme est pourtant largement répandu, car ce continent a eu ses saints prophètes qui ont prophétisé des événements futurs, ont consolé le peuple dans sa douleur et ont opérés bien des miracles au nom de Dieu.

 

On citera ici deux d’entre eux les plus connus.


 

Kimpa Vita

prophétesse chrétienne du Congo

 
Kimpa Vita (ou Ndona Beatriz Kimpa Vita Nsimba) est née entre 1684 et 1686 et elle morte sur le bûcher le 2 juillet 1706 au Congo.

 

Ses parents, issus de la noblesse congolaise, lui ont donné le nom africain de "Kimpa Vita", Kimpa signifie "ruse" et Vita signifie "guerre" ou "guérilla".

 

Kimpa a été baptisée par un prêtre métis originaire d’Angola, son nom chrétien est Dona Béatrice.

 

Le Congo était déjà en grande partie chrétien, car il avait été évangélisé dés le XVe siècle.

 

Un vieille femme, Appolonia Mafuta se déplaçait dans la campagne et les villages pour annoncer un châtiment divin et se promenait avec une pierre qu'elle présentait comme la tête du Christ déformée par la méchanceté des hommes.

 

Appolonia Mafuta annonçait aussi la venue d'une jeune prophétesse noire, tout en disant que des "anges" noirs du ciel lui étaient apparus, dont "Saint Antoine".

 

Saint Antoine de Padoue est le patron des humbles et des démunis, c’est un saint portugais très populaire dans son pays et en Europe.

 

Kimpa Vita entendit parler de cette vieille femme et la rencontra, ce fut son "intronisation" comme Prophétesse.


A son tour Kimpa Vita rencontra l'ange (du grec "angelos", étymologiquement "messager venu du ciel") Saint Antoine qui lui dicta la mission qu'elle aurait à accomplir.

 

Elle racontait qu’alors qu’elle était malade, elle a vu Saint Antoine habillé en moine capucin lui apparaître.

 

Saint Antoine lui dit être envoyé par Dieu pour prêcher la restauration du royaume du Kongo.

 

A cette époque, la guerre civile faisait rage entre les différentes tribus du Congo, les colonisateurs portugais et certains peuples voisins.

 

L'esclavagisme était en plein essor, c'était la première activité "commerciale" au sein du Royaume.

À partir de 1703 ou 1704, Kimpa Vita dit recevoir des révélations de Saint Antoine de Padoue, et annonça que Dieu punira les habitants du royaume si ce dernier n'était pas réunifié, avec pour capitale Sao Salvador.

 

Le roi Pierre IV prit connaissance de son message, mais gardait ses distances avec elle. En revanche beaucoup de nobles et de généraux de l’armée royale la soutenaient.

Kimpa Vita fut fondatrice d'un groupe religieux appelé "les Antoniens" ou "Kimpasi", qui agita tout le Royaume du Kongo au début du XVIIIème siècle. 

 

Ses idées se situent entre christianisme et religions traditionnelles du royaume kongo.

 

Kimpa Vita combatait le fétichisme, adaptait des chants catholiques comme l’Ave Maria et le Salve Regina, et chantait les louanges de Saint Antoine :

« Saint Antoine est celui qui a pitié. Saint Antoine est notre remède. Saint Antoine est le restaurateur du Kongo. Saint Antoine est le consolateur du Royaume du Ciel. »

 

Kimpa Vita fut la première à se rebeller contre la domination étrangère.

Elle et ses disciples prêchaient dans tous les coins du Royaume Kongo, en disant entre autres :

"les missionnaires blanchissent Dieu à leur profit... c'est ainsi qu'ils ont béni les bateaux négriers", ou encore, "dans les cieux, sur la planète des éternels, au paradis... il y a des noirs, il y a des Kongos".

Kimpa Vita faisait des "guérisons" : on raconte que d'un simple attouchement par exemple la jeune femme rendit féconds des ventres stériles.


Elle faisait brûler les fétiches.

Elle appela le peuple Kongo à édifier une société plus humaine, sans faste et sans misère, sans maître et sans esclave, semblable à la société où sont vivants leurs ancêtres sur leur planète céleste.

 

Pour elle, les femmes doivent, tout en restant soumises à leur mari, se refuser de devenir esclave et prendre leur juste place dans la société. 

 

Elle enseignait des choses éminemment subversives.

 

On rapporte qu'alors que la traite des esclaves noirs avait développé un racisme déclaré de la part des blancs, elle plaidait avec un pouvoir de conviction exceptionnel l'égalité absolue entre les noirs et les blancs.

 

Le nombre de ses fidèles s'accrut dans des proportions considérables puisque Bernardo da Gallo, un historien, rapporte que presque tout le Royaume adhéra au Mouvement Kimpasi de Kimpa Vita, alors qu’elle n’était âgée que d’à peine vingt ans.

 

Ce faisant, elle mettait en danger les missionnaires, les deux rois concurrents de l'époque, mais surtout le très florissant et fort lucratif trafic d'esclaves.

C'est à ce moment que l'Eglise Catholique l'accusa d'être une femme de mauvaise vie, possédée par le Diable.

 

Elle fut calomniée : on racontait que pendant les séances de prières des Antoniens les Dieux furent invoqués avec des gestes "obscènes", sexuels, et qu’au cours de leurs cérémonies les participants se livraient à des relations charnelles.

 

Il faut aussi se rappeler qu'elle enseignait aux femmes à ne plus avoir peur, ni du lendemain ni du surlendemain, de se libérer du contrôle des hommes et de prendre leur juste place dans la société africaine.

Or à cette époque, la femme occidentale n'avait pas un statut égal à celui de l'homme dans les sociétés européennes.

 

Cependant les messages de Kimpa Vita étaient extrêmement révolutionnaires et ils recueillaient un vaste succès.

En 1704, l'Eglise Catholique qui l'accusait officiellement de "sorcellerie", la fit arrêter une première fois par des missionnaires, qui durent la relâcher, sous la pression du peuple.

 

En 1706, l'Eglise Catholique orchestra une nouvelle vaste campagne de calomnies contre la "fausse sainte", la "soi-disant vierge noire", en prétextant qu’elle avait eu un enfant de l’un de ses deux compagnons qui la suivaient dans ses prêches.

 

Sur ce sujet les sources divergent, on dit aussi qu’elle s'était tout simplement mariée et qu’elle venait d'avoir un fils.

 

Elle fut saisie sur les ordres de missionnaires italiens au service du Vatican.

Deux pères capucins, Laurenzo da Luca et Bernardo do Gallo, dirigeaient cette exécution, ils étaient connus comme belliqueux et brûleurs de villages au Kongo.

 

Ils avaient à leur service des troupes portugaises pour capturer les Kongos et les forcer au baptême chrétien catholique.

 

Ces deux pères capucins rapportent dans leur procès d'inquisition que Kimpa Vita enseignait que Jésus, ses apôtres et de nombreux saints catholiques, dont saint François d'Assise, avaient vécu au Kongo qu’elle considérait comme la véritable Terre Sainte, qu'elle faisait brûler des croix, que les hommes blancs étaient nés de la pierre de savon et les hommes noirs d'un figuier... L'imagination de ces allégations déroutent.

 

Mais il faut dire que dans un procès d'inquisition de l'époque, on soumettait l'accusé à "la question" : c'est à dire la torture. 

 

L'inquisition note dans son procés que pour Kimpa Vita, Antoine de Padoue (Ntoni Malawu en kikongo) devait être considéré comme un « second dieu », Kimpa Vita se disant elle-même possédée par son esprit.

On l'accuse aussi de prétendre mourir chaque vendredi et ressusciter chaque dimanche, après avoir passé deux jours à s'entretenir avec Dieu.

On lui reproche aussi d'adapter certaines prières catholiques, notamment l'Ave Maria et le Salve Regina, et de la transformer en « Salve Antoniana » (le nom de saint Antoine est féminisé).

 

L'Eglise proclama qu'elle était une envoyée du diable.

 


Mais ce nouveau procès, fait dans l'injustice digne des tribunaux de l'Inquisition, divisa cette fois le Royaume et personne ne voulut assumer la responsabilité de son exécution, pas même le roi Pedro IV.

 

C'est finalement l'Eglise Catholique elle-même qui prononça la sentence en forçant le Conseil Royal à la suivre. La peine prononcée fut celle imposée aux sorcières : la mort sur le bûcher.

Lors de son procès, le père capucin Bernardo do Gallo lui posa la question suivante :
« Dites moi si au ciel il y a des Noirs du Kongo et sont-ils là avec leur couleur de Noirs ? ».

 

Kimpa Vita répondit : « au ciel il y a des Noirs du Kongo et des adultes qui ont observé la loi de Nzambi; mais ils n’y ont pas la couleur du Nègre ni du Blanc, parce que, au ciel, il n'y a aucune couleur. »



Le Dimanche 2 juillet 1706, Kimpa Vita fut brûlée vive en public avec probablement son époux qu’on accusait d’être son concubin et plusieurs de ses adeptes. Elle meurt, selon les témoins, "avec le nom de Jésus en bouche".

 

Elle n’était âgée que d'une vingtaine d’années. La sentence fut exécutée par des moines capucins missionnaires.

 

C’est grâce à l’intervention du père Laurent de Lucques auprès du roi que l’enfant supposé de Kimpa ne fut pas brûlé avec elle et eut la vie sauve.


De cette histoire et de ce qui en a été raconté, il faut chercher à discerner les calomnies de la vérité qui a été saboté par les autorités politiques et religieuses. 

 

Car en quatre années de prédications seulement, avant qu'elle-même ne soit brûlée, ses idées, elles, avaient réussi à mettre le feu dans tout le Royaume.

 « Rien qu’une chose : le plus grand mal, c’est l’injustice (…). Mais s’il était nécessaire soit de commettre l’injustice soit de la subir, je choisirais de la subir plutôt que de la commettre. » (Socrate "Gorgias")

 

Avant de mourir Kimpa Vita annonça la venue d'un autre Prophète qui viendrait achever son œuvre, un Christ noir qui viendrait montrer au peuple noir le chemin à suivre vers sa libération ; elle annonçait ainsi la venue du Prophète Simon Kimbangu.

 

Elle ne cessait en effet de répéter que les Cieux ferait naître et venir un autre Prophète pour arrêter l'esclavage et sauver l'homme noir.

Kimpa Vita fut très influente et fait partie des rares personnalités de l’Afrique de cette époque sur lesquelles il y a d’abondantes sources écrites : des journaux et des rapports et lettres de quatre missionnaires capucins italiens actifs dans la région (Luca da Caltanisetta, Marcellino d'Atri, mais aussi Bernardo da Gallo et Lorenzo da Lucca qui ont menés son procès en sorcellerie).


Les idées justes d'égalité (entre les races mais aussi entre homme et femme) de Kimpa Vita ont survécus à sa mort ; mais furent combattues par les missionnaires catholiques aux XVIIIe et XIXe siècles.

Ces injustices ont entraîné le mouvement sectaire et autoproclamé de Kimpa Vita des "antonianistes" qui proclament des croyances animistes contraires aux grandes espérances de la foi chrétienne portées par Kimpa Vita à son peuple. 

 

Elle est parfois surnommée la « Jeanne d'Arc congolaise » en raison des ressemblances entre sa vie et celle de Jeanne d'Arc, brûlée vive à Rouen en 1431 alors qu’elle n’avait que 19 ans.

L'université de Uige, en Angola, est appelée « université Kimpa Vita » en son honneur depuis 2009.


 

Sources

 

« Le procès de Kimpa Vita : la Jeanne d'Arc congolaise », Rudy Mbemba Dia Benazo-Mbanzulu L'Harmattan, 2003.

 

« Messianisme et modernité: Dona Béatrice Kimpa Vita et le mouvement des antoniens », Serge Mboukou, L'Harmattan, 2010

 

« Le royaume congo et la mission catholique, 1750-1838 : du déclin à l'extinction », Kabolo Iko Kabwita, Karthala, 2004

 

« Le Congo et la secte des Antoniens. Restauration du Royaume sous Pedro IV et la "saint Antoine" congolaise (1694-1718) », Bulletin de l'Institut historique belge de Rome, Louis Jadin, fasc. XXXIII, 1961

 

« The Kongolese Saint Anthony: Dona Beatriz Kimpa Vita and the Antonian Movement, 1684-1706”, John Thornton, Cambridge University Press, 1998

 

Simon Kimbangu

 

Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba et il est mort le 12 octobre 1951 à Élisabethville (actuelle Lubumbashi) au Congo.

 

Bien que le père de Kimbangu ait été un chef de file religieux traditionnel, Simon fut converti par la Société Missionnaire Baptiste en 1915. 

 

Kimbangu signifie : "Celui qui révèle les choses cachées".

Les peuples du Royaume Kongo, tellement maltraités par les missionnaires européens se sentaient profondément désabusés, le déclin du royaume était absolu et la détresse de ses habitants y était à son comble.

 

Les puissances coloniales, réunies en conférence à Berlin (1884-1885) venaient, honteusement, de se partager entre elles l'Afrique, en créant arbitrairement, rien que par des traits sur une carte, des frontières totalement artificielles, ne tenant pas plus compte des groupes sociaux homogènes de populations que des frontières naturelles des royaumes, empires et sultanats existants.

 

Les cieux, contemplant ce désastre, décidèrent alors de faire naître un autre prophète.

A partir de 1918, Simon Kimbangu commença à entendre une voix qui lui demandait de "paître son troupeau".

 

Il avait le privilège de voir et de converser avec le Christ. 

Il eut une vision dans laquelle Dieu lui aurait donné sa mission divine de prêcher et de guérir.

 

A plusieurs reprises, Kimbangu refusa d'obéir à l'appel en expliquant qu'il n'était pas à la hauteur d'une si haute et importante mission.

 

 

A l'âge de 26 ans, il épousa Marie Muilu Kiawanga Nzitani qui lui donna trois enfants : Kisolokele Lukelo Charles Daniel, né le 12 février 1914, DialunganaI Kiangani Salomon Paul, né le 25 mai 1916, et Diangienda Kuntima Joseph, né le 22 mars 1918.

 

Il partit s'installer à Léopoldville, l'actuelle Kinshasa, pour échapper à la "Voix", et trouva du travail aux Huileries de Kinshasa.

Il laissait derrière lui sa femme et ses enfants.

 

Mais il y travaillait sans être rémunéré, et déçu, il revint à Nkamba.

 

La voix du Christ se faisait de plus en plus pressante. Le 6 avril 1921, au hameau de Ngombe Kinsuka, une vision divine lui intima l'ordre de ressusciter une petite fille qui venait tout juste de mourir. 

 

Il aurait alors guéri une dénommée Nkiantondo, au nom de Jésus-Christ. 

 

Kimbangu regrettait le temps passé dans ses hésitations, et le Christ lui répondit : "Tu dois souffrir comme J'ai moi-même souffert, ainsi que ceux qui ont marchés sur mes voies, mais tu vaincras car Je serais avec toi."

Ce premier "miracle" de Kimbangu va amorcer ce que les historiens ont appelé le "semestre effervescent" (du 6 avril au 12 septembre 1921), une intense période de prédication et de miracles qui va secouer l'Empire Colonial Belge, l'Angola et même le Kongo Français.


 

Il travaillait alors comme catéchiste comme il le fera pendant plusieurs années, donnant un enseignement religieux préparant les futurs baptisés.

 

Il acquiert vite la réputation de ressusciter les morts, de rendre la vue aux aveugles, de faire parler les sourds et muets, de faire marcher les paralytiques et de chasser les esprits démoniaques.

 

L'une de ces résurrections, particulièrement spectaculaire, fut celle d'une jeune fille appelée Dina: elle avait alors 15 ans, elle était morte et son corps était déjà en décomposition (tel celui de "Lazare" ressuscité par Jésus), Kimbangu à travers une prière la ramena à la vie.


C'est ainsi qu'il attira à ses prêches des milliers d'auditeurs, attirant la méfiance des autorités belges.

 

Il fut surnommé Ntumua ya Nzambi'a Mpungu, traduction en kikongo d'« envoyé de Dieu tout puissant ».

 

En 1921, à Léopoldville, il guérit une femme malade puis retourna dans sa région natale du Bas Congo pour poursuivre son prêche.

 

Attirant les foules, les travailleurs quittaient leurs plantations pour l'entendre parler, les malades abandonnaient leurs lits d'hôpitaux pour se faire guérir de sa main.

 

La nouvelle se répandait qu'un ngunza (un prophète) mvuluzi (apôtre ou messie) se trouvait au Congo.

Son village, Nkamba, fut rebaptisé la Nouvelle Jérusalem.

Kimbangu à côté de ses compagnons de prêche

 

Les guérisons de Kimbangu eurent un impact retentissant, et nombre de ses disciples proclamaient ses cures et ses miracles.

 

Tout cela faisait grandement écho au messianisme de Kimpa Vita, deux siècles plus tôt.

Kimbangu décida avec l'accord du Christ de nommer 12 apôtres pour l'aider dans sa tâche.

 

Il posa trois règles morales fondamentales :

 

- l'abolition de tous les symboles religieux traditionnels,

- l'éradication de la danse érotique

- la destruction des fûts de danse (utilisé pour les rituels animistes)

- et la fin de la polygamie.

 

Il s'opposait également à toute forme de sorcellerie. Les missionnaires furent frappés, eux qui y travaillaient depuis de nombreuses années, ils n’avaient jamais réussi à obtenir ce résultat.

 

Les congolais pensaient que les missionnaires gardaient pour eux les secrets de la chrétienté, et s’en servaient comme d’une source de puissance européenne et de richesse.

 

Tandis que Kimbangu, ayant parlé à Dieu, leur donnait les moyens d’accéder à ces secrets.

 

L'église de Kimbangu a été fondée le 6 avril 1921. Ce jour-là, il demanda à sa femme Marie Muilu d'aller sonner la cloche de l'église pour le premier culte kimbanguiste.

Ensuite, pendant qu'il marchait avec un de ses trois fils, Kisolokele, Jésus-Christ lui apparut et lui demanda d'entrer chez Nkiantondo pour la guérir, ce qu'il fit.

Dès le mois de juin 1921, suite aux persécutions coloniales, principalement orchestrées par les Missionnaires Catholiques et Protestants, les églises chrétiennes se vidaient progressivement de leurs fidèles.

 

Les missionnaires sentaient qu’ils perdaient leur pouvoir sur la population.

Les usines où la population travaillait à enrichir les colons se vidaient pour rejoindre les fidèles de Kimbangu.

 

Les autorités commencèrent une chasse aux Kimbanguistes. Beaucoup furent arrêtés, emprisonnés, puis fouettés et humiliés publiquement pour servir d'exemple.

 

Kimbangu fut recherché par les autorités et entra en clandestinité.

Il séjourna notamment à Mbanza-Nsanda où il fit une importante prophétie (voir plus bas) dont celle de sa future incarcération.

 

« Je serai arrêté et relégué loin, très loin d'ici.  
Je serai jugé et condamné dans des contrées que vous ne connaissez pas.

Derrière moi, vous ne m'aimerez même plus.

Certains diront du mal de moi, m'accusant d'avoir provoqué le désordre dans le pays.

Il y aura ceux qui ne voudront plus entendre mon nom.

A l'écoute de mon nom, ils frémiront tels des gens ayant aperçu un fantôme.  
Certaines personnes présentes ici, seront arrêtées, jugées et reléguées loin de leurs villages. »  

 


Le 12 Septembre 1921, Kimbangu se rendit de lui-même sous la recommandation de Jésus Christ aux autorités, puis il fut transféré à Thysville (Mbanza-Ngungu).

 

Sa famille fut elle aussi arrêtée puis relâchée.

 

Un tribunal fut digne de l’inquisition et mené par le commandant italien De Rossi.

 

Ce tribunal d'exception siégea du 29 septembre au 3 octobre 1921, sans avocat pour défendre Kimbangu et quelques-uns de ses disciples, jugés en même temps que lui.

Il fut sommairement jugé et condamné à mort.

 

Lors de son procès, il se posait clairement en martyr du Christ et mettait en avant la similarité de la sentence.

 

Il se prédisait avec force la future indépendance du pays et de son peuple, ce que n'acceptèrent pas ses détracteurs complètement favorables au système colonial qui les enrichissait.

 

Kimbangu enseignait la Bible et prêchait à ses fidèles à bien se comporter en famille et dans la société.

Il prônait l'amour de son prochain et cela toute race confondue.

 

Mais peu après la sentence, le Roi des Belges,

Albert 1er, échangea cette peine pour une condamnation à la prison à vie et 120 coups de fouets.

Même les chrétiens européens traditionnels de l’époque ont admiré la foi de Kimbangu en sa destinée, sa piété évidente dans la prière, et la preuve de sa sainteté personnelle profonde.

 

 

Après cette nouvelle sentence, Kimbangu fut acheminé à Elisabethville (Lubumbashi), au Katanga.

 

Il dut alors résister à maintes tortures et à de multiples tentatives entreprises pour l'assassiner.

Le 3 décembre 1921, Simon Kimbangu fut transféré à Léopoldville (Kinshasa) par des soldats et un officier belge.

 

Sur ce trajet, l'administration coloniale souhaitait se débarrasser de lui.

 

De Kinshasa, elle le fit donc transférer à Kintambo, puis ensuite à Lutendélé au bord du fleuve Kongo, et là, on le fit mettre dans un fût contenant des produits asphyxiants.

 

Le fût une fois soudé, on le jeta dans le fleuve Kongo, mais, à leur grand étonnement tous les témoins virent, peu après, Kimbangu remonter à la surface... sain et sauf.

 

On décida alors de le fusiller sur le champ, mais là aussi, à la grande surprise des tireurs, Kimbangu ne mourrait pas.

 

On entreprit alors de l'attacher à une grosse pierre puis de le jeter ainsi une nouvelle fois dans les eaux du fleuve Kongo, mais là encore, au bout d'un moment... il sortit paisiblement des eaux du fleuve.

 

Kimbangu passera 30 ans dans une minuscule cellule de 0,80 m par 1,20 m, sans aération et sans condition hygiénique appropriée.

 

Comme lit, Kimbangu ne disposait que d'un bloc de ciment.

 

Chaque matin, Kimbangu était plongé dans un profond puits contenant de l'eau froide et salée, ceci en vue d'accélérer sa mort.

Bien qu'il ne puisse prêcher en prison, il demeurait patient et affectueux, partageant ses maigres rations de nourriture avec les autres prisonniers.

 

On rapporte ses dons de bilocation. Durant ces trente ans d'incarcération, plusieurs fois Simon Kimbangu apparut en différents endroits, alors qu'il était supposé être enfermé dans sa cellule à Lubumbashi.

 

Il existe maints documents de témoignages attestant ces faits.

Des témoins rapportent des apparitions ou séjours de Kimbangu ont été observé à Efonda (Equateur), à Béfalé (Equateur), à Borna (Bas-Kongo) en 1942, à Makanga, à Lowa du 29 juillet au 5 août.

 

En avril 1942, Kimbangu apparut physiquement et fut arrêté à Lubumbashi en cinq endroits différents mais en même temps.

 

La population Brazzavilloise du Kongo Brazzaville fut aussi, au cours de cette période, témoin d'apparitions physiques de Simon Kimbangu.

 

Un jour, dans sa cellule à Lubumbashi, Kimbangu décida de faire un long voyage, il demanda alors au prêtre belge présent de toucher simplement son vêtement, ce qu'il fit, Kimbangu prononça quelques mots, ils furent aussitôt transporté dans une "nuée".

(Voyage astral: l'esprit se dissossie du corps physique. Similaire phénomène de bilocation)

 

Ils visitèrent, sur tous les continents et à travers toute la planète, des milliers de familles dont celle du prêtre belge, ensuite ils se posèrent à Rome, au Vatican, et là ils virent beaucoup de choses, puis ils revinrent à Lubumbashi... en prison.

 

Le prêtre belge fut ensuite et définitivement rapatrié en Belgique, après qu'il eut rapporté tout cela à ses supérieurs.

 

Mais ce prêtre, bien qu'extradé répandit un peu partout son témoignage.

 


Deux jours avant sa mort, soit le 10 octobre 1951, Kimbangu annonça à ses codétenus que sa détention allait se terminer et qu'il mourrait 2 jours plus tard : le vendredi 12 octobre 1951 à 15 heures précises. Il avait 64 ans.

Effectivement, le 12 octobre 1951, après avoir fait ses adieux à ses gardes et à ses codétenus, Kimbangu se frappa de trois coups de poings sur les côtes droites et gauches, puis s'étant allongé sur sa couverture placée à terre, mourut paisiblement non sans avoir au préalable prophétisé des épreuves terribles pour la Belgique et l'Occident dans les temps futurs.

 

L'annonce de la mort de Kimbangu, et de son enterrement, mirent les Autorités Coloniales de la capitale Léopoldville (Kinshasa) dans un état de fête et de jubilation tel qu'un dîner fut organisé pour célébrer sa mort.

 

Or, au beau milieu du repas, Simon Kimbangu apparut physiquement face aux convives assemblés, ce qui conduisit à une panique générale, et à la fuite de beaucoup d'entre eux.

 

Le seul congolais participant à ce dîner, seul originaire du pays ayant vu cet événement prodigieux, fut aussitôt envoyé en Belgique avec toute sa famille pour taire ce nouveau miracle.

 

Le 29 juillet 1952, neuf mois après sa mort, le Prophète Kimbangu apparut physiquement à Lowa devant ses fidèles, il resta là 8 jours parmi eux, en mangeant, buvant comme chaque personne, et en prêchant beaucoup.

 

Puis ses fidèles et tous les gens présents ont pu assister après ça à une ascension majestueuse de Kimbangu montant dans les cieux : en pleine nuit, dans une béatitude indescriptible pour tous, le Prophète Kimbangu fut aspiré dans la nuée d'une boule de feu.

 

 

Avant sa mort, Kimbangu avait créé un puissant Mouvement Spirituel, qu'il appela "Kintuadi" ( l'Union, l'Unité, la Communauté), voué à la Libération totale de l'Homme noir.

Le mouvement spirituel qu’il a engendré a vivement été combattu par les autorités belges qui pratiquaient alors l'esclavage.

 

Les membres du Mouvement de Simon Kimbangu furent l'objet de nombreuses persécutions et déportations de leur Kongo Central natal vers plusieurs localités de l'Equateur, du Haut-Kongo et du Katanga comme Ekafela, Ubundu, Lowa, Elisabethville.

 

Le nombre des fidèles du Prophète Kimbangu qui furent déportés de 1921 à 1959 dépassa les 150 000.

 

Ils ne revinrent jamais au Congo et moururent en déportation dans les travaux forcés, les coups de fouets et les mauvais traitements.

 

Kimbangu avait favorisé le rassemblement, la cohésion, et la confiance mutuelle entre les communautés du Kongo.

 

Il avait également permis de contester l'autorité des chefs noirs locaux, les présentant justement comme des laquais des autorités belges.

 

Quelques paroles de Kimbangu :

 

« Ne pensez pas qu'il nous soit humainement possible de nous opposer à ceux qui nous combattent.

Qu'avons-nous pour nous mesurer à eux ?  
Ce n'est pas à nous de nous défendre, c'est au Seigneur. »  
 

 

« Réfléchissez bien quand vous chantez les cantiques d'allégresse ;  
Ils livrent des messages du Seigneur.

Ne les chantez jamais sans comprendre.

C'est le Seigneur lui-même qui s'adresse à nous à travers ces cantiques. »

 

« Quand j’ai révélé la vérité pour laquelle le Christ m’a envoyée, cette vérité là qu’ils ont cachée, et que je me suis obstiné à proclamer au monde ; j’ai reçu des coups de chicote et fini par être jeté en prison.

 

Peuvent-ils vraiment me dire la cause, le motif pour lequel ils m’ont fait prisonnier ?

 

Et plus encore, pourquoi se sont-ils abusés de moi, m’obligeant de marcher pieds enchaînés, de N’Kamba à Mbanza-Ngungu.

Ce n’était-il pas pour perpétrer le mensonge ? »

 

 

Attention aux "kimbanguistes"

 

Trois ou quatre ans après mort du dernier disciple de Kimbangu, les trois fils de Kimbangu ont cherchés à faire perdurer ce mouvement en marge de l'église, et ils ont donnés naissance à une secte "les kimbanguistes". 

Cette secte est une histoire de famille, où le pouvoir se lègue de père en fils, créant une sorte de dynastie Kimbangu.

Cette secte dévie des enseignements catéchistes traditionnels de Kimbangu, qui avait été baptisé et éduqué chez les baptistes, et professait sa foi dans l'évangile du Christ.

Le message de la secte dérive vers une valorisation du peuple noir qui passe par l'exclusion nécessaire des blancs : ce qui est contraire aux enseignements de Kimbangu.

 

On trouve ainsi des pasteurs Kimbanguistes qui enseignent que Kimbangu est "Dieu le Saint Esprit" (et ses enfants des fils de Dieu au même titre que Jésus ! ). La secte a même crée un Noël le 25 mai...

Or, cela ne fait pas du tout parti de ses enseignements, car Kimbangu prêchait fidèlement la Bible de son vivant et concevait l'Esprit Saint de la même façon que les apôtres en leur temps.

 

Plusieurs sectes inspirées du mouvement n'ont pas tardé à se former, (dont certaines ne sont même pas chrétiennes) : "l'Eglise des Noirs, "Tata Onda" ...

  

 

 

Prophéties



Dans sa prédication, Kimbangu, annonçait souvent la libération prochaine de l'Afrique et du "Kongo" de la domination coloniale d'abord et de la domination occidentale en général par la suite.


Le Prophète Simon Kimbangu donna ce discours, le samedi 10 Septembre 1921, tout au début du culte matinal, vers 9 h 00 ; alors qu'il entrait dans l'enclos en rameaux, le visage grave, le regard vif, il s'adressa en ces termes à la foule :

« Mes Frères, l'Esprit est venu me révéler que le temps de me livrer aux autorités est arrivé.

 

Tenez bien ceci : avec mon arrestation, commencera une période terrible d'indicibles persécutions pour moi-même et pour un très grand nombre de personnes.

 

Il faudra tenir ferme, car l'Esprit de Nzambi Tout-Puissant (Dieu Tout Puissant) ne nous abandonnera jamais.

 

Il n'a jamais abandonné quiconque se confie en Lui.

Les autorités gouvernementales vont imposer à ma personne physique un très long silence, mais elles ne parviendront jamais à détruire l'œuvre que j'ai accomplie, car elle vient de Nzambi le Père
(Dieu le Père).

 

Certes, ma personne physique sera soumise à l'humiliation et à la souffrance, mais ma personne spirituelle se mettra au combat contre les injustices semées par les peuples du Monde des Ténèbres qui sont venus nous coloniser.

Car j'ai été envoyé pour libérer Cula min-kangu mai Kongo
(les Peuples du Kongo) et Zindombe zazo (Race Noire Mondiale).

 

L'Homme Noir deviendra Blanc et l'Homme Blanc deviendra Noir.

 

Car les fondements spirituels et moraux, tels que nous les connaissons aujourd'hui seront profondément ébranlés.

 

Les guerres persisteront à travers le monde.

 

Le Kongo sera libre et l'Afrique aussi.

 

Mais les décennies qui suivront la libération de l'Afrique seront terribles et atroces.

 

Car tous les premiers gouvernants de l'Afrique libre travailleront au bénéfice des Blancs.

 

Un grand désordre spirituel et matériel s'installera.

 

Les Minyadi (gouvernants) de l'Afrique entraîneront, sur le conseil des Blancs, leurs populations respectives dans des guerres meurtrières où ils s'entretueront.

 

La misère s'installera.

 

Beaucoup de jeunes quitteront l'Afrique dans l'espoir d'aller chercher le bien-être dans les pays des Blancs.

 

Ils parleront toutes les langues des Blancs.

 

Parmi eux, beaucoup seront séduits par la vie matérielle des Blancs.

 

Ainsi, ils deviendront la proie des Blancs (Nkuta Mindele).

 

Il y aura beaucoup de mortalité parmi eux et certains ne reverront plus leurs parents.

Il faudra une longue période pour que l'Homme Noir acquière sa maturité spirituelle.

 

Celle-ci lui permettra d'acquérir son indépendance matérielle.

 

Alors s'accomplira la Troisième Etape.

 

Dans celle-ci naîtra un Grand Roi Divin (Nkua Tulendo).

 

Il viendra avec ses Trois Pouvoirs : Pouvoir Spirituel (Kinzambi), Pouvoir Scientifique (Kimazayu) et Pouvoir Politique (Kimayala).

Je serai Moi-même le Représentant de ce Roi.

 

Je liquiderai l'humiliation que, depuis les temps les plus reculés, l'on n'a cessé d'infliger aux Noirs.

 

Car, de toutes les races de la Terre, aucune n'a été autant maltraitée et humiliée que la Race Noire.

Continuez à lire la Bible.

 

A travers ses écrits, vous arriverez à discerner les actes de ceux qui sont venus vous apporter ce livre et les écrits ou principes moraux contenus dans ce livre.

 

Il faut qu'un voleur soit saisi avec l'objet qu'il a volé !

Nous aurons notre propre Livre Sacré, dans lequel seront écrites des choses cachées pour la Race Noire et le Peuple du Kongo.

 

Un Instructeur-enseignant (Nlongi) viendra avant mon retour pour écrire ce Livre et préparer l'arrivée du Grand Roi Divin, le Nkua Tulendo.

 

Il sera combattu par la génération de son temps, mais petit à petit, beaucoup de gens comprendront et suivront son enseignement.

 

Car l'arrivée du Roi sera sans pardon.

 

Alors, il faut que les Peuples du Kongo soient instruits avant cet événement.

Vous ne savez pas encore ce que c'est qu'une guerre spirituelle.

 

Quand les Peuples Kongo commenceront à se libérer, tout pays qui osera attaquer le Kongo sera englouti sous les eaux.

 

Vous ne connaissez pas encore la puissance de Ceux qui sont envoyés par Nzambi Tout-Puissant (Dieu Tout Puissant).

La génération du Kongo perdra tout.

 

Elle sera embrouillée par des enseignements et des principes moraux pervers venus du monde Européen (Mavanga ma bisi Mputu).

 

Elle ne connaîtra plus les principes maritaux de ses ancêtres.

 

Elle ignorera sa langue maternelle. Alors je vous exhorte à ne pas négliger ni mépriser vos langues maternelles.

 

Il faut les enseigner à vos enfants et à vos petits enfants.

 

Car viendra un temps où les langues des Blancs seront oubliées.

 

Nzambi a donné à chaque groupe humain (Nkangu wa bantu) une langue, pour qu'il s'en serve comme d'une "alliance de communication" (Nsinga wa Mbila)... »

 

Puis le Prophète Kimbangu invita tout le monde à la prière avec les mots suivants, traduits du Kikongo (extrait) :
« Prière à Vous tous les Anges du Trône Céleste, source de notre existence !


Prière à Vous les Sept Anges qui siègent à la Cour de Nzambi
(Dieu)


Prière là où se lève le soleil et là où se couche le soleil ! Prière à l'Est et l'Ouest !
Prière à Vous Nzambi Créateur Solaire
(Mbumba Lowa) !
Prière à Vous Gouverneurs de l'Humanité
(Mpina Nza) !
Prière à Vous tous les Anges de la Terre et de l'Air !
Prière à Vous tous les Anges qui gouvernent les Eaux et le Feu !

Prière à Vous le Grand Esprit du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Guerre qui gouvernent le centre du Kongo !
Prière à Vous tous les Anges de la Victoire
(Mbasi za Lunungu) qui luttent dans les quatre coins des cieux et de la Terre !

Au nom de l'œuvre que vous m'avez confiée devant les deux et la Terre, je le répète trois fois :

 

Faites que votre sainte bénédiction puisse remplir les cœurs de ceux qui se lèveront pour aider les peuples du Kongo !

Je vous le répète encore trois fois et je m'adresse à ceux qui mépriseront mon œuvre par ignorance :

 

J'implorerai Nzambi (Dieu) afin qu'il leur pardonne et qu'il leur ouvre la Voie de la Compréhension !

Je le jure au Nom de tous les Envoyés qui ont été tués au Kongo, en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe : que leurs esprits maudissent ces ignobles individus qui auront causé la mort et la désolation aux peuples du Kongo, qu'ils soient Blancs ou Noirs !

 

Qu'ils soient détruits et envoyés dans les Prisons Spirituelles des Cieux.

Je le répète encore trois fois devant les deux et la Terre : gare à ceux qui continuent à chercher la désolation dans les quatre coins du monde !

Venez ! Oh ! Nzambi, viens ! Je t'appelle ainsi que tous les Anges de la Guerre
(Mbasi za Mvita), afin de conduire un combat contre ce monde des ténèbres (Nsi ya bubu) !

Gare à ceux qui continuent à renforcer l'Esclavagisme et la Colonisation des peuples

Noirs !

Nzambi, tu es un Dieu Vivant.

 

Je t'implore sans cesse (Ngieti kufio-gonena) au nom du sang versé par tous tes Envoyés, et de leurs humiliations, je te le demande, et je te le recommande, oh !

 

Nzambi d'Amour : viens avec les Anges des cieux et de la Terre pour détruire cette humanité des ténèbres qui continue à se moquer de Votre Amour Majestueux !

Que Votre Alliance soit sanctifiée et bénissez les Peuples Kongo et la Race Noire de toute

l'humanité !
Amen. »


La désignation : "Les Peuples Kongos ou du Kongo" correspondent à l'ancien Royaume Kongo (Kongo Dia Ntotila), qui s'étend aujourd'hui en République Démocratique du Kongo (ou Kongo-Kinshasa), en Angola, au Kongo Brazzaville, au Kongo Gabon, (les peuples bantous d'Afrique).


Simon Kimbangu annonça entre 1921 et 1951, par ordre chronologique :

- la libération des Africains à travers les premières indépendances nominales des années 60, qui ne seront que de fausses indépendances ou une illusion d'indépendance ;

- l'arrivée au pouvoir de dictateurs en Afrique qui serviront leurs propres intérêts et ceux des anciens maîtres coloniaux
(l'Occident) ;

- la montée de guerres meurtrières
(guerres civiles) partout en Afrique peu après les Indépendances nominales des années 60 ;

- l'exode de beaucoup de jeunes africains vers les pays des occidentaux pour fuir l'oppression et la misère ;

- puis, finalement, la conquête dure et héroïque d'une deuxième « vraie » Indépendance pour l'Afrique entière
(« Dipanda Dianzole »), qui sera conduite par la venue d'un Prophète, le « Nkua Tulendo », dont le Verbe sera à la fois Religieux, Scientifique et Politique.

 

Ce grand Chef sera Roi et Prophète, il rétablira le lien rompu entre Nzambi et les peuples noirs, il restaurera la véritable Paix et la Concorde en Afrique.

 

Il viendra conduire une réelle décolonisation spirituelle, économique et politique de l'Afrique noire, il viendra restaurer le Royaume Kongo, il viendra restaurer les frontières africaines naturelles d'avant l'ère de la colonisation.

 

Il viendra avec un message puissant dans un Livre, ce livre sera repoussé dans un premier temps, mais finira par être accepté par tous.

 

Un de ses instructeurs-enseignants (« Nlongi ») viendra l'annoncer préalablement dans un autre écrit.

 

 

Kimbangu prédit aussi :

 

"Un jour l'homme blanc deviendra noir et l'homme noir deviendra blanc."

 
« Les anciens polygames devenus monogames à la suite de mes enseignements redeviendront des polygames ;  

 

Ils se diront n'avoir rien vu sur les interdits chrétiens qui puissent les convaincre.

 

Les anciens fétichistes le redeviendront.   


Vous reprendrez vos anciennes habitudes en force, ainsi que le fétichisme et les danses licencieuses et obscènes.

 

Les gens adoreront le mal car beaucoup diront : cela fait longtemps que nous nous comportons de la sorte, rien ne nous est arrivé. »

 
 
« Vous prêterez surtout attention à ce que vous enseigneront ceux qui viennent d'ailleurs dont nous savons pourtant comment la loi de la force règne chez eux.  


Les initiés des sociétés secrètes me haïront; ils diront que je suis très mauvais ; ils ne voudront pas entendre mon nom ; dès qu'ils entendront parler de moi, les cheveux de leurs têtes se dresseront comme s'ils sont en face d'un revenant. » 
   
« Sachez seulement, comme je vous l'ai déjà dit : ici chez nous, c'est le Seigneur lui-même qui combattra à notre place. »  

 

 

 

Sources :

 

« Kimbangu, le plus vieux et le plus jeune des ancêtres de l'humanité », Fwakasumbu Luwawanu, éd. Bibliorama, Paris, 2009

« Simon Kimbangu : Le prophète, notre contemporain », Joseph Dikunduakila Kuzeyidioko, éd. Entraide kimbanguiste, Châtenay-Malabry, 2006

« Simon Kimbangu. 1921, de la prédication à la déportation : sources », tome I (vol. 1-2), Jean-Luc Vellut éd. Académie royale des sciences d'outre-mer, Bruxelles, 2005-2010

« L'histoire du kimbanguisme », Diangienda Kuntima, éd. Kimbanguistes, Kinshasa, 1984

« L'Église du prophète Kimbangu », Suzanne Asch, éd. Karthala, Paris, 1981

« Simon Kimbangu, prophète et martyr zaïrois », Martial Sinda coll. Grandes figures africaines, éd. Nouvelles éditions africaines, Dakar, 1977

« Kimbangu : Fondateur d'Église », Charles-André Gilis, éd. Librairie encyclopédique, Bruxelles, 1960

« La Passion de Simon Kimbangu. 1921-1951 », Jules Chomé, éd. Les Amis de Présence africaine, Bruxelles, 1959

 

 

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