Bernard Maria Clausi

 

Vincent Clausi est né en 1789 et il est mort en 1849 en Italie.

 

Il entra comme novice au couvent des Minimes. Il fut obligé de quitter un moment l’habit religieux pour partir en guerre contre les français dans le corps des vélites. Sous les armes comme au couvent, il était pieux, chaste, soumis à ses chefs, charitable pour ses compagnons.

 

Il étudia la théologie morale. En 1821, il fut ordonné prêtre et envoyé dans son propre village pour en être le curé. Il était si zélé, charitable et modeste que son évêque été peiné qu’il retourne au couvent.

 

Il fit sa profession de foi dans le couvent de Paola, et prit le nom de Bernard Maria. On le surnommait Bernard Paolotto.

 

Il passait une partie de ses nuits en prière.

 

En 1830, il fut envoyé 15 ans à Rome où il exerca plusieurs fonctions.

 

A Rome toutes sortes de personnes venaient pour se confesser à lui, ou lui demander des conseils et des prières, solliciter les secours de sa charité, ou baiser sa petite image de Marie.


 

Tous le regardaient comme un saint. On le voyait parcourir la ville pour visiter et confesser les malades, qui tous désiraient le voir pour obtenir leur guérison ou être assistés par lui.

 

Il a guérit une foule de malade par ses prières.

 

Anna Maria Taïgi le connaissait et l’estimait beaucoup. Le Pape Grégoire XVI et Pie IX avaient beaucoup d’affection pour lui.

 

Pie IX s’entretenait plusieurs heures avec lui, il se confessa même à lui.

Les Princes et les grands de ce monde cherchaient à le côtoyer.

 

En 1845, il rentra au couvent de Paterne pour deux ans. Puis il fut de nouveau rappelé à Rome, après avoir passé quelques mois à Naples.

 

Le démon le persécuta avec acharnement et d’une manière visible pendant dix ans. Ils se battaient corps à corps, le faisant rouler dans la poussière, aux prises avec un adversaire invisible.

Il alla jusqu’à le jeter à la mer, dans laquelle il se serait noyé sans l’intervention de La Sainte Vierge. Ce fut une humiliation pour le Père Bernard, car on n’hésitait pas de dire qu’il avait voulu se noyer et qu’il était fou.

 

Intérieurement, le démon troubla son âme, par son esprit de mensonge.

 

On le vit souvent élevé de terre pendant ses oraisons. Il apparut en divers endroits en même temps.

 

Bernard Maria Clausi avait le don de connaitre l’avenir avec exactitude.

Pendant l’époque néfaste de la république romaine, en 1848 et 1849, où plusieurs curés jugèrent prudent de se cacher, l’un d’eux demanda au père Bernard s’il devait rester à son poste ou se dérober.

Le serviteur de Dieu lui dit de rester et de n’avoir aucune crainte, parce que rien de fâcheux ne lui arriverait ; et, de fait, ce prêtre put sortir le jour et la nuit, administrer les sacrements aux malades, sans faire une seule mauvaise rencontre.

 

Lorsque la vénérable servante de Dieu, Marie-Christine de Savoie, reine de Naples, était malade, le roi Ferdinand, qui était plein d’estime pour la sainteté du père Bernard, le fit appeler, afin qu’il vînt la bénir.

 

Mais le Père se cacha dans le couvent de la Stella où il habitait, disant aux religieux que la reine était morte et que sa visite était inutile.

 

Et, en effet, les personnes venues pour le chercher trouvèrent, en arrivant au palais royal, que la reine était morte au moment ou le père Bernard l’avait annoncé.

 

Il lisait, dans les cœurs et dans les consciences, les plus secrètes pensées.

 

Un des plus gracieux et des plus célèbres miracles, raconté par plusieurs témoins, est celui qui arriva à Chieri, en Piémont, dans un orphelinat.

 

Le père Bernard était à genoux devant la statue de la sainte Vierge, lorsqu’on vit la statue étendre le bras et présenter des fleurs au serviteur de Dieu.

 

Dans ce même orphelinat, le père Bernard bénit l’eau d’un puits, et déclara que cette eau guérirait les fièvres intermittentes, et qu’il fallait en donner à quiconque en demanderait.

 

Depuis ce jour, une foule de personnes viennent chercher de cette eau, et à peine elles en ont bu qu’elles sont guéries. Ce prodige continue.

 

 

Il prophétisa en 1849 la mort de Dom Vincent Palloti, lui aussi vénéré comme un Saint, « Vincent, Vincent, sortez de ce monde souillé. Qu’avez –vous encore à y faire ? Dans un mois et trois jours nous nous verrons là-haut. »

 

Puis celui-ci mourut. Dom Palloti gratifia son ami « C’est un bienheureux ! Le père Bernard est un Saint. Dieu le purifie, comme on purifie l’or dans le creuset. »

 

Après le temps prédit, son ami mourut à son tour.

 

La marquise Corti Lepri, sa fille spirituelle, tout attristée de le savoir mourant, lui dit « Mon Père, qui m’assistera au moment de ma mort ? »

Il lui répondit « Vous serez seule avec votre crucifix ». Elle le pria de ne pas l’abandonner, puis il lui répéta « Vous serez seule avec votre crucifix mais Dieu vous assistera. »

 

Quelque temps après, la femme de chambre de la marquise, étonnée de ne pas avoir été appelée, entra dans sa chambre. Elle trouva la marquise morte, tenant entre ses mains son crucifix.

 

Il avait prédit sa propre mort ainsi que les circonstances qui l’accompagnèrent. Il assurait que Saint Michel descendrait pour précipiter dans l’enfer le démon qui le tourmentait, que sa mort serait précédée d’un tremblement de terre, suivie d’une tempête sur terre et sur mer.

Ce qui arriva.

 

Il fut délivré avant de mourir, des angoisses extrêmes dont son âme était tourmentée.

Il entonna ‘’Te Deum’’, puis expia doucement les bras en croix et le visage serein.

 

 

Il n’a pas été béatifié mais il est déclaré Vénérable par l’Eglise.

 

Les prophéties nous sont rapportées par ceux qui ont connus le Père Bernard et qui témoignent.

 

 

Prophéties

 

 

Premier témoignage

 

« Le serviteur de Dieu fut orné de dons surnaturels. Et de fait, je puis dire que le Seigneur lui avait montré plus de cent fois qu’il préparait de grandes choses pour toutes l’Eglise et par tout le monde ; que tous les démons sortiraient de l’enfer, mais qu’après, ils y seraient relégués et que tout leur pouvoir, dans la suite, serait limité.

 

Après cela, il y aurait une grande paix dans l’Eglise.

 

Quelles étaient ces choses ?

 

Le serviteur de Dieu disait qu’il n’avait pas de paroles pour décrire, ou pour faire comprendre à l’esprit, les grandes choses que Dieu préparait.

 

Quand au temps où elles devaient arriver, le Seigneur ne le lui avait pas manifesté. »

 

 

 

Deuxième témoignage

 

« Je me souviens que, l’an 1831, époque de la Révolution, par un sentiment de crainte, j’interrogeais le serviteur de Dieu, lequel me dit d’être ‘’tranquille, que ce n’était rien, mais qu’il viendrait une époque très malheureuse’’.

 

Dans le Révolution de 1849, en parlant avec lui, je lui dis que l’époque annoncée par lui était venue, mais il me répondit en riant ‘’que ce que je voyais n’était qu’une mascarade de peu de durée, et qu’il viendrait une époque dans laquelle tout serait bouleversé, et où la main de l’homme serait impuissante ; et alors le Seigneur y mettrait ses très Saintes mains, et que comme un éclair, tout serait arrangé de telle sorte que même les méchants seraient forcés de reconnaître la main de Dieu. »

 

Il ajouta qu’il avait encore du temps d’ici là et qu’il y aurait des « choses grandes, dignes de Dieu et que chacun goûterait, pour parler ainsi, les délices du Paradis. »

 

« Et il ajouta que le Seigneur lui avait fait connaître tout cela, maintes et maintes fois, et il me dit même que c’était autant de fois qu’il avait de cheveux sur la tête.

 

Tout d’abord il croyait, comme il le dit, que c’était une illusion diabolique ; mais ensuite il avait pu se persuader du contraire, parce qu’il avait eu ces révélations même pendant le sacrifice de la messe.»

 

 

Troisième témoignage

 

Recueilli par la sœur Marie Marguerite Landi, religieuse du monastère de Saint Philippe de Néri à Rome.

 

Alors âgée de 82 ans, elle témoigne sous serment

 

« Quand aux prophéties, je me souviens que le serviteur de Dieu vint dans cette communauté, et je lui demandai, tout d’abord, si le choléra qui parcourait l’Europe viendrait aussi à Rome.

 

Le Père Bernard répondit qu’il y viendrait, mais que ce serait en effet de la miséricorde de Dieu.

 

Je ferai remarquer que le serviteur de Dieu fit cette prédiction plusieurs années avant que la peste vînt à Rome.

 

Quand ensuite le fléau éclata dans cette ville, le père Bernard nous donna l’assurance que non seulement il n’entrerait pas dans la communauté, mais encore que les parents des religieuses ne périraient pas.

 

De fait, aucun des parents des religieuses ne mourut à cette époque, et aucun membre de la communauté ne fut atteint pas ce fléau. »

 

 

« Il répétait ensuite, mais d’une manière à jeter la terreur et l’épouvante que, ‘’il viendrait un grand fléau, mais qu’il tomberait tout sur les impies’’.

 

Il ajouta que ‘’ce fléau serait tout nouveau, que l’on ne l’aurait jamais vu dans le monde ; qu’il serait terrible ; que le ciel et la terre s’uniraient ; mais qu’il arriverait instantanément et passerait en un moment ; que de grands pécheurs se convertiraient, parce qu’alors ils connaîtraient Dieu ; que le fléau serait universel par tout le monde.

 

Mais, avant qu’il arrive, les maux auront tellement augmenté, qu’il paraîtra que tous les démons seront sortis de l’enfer, et les bons vivront dans un véritable martyre par les persécutions des méchants. »

 

 

« Les choses arriveront à leur paroxysme, mais lorsque la main de l’homme ne pourra plus rien et que tout semblera perdu, Dieu Lui-même interviendra et réorganisera le monde en un clin d’œil, comme du matin au soir.

 

Chacun en éprouvera une telle joie dans son cœur qu’il lui semblera goûter les délices du paradis ; et les impies eux-mêmes ne pourront s’empêcher de confesser que tout cela c’est fait par la Main de Dieu. »

 

« Il viendra un grand fléau ; il sera terrible et dirigé uniquement contre les impies.

 

Ce seraun fléau tout nouveau, et tel qu’il n’y en a point eu jusqu’ici dans le monde.

 

Le Ciel et la terre s’uniront et de grands pécheurs se convertiront, parce qu’alors ils connaîtront Dieu.

 

Ce fléau se fera sentir dans le monde entier et il sera si terrible que ceux qui y survivront s'imagineront être les seuls qu’il ait épargnés.

 

Tous seront bons et repentants.

 

Ce fléau sera instantané, mais terrible.

 

Ces châtiments seraient suivis d’une réorganisation générale et d’un grand triomphe pour l’Eglise.

 

Bien heureux ceux qui vivront en ces jours fortunés, parce que ce sera vraiment le règne de la fraternelle charité.

 

Chez ceux qui verront cela, la joie sera si grande, qu’ils en oublieront toutes les peines du passé.

 

Mais, avant que ces choses n’arrivent, le mal aura fait de tels progrès dans le monde qu’il semblera que les démons soient sortis de l’enfer, tant sera grande la persécution des méchants contre les justes, qui auront à souffrir un véritable martyre.»

 

« Souvent et presque en toutes occasions où il parlait de cela, il me disait :

‘’Prenez bien garde de croire ceux qui vous diront de quelle sorte sera le fléau, parce que ce sera une chose tout à fait nouvelle, et qui ne s’est jamais vue dans le monde, et Dieu ne l’a pas révélé à personne ; il le tient réservé en lui.’’

 

Il ajoutait que ‘’ceux qui resteraient libres seraient en petit nombre, et qu’ils seraient tous bons et vraiment convertis.

 

Pour ceux qui seront demeurés, il leur paraîtra qu’ils seront les seuls dans le monde, à cause de la grandeur terrible du fléau.

 

Ensuite viendrait le grand triomphe de l’Eglise’’.

 

Et il disait :

‘’Heureux ceux qui vivront en ces temps de bonheur, où l’on vivra dans une vraie charité fraternelle’’. »

 

 

Sources

 

« Marie annonce la fin des temps », F. Sanchez-Ventura et Pascual, Nouvelles Editions Latines, 1969

« Ce qui va nous arriver : guerre et révolution », Novaye Mery, Editions Chamel, 1896.

«Messager du Sacré-Cœur», premiers volumes du mensuel qui paraissait dès la moitié du XIX siècle et qui survécu jusqu’à la moitié du XX

« « Prophecy for Today, Edward Connor, Edition Willinger

« Voix prophétiques ou signes, apparitions et prédictions modernes », l’abbé J.M Curique, édition Victor Palmé, 1872

 

« Le Grand Coup, avec sa date probable, c'est-à-dire le grand châtiment du monde et le triomphe universel de l'Eglise, probablement le 19-20 septembre 1896 », par un prêtre du diocèse de Moulins, imprimerie de P. Vexenat (Vichy), 1894

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties