Saint François de Paule

François Martotelli est né le 27 mars 1416, à Paola en Italie et il est mort le 2 avril 1503 au couvent de Plessis lès Tours en France.

Ses parents étaient des propriétaires terriens qui n’avaient pas eus d’enfants pendant de longues années.

Très catholiques, ils priaient pour que le ciel leur accorde d’être parents.

Considéré par ses parents comme l'enfant d'un miracle accompli par le Poverello, saint François d'Assise, il en reçut le prénom.

Ses parents auront deux autres enfants.

Enfant, il développe une très grave infection à l’œil, ses parents promirent de le placer dans un couvent franciscain en cas de guérison, il guérit très vite.

A 12 ans, François Martotelli entra chez les Cordeliers (une branche de la famille franciscaine).

Il y resta un an, et s’y distingua par des grâces exceptionnelles comme de se retrouver à deux endroits en même temps (bilocation).

En 1430, à l'âge de 14 ans, il fit avec sa famille, un long pèlerinage à Assise, mais aussi à Loreto, Rome, l'abbaye du Mont Cassin, et au Mont Luco.

Le faste de Rome lui déplaisait. François fit même remarquer à un cardinal que Jésus n'avait pas eu habits aussi somptueux que lui.

Rentré à Paule, il commença à vivre en ermite, dans un endroit inaccessible, le "Patrimoine", propriété de sa riche famille.

Sa vie dans le dénuement émerveillait les habitants de sa ville natale.

En 1435, François fut rejoint par d'autres fidèles, attirés par sa renommée de sainteté, qui s'associèrent à ce mode de vie.

Ils le reconnaissaient comme leur guide spirituel.

Avec eux, François fonda un nouvel ordre appelé « Les Ermites de St François » du nom de St François d’Assise pour lequel il a une dévotion particulière, jamais un fondateur n’avait été aussi jeune : il n’avait que 19 ans.

Le Pape Sixte IV l’en nomma supérieur général et changea le nom d’Ermites de St François en celui de "Minimes" plus conforme à l’humilité qui est le charisme de cette institution.

François fit construire une église, un monastère, et un oratoire.

Les nobles de sa ville firent des donations et aidèrent de leurs propres mains à la construction.

Il avait prédit des années à l’avance, la prise de Constantinople par les Turcs, l’arrivée des turcs au royaume de Naples, l’occupation d’Otrante par de Pacha Achmet et sa reconquête par le roi de Naples.

Selon l'enseignement de la tradition catholique relatée dans « Acta Sanctorum », les phénomènes surnaturels attribués à Francesco ne manquent pas.

Enfant, il déposait avec ses doigts des charbons ardents dans l'encensoir sans se brûler.

On lui attribue aussi la résurrection de 7 morts, dont son neveu.

La guérison d'un garçon atteint d'une plaie incurable à un bras, guérie avec des herbes communes banales.

Il a rendu la vue à des aveugles, guérit des lépreux et des malades mentaux, on lui attribue la délivrance de la peste du village de Bormes (Var) en 1481, il délivra aussi Fréjus de la peste en 1482, les habitants y célèbrent une bravade en son honneur chaque année depuis lors.

On lui attribue le jaillissement miraculeux d'une source du Cucchiarella qu'il fit jaillir en frappant avec un bâton une roche, près du couvent de Paule.

Les « pierres du miracle » restèrent en équilibre instable au lieu de tomber sur le couvent.

Saint François de Paule marchant sur les flots

Il traversa le détroit de Messine sur son manteau étendu, après que le patron de barque Maso lui ait refusé de le faire passer avec quelques disciples gratuitement.

Ce miracle a fait de lui le patron des marins italiens.

Le bruit des guérisons miraculeuses qu’il opérait parvint jusqu’en France.

Louis XI le fit mander auprès de lui. Comme il hésitait, le Pape Sixte IV lui enjoint d’accepter.

Il se rendit à Plessis-lès-Tours, au chevet du roi de France. Le roi se jeta à ses pieds et implora ses bénédictions.

Il le flattait, le suppliait et fit construire deux couvents pour son ordre pour allonger ses jours.

François lui répondit que même la vie d’un roi avait une fin, et qu’il lui faudrait s’y soumettre.

Il demeura à la Cour de France et devint le consolateur de Louis XI, jusqu’à sa mort, qu’il aida à mourir chrétiennement. François jouissait même d’un grand crédit auprès de Charles VIII et de Louis XII.

Affectueusement surnommé "le bonhomme" par le peuple qui le vénérait, ce simple frère-laïc bénissait inlassablement cierges et chapelets tandis qu'il gouvernait à merveille la vie spirituelle des prêtres, évêques et rois.

Il mourut âgé de 93 ans, le vendredi Saint de l’an 1503, à Plessis-les-Tours, dans le couvent qu’il avait fondé.

Saint François de Paule fut canonisé par Léon X en 1519, douze ans seulement après sa mort.

Pendant la révolution religieuse du 16^e siècle, sa dépouille mortelle (relique) fut brûlée par des réformés.

Prophéties

Voici un extrait de la lettre qu’il adressa le 13 août 1469 à Simon de Limena, Duc de Montalte :

« Dans tout l'univers, il n'y aura plus qu'un Grand Pontife et qu'un Grand Roi.

L'empire du roi durera jusqu'à la fin des temps.

Il n'y aura plus alors que douze rois, un empereur et un pape, et un petit nombre de princes, et tous seront des saints...

Le roi sera le grand fondateur d'un nouvel ordre religieux, différent de tous les autres et qui, se subdivisant en trois (la chevalerie militaire, les religieux prêtres et les hospitaliers), rendra le plus de services à l'Église, en même temps qu'il sera le dernier de tous.

Avec son concours, ce roi détruira complètement la secte de Mahomet, extirpera tous les hérétiques, fera cesser toutes les tyrannies et prendra par la force des armes un grand royaume, de telle sorte qu'il n'y aura plus qu'un troupeau et un pasteur et que le monde entier sera ramené aux saintes mœurs. »

Autres prophéties adressées à Louis XI.

« Et de votre semence sainte, parmi les descendants de votre neveu premier-né, il sortira un rejeton, un homme tellement merveilleux qu'il sera sur la terre comme un soleil parmi les étoiles.

Un tel homme sera dans son adolescence presque un saint, dans sa jeunesse un grand pécheur, puis il se convertira complètement à Dieu et fera grande pénitence, ses péchés lui seront pardonnés et il redeviendra saint.

Il sera un grand capitaine et le prince de la gent sainte, nommé « porte croix de Jésus-Christ », avec laquelle il consumera la secte mahométane avec le reste des infidèles.

Il annihilera toutes les hérésies et les tyrannies du monde, réformera l'Eglise de Dieu avec ses suivants, lesquels seront les meilleurs hommes du monde en sainteté et en armes (en tant que soldats), en lettres et dans chaque autre vertu, car telle est la volonté du Très-Haut.

De par la vertu du Très Haut, le grand monarque anéantira les hérétiques et les incroyants.

Il disposera d’une grande armée et les anges combattront à ses côtés.

Il exterminera tous ceux qui se rebellent contre Dieu. »

Saint François de Paule écrit en 1469 :

‘’Au cours de cette période malheureuse, il y aura du laxisme dans les préceptes divins et humains.

La discipline va en souffrir.

Les saints canonisés seront complètement discrédités et le clergé ne respectera pas les lois de l'Eglise.

Les saints et les dogmes religieux seront assombris par des questions insensées et des arguments élaborés.

En conséquence, aucun principe n’y résistera ; sauf peut être quelques saints authentiques et anciens qui resteront libre de la censure, de la critique, des fausses interprétations, et des modifications et des délimitations faites par l'homme. "

« Ce sont des moments mauvais, un siècle plein de dangers et de malheurs.

L'hérésie est partout et les adeptes de l'hérésie sont au pouvoir presque partout.

Évêques, prélats et prêtres disent qu'ils font leur devoir, qu'ils sont vigilants.

Ils cherchent toutes les excuses mais Dieu permettra un grand mal contre son Église : les hérétiques et les tyrans viendront soudainement et de façon inattendue, ils vont entrer dans Rome et la perdre.

Par la grâce de Dieu Tout-Puissant, le Grand Monarque anéantira les hérétiques et les incrédules.

Il aura une grande armée et les anges combattront de son côté.

Tout compte fait, il y aura un empereur, 12 rois, et un Saint Pape. Ce seront tous des vies saintes.»

Sources :

« Vie et miracles du bienheureux S. François de Paule, Fondateur de l'ordre des Minimes », Jean Chappot dict de Jésus Maria. Nancy, S. Philippe et C. Loys, 1621.

« Vie admirable du glorieux père et thaumaturge S. François de Paule, instituteur de l’ordre des minimes, dict de Jésus-Maria, consacrée aux victoires du roy Louis Le Juste », François Victon, Paris, S. Cramoisy, 1623.

« Vie de Saint François de Paule », Miracles et prophéties, Mr de Bois-Aubry, Société Saint Victor pour la propagation des bons livres, 1854

« Encyclopédie des gens du monde : répertoire universel des sciences », Volume 11, écrit par une société de savants, littérateurs et artistes, français et étrangers, Imprimerie E Duverger, 1839

« Dernier mot des prophéties ou l'avenir prochain dévoilé », Adrien Péladan, 1878