Anna Maria Taïgi

 

 

Anna Maria Gesualda Antonia Giannetti est née en 1769, et elle est morte en 1837 en Italie.

 

Son père avait repris la pharmacie familiale. Malheureusement il eut un comportement indiscipliné, aucun sens de l’épargne, il s’endetta au point de perdre tous ses biens. Toute sa vie, il chercha la richesse et ne resta que dans la paresse.

 

La famille est forcée fuir ses créanciers et de partir pour Rome.

 

Anna Maria est obligée de travailler avec sa mère pour aider sa famille réduite à la pauvreté.

Anna Maria est délicate et jolie, elle a un doux caractère : « On dirait la fille d’un Prince et non celle du pharmacien désaxé » disent les gens.

 

Alors qu’il se promène lentement dans Rome, le père Angelo Vérardi raconte qu’en posant les yeux sur une jeune fille qui n’est autre qu’Anna Maria, une voix mystérieuse lui dit : « Porte attention à cette jeune dame ; un jour, Je la déposerai entre tes mains et tu devras la conduire à moi, intégralement. Elle se sanctifiera parce que Je l’ai choisie pour en faire une sainte. »

 

Un jour, alors que sa maman Santa lui lisait un livre de méditation, elle tomba sur un passage qui faisait allusion au jugement universel.

Ce passage impressionna tellement Anna Maria qu’elle éclata en larmes d’amour et d’horreur.

 

Elle entendit une voix qui lui disait : " Voilà, fille et épouse bien-aimée, ton Père qui t’a toujours suivie, te destinait à devenir une sainte alors que tu étais encore dans le sein de ta mère.

Tu n’as aimé d’autre que moi, et Je te garderai même au milieu des vanités du monde. Je ne t’ai pas abandonnée ; Je te préserverai de nombreux périls, de la mort, parce que Je t’aime beaucoup. Un jour, tu verras celui qui te parle ".

 

 

A vingt ans, Anna Maria épouse Dominique Taïgi, domestique au palais de Chigi.

Son mari est beau, travailleur, sérieux mais aussi grossier, rude et coléreux.

 

Elle fait preuve de patience pour supporter son caractère difficile car elle voit sa bonté d’âme. Elle lui obéit en tout, se force à sortir même si elle n’en a pas envie : " M’étant aperçu, racontera Dominique par la suite, qu’elle le faisait plus pour me plaire et m’obéir que pour son plaisir ; que c’était pour elle un sacrifice, je la laissai en paix ".

Ils auront sept enfants, dont trois meurent en bas âge.

 

Elle est soignée dans son rôle de maitresse de maison. Elle se dévoue pour sa famille. Dieu se manifestait à Anna Maria où qu'elle se trouvait, quoi qu'elle faisait, par des visions, des extases, à tel point qu'elle lui disait avec familiarité et simplicité : « Laissez-moi, j'ai à faire, je suis mère de famille ! ».

 

Elle voit pendant quarante sept ans un mystérieux soleil : « un globe lumineux, comme un petit soleil entouré d’épines ».

Anna Maria y décèle les événements futurs ainsi que l’état d’esprit des gens qui viennent la visiter.

Dieu lui dira " C’est un miroir pour que tu distingues entre le bien et le mal ".

 

Très pieuse, elle prie beaucoup. Son mari dira qu’ « elle parlait de Dieu sans devenir ennuyeuse comme le sont beaucoup de dévotes ».

 

L’Esprit Saint lui confie au moment de la communion qu’elle reçoit chaque matin : " Je te destine à convertir des âmes et à consoler toutes les catégories de personnes : prêtres, frères, moines, prélats, cardinaux, et même mon Vicaire. »

 

Un jour une femme en haillons, le visage marqué par la faim, serrant son nourrisson dans des chiffons se présenta à sa porte.

Anna Maria, pauvre elle aussi, n’avait rien à manger dans la maison. Sa garde-robe était vide.

 

Elle enleva son propre vêtement et le fit endosser à l’instant par cette pauvrette. Puis, elle la pria ainsi : " Je vous prie de revenir tous les vendredis à la même heure ". Pour elle et son enfant, elle trouverait toujours quelque chose.

 

Elle ouvre sa maison, beaucoup de monde viendront la voir pour lui demander conseil. Toute sa vie, elle les reçut avec joie et patience.

 

Mais lorsque son mari rentre à la maison, elle reconduisait tout le monde à la porte, les grands comme les petits. Son mari passait avant tout. Malgré les désaccords, les maladies, les mortalités, les périodes de chômage, les temps de misère, les désaccords entre parents, les contraintes des voisins, le mariage d’Anna Maria fut un mariage heureux.

 

" Ma femme, rappellera Dominique après la mort d’Anna Maria, me demanda la permission de devenir tertiaire déchaussée de l’Ordre de la Sainte-Trinité et je le lui accordai avec la condition, cependant, d’être fidèle à son rôle d’épouse et de mère de famille. Ce furent mes conditions et elle les a toujours observées avec une obéissance prompte, avec exactitude ".

Anna Maria Taïgi reçoit le scapulaire

 

Après avoir prononcé ses vœux, elle se mis à porter « la tunique de laine blanche, le scapulaire de même étoffe avec la croix rouge et bleue sur la poitrine, la coiffe sur la tête, un manteau de mousseline blanche qui descendait très bas, la ceinture de cuir, avec le rosaire pendant sur le côté, les pieds nus, dans des sandales. Cela, quand elle sortait.

Dans la maison, au contraire, elle portait la robe en usage chez les femmes du peuple, lorsqu’elles s’adonnaient à des travaux domestiques. »

 

Elle le fit pendant deux ans, puis, enceinte de son septième enfant elle abandonna l’habit pour ne pas s’exposer aux critiques des autres.

 

En effet, si son mari apprenait que sa femme avait été insultée, il « sautait comme un baril de poudre », entrait dans une grande colère contre les médisants. Ainsi, Anna Maria lui cachait souvent les moqueries dont elle était victime.

 

La Vierge lui explique lors d’une vision : " Il est nécessaire que chacun se persuade, connaissant ta vie, qu’il est possible de servir Dieu dans tous les états et toutes les conditions ".

 

Lors des invasions de Napoléon en Europe, celui-écrivit à Murat, le 20 juin 1809 :

 

" Je reçois, en ce moment, la nouvelle que le pape nous a tous excommuniés. C’est une excommunication qu’il a portée contre lui-même. Désormais, plus d’égards ! Le pape est un fou furieux qu’il faut renfermer.

Faites arrêter le cardinal Pacca et les autres intimes du pape ".

 

Commence alors le long exil du Pape, vieilli et malade. Un jour qu’elle demandait à son époux céleste la signification de cette terrible permission par laquelle Napoléon Bonaparte avait pu s’emparer, par des tueries et des ruines, d’un continent tout entier, porter atteinte de façon barbare, à tout droit humain et divin, Jésus répondit :

" A cette fin, J’ai mandaté Napoléon. Il était le ministre de mes fureurs ; il devait punir les iniquités des impies, humilier les orgueilleux. Un impie a détruit d’autres impies ".

 

La voix céleste lui précisa le jour exact ou le souverain Pontife rentrerait à Rome pour célébrer la messe Pontificale à Saint Pierre.

Elle s’empressa de le communiquer à tous. Lorsque le Pape reviendra à Rome après la chute de Napoléon, Anna Maria tombe à genou devant lui :

« Jésus Christ est entré dans Jérusalem ! ».

Cet événement rapprochera le Pape et Anna Maria qui entretiendront une grande amitié.

 

Le jour de la mort du Pape, elle entendit la voix céleste " Lève-toi et prie pour mon Vicaire qui est sur le point de paraître devant mon tribunal, pour la reddition de ses comptes ".

 

 

Anna Maria prit grand soin de son mari et de ses enfants jusqu’à sa mort. Alors qu’elle venait de perdre son mari, Sophie écrira sur sa mère : " Elle m’embrassa avec le cœur d’une vraie mère, calma par dessus tout ma douleur, adoucit mon épreuve en m’exhortant à la foi, à la confiance en Dieu qui avait tout prévu, qui exprimait sa volonté ".

 

Anna Maria, gravement malade, sentant sa fin prochaine, encore une fois, elle s’adressera à sa fille chérie, Sophie, pour la rassurer : " C’est ma dernière maladie ; j’en mourrai. Mais ne crains rien parce que je penserai à tous les tiens. Même quand je ne serai plus là, vous serez toujours consolés et préservés ".

 

Anna Maria Taïgi est morte le 9 juin 1837 et son corps, non corrompu, repose à l’Eglise Saint Chrysogone de Rome. Elle a été béatifiée le 4 mars 1906 par Benoit XV.

 

Le Père Philippe ajoute : " Elle fit tant et tant, elle pria tellement, accomplit si fidèlement ses promesses à l’égard de son céleste époux, que dans Rome, les plans sanguinaires et cruels des impies ne pouvaient s’enraciner ; elle en obtenait la confirmation renouvelée et répétée.

Elle ne devait pas s’épouvanter à la vue des complots machinés dont elle était témoin. Les plans des susdits scélérats mis au point, ils verraient tous les fils de leurs complots tranchés d’un seul coup, comme il en a toujours été pour cette ville. Voilà pourquoi, je dis ailleurs, jusqu’à quel point Rome est redevable à la servante de Dieu ".

 

Prophéties

 

 

Le prêtre Natali rapporte sous serment ces paroles de la Sainte :

 

"La bienheureuse me disait que le mal triompherait et que beaucoup que l'on prenait pour bons jetteraient alors le masque.

Les circonstances prendraient une telle tournure que l'homme n'y pourrait rien et que seul le bras de Dieu remettrait tout en ordre.

 

Elle parlait encore d'un fléau qui ne viendrait pas des hommes eux-mêmes mais qui serait infligé directement par Dieu sur la terre.

Il sera effroyable et universel.

Il éclatera inopinément.

Les "sans Dieu" seront alors anéantis.

 

Mais auparavant, la guerre aura tué des millions et des millions d'hommes, et des millions d'autres seront mort d'une mort imprévue.

 

C'est au terme des guerres, révolutions et autres afflictions, qu'elle entrevoyait un tableau particulièrement effroyable : la main du Seigneur ébranlait le ciel, et les hommes, emportés dans le tourbillon d'effroyables météores, mourraient par millions."

 

 

 

Anna Maria Taïgi prédit :

 

« Dieu enverra un double châtiment : l’un part de la terre, à savoir des guerres, des révolutions et d’autres maux ; l’autre part du ciel, à savoir une obscurité épaisse.

Celle-ci empêchera de voir quoi que ce soit.

 

Cette obscurité sera accompagnée d’une infection dans l’air, ce qui fera périr non exclusivement, du moins principalement les ennemis de la religion.

 

Des ténèbres pestilentielles peuplées de visions effroyables, envelopperont la terre pendant trois jours.

 

L’air sera alors empesté par les démons qui apparaîtront sous toutes sortes de formes hideuses.

 

Tant que durera l’obscurité, il sera impossible de faire de la lumière.

 

Seuls, les cierges bénits préserveront de la mort, ainsi que les prières à la Saint Vierge et aux Saint Anges. Quiconque ouvrira la fenêtre par curiosité et regardera dehors ou bien sortira de sa maison, tombera aussitôt raide mort.

 

En ces jours-là, tous doivent rester chez eux, réciter le rosaire et implorer la miséricorde divine.

 

Tous les ennemis de l’Eglise, cachés ou apparents, périront pendant les ténèbres, à l’exception de quelques-uns que Dieu convertira bientôt après.

 

Le fléau de la terre a pu mitigé par les prières, mais non celui du ciel, qui sera épouvantable et universel.

 

Après les ténèbres, Saint Pierre et Saint Paul descendront des cieux, prêcheront dans tous l’univers et désigneront le Pape ; une grande lumière, jaillissant de leurs personnes, ira se déposer sur le futur Pape.

 

Saint Michel Archange, paraissant sur la terre sous forme humaine, tiendra les démons enchaînés jusqu’à l’époque de la prédication de l’Antéchrist.

 

Le Pontife choisi selon le cœur de Dieu, sera assisté par Lui de lumières toutes spéciales.

Son nom sera vénéré dans le monde et applaudi par tous les peuples.

 

Il est le Pontife Saint, destiné à soutenir la tempête. Le bras de Dieu le soutiendra et le défendra contre les impies, lesquels seront humiliés et confondus.

 

Il y aura à la fin le don des miracles.

 

Des nations entières reviendront à l’unité de la foi et la face de terre sera renouvelée.

 

En ces temps-là, la religion chrétienne se répandra partout et il n’y aura plus qu’un Pasteur.

 

La Russie et l’Angleterre se soumettront, la Chine se convertira. »

 

« La religion doit être persécutée et les prêtres massacrés. Les Eglises seront fermés, mais seulement pour un cours laps de temps. Le Saint Père sera obligé de quitter Rome. »

En 1818, parlant des fléaux de la terre et du ciel, Anna Maria précisa qu’ils « pourraient être atténués par les prières des âmes pieuses ».

 

Elle prédit que « des millions d’hommes sont appelés à mourir par une main de fer. Un grand nombre mourront à l’occasion de guerres, de litiges, par traîtrise, et d’autres millions par des morts imprévues. »

 

« Le pontife qui régnera, en sera un qui n’est même pas Cardinal. De plus il ne demeure pas à Rome. »

 

Il sera « applaudi par les peuples, et craint par les rois. Le Turc lui-même le vénérera, demandera à le féliciter.

 

Il fera des réformes.

Il instruira le peuple, recevra des secours de toutes parts.

 

Les impies seront écrasés et humiliés, beaucoup d’hérétiques, sous son pontificat, retourneront à l’unité de la Sainte Eglise Catholique Romaine. »

 

 

Des nations entières arriveront ensuite à l’unité catholique. Plusieurs turcs, païens et juifs se convertiront, en demeurant tout confus devant les chrétiens, admirant leur ferveur et l’exactitude de leur vie.

 

Plusieurs fois Anna Maria a vu dans le mystérieux soleil :

"le triomphe et la joie universelle de la nouvelle Eglise", si grands et si surprenants qu’elle ne pouvait pas l’expliquer. 

 

 



Sources :

 

« Anne Marie Taïgi, La Sainte aux sept enfants », Sergio C. Lorit, Edition Città Nuova 1964, traduit par Marcel Litalien, disponible sur livres-mystiques.com

 

« La bienheureuse Anna Maria Taïgi », Postulateur des Trinitaires, 1950.

 

« Catholic Prophecy », Yves Dupont, Tan Livres et Editeurs, 1973.

 

« Vie de la vénérable Anna-Maria Taïgi, romaine, 1769-1837:membre du Tiers-Ordre de la Très-Sainte Trinité, sa vie intime, d'après les documents authentiques du procès de béatification », Père Calixte de la Providence, Casterman, 1878

« Abrégé de la vie d'Anna-Maria Taigi », Jean Félix Onésime Luquet, Société de Saint-Victor, 1854

  

« Voix prophétiques ou signes, apparitions et prédictions modernes », l’abbé J.M Curique, édition Victor Palmé, 1872

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