Image produite d’après le Saint Suaire de Turin

par la NASA (1976) 

 

 

Le Saint Suaire de Turin

 

 


 

« A cette époque-là il y eu un homme sage nommé Jésus. Pilate le condamna à être crucifié… »

Flavius Josèphe (37-100 apr JC)

 

L’existence de celui qu'on appelle le "Jésus historique" est attestée par de nombreux témoignages d’écrivains romains tels que

Tite Live et Flavius Jospeh.

  

 

Le Saint Suaire est le linceul qui a enveloppé le corps de Jésus-Christ au tombeau.  

C’est un rectangle de tissu souillé, mesurant 4,36m de long et 1,10 m de large. On y distingue la double silhouette d’un homme, de face et de dos, au milieu de divers motifs, vilaines traces et taches noires ou brunes.

Dans la Bible l’existence du linceul est citée plusieurs fois.

 

 

 

En mai 1898, l’avocat Secundo Pia qui aime la photographie, prend un cliché du Saint Suaire.

En regardant le saint suaire à l’œil nu, on ne voit qu’une trace brunâtre et floue.

Mais l’avocat se rend compte qu’en négatif, l’image est beaucoup lisible que l’original.


Saint Suaire de Turin

image originelle et en négatif

 

 

Les premiers résultats

 

 

On décide alors de procéder à des analyses et même des prélèvements. De nouvelles photos sont réalisées par Giuseppe Enrié en 1931. En 1950 on organise un congrès international consacré au Saint Suaire de Turin et de nombreuses investigations scientifiques en 1959, 1969, et 1973, ainsi qu’un congrès scientifique à Albuquerque en 1977.

La datation au carbone 14 (issue de 3 laboratoires différents) tranche et situe l’âge du saint suaire entre 1260 et 1390 après Jésus Christ.

Les historiens quand à eux font remonter les premières adorations publiques du Saint Suaire à Lirey en 1357.

Enseigne du pèlerinage de Lirey représentant le linceul

 

En effet, à cette époque le très pieux Geoffroy de Charny, Seigneur de Lirey, rapporte le linceul de retour des croisades. Il édifie une chapelle où les pèlerins viennent nombreux pour voir la relique. Les historiens peuvent retracer sans mal les différents propriétaires du linceul, ainsi que les différents lieux où il a été tour à tour caché puis vénéré publiquement avant d’arriver définitivement à Turin en 1578.

 

 

Après de nouvelles recherches

 

Ces analyses scientifiques révèlent que l’ « homme » mesure environ 1,78m, qu’il avait une trentaine d’année, qu’il était de type sémique…

Les médecins et spécialistes qui ont travaillé sur le sujet n’en reviennent pas : s’il s’agit d’un faussaire, c’est un génie !

 

Les scientifiques expliquent :

Pour obtenir des marques de coups et des traces de sang aussi précises, y compris la lésion due au frottement de la Croix sur l’épaule du supplicié, y compris les marques rondes qu’auraient pu laisser le flagrum qu’utilisaient les Romains pour fouetter les condamnés, il aurait fallu que le faussaire ait flagellé, crucifié et assassiné un de ses contemporains dans les conditions exactes de la mort de Jésus de Nazareth.

Expert en anatomie et en hématoligie, le falsificateur aurait pris soin d’envelopper le corps du malheureux pendant une quarantaine d’heures pour éviter le phénomène de redissolution des caillots de sang, et aurait trouvé une astuce pour retirer le corps du drap sans provoquer l’arrachement du tissu et du sang séché.

 

Comment un faussaire de relique du Moyen Age aurait-il pu faire pour coordonner une telle précision des deux types de sang retrouvés : celui artériel coulé du sang du supplicié, celui qui s’échappe du corps mort, et plus spécifiquement celui de la plaie du côté.

 

D’ailleurs, pourquoi aurait-il eu l’idée de transpercer le pli de flexion du poignet, à l’encontre de la tradition qui a depuis des siècles toujours placé les clous au centre de la main…

Comment aurait-il connu le principe de rétractation du pouce à la suite du nerf médian, ce qui était ignoré par les médecins du XIIIe siècle ?

 

Les recherches prouvent sans conteste que le visage du linceul n’est pas un visage peint par un artiste : présence de sang, de sérum, de sueur…

 

En 1976, les experts de la Nasa ont utilisé leur analyseur d’image VP8 connu pour faire des photos en relief des planètes. Ils ont confirmé que l’image du linceul est tridimensionnelle : c'est-à-dire que sa projection permet d’extrapoler une vision en relief parfaitement fidèle.

(voir photo du haut de la page)

 

Le mystère est grand car l’image, due à une infime et régulière oxydation de la cellulose du lin, est parfaitement plane : ce n’est pas une empreinte normalement déformée par le relief du corps. L’impression est telle qu’elle a été opérée sur le drap tendu comme une pellicule photographique.

Pourquoi un faussaire aurait-il eu l’idée de ce procédé, et dans quel but ?

 

D’autre part, il faudrait un faussaire de génie pour se procurer un drap ayant voyagé autour de la Méditerranée, Palestine et Europe car les examens attestent la présence de spores provenant du Proche Orient, d’Asie mineure, de France et d’Italie.

On y retrouve aussi notamment le Gossypium herbaceum  et des résidus d’aragonite provenant des pierres de construction propres à certaines villes de la Méditerranée et notamment de Jérusalem.

 

Parmi les découvertes surprenantes : la couture du linceul, à 9cm du bord, est conforme aux tissus trouvés à Massada, forteresse de Palestine, et détruite en 74 après JC.

Les recherches historiques, l’étude physique et chimique du tissu authentifie le tissu : il est fort probable qu’il provienne de terre sainte car la structure du tissu, à chevrons et en lin était fréquente au proche orient antique, de plus il mesure 8x2 coudées, mesure en vigueur à l’époque du Christ.

 

Enfin, pourquoi un faussaire du moyen âge aurait-il voulu écrire des inscriptions de types orientales qui n’ont pu être découvertes qu’au XXe siècle grâce au numérique ?

Des examens approfondis ont démontré qu’elles étaient écrites à la base sur une « logette », sorte de cadre en bois où on posait la tête du mort pour la maintenir droite et qui date, selon toute vraisemblance de l’époque du Christ.

 

 

La fiabilité du Carbone 14 remise en cause

 

Dés 1989, la fiabilité du carbone 14 a été remise en doute par les chercheurs eux-même. Elle avait été mise au point par le chimiste William F. Libby et permet de mesurer le temps de désintégration naturelle d’une variété de carbone instable contenu dans toute matière organique.

Elle fut utilisée pour l’archéologie (fossiles, ossements humains, peintures rupestres…) et de l’aveu même de son inventeur, cette méthode s’avère peu fiable sur les textiles anciens.

Et que dire des erreurs de datation au

carbone 14, parfois grossière comme la coquille d’un escargot vivant évalué

vieille de 24 000 ans…

 

Ces erreurs ont été étudiées et comparées : on sait aujourd’hui ce qui vient contrarier des résultats fiables :

 tremblements de terre, forte chaleur, radioactivité, pollution, manque de pureté des échantillons…

Ce qui a été mis en évidence c’est que depuis le Moyen Age des millions de cierges ont brûlé à côté de la relique.

 

Tous ces éléments ont fait que la communauté scientifique a émis cette conclusion : 

Il n’était pas du tout certain que le linceul de Turin date du XIIIe siècle…

 

Photographie en négatif du saint Suaire

par Turiner Grabtuch Gesicht

 

 

Les faits historiques révisés

 

Les historiens ont aussi trouvés la trace du linge sacré en Palestine, puis Edesse (Turquie), Constantinople où il fut transféré en grande pompe en 944.

Là il a été vu, contemplé, vénéré par des milliers de gens jusqu’au sac de la ville par les croisés en 1204. Puis les historiens arrivent à retracer ses différents propriétaires jusqu’au Seigneur de Lirey, qui l’a fait pour la première fois vénérer en public en France.

 

De plus, il existe un manuscrit ancien le « Codex Pray », datant de la fin du XIIe siècle et conservé à la bibliothèque nationale de Budapest, soit un siècle plus tôt que l’âge premièrement avancé du linceul de Turin.

Ce livre contient des images retraçant la passion du Christ.

L’une des images représente les saintes femmes devant le tombeau de Jésus ainsi que le linceul du Christ tel qu’aujourd’hui exposé à Turin.


Illustration du "Codex Pray"

 

Après ces nouvelles découvertes, les historiens assurent que l’existence d’un linceul était vénéré avant le XIIIe siècle, date à laquelle ils avaient premièrement fixé ses premières apparitions publiques.

 

 

Le suaire d’Oviedo

 

Autre fait troublant : le Suaire d’Oviedo. Ce linge ensanglanté de 84x53 cm est exposé à Oviedo depuis 812.

 

Suaire d'Oviedo (Asturies, Espagne)


Il provient de Jérusalem, et sa texture est proche du linceul de Turin. Ce linge est celui qui aurait été appliqué sur le visage du Christ à la descente de la Croix.

Le groupe sanguin est le même que celui du linceul de Turin : AB-

Or c’est un groupe très rare correspondant à moins de 4%de la population.

 

De plus, en superposant ce suaire avec le linceul, les scientifiques ont constaté 70 taches de sang coïncidentes :

 

 

 

Les chercheurs ont aussi repéré les mêmes pollens incrustés aux fibres dans les deux linges, notamment les traces de plantes qu’on ne retrouve que dans la région de Jérusalem.



 

Conclusion

 

Si le saint Suaire de Turin n’était pas sensé avoir enveloppé Jésus, il aurait été authentifié depuis longtemps.

Or il y a véritablement débat sur la nature de l’objet par rapport à sa signification religieuse.

Pour autant, admettre que le Linceul de Turin est authentique n’en ferait pas la preuve de la résurrection du Christ.


Le sujet a déchaîné les passions, et même jusqu’à vouloir faire disparaître la relique notamment avec l’incendie criminel d’avril 1997, qui a faillit réduire en cendre le linceul de Turin.

Il n’a échappé de justesse aux flammes que grâce à l’obstination d’un pompier turinois.

 

La position de l'église au sujet de son authenticité reste très prudente.

En 1998, le Pape Jean Paul II est  venu se recueillir devant le tissu sacré.

Il n’a pas manqué d’aller prier d’abord devant l’autel avant de s’agenouiller devant la relique signifiant par là que le croyant n’adore pas un morceau de tissu, aussi vénérable soit-il, mais le Christ lui-même.

 

 

 

 

 

Le saint Suaire de Turin

photographie de Giuseppe Enrie en 1931



Sources :

 

« Les secrets du Vatican » Bernard Lecomte, Edition Perrin 2009

(le livre traite de 17 sujets à mystification de l'église)

 

Suaire de Turin Wikipédia

 

Partagez votre site

Toutes les prophéties
Toutes les prophéties